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"Un cours de mathématiques à l'école 2.0" (Le Figaro)
- Loys
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Ce genre de titre marketé numérique commence à être lassant. A noter que le CNNum parlait de "Jules Ferry 3.0".Un cours de mathématiques à l'école 2.0
Après "l'école 2.0", la "conversion" et la "révolution"...REPORTAGE- Alors que se tient à l'Elysée une réunion interministérielle sur l'école numérique, Le Figaro s'est rendu dans un collège du 18ème arrondissement de Paris converti à la révolution numérique.
Bien sûr, les TNI/TBI sont postérieurs aux tablettes !Adieu l'odeur de la craie et son crissement, adieu la poussière blanche sur les vêtements. Le tableau noir, symbole de l'école qu'on croyait éternel est en voie de disparition. Davantage que les tablettes, coûteuses et individualistes, c'est le Tableau numérique interactif (TNI) aussi appelé Tableau blanc interactif (TBI) dans le jargon éducatif, qui est en train d'accomplir la «révolution numérique» tant annoncée à l'école.
Soit un tableau pour 90 élèves. C'est pour ça que les résultats de cette "révolution" se font attendre.Une pratique qui reste minoritaire mais qui tend à se généraliser. D'après les derniers chiffres du ministère, on trouve désormais près de 11 tableaux numériques pour 1000 éleves.
Les enfants des quartiers défavorisés sont les cobayes du numérique à l'école. Et au fait : tous les postes sont-ils bien pourvus dans ces établissements ? Y a-t-il assez de surveillants ? Les toilettes sont-ils en bon état ? Mais je suis hors-sujet...Une soixantaine d'établissements sont équipés à Paris, dont près d'une vingtaine pour les seuls 18ème et 19ème arrondissements de Paris.
Et ça, ça change tout.Dans les locaux flambants neufs du collège Aimé Césaire, situé dans un quartier difficile du 18ème arrondissement, le numérique est déjà une habitude. Ici, chaque classe est équipée d'un tableau digital et il y a un ordinateur sur le bureau du professeur. Le manuel reste à la maison, les sacs sont plus légers.
Car les élèves n'en ont pas assez chez eux.Les exercices et les leçons s'affichent à l'écran.
C'est merveilleux en effet...Dans une classe de sixièmes, lorsque le professeur de mathématiques demande un volontaire pour aller au tableau, la moitié de la classe lève le doigt. Muni d'un stylet l'élève s'approche de l'écran où il écrit directement. Un clic suffit à tout effacer, ou à enregistrer au contraire les réponses dans la mémoire du logiciel.
Ah... il ne s'agit donc pas de bêtes tableaux numériques, mais de tableaux connectés. La plupart des tableaux en France ne le sont pas.Aspect ludique et culte de la performance
A chaque cours de mathématiques, chacun se voit distribuer une sorte de télécommande munie de chiffres et de lettres.
On réinvente le principe de l'ardoise en primaire, en somme.Les consignes de l'exercice s'affichent au tableau, et chaque élève répond avec son «boitier». A l'écran le compteur affiche les secondes qui s'égrènent. On a plus l'impression d'être sur le plateau de Questions pour un champion que dans un cours de mathématiques.
Et moi qui croyais qu'on voulait une école "bienveillante" refusant la compétition...Mais pas question de jouer. Fini le temps où l'on pouvait tranquillement se faire oublier au fond de la classe, plus question de rêvasser dans son coin pendant que les premiers de la classe sont interrogés: tous les élèves sont obligés de participer à l'exercice.
Pour le reste "obligés" par un tableau ? Car quand il s'agit d'un professeur ils ne le sont pas ?
J'ai hâte d'appliquer le principe en français : "52% de bonnes rédactions".Chaque élève a un chiffre qui passe en vert au tableau dès qu'il a répondu. Au bout des trente secondes les réponses s'affichent sous forme de graphique à l'écran. «52% de bonnes réponses», affiche un camembert après un exercice sur les décimales. Une rumeur de désapprobation emplit la classe: «bouhh, oh lalala c'est nul» frémissent les sixièmes.
Ce qui était impossible avant !Lucile Bruchet, jeune professeur de mathématiques qui enseigne depuis seulement deux ans se dit enthousiasmée par cette nouvelle méthode qu'elle trouve «géniale». Grâce au logiciel, elle peut préparer ses cours en amont, à la maison:
A noter qu'un "jeune professeur" gagnerait peut-être à un peu plus d'expérience de l'enseignement avant d'affirmer quoi que ce soit sur l'efficacité pédagogique.
Ce qui change tout : avant il fallait ouvrir un manuel....elle n'aura plus qu'à cliquer pour que la leçon s'affiche à l'écran.
C'est vrai que les pannes informatiques se produisent plus souvent que les "pannes de craie".Elle souligne l'aspect ludique et pratique du dispositif. Fini les règles en bois qui se cassent ou se volent, l'équerre à partager entre trois classes et la panne de craies au milieu du cours.
Ben précisément non : l'ordinateur le dessine pour vous.Les outils numériques sont précieux, surtout en mathématiques: en trois clics, voilà un compas qui s'affiche sur l'écran qui permet de tracer un cercle avec un doigt...
Même chose... Et l'intérêt de la précision ici ?...où un rapporteur qui mesure l'angle au dizième de degré près.
PS : "dizième" ?
Comprendre que le professeur par lui-même ne pouvait pas les obliger à participer. Quand à l'augmentation de la motivation, elle reste bien impressionniste et ne vaut pas augmentation de l'efficacité. L'un n'a à vrai dire rien à voir avec l'autre.Mais surtout, selon elle, ce système augmente la motivation et la participation des elèves: «Les élèves sont tous obligés de participer».
Pour des exercices binaires (de bas niveau).Alors que les mots écrits à la craie s'effaçaient d'un coup d'éponge, là tout est enregistré dans la mémoire de l'ordinateur. Les réponses des elèves à la télécommande aussi. Le logiciel permet de générer des fichiers Excel avec le nom de l'elève et ses réponses. Des centaines de données permettant de mesurer sa rapidité, son niveau, ses faiblesses.
Ben précisément, de "performance", on n'en parle guère ici.Un culte de la performance loin de l'image du laxisme pédagogique que certains dénoncent dans la numérisation de l'école.
Effectivement, l'impact est décisif.Les élèves se disent eux aussi ravis. «C'est les nouvelles technologies, ça change de l'école» témoigne Cynda, 11 ans. «Le sac est moins lourd et on a plus envie d'écrire au tableau, avec le stylet» renchérit Ramy.
Toujours des rabat-joie...Sadio, elle, est plus sceptique: «Pour ceux qui portent des lunettes, ça fait mal aux yeux».
Article consternant...La cloche sonne. Une chose qui ne change pas: les élèves se précipitent hors de la classe. A côté du tableau numérique, il reste un tableau blanc où l'on peut écrire au marqueur. Deux ou trois restent. Ils se battent …pour effacer le tableau. Nostalgie?
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