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"Les idées reçues sur le numérique à l’école"
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Rappelons que François Lamoureux est APD ("Apple Professional Development") depuis 2012 et ADE ("Apple Distinguished Educator")
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Idée reçue n°1 : "les enfants sont scotchés aux écrans"
C'est un peu confus. François Lamoureux se garde bien de rappeler le temps d'exposition moyen des enfants aux écrans, à savoir 8h par jour en moyenne pour les 8-18 ans aux États-Unis (pas de chiffres pour l'ensemble des écrans en France). L'expression "scotcher" prend donc bien ici tout son sens. D'ailleurs, et de manière contradictoire avec sa propre argumentation, François Lamoureux prend la précaution d'expliquer que les élèves ne sont pas passifs face aux écrans.
Idée reçue n°2 : "le numérique, ça va les rendre paresseux"
Encore une fois c'est très confus. Ici la réfutation est facile : en comparant avec l'invention de la roue et du moteur, François Lamoureux réduit l'acte d'enseignement à une simple technique susceptible d'être mise à jour perpétuellement, comme n'importe quelle autre technique. L'histoire de l'éducation, à travers sa permanence, suffit à prouver qu'apprendre n'est pas quelque chose que l'on peut mettre à jour.
Il ne s'agit pas tant de vouloir rendre pénible l'enseignement pour faire "souffrir" les élèves que de rappeler qu'apprendre demande des efforts. Faire croire le contraire, c'est leurrer les élèves.
Idée reçue n°3 : "avec le numérique les élèves ne vont plus lire"
François Lamoureux a beau montrer un écran avec du texte, ça ne vaut pas démonstration. Ce qui compte, ce n'est pas la potentialité des usages, mais la réalité des usages...
En privilégiant le texte court et surtout l'image sous toutes ses formes, l'écran numérique n'invite pas à la lecture approfondie.
Idée reçue n°4 : "avec le numérique les élèves jouent"
François Lamoureux met sur le même plan professeur et élève : puisque le professeur utilise intelligemment le numérique, l'élève le fait aussi !
Bon, les élèves ne font pas que jouer sur les écrans numériques mais c'est déjà beaucoup de temps passé : 86,1% des 6-9 ans et 92,3% des 10-14 ans sont des joueurs en 2013. 68% des joueurs jouent au moins une fois par jour et plus d'une heure par jour en moyenne (30% plus de deux heures).
Sources : www.tns-sofres.com/etudes-et-points-de-v...x-video-des-francais
Idée reçue n°5 : "on s'en sort très bien sans numérique"
Argument assez contradictoire avec l'argument n°4, avec l'idée d'un professeur handicapé par sa non-maîtrise du PowerPoint... Et franchement, si le PowerPoint, c'est ce que le numérique fait de mieux...
Terminons avec cette idée assez curieuse que les élèves se trouveront confrontés à un monde numérique et qu'ils ont besoin d'y être préparés par l'école. Mais c'est précisément ce qu'elle fait, et aussi bien sans numérique...
En tout cas on sait ce que pense François Lamoureux des professeurs qui se contentent d'être efficaces sans gadget d'aucune sorte. A noter que ne pas ressentir le besoin d'outils numériques, c'est y être "réfractaire".François Lamoureux écrit: Finalement le seul boulot dans lequel on peut encore être bien vu en étant complètement réfractaire au numérique, c'est prof.
Mais comme il le dit : "je respecte la liberté pédagogique de chacun". Quelle magnanimité !
PS J'observe qu'on est "bien vu" par la hiérarchie quand on se veut un professeur innovant.
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- Loys
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Tant qu'à lutter contre les "idées reçues", François Lamoureux serait inspiré de lire la dernière étude sur "l'apport" du numérique dans son propre département pionnier des Landes...
www.laviemoderne.net/veille/pilotage-eco...ans-les-landes#12262
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Je connais un bambin qui passe beaucoup de temps sur sa tablette mais qui finalement se modère seul. Il mettrait la pâté à la plupart des profs numéricentrés à Swampy 2, j'en conclus qu'il n'a pas besoin de prof pour apprendre ce que la tablette lui apprend déjà. En revanche je doute fort que la tablette lui apprendrait à écrire en "attaché", ni plus tard à résumer un texte (pour quoi faire puisqu'on a Wikipédia ?), ni qu'elle lui enseignerait les rudiments de la polémique lui permettant de découper en rondelles les andouilles du web (mon sport favori mais je m'égare), ni même qu'il apprendrait à mettre la tête sous l'eau à la piscine comme le moniteur lui demande.
En conclusion la tablette n'est pas un problème à l'école, elle est seulement hors sujet pour tant de matières que la mettre en avant comme l'outil magique qui va sauver l'enseignement, c'est... idiot comme on dit sur ce site.
Idée reçue n°2 : "le numérique, ça va les rendre paresseux"
Comparer l'ordinateur à la roue OK, mais comparer la tablette à l'école à la roue c'est un peu tôt il me semble ? D'autant qu'il le dit lui-même la tablette à l'école c'est quand on en a besoin seulement, cela justifie-t-il qu'on nous annonce une "révolution numérique" ?
Idée reçue n°3 : "avec le numérique les élèves ne vont plus lire"
Il ne liront plus au moins quand ils feront du "code" et je prédis sans mérite que tous ceux qui n'accrocheront pas à cet art si particulier qu'est la programmation vont se faire caguer royalement et seront dégoutés de l'informatique pour longtemps.
Idée reçue n°4 : "avec le numérique les élèves jouent"
Et ils ont raison, la tablette à l'école ne les empêchera pas de travailler sauf si c'était déjà le cas avant, dans le cas contraire les tablettes à l'école sont donc au mieux un effet de mode.
Idée reçue n°5 : "on s'en sort très bien sans numérique"
Veut-il dire que sans numérique les élèves ne s'en sortiront pas ? Aucun soucis il y a des tablettes plein les placards et un (futur) programmeur doué apprend les bases de la programmation en 15 jours même sans ordinateur, j'en ai connu.
Les élèves ne voudront pas forcément nous ressembler.
Ben quand même, il termine sur une note de lucidité !
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Idée reçue n°1 : "les enfants sont scotchés aux écrans"
Pourtant il parle bien de la tablette dans le cadre de l'école. Cadre dans lequel un professeur est présent et où il peut réguler l'utilisation.Loys écrit: C'est un peu confus. François Lamoureux se garde bien de rappeler le temps d'exposition moyen des enfants aux écrans, à savoir 8h par jour en moyenne pour les 8-18 ans aux États-Unis (pas de chiffres pour l'ensemble des écrans en France). L'expression "scotcher" prend donc bien ici tout son sens.
Idée reçue n°2 : "le numérique, ça va les rendre paresseux"
Là l'exemple m'apparaît à la fois séduisant, mais aussi trop peu abouti. L'excès d'aide techniques ont pourtant conduit à un manque d'activité dans la population qui induit de graves conséquences pour la santé. Et que l'on doit compenser par la pratique d'activités physiques dépourvue de buts autres que l'activité physique.
Par quoi devra-t-on compenser la paresse intellectuelle? À quand les salles de fitness intellectuelles? ^^
Idée reçue n°3 : "avec le numérique les élèves ne vont plus lire"
En privilégiant l'image sous toutes ses formes? Je suis loin d'en être persuadé. L'argument est facile mais sort de nulle part. Vous qui ne semblez porter wikipedia dans votre cœur, je vous déclare avoir possédé des manuels scolaires bien plus illustrés que wikipedia. Quant à la lecture «approfondie», je me méfie de toutes les généralités et non-dits qui se cachent derrière ce terme.Loys écrit: En privilégiant le texte court et surtout l'image sous toutes ses formes, l'écran numérique n'invite pas à la lecture approfondie.
Idée reçue n°4 : "avec le numérique les élèves jouent"
Jouer est donc un acte pas intelligent?Loys écrit: François Lamoureux met sur le même plan professeur et élève : puisque le professeur utilise intelligemment le numérique, l'élève le fait aussi !
Sinon doit-on rappeler qu'il est censé y avoir un prof dans la classe, pour veiller à ce que l'élève ne passe pas son temps à jouer sur angry birds? Et si l'argument est que le prof n'arrive pas à gérer sa classe, je doute que ce soit mieux SANS le numérique. D'ailleurs, j'ai joué en classe sans attendre le numérique: Morpion, cartes (si, si), jeu de voitures sur papier, etc. Je me suis fait collé sur une partie de dominos, mais avec les tablettes il y en aura pour se faire coller pour une partie de plantes vs zombies.
Pour finir, si on prend vos chiffres, en prenant les 68% des 90% d'enfants joueurs sur 8 heures par jour (donc en extra-scolaire à nouveau), on en déduit que 60% des enfants passent 12.5% de leur temps d'écran derrière un jeu. Ils ne font donc pas que jouer… (Mais bon je compare des chiffres américains à des chiffres français).
Idée reçue n°5 : "on s'en sort très bien sans numérique"
Et sans l'exemple pourri du powerpoint (non là j'ai bien ri quand même), il a parfaitement raison sur un point: Ce n'est pas parce que jusqu'à aujourd'hui, des parcours scolaires ont pu très bien se passer sans le numérique qu'on doit forcément le rejeter. À l'inverse, ce n'est pas pour cela qu'on doit forcément l'introduire. C'est juste un non-argument, dans un sens comme dans l'autre.
«Le seul boulot dans lequel on s'en sort bien en étant réfractaire au numérique… c'est prof»
Le tacle sur les profs qui ne veulent pas du numérique. Là il se décrédibilise totalement par un discours anti-profs primaire et réducteur. Merde, 75% de mes clients sont profs et je ne le savais pas. Je reçois régulièrement des clients, qui sont directeurs, ou hauts dirigeants de leur société, et qui commencent presque inlassablement par: «Vous savez, moi j'y comprends rien à ces trucs là». Des enthousiastes, il y en a, mais pas une majorité.
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- Loys
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Bon, par expérience, la supervision de trente élèves sur des tablettes en classe, voilà qui suppose des tablettes bridées et un accès à Internet filtré, ou bien un monitoring permanent du professeur (voir ce qui s'est passé avec les tablettes Apple à Los Angeles...). Et on parle pas ici de certaines classes difficiles...
De toute façon, le problème soulevé n'est pas tant le contrôle professoral que l'exposition supplémentaire aux écrans : l'école devrait s'efforcer de dé-scotcher les élèves des écrans plutôt que de leur en ajouter.
Ah mais je suis bien d'accord : les manuels de la période récente ne font que préfigurer ce phénomène. Quant à Wikipédia, je ne fais que signaler un fonctionnement problématique et qui ne cherche pas à s'améliorer.Vous qui ne semblez porter wikipedia dans votre cœur, je vous déclare avoir possédé des manuels scolaires bien plus illustrés que wikipedia.
Pas de non-dit dans la notion de "lecture approfondie" : il s'agit tout simplement de lire des livres, et de vrais livres.
Donnez à des enfants le moyen de jouer et cherchez ensuite à les faire travailler...Jouer est donc un acte pas intelligent?
Sinon doit-on rappeler qu'il est censé y avoir un prof dans la classe, pour veiller à ce que l'élève ne passe pas son temps à jouer sur angry birds? Et si l'argument est que le prof n'arrive pas à gérer sa classe, je doute que ce soit mieux SANS le numérique.
Lisez attentivement les compte-rendus des expériences de tablettes en classe.
Oui mais en l'occurrence les jeux sont autrement séduisants aujourd'hui et... surtout fournis par l'école.D'ailleurs, j'ai joué en classe sans attendre le numérique: Morpion, cartes (si, si), jeu de voitures sur papier, etc. Je me suis fait collé sur une partie de dominos, mais avec les tablettes il y en aura pour se faire coller pour une partie de plantes vs zombies.
Une heure quotidienne au minimum. Et l'essentiel du temps est partagé entre la télévision et les réseaux sociaux.Pour finir, si on prend vos chiffres, en prenant les 68% des 90% d'enfants joueurs sur 8 heures par jour (donc en extra-scolaire à nouveau), on en déduit que 60% des enfants passent 12.5% de leur temps d'écran derrière un jeu. Ils ne font donc pas que jouer… (Mais bon je compare des chiffres américains à des chiffres français).
Que ceux qui souhaitent l'utiliser le fassent si bon leur semble, mais qu'ils ne prétendent pas qu'on ne peut pas s'en passer.Et sans l'exemple pourri du powerpoint (non là j'ai bien ri quand même), il a parfaitement raison sur un point: Ce n'est pas parce que jusqu'à aujourd'hui, des parcours scolaires ont pu très bien se passer sans le numérique qu'on doit forcément le rejeter.
J'ai une petite compétence numérique mais ça ne me fait pas mépriser les personnes qui ont des connaissances dans des champs qui ne sont pas nécessairement "numériques".
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