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[LVM] "Idriss Aberkane ou l'invention de la neuromancie "
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22 Déc 2017 23:03 #20271
par Loys
Réponse de Loys sur le sujet "Les fausses informations scientifiques sont des “fake news” comme les autres" (Inserm)
medium.com/@monod.olivier/les-fausses-in...-autres-3d91ca6fa83b
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31 Jan 2018 11:05 - 01 Fév 2018 22:31 #20443
par Loys
Réponse de Loys sur le sujet "Les fausses informations scientifiques sont des “fake news” comme les autres" (Inserm)
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Et dans "Arrêt sur images" du 1/02/18 : "Pressions sur des blogueurs qui critiquent Idriss Aberkane"
Et dans "Arrêt sur images" du 1/02/18 : "Pressions sur des blogueurs qui critiquent Idriss Aberkane"
Dernière édition: 01 Fév 2018 22:31 par Loys.
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12 Fév 2018 18:23 #20522
par Loys
Réponse de Loys sur le sujet "Méthode de Singapour : « Le dégoût des maths n'est pas une fatalité »" (Idriss Aberkane)
Nouveau billet scolaire éclairé d'Idriss Aberkane dans "Le Point" du :
"Méthode de Singapour : « Le dégoût des maths n'est pas une fatalité »"
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14 Mar 2018 23:30 #20676
par Loys
Réponse de Loys sur le sujet [LVM] "Idriss Aberkane ou l'invention de la neuromancie "
Idriss Aberkane devient enfin chercheur... en ouvrant ses propres laboratoires !
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06 Avr 2018 00:54 - 06 Avr 2018 00:57 #20799
par Loys
Réponse de Loys sur le sujet [LVM] "Idriss Aberkane ou l'invention de la neuromancie "
Dernière édition: 06 Avr 2018 00:57 par Loys.
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07 Jui 2018 23:18 #21062
par Loys
Réponse de Loys sur le sujet [LVM] "Idriss Aberkane ou l'invention de la neuromancie "
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14 Jui 2018 07:36 #21090
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Réponse de Loys sur le sujet [LVM] "Idriss Aberkane ou l'invention de la neuromancie "
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02 Jul 2018 17:51 #21133
par Loys
Réponse de Loys sur le sujet "On a essayé de libérer notre cerveau avec Idriss Aberkane" (Vice)
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18 Aoû 2018 13:05 #21254
par Loys
Réponse de Loys sur le sujet "Bullshittez votre cerveau et libérez votre bullshit : la méthode Aberkane et l’effet gourou inverse" (Sébastien Dieguez)
Analyse du livre d'Idriss Aberkane :
menace-theoriste.fr/bullshittez-votre-ce...ffet-gourou-inverse/
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04 Fév 2021 15:07 - 03 Jan 2022 17:06 #23173
par Loys
Réponse de Loys sur le sujet [LVM] "Idriss Aberkane ou l'invention de la neuromancie "
19/01/20
Le premier modèle cité est Céline Alvarez : "elle se fait pousser dehors" (en réalité pas du tout : elle a démissionné au bout de trois ans puisqu'on ne voulait pas étendre son expérimentation Montessori non évaluée) : aucune place pour l'innovation, pour la vocation (confondue avec l'innovation, bien sûr) : "ta vocation de prof ne t'aidera pas à faire carrière" : à noter que la vocation à enseigner devient donc la vocation à faire carrière : c'est pourtant assez différent...
Procès de la leçon artificielle à l'agrégation : "quand tu design un produit pour tes pairs, personne ne va l'utiliser [...] l'utilisateur final s'en contrebat les couilles" (et analogie - assez contre-productive puisque ces objets de consommation rencontrent précisément beaucoup de succès - avec les défilés de mode ou le presse-citron de Philip Stark). Il ne vient pas à l'esprit d'Idriss Aberkane non seulement que la leçon n'est pas un "produit" destiné à être "consommé" par les élèves mais, de plus, que la conception d'une leçon d'agrégation montre des connaissances et des compétences pointues, qui peuvent évidemment se décliner à tous les niveaux scolaires où le professeur agrégé peut-être amené à enseigner, du lycée à la classe préparatoire (et par dérogation au collège).
L'exemple du bon professeur pour Idriss Aberkane (qui n'a pas passé l'agrégation) ? Lui-même ! "J'avais les meilleures évaluations de mes élèves à Centrale [...] Tu crois que j'ai fait carrière à Centrale ?" Car enseigner ne pouvait suffire à Idriss Aberkane : il lui fallait faire carrière (si cette expression a un sens dans l'enseignement) !
Autre exemple : Jean-Yves Heurtebise à Marseille, dont les élèves s'amusent mais obtiennent les meilleurs résultats au baccalauréat : "Jean-Yves, il s'est cassé à Taïwan, il enseigne dans le supérieur là-bas et la France ne le reverra plus jamais et Céline Alvarez, elle s'est cassée en Belgique". M. Heurtebise s'intéresserait moins à sa "relation avec les élèves" qu'à sa carrière dans une université privée et Mme Alvarez (qui a passé le CRPE) n'est pas devenue enseignante en Belgique mais auteur à succès et conférencière (notamment en Belgique) ... De façon amusante pour un Idriss Aberkane qui méprise les diplôme et la reconnaissance par les pairs, il raille la licence de philosophie de l'inspecteur face au doctorat de M. Heurtebise. A noter qu'on trouve dans le "Café pédagogique" de 2009 une interview de M. Heurtebise par le "biologiste" Idriss Aberkane qui n'a pas grand rapport avec la pédagogie.
Alvarez, Heurtebise, Aberkane (!) : on retrouve le motif (libéral) du génie (de l'entrepreneur) empêché par la médiocre France administrative.
"Il faut remettre l'élève et le parent d'élève au centre de l'offre éducative" : pourquoi "remettre" puisque l'agrégation n'est pas tout à fait un concours nouveau dans l'éducation nationale...
Comment pourrait-on "encourager la diversité ?" Réponse d'Idriss Aberkane, assez paradoxale pour ce contempteur perpétuel de l'enseignement : "Un seul mot d'ordre : foutez la paix aux profs". Pour Idriss Aberkane, la "vocation" (mesurée selon quels critères ?) doit tenir lieu de compétence et de critère de recrutement. La vocation, toujours confondue avec "l'innovation pédagogique", freinerait la carrière des professeurs : c'est dire à quel point connaît mal l’Éducation Nationale... Face à l'innovation, les programmes qu'il faut appliquer, se désole Idriss Aberkane : "Dans une bureaucratie, on préfère que ça foire avec la méthode que ça réussisse sans elle". En quoi les programmes relèvent-ils d'une méthode ? Ce sont les objectifs...
Et de se référer à cette citation totalement apocryphe "d'Aristophane" (de récupération constructiviste) : "l'enfant n'est pas un vase qu'on remplit, mais un feu qu'on allume".
Et de déplorer les salaires des enseignants. Tout en donnant une toute autre raison de son renoncement à enseigner à Centrale malgré ses cours brillants : "sur une conf' je prenais quatre fois ce que je prenais pendant une semaine de cours [...] c'est pas mon objectif de rester avec vous, donc bye-bye". A quoi tient la vocation de l'enseignement, hein...
"Les profs, leur récompense en France, c'est de pouvoir innover" mais on ne leur fout pas la paix, selon Idriss Aberkane. Comprendre que s'ils pouvaient innover, les professeurs pourraient se satisfaire de leur salaire...
Nouveau problème (avec l'analogie du desk et du problème de plomberie dans un hôtel) : un prof, "il "report" pas aux élèves et il ne "report" pas non plus aux parents : un prof, il report à son supérieur". La notion de "report" est ici très floue...
Idriss Aberkane exprime sa pitié pour les professeurs qui ne s'épanouissent pas, qui ne s'amusent pas en cours, qui souffre (c'est visiblement la même chose) mais les raisons des frustrations dans l'enseignement échappent quelque peu à celui qui n'a jamais enseigné dans le primaire ou dans le secondaire. Il suffirait que le professeur voie "l'étincelle dans les yeux de ses élèves".
Il donne ensuite en exemple le système éducatif suisse "extraordinaire" avec cette étrange preuve : deux universités dans le top15 des universités mondiales (en France, Polytechnique 460e "après une obscure université dont j'ai oublié le nom en Iran"). Signalons au demeurant qu'en 2019, dernier classement connu au moment de la vidéo, la première université suisse était 19e et que Polytechnique (dont Idriss Aberkane se déclare volontiers docteur, contre toute évidence pourtant) n'est pas une université, mais une école d'ingénieurs avec des partenariats universitaires...
Idriss Aberkane postule que le principe "de subsidiarité" en Suisse aurait permis à Céline Alvarez de continuer à enseigner (sauf qu'elle pouvait parfaitement continuer à enseigner en France : elle avait même bénéficié pendant ses trois courtes années d'enseignement d'un soutien administratif et financier considérable). En Suisse, les programmes pourraient ne pas être respectés tant que le professeur résout l'échec scolaire. Bon, il reconnaît que les professeurs sont beaucoup mieux payés, même si c'est un paradis fiscal : il ne vient pas à son esprit que la sociologie scolaire de la Suisse est peut-être un peu différente en Suisse, et qu'être un paradis fiscal explique précisément la richesse du pays.
En conclusion : "sélectionner [les profs] sur la conformité, ça fait des cours chiants et les cours chiants ça fait l'état actuel de l'éducation"
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15/05/21
L'échange est en permanence d'une saisissante confusion : on parle de système scolaire et d'étudiants, de formation professionnelle et d'éducation, d'orientation scolaire et de performance professionnelle etc.
Le problème du système scolaire selon Idriss Aberkane ? "Conçu pour la productivité" : "nos systèmes scolaires viennent de la révolution industrielle" (tarte à la crème reprise de Ken Robinson) : en réalité, l'affirmation (qui englobe par ailleurs tous les systèmes scolaires) est totalement fausse. Le système scolaire français, dans sa conception élitiste (avec une architecture allant jusqu'au lycée, créé en 1802, et une dominante très classique au XIXe, avec enseignement du latin et du grec ancien) est largement antérieur à la révolution industrielle : ce n'est qu'à partir de 1902 que les sciences commencent à s'imposer progressivement dans les cursus. Le lycée napoléonien vise à former des cadres... administratifs et militaires, pas des ingénieurs.
A cette première invention, Idriss Aberkane ajoute ce jugement historique étayée par aucune source historique : "Si t'es productif t'es pas épanoui, si t'es épanoui t'es pas productif" (l'"épanouissement" n'étant pas défini dans le cadre scolaire). Puis une loi éducative de nouveau non étayée ("le pic de productivité n'est atteint que dans l'épanouissement"). Le plus amusant, au delà des inventions d'Idriss Aberkane, c'est leur incohérence. Car si tel était le cas (si le lycée était productiviste et si le productivisme était atteint par "l'épanouissement"), le lycée aurait très certainement promu l'épanouissement des élèves. Enfin, le plus saisissant : le propos d'Aberkane montre que c'est lui qui conçoit l'école "pour la productivité" puisqu'il s'agit d'atteindre, par l'"épanouissement" de l'élève, son "pic de productivité" : "remettre l'épanouissement au centre parce que c'est comme ça qu'on a le maximum de productivité" !
L'épanouissement peut être mesuré de façon scientifique : par l'attention, par exemple ("les yeux laser", avec l'exemple des investisseurs Bitcoin ou de Mozart ou Bach). Il faut "allumer le feu" mais Idriss Aberkane renouvelle le cliché : dans une conception productiviste réifiante, dans laquelle l'école doit obtenir un rendement, les élèves sont comparés à des réacteurs nucléaires et les professeurs à des "physiciens nucléaires" qui doivent mettre les réacteurs "en criticité".
La parabole aberkanienne (sur l'ergonomie cérébrale) du cordonnier qui impose la forme des chaussures : Godillot aurait inventé/commercialisé la première chaussure ergonomique ("C'est à partir de 1848 qu'on voit les premières chaussures avec un pied droit et un pied gauche"). Problème selon Idriss Aberkane : ce principe fondamental de l'adaptation n'a pas été admis pour le cerveau car les gens ne sont pas très intelligents. Au delà de l'ironie qui veut que le "godillot" (chaussure militaire) renvoie précisément à l'absence de singularité (parti godillot, députés godillot : de fait, Godillot n'a pas spécialement adapté la chaussure au pied de chaque soldat...), il y a cette idée assez bête qu'on n'aurait jamais adapté, dans l'histoire de l'humanité, les chaussures à un pied droit et un pied gauche ! En réalité, mêmes les caligae des soldats romains étaient déjà adaptées au pied droit et au pied gauche et, au XIXe siècle, Godillot, profitant des commandes de guerre, n'a fait que distinguer les chaussures... militaires en France. Au reste la comparaison avec l'objet de consommation (la chaussure et le client) est assez caractéristique d'une vision consumériste très répandue actuellement de l'éducation. Mais le plus atterrant est dans la conclusion de la parabole : il faudrait donc que les connaissances s'adaptent au cerveau humain... Idriss donne d'ailleurs des exemples de son concept de "neuroergonomie" ("des produits adaptés au fonctionnement cognitif humain") sans aucun rapport avec l'apprentissage : par exemple, un casque adapté à des pilotes de chasse. Quel rapport ?
"Il faut voir la ludopédagogie comme une technologie : en fait, l'attention, c'est beaucoup comme de l'électricité" (avec équation). Aberkane, qui dans ses "travaux" invente le concept d'"attentionnique", développe l'idée d'arc attentionnel (comme un arc électrique) pour parler de l'élève qui regarde par la fenêtre du fait de la médiocrité du cours : "un jeu vidéo a une conductivité attentionnelle de gros bâtard". C'est plutôt un exemple frappant de l'attention qui ne débouche sur aucun apprentissage scolaire, et même en détourne, malheureusement... Question subsidiaire : est-ce que la ludopédagogie s'applique également aux réacteurs nucléaires, puisque les élèves y étaient comparés ?
Tirade de Tim (confondant par ailleurs formation professionnelle et métier) sur l'injonction scolaire pour que "l'enfant" fasse des choix et la pression qui en résulte. Pourtant, la question des choix dans le système scolaire ne se pose qu'à partir de la fin du collège dans l'école française (contrairement à bien d'autres systèmes même en Europe). Idriss Aberkane, citant intempestivement Homo academicus de Bourdieu, critique alors l'absurdité des diplômes (en confondant avec le métier : "quand tu dis que tu es ton métier, c'est horrible"), ce qui est amusant quand on sait à quel point Idriss Aberkane se réclame de ses diplômes, quitte à les inventer (ses trois thèses). Il enchaîne ensuite de façon très anarchique avec le travail à la chaîne du thésard (en contradiction avec les "yeux lasers" ou le "love can do"...), puis avec les patronymes de métiers avant d'arriver à la conclusion : l'homme moderne va connaître plusieurs métiers. Donc le choix n'a pas de sens ("Il faudrait arrêter, ça") ! Il donne des exemples d'intellectuels devenus des artisans puis enchaîne avec la "névrose" parentale, "la volonté de projeter un rôle" (avec le contre-exemple de Kaamelott).
Le "love can do", venu du management, confond confusément l'attachement émotionnel pour les produits d'Apple et "l'attachement émotionnel à la tâche" des créateurs d'Apple ("Apple, ils captent 80% des marges de l'industrie du smartphone" : aucun rapport avec le fait qu'il s'agit d'une industrie du luxe pour un public fortuné). Tim dénonce alors un systèmes scolaires et un système d'orientation scolaire "dépassés, avec une vision arriérée" : "les deux perdent de vue le love". "Tout est fait pour le faire descendre, le rendre plus compliqué que jamais". Idriss Aberkane dénonce alors "l'administration", puis la notation scolaire (lui qui veut "maximiser" l'attention (mesurable scientifiquement) ou la productivité des élèves, ou encore fait l'éloge des profits records d'Apple) : Idriss Aberkane réalise alors son "erreur" puisqu'il reconnaît qu'on pourrait mesurer le "love" mais "l'administration n'a l'habitude de n'évaluer que sur des indicateurs quantitatifs" : "un professeur avec des étoiles dans les yeux [...] aura moins de chances d'avoir une bonne note administrative : j'en avais parlé avec des anecdotes personnelles mais je suis absolument convaincu que c'est le cas d'un point de vue statistique et on le voit avec tous ces professeurs dépressifs..." (et tant pis si l'évaluation administrative des enseignants en France n'a à voir qu'avec des exigences administratives et non pédagogiques). Mesurer l'amour "ça résoudrait tous les problèmes et ça mettrait le love au centre".
Ce qui est amusant avec cette conception du "love" dans l'apprentissage ou dans un métier (on ne peut bien le faire sans "love" : il faut croire que le mot "amour" ne devait pas sonner suffisamment sérieux), c'est à quel point il est culpabilisant, notamment pour les métiers les plus ingrats. Autre paradoxe : l'élève doit avoir le "love" (la motivation, en français)... mais il faut qu'on le lui donne.
"La solution est si simple et si facile à voir" se désole Tim, doctorant en sciences de gestion.
Aberkane enchaîne avec le bizutage (métaphore du système scolaire transmettant la souffrance), les maîtres soufis et les derviches tourneurs. Ainsi les concepteurs des programmes refusent d'enseigner la matière noire au collège : "et ça, c'est le syndrome du bizut" (avec l'exemple de Gandhi "qui essayait de faire une hiérarchie des races" en Afrique du Sud et fut jeté d'un train "en plein désert : il failli crevé". Bon en fait, descendu à Maritzburg, capitale du Natal...). Et tant pis si, évidemment, les programmes des matières scientifiques évoluent évidemment avec les connaissances scientifiques...
Pour résumer, un échange sur l'orientation scolaire qui ne parle pratiquement pas de l'orientation scolaire, si ce n'est en termes vagues et généraux (avec l'exploit en 2021 de ne pas citer Parcoursup !), des concepts qui ne sont jamais définis avec précision (épanouissement, attention), des jugements aberrants sur le système scolaires fondés sur des bases historiques fausses (le lycée productiviste au XIXe siècle, les chaussures identiques jusqu'en 1830) et, qui plus est, chaque fois exploitées de façon inepte, des explications psychologisantes idiotes (le bizutage), une vision mécaniste et passive des élèves (comparés à des réacteurs nucléaires, leur attention comparée au courant électrique, leur apprentissage à de la productivité), des contradictions sidérantes (dénoncer le productivisme mais vouloir rendre l'élève encore plus productif, ne pas noter mais mesurer le "love", dénoncer la passivité scolaire des élèves mais prétendre les allumer comme des machines) : autant d'âneries enchaînées avec un vernis savant, des anglicismes (le "love"), des termes scientifiques ou para-scientifiques (pour dire des évidences : la "criticité" des réacteurs nucléaires = allumer le feu"), des références en pluie (le plus souvent à contre sens : Parasuraman, Bourdieu, Ghandi etc.).
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Le premier modèle cité est Céline Alvarez : "elle se fait pousser dehors" (en réalité pas du tout : elle a démissionné au bout de trois ans puisqu'on ne voulait pas étendre son expérimentation Montessori non évaluée) : aucune place pour l'innovation, pour la vocation (confondue avec l'innovation, bien sûr) : "ta vocation de prof ne t'aidera pas à faire carrière" : à noter que la vocation à enseigner devient donc la vocation à faire carrière : c'est pourtant assez différent...
Procès de la leçon artificielle à l'agrégation : "quand tu design un produit pour tes pairs, personne ne va l'utiliser [...] l'utilisateur final s'en contrebat les couilles" (et analogie - assez contre-productive puisque ces objets de consommation rencontrent précisément beaucoup de succès - avec les défilés de mode ou le presse-citron de Philip Stark). Il ne vient pas à l'esprit d'Idriss Aberkane non seulement que la leçon n'est pas un "produit" destiné à être "consommé" par les élèves mais, de plus, que la conception d'une leçon d'agrégation montre des connaissances et des compétences pointues, qui peuvent évidemment se décliner à tous les niveaux scolaires où le professeur agrégé peut-être amené à enseigner, du lycée à la classe préparatoire (et par dérogation au collège).
L'exemple du bon professeur pour Idriss Aberkane (qui n'a pas passé l'agrégation) ? Lui-même ! "J'avais les meilleures évaluations de mes élèves à Centrale [...] Tu crois que j'ai fait carrière à Centrale ?" Car enseigner ne pouvait suffire à Idriss Aberkane : il lui fallait faire carrière (si cette expression a un sens dans l'enseignement) !
Autre exemple : Jean-Yves Heurtebise à Marseille, dont les élèves s'amusent mais obtiennent les meilleurs résultats au baccalauréat : "Jean-Yves, il s'est cassé à Taïwan, il enseigne dans le supérieur là-bas et la France ne le reverra plus jamais et Céline Alvarez, elle s'est cassée en Belgique". M. Heurtebise s'intéresserait moins à sa "relation avec les élèves" qu'à sa carrière dans une université privée et Mme Alvarez (qui a passé le CRPE) n'est pas devenue enseignante en Belgique mais auteur à succès et conférencière (notamment en Belgique) ... De façon amusante pour un Idriss Aberkane qui méprise les diplôme et la reconnaissance par les pairs, il raille la licence de philosophie de l'inspecteur face au doctorat de M. Heurtebise. A noter qu'on trouve dans le "Café pédagogique" de 2009 une interview de M. Heurtebise par le "biologiste" Idriss Aberkane qui n'a pas grand rapport avec la pédagogie.
Alvarez, Heurtebise, Aberkane (!) : on retrouve le motif (libéral) du génie (de l'entrepreneur) empêché par la médiocre France administrative.
"Il faut remettre l'élève et le parent d'élève au centre de l'offre éducative" : pourquoi "remettre" puisque l'agrégation n'est pas tout à fait un concours nouveau dans l'éducation nationale...
Comment pourrait-on "encourager la diversité ?" Réponse d'Idriss Aberkane, assez paradoxale pour ce contempteur perpétuel de l'enseignement : "Un seul mot d'ordre : foutez la paix aux profs". Pour Idriss Aberkane, la "vocation" (mesurée selon quels critères ?) doit tenir lieu de compétence et de critère de recrutement. La vocation, toujours confondue avec "l'innovation pédagogique", freinerait la carrière des professeurs : c'est dire à quel point connaît mal l’Éducation Nationale... Face à l'innovation, les programmes qu'il faut appliquer, se désole Idriss Aberkane : "Dans une bureaucratie, on préfère que ça foire avec la méthode que ça réussisse sans elle". En quoi les programmes relèvent-ils d'une méthode ? Ce sont les objectifs...
Et de se référer à cette citation totalement apocryphe "d'Aristophane" (de récupération constructiviste) : "l'enfant n'est pas un vase qu'on remplit, mais un feu qu'on allume".
Et de déplorer les salaires des enseignants. Tout en donnant une toute autre raison de son renoncement à enseigner à Centrale malgré ses cours brillants : "sur une conf' je prenais quatre fois ce que je prenais pendant une semaine de cours [...] c'est pas mon objectif de rester avec vous, donc bye-bye". A quoi tient la vocation de l'enseignement, hein...
"Les profs, leur récompense en France, c'est de pouvoir innover" mais on ne leur fout pas la paix, selon Idriss Aberkane. Comprendre que s'ils pouvaient innover, les professeurs pourraient se satisfaire de leur salaire...
Nouveau problème (avec l'analogie du desk et du problème de plomberie dans un hôtel) : un prof, "il "report" pas aux élèves et il ne "report" pas non plus aux parents : un prof, il report à son supérieur". La notion de "report" est ici très floue...
Idriss Aberkane exprime sa pitié pour les professeurs qui ne s'épanouissent pas, qui ne s'amusent pas en cours, qui souffre (c'est visiblement la même chose) mais les raisons des frustrations dans l'enseignement échappent quelque peu à celui qui n'a jamais enseigné dans le primaire ou dans le secondaire. Il suffirait que le professeur voie "l'étincelle dans les yeux de ses élèves".
Il donne ensuite en exemple le système éducatif suisse "extraordinaire" avec cette étrange preuve : deux universités dans le top15 des universités mondiales (en France, Polytechnique 460e "après une obscure université dont j'ai oublié le nom en Iran"). Signalons au demeurant qu'en 2019, dernier classement connu au moment de la vidéo, la première université suisse était 19e et que Polytechnique (dont Idriss Aberkane se déclare volontiers docteur, contre toute évidence pourtant) n'est pas une université, mais une école d'ingénieurs avec des partenariats universitaires...
Idriss Aberkane postule que le principe "de subsidiarité" en Suisse aurait permis à Céline Alvarez de continuer à enseigner (sauf qu'elle pouvait parfaitement continuer à enseigner en France : elle avait même bénéficié pendant ses trois courtes années d'enseignement d'un soutien administratif et financier considérable). En Suisse, les programmes pourraient ne pas être respectés tant que le professeur résout l'échec scolaire. Bon, il reconnaît que les professeurs sont beaucoup mieux payés, même si c'est un paradis fiscal : il ne vient pas à son esprit que la sociologie scolaire de la Suisse est peut-être un peu différente en Suisse, et qu'être un paradis fiscal explique précisément la richesse du pays.
En conclusion : "sélectionner [les profs] sur la conformité, ça fait des cours chiants et les cours chiants ça fait l'état actuel de l'éducation"
Clé utilisateur/ secrète de la configuration non valide
15/05/21
L'échange est en permanence d'une saisissante confusion : on parle de système scolaire et d'étudiants, de formation professionnelle et d'éducation, d'orientation scolaire et de performance professionnelle etc.
Le problème du système scolaire selon Idriss Aberkane ? "Conçu pour la productivité" : "nos systèmes scolaires viennent de la révolution industrielle" (tarte à la crème reprise de Ken Robinson) : en réalité, l'affirmation (qui englobe par ailleurs tous les systèmes scolaires) est totalement fausse. Le système scolaire français, dans sa conception élitiste (avec une architecture allant jusqu'au lycée, créé en 1802, et une dominante très classique au XIXe, avec enseignement du latin et du grec ancien) est largement antérieur à la révolution industrielle : ce n'est qu'à partir de 1902 que les sciences commencent à s'imposer progressivement dans les cursus. Le lycée napoléonien vise à former des cadres... administratifs et militaires, pas des ingénieurs.
A cette première invention, Idriss Aberkane ajoute ce jugement historique étayée par aucune source historique : "Si t'es productif t'es pas épanoui, si t'es épanoui t'es pas productif" (l'"épanouissement" n'étant pas défini dans le cadre scolaire). Puis une loi éducative de nouveau non étayée ("le pic de productivité n'est atteint que dans l'épanouissement"). Le plus amusant, au delà des inventions d'Idriss Aberkane, c'est leur incohérence. Car si tel était le cas (si le lycée était productiviste et si le productivisme était atteint par "l'épanouissement"), le lycée aurait très certainement promu l'épanouissement des élèves. Enfin, le plus saisissant : le propos d'Aberkane montre que c'est lui qui conçoit l'école "pour la productivité" puisqu'il s'agit d'atteindre, par l'"épanouissement" de l'élève, son "pic de productivité" : "remettre l'épanouissement au centre parce que c'est comme ça qu'on a le maximum de productivité" !
L'épanouissement peut être mesuré de façon scientifique : par l'attention, par exemple ("les yeux laser", avec l'exemple des investisseurs Bitcoin ou de Mozart ou Bach). Il faut "allumer le feu" mais Idriss Aberkane renouvelle le cliché : dans une conception productiviste réifiante, dans laquelle l'école doit obtenir un rendement, les élèves sont comparés à des réacteurs nucléaires et les professeurs à des "physiciens nucléaires" qui doivent mettre les réacteurs "en criticité".
La parabole aberkanienne (sur l'ergonomie cérébrale) du cordonnier qui impose la forme des chaussures : Godillot aurait inventé/commercialisé la première chaussure ergonomique ("C'est à partir de 1848 qu'on voit les premières chaussures avec un pied droit et un pied gauche"). Problème selon Idriss Aberkane : ce principe fondamental de l'adaptation n'a pas été admis pour le cerveau car les gens ne sont pas très intelligents. Au delà de l'ironie qui veut que le "godillot" (chaussure militaire) renvoie précisément à l'absence de singularité (parti godillot, députés godillot : de fait, Godillot n'a pas spécialement adapté la chaussure au pied de chaque soldat...), il y a cette idée assez bête qu'on n'aurait jamais adapté, dans l'histoire de l'humanité, les chaussures à un pied droit et un pied gauche ! En réalité, mêmes les caligae des soldats romains étaient déjà adaptées au pied droit et au pied gauche et, au XIXe siècle, Godillot, profitant des commandes de guerre, n'a fait que distinguer les chaussures... militaires en France. Au reste la comparaison avec l'objet de consommation (la chaussure et le client) est assez caractéristique d'une vision consumériste très répandue actuellement de l'éducation. Mais le plus atterrant est dans la conclusion de la parabole : il faudrait donc que les connaissances s'adaptent au cerveau humain... Idriss donne d'ailleurs des exemples de son concept de "neuroergonomie" ("des produits adaptés au fonctionnement cognitif humain") sans aucun rapport avec l'apprentissage : par exemple, un casque adapté à des pilotes de chasse. Quel rapport ?
"Il faut voir la ludopédagogie comme une technologie : en fait, l'attention, c'est beaucoup comme de l'électricité" (avec équation). Aberkane, qui dans ses "travaux" invente le concept d'"attentionnique", développe l'idée d'arc attentionnel (comme un arc électrique) pour parler de l'élève qui regarde par la fenêtre du fait de la médiocrité du cours : "un jeu vidéo a une conductivité attentionnelle de gros bâtard". C'est plutôt un exemple frappant de l'attention qui ne débouche sur aucun apprentissage scolaire, et même en détourne, malheureusement... Question subsidiaire : est-ce que la ludopédagogie s'applique également aux réacteurs nucléaires, puisque les élèves y étaient comparés ?
Tirade de Tim (confondant par ailleurs formation professionnelle et métier) sur l'injonction scolaire pour que "l'enfant" fasse des choix et la pression qui en résulte. Pourtant, la question des choix dans le système scolaire ne se pose qu'à partir de la fin du collège dans l'école française (contrairement à bien d'autres systèmes même en Europe). Idriss Aberkane, citant intempestivement Homo academicus de Bourdieu, critique alors l'absurdité des diplômes (en confondant avec le métier : "quand tu dis que tu es ton métier, c'est horrible"), ce qui est amusant quand on sait à quel point Idriss Aberkane se réclame de ses diplômes, quitte à les inventer (ses trois thèses). Il enchaîne ensuite de façon très anarchique avec le travail à la chaîne du thésard (en contradiction avec les "yeux lasers" ou le "love can do"...), puis avec les patronymes de métiers avant d'arriver à la conclusion : l'homme moderne va connaître plusieurs métiers. Donc le choix n'a pas de sens ("Il faudrait arrêter, ça") ! Il donne des exemples d'intellectuels devenus des artisans puis enchaîne avec la "névrose" parentale, "la volonté de projeter un rôle" (avec le contre-exemple de Kaamelott).
Le "love can do", venu du management, confond confusément l'attachement émotionnel pour les produits d'Apple et "l'attachement émotionnel à la tâche" des créateurs d'Apple ("Apple, ils captent 80% des marges de l'industrie du smartphone" : aucun rapport avec le fait qu'il s'agit d'une industrie du luxe pour un public fortuné). Tim dénonce alors un systèmes scolaires et un système d'orientation scolaire "dépassés, avec une vision arriérée" : "les deux perdent de vue le love". "Tout est fait pour le faire descendre, le rendre plus compliqué que jamais". Idriss Aberkane dénonce alors "l'administration", puis la notation scolaire (lui qui veut "maximiser" l'attention (mesurable scientifiquement) ou la productivité des élèves, ou encore fait l'éloge des profits records d'Apple) : Idriss Aberkane réalise alors son "erreur" puisqu'il reconnaît qu'on pourrait mesurer le "love" mais "l'administration n'a l'habitude de n'évaluer que sur des indicateurs quantitatifs" : "un professeur avec des étoiles dans les yeux [...] aura moins de chances d'avoir une bonne note administrative : j'en avais parlé avec des anecdotes personnelles mais je suis absolument convaincu que c'est le cas d'un point de vue statistique et on le voit avec tous ces professeurs dépressifs..." (et tant pis si l'évaluation administrative des enseignants en France n'a à voir qu'avec des exigences administratives et non pédagogiques). Mesurer l'amour "ça résoudrait tous les problèmes et ça mettrait le love au centre".
Ce qui est amusant avec cette conception du "love" dans l'apprentissage ou dans un métier (on ne peut bien le faire sans "love" : il faut croire que le mot "amour" ne devait pas sonner suffisamment sérieux), c'est à quel point il est culpabilisant, notamment pour les métiers les plus ingrats. Autre paradoxe : l'élève doit avoir le "love" (la motivation, en français)... mais il faut qu'on le lui donne.
"La solution est si simple et si facile à voir" se désole Tim, doctorant en sciences de gestion.
Aberkane enchaîne avec le bizutage (métaphore du système scolaire transmettant la souffrance), les maîtres soufis et les derviches tourneurs. Ainsi les concepteurs des programmes refusent d'enseigner la matière noire au collège : "et ça, c'est le syndrome du bizut" (avec l'exemple de Gandhi "qui essayait de faire une hiérarchie des races" en Afrique du Sud et fut jeté d'un train "en plein désert : il failli crevé". Bon en fait, descendu à Maritzburg, capitale du Natal...). Et tant pis si, évidemment, les programmes des matières scientifiques évoluent évidemment avec les connaissances scientifiques...
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Pour résumer, un échange sur l'orientation scolaire qui ne parle pratiquement pas de l'orientation scolaire, si ce n'est en termes vagues et généraux (avec l'exploit en 2021 de ne pas citer Parcoursup !), des concepts qui ne sont jamais définis avec précision (épanouissement, attention), des jugements aberrants sur le système scolaires fondés sur des bases historiques fausses (le lycée productiviste au XIXe siècle, les chaussures identiques jusqu'en 1830) et, qui plus est, chaque fois exploitées de façon inepte, des explications psychologisantes idiotes (le bizutage), une vision mécaniste et passive des élèves (comparés à des réacteurs nucléaires, leur attention comparée au courant électrique, leur apprentissage à de la productivité), des contradictions sidérantes (dénoncer le productivisme mais vouloir rendre l'élève encore plus productif, ne pas noter mais mesurer le "love", dénoncer la passivité scolaire des élèves mais prétendre les allumer comme des machines) : autant d'âneries enchaînées avec un vernis savant, des anglicismes (le "love"), des termes scientifiques ou para-scientifiques (pour dire des évidences : la "criticité" des réacteurs nucléaires = allumer le feu"), des références en pluie (le plus souvent à contre sens : Parasuraman, Bourdieu, Ghandi etc.).
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Dernière édition: 03 Jan 2022 17:06 par Loys.
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