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"Six preuves que l'école du futur sera forcément (plus) cool" (RTL)
- Loys
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Car c'est vrai que c'est ce que l'on attend d'une école : qu'elle soit "cool".Six preuves que l'école du futur sera forcément (plus) cool
Le dernier baromètre de l'AFEV abordant cette question, en 2013 , donne le chiffre de 35%. Ce chiffre (...qui inclut les "souvent" et les "parfois" et exclut donc une affirmation catégorique du type : "disent aller à l'école avec une boule au ventre") ne concerne que l'éducation prioritaire et a surtout à voir avec d'autres raisons. Citons l'AFEV en 2013 : "Les enfants qui parviennent à expliquer ces symptômes citent des raisons qui ne sont pas directement liées à l’école (la fatigue pour 28%, la faim pour 27%, la maladie pour 26%), mais également des explications liées à l’école comme le stress, l’appréhension (25%), ou les contrôles et devoirs surveillés donnant lieu à une notation (20%)."Et si l'école faisait peau neuve ? À n'en pas douter, ce serait le rêve de beaucoup d'élèves français. Système de notation trop strict, dévalorisation, manque d'accompagnement : selon une étude de l'association de la fondation étudiante pour la ville (AFEV), 43% d'entre eux disent aller à l'école avec une boule au ventre.
S'agissant du stress et de l'appréhension; le sentiment de malaise à l'école ressenti ("souvent" ou "parfois") par 23% des élèves est lié à 39% aux "insultes, bagarres et moqueries". 4 élèves sur 5 ont subi la violence verbale et 1 sur 3 la violence physique. 23% des enfants ont été victimes de vols et 9% de rackets.
Nul doute qu'avec les tablettes, tout ceci cessera magiquement. Mais bon, des CPE et des surveillants supplémentaires, ce n'est pas plus "cool".
Les élèves ont rarement conscience des exigences du monde professionnel...Parmi les problèmes souvent pointés du doigt par les élèves, l'inflexibilité des apprentissages et l'inadaptation des matières à la vie professionnelle reviennent régulièrement.
Les souhaits des enfants et des adolescents sont souvent sans limite : moi je voulais être astronaute.Face à ces critiques, des enseignants, chercheurs et entrepreneurs explorent de nouvelles pistes. Avec un objectif commun : adapter les façons d'apprendre et d'enseigner aux changements rapides de nos sociétés.
1. On pourra suivre les cours d'un prof américain ou chinois gratuitement
Adolescent, vous auriez aimé comprendre les bases de la physique quantique tout en devenant expert en psychologie?
Si "RTL" avait enquêté, elle saurait que les moocs sont un fiasco , notamment pour les étudiants.L'apprentissage social massif en ligne (MOOC) aurait probablement été la meilleure réponse à votre soif de connaissances.Aujourd'hui, les quelques universités qui proposent ce système via des plateformes comme OpenClassrooms ou Coursera rencontrent un grand succès. Si le phénomène continue à attirer autant d'utilisateurs, de plus en plus d'établissements pourraient s'y mettre à leur tour.
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Malheureusement, il ne faut pas en rester au "principe"...Pour tout amoureux de la connaissance, le principe est séduisant : sur les plateformes MOOCs, l'élève s'inscrit et choisit les matières qui l'intéressent. Il a alors le choix entre plus de 1.400 cours dans plusieurs langues, de difficulté variable, enseignés aux quatre coins du monde par des professeurs reconnus qui se filment durant leur intervention. La plateforme propose aussi des exercices, évalués en ligne, ainsi qu'un chat pour échanger avec le professeur et les autres élèves. Dans sa version payante, Coursera délivre même un diplôme attestant que l'étudiant a bien suivi le cours et acquis toutes les notions.
2. On apprendra en faisant ses propres recherches
C'est le principe du "reverse-learning" (apprentissage inversé), déjà mis en place dans l'enseignement supérieur mais encore peu développé à l'école primaire, au collège et au lycée.
Le constructivisme fou.
Car on s'approprie plus facilement un concept en autonomie et quand il est expliqué de manière prédéfinie dans une vidéo YouTube.Il s'agit d'inverser les temps d'apprentissage en donnant d'abord aux élèves des documents -vidéos YouTube, livres, articles de presse- à lire chez eux pour qu'ils s'approprient eux-même les notions, les intègrent à leur rythme.
On se demande bien pourquoi on allait en cours jusqu'ici. Rester chez soi, c'est quand même plus "cool".Une fois en classe, les notions théoriques sont abordées et les élèves travaillent en groupe sur des exercices pour approfondir ce qu'ils ont assimilé.
A vrai dire, pourquoi apprendre puisque tout peut être traduit instantanément ? C'est plus "cool" !3. On deviendra bilingue grâce à son téléphone
C'est un fait : en France, tous les enfants nés au XXIe siècle n'ont jamais connu un monde sans téléphone portable. L'utilisation des smartphones fait aujourd'hui partie de leur culture, alors pourquoi ne pas l'utiliser pour apprendre ?
... et à l'absence d'école. Quel modèle "cool" !L'application Duolingo, utilisée partout dans le monde, permet par exemple d'apprendre des dizaines de langues grâce à un entraînement quotidien et facile d'accès, qui récompense l'utilisateur et fonctionne par niveaux, comme un jeu classique. En Chine, en Inde ou en Afrique du Sud, le "mobile-learning" se développe beaucoup, en réponse à l'invasion de la téléphonie mobile ces dernières années.
Et si c'est une startup, c'est que ça marche et que c'est bon pour les élèves.Vahan, une start-up indienne, propose par exemple des cours d'anglais par téléphone. En Afrique du Sud, Siyavula propose de son côté des cours de maths et de sciences en ligne.
C'est vrai que Steve Jobs est un modèle humaniste pour notre république. Voilà un type "cool" !4. Les profs ressembleront de plus en plus à Steve Jobs
Ou du moins, devraient tendre vers cela !
Répondre aux "envies" des élèves, voilà une école vraiment "cool". Au moins pour les entrepreneurs "innovants" qui vendent leurs "solutions" numériques à tous nos problèmes.Développer l'esprit d'innovation chez les enseignants, c'est d'ailleurs l'un des objectifs des "Edtech", un secteur émergent dont le but est d'allier enseignement et nouvelles technologies. Audrey Jarre et Svenia Busson, deux entrepreneuses qui ont réalisé un tour du monde de l'éducation de demain, le "Edtech World Tour", estiment dans un post de blog que les profs et les entrepreneurs doivent travailler main dans la main pour élaborer des outils performants et, surtout, pour être capable d'anticiper les envies des élèves.
A quoi tiennent les choses : une simple application sur mon téléphone va révolutionner l'école. Mais au fait quel rapport entre le "recrutement" des entreprises et "l'école" primaire ou secondaire ?5. L'école et le monde du travail communiqueront davantage
Au-delà de cette collaboration, c'est tout le mode de pensée des enseignants qui pourrait être bouleversé. En France, l'école et le monde du travail sont aujourd'hui plutôt hermétiques. Mais cela pourrait changer : durant leur tour du monde, les deux entrepreneuses ont découvert l'application Proversity, une plateforme de MOOCs qui réinvente la façon dont les entreprises recrutent.
8 ans, 12 ans, 16 ans ?Le principe est simple : le candidat...
Confusion habituelle chez les gens qui parlent de l'école sans rien y connaître : élève ou étudiant, c'est bien la même chose.
Et s'il ne les obtient pas, ça reste "cool" quand même ?...à un poste participe à un MOOC de l'entreprise dans laquelle il souhaite être embauché et est ensuite évalué. S'il obtient de bons résultats, il est ensuite convoqué pour l'entretien.
Car la sacro-sainte "recherche sur Internet", c'est l'essentiel du travail scolaire dans l'Ecole moderne.6. Les tablettes ne resteront plus éteintes au fond du cartable
En France, des centaines d'écoles, collèges et lycées ont déjà fait l'acquisition de tablettes tactiles pour chaque élève. Moins lourde que la panoplie de cahiers et de livres que les élèves doivent transporter chaque jour, la tablette permet aussi aux élèves de faire leurs recherches sur internet.
Quelle erreur de "perception" ! La distraction, c'est pourtant "cool".Une enquête réalisée en 2014 au Québec montre cependant que pour la majorité des enseignants et élèves, les tablettes restent perçues comme des objets de distraction.
La distraction va 'se peaufiner' : quelle bonne nouvelle pour une école "cool".Dans les écoles qui l'ont déjà adoptée, elles restent donc un support alternatif au papier, mais leur utilisation pourrait bien continuer à se peaufiner dans les années à venir.
Point commun des six "preuves" de ce laïus inepte, peu glorieux pour le journalisme : la libéralisation, sous une forme ou sous une autre, de l'école. Confusion éducation/formation professionnelle, entrée massive des marchands dans l'école, icônes entrepreneuriales, développement des formes scolaires commerciales en dehors de l'école etc.
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