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"Ce que le numérique peut en éducation" (Régis Guyon)
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Dans le Tsunami numérique, M. Davidenkoff ne posait pas la question en ces termes.Nous ne pouvons qu’être d’accord avec cette affirmation d’Emmanuel Davidenkoff : « Ce n’est pas la question du numérique qui se pose, mais celle du pédagogique. »
La question est plutôt celle du suréquipement, et de plus en plus précoce...Elle pourrait servir de sous-titre au dossier, car c’est un leitmotiv de plusieurs contributeurs : les questions techniques, de matériel, de logiciels sont finalement secondaires, et à l’heure où 83 % de la population française est connectée (contre 36 % en 2004), on ne peut plus raisonnablement parler de « fracture numérique » comme il y a dix ans, nous rappelle Pascal Plantard.
La "recherche d'information" est chose très secondaire dans l'enseignement secondaire.Le creusement des inégalités se situe au niveau des usages, de la maitrise ou pas d’une culture de l’information et de la recherche.
Amusant quand cette confusion est le fait des numéristes eux-mêmes, à commencer par le premier d'entre eux : Michel Serres.Surtout si les enseignants « considèrent comme acquis chez les élèves des savoirs et des compétences qu’en réalité ils n’ont pas » ou confondent accès à l’information et réelle appropriation de savoirs (Anne Cordier).
Position se voulant équilibrée mais qui ne correspond ni aux "Cahiers" ni au ministère.On ne trouvera pas dans ce numéro un hymne à la gloire du numérique qui de lui-même changerait les rapports entre enseignants et enseignés, permettrait la démocratisation des savoirs et serait un outil majeur de lutte contre les inégalités. Pas non plus cette stigmatisation simpliste d’une informatique diabolique qui participerait du grand complot contre les savoirs et du déclin d’une école de « l’instruction ».
Il est "fort médiocre" par ce qu'il critique "un hymne à la gloire du numérique" (sic).Un des derniers avatars de cette position déconnectée de la réalité, est par exemple l’ouvrage fort médiocre et confus, Le désastre de l’école numérique, de Philippe Bihouix et Karine Mauvilly. Dans ce dernier livre, les auteurs accusent l’usage des ordinateurs de tous les maux, entre contribution au réchauffement climatique, dégâts psychiques et délégitimation de la parole du professeur et revendiquent une école forteresse qui ravit tous les nostalgiques du passé, ceux qui hier condamnaient le stylo à bille ou le livre de poche.
On notera qu'aucune réfutation n'est avancée. D'ailleurs les "Cahiers" n'ont pas rendu compte de cet ouvrage : on ne critique pas le numérique, en toute nuance !
C'est effectivement un progrès (conforme à ce qui est défendu ici depuis 2011...) mais malheureusement l'AFEV, comme les "Cahiers", cède aux sirènes du numérisme.Les propos des contributeurs de Diversité, eux, plutôt nuancés et échappent à tout manichéisme, ce qui est d’ailleurs le cas de la plupart des promoteurs d’un usage raisonné et réfléchi dans le cadre scolaire, loin de la caricature brossée par les pamphlétaires. C’est ainsi qu’Eunice Mangado, directrice déléguée de l’AFEV (Association de la fondation étudiante pour la ville) affirme : « Maitriser la culture numérique, c’est savoir utiliser internet, mais aussi savoir s’en protéger, voire s’en passer. »
Bon courage pour faire évaluer à des élèves du secondaire les sources et la fiabilité des informations quand leur compréhension de l'écrit est déjà problématique...On pourra regretter un côté répétitif d’un article à l’autre de pages où ces idées-forces sont énoncées. C’est surtout vrai dans la première partie. La seconde, « S’informer, comprendre et décrypter », est riche et variée : interrogation sur les moyens d’aider les jeunes à évaluer les sources et la fiabilité des informations et de leur faire prendre conscience de l’importance de la protection des données, évocation des dangers du cyberharcèlement, etc.
Tiens : la théorie du complot : très vraisemblable, en effet !Défi et chance pour notre société, comme le souligne Hélène Grimbelle, de la Ligue de l’enseignement, le numérique peut, à certaines conditions, renforcer le « pouvoir d’agir ». Il n’est pas sûr d’ailleurs que ses contempteurs sont tellement désireux de le voir se développer chez les jeunes ! Jean-Michel Zakhartchouk
Le numérique réduit à l'EMI donc : comme si une telle éducation pouvait suffire...Questions à Régis Guyon
Quelle est l’idée majeure qui ressort du dossier sur le numérique ?
L’enjeu crucial aujourd’hui est sans doute de permettre aux jeunes de comprendre ce qui constitue le numérique, de définir ce qui serait un « apprendre à apprendre » à travers les écrans, où il faut en permanence, en l’absence de prescripteurs, évaluer, hiérarchiser et catégoriser les informations. On voit, à travers la problématique des rumeurs et du complotisme, combien cette question est centrale aujourd’hui.
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