"Le Sgec dévoilera à la fin du mois une série de propositions sur l’école à destination des candidats à la présidentielle. Dans cette contribution, il demandera que soit « reconsidérée la règle du 80-20, parce qu’elle ne permet plus de répondre à la demande des familles », écrit le quotidien. [...] En réalité la hausse du privé est réelle mais modeste. 6 300 élèves en plus dans le secondaire à la rentrée 2016, 13 600 au primaire, cela représente un glissement de 20 000élèves pour une population scolaire qui dépasse les 12 millions.
Le "Café" ne précise pas que la moitié des élèves supplémentaires en 6e ont été absorbés par la privé à la rentrée 2016.
Le "Café" ne précise pas que ces chiffres modestes s'expliquent en grande partie par le contingentement du MEN en ouvertures d'établissements ou de classe : le taux de pression en Île-de-France dans les collèges privés aurait été multiplié par vingt !
Le "Café" ne précise pas que la hausse du privé, plus rapide aujourd'hui, est lente mais continue depuis le début des années 2000 : pour la première fois, l'enseignement privé a passé la barre symbolique des 700.000 collégiens.
Surtout comme le remarque Claude Lelièvre sur son blog, "ces variations (de faibles ampleurs) des ''parts du marché'' entre public et privé masquent un phénomène massif, le plus important : le « zapping ». Cela fait de nombreuses années que la moitié seulement des familles utilisent le secteur public pour tous leurs enfants.
Rien de nouveau dans ce phénomène, si ce n'est une forme de déni : la hausse du privé ne serait qu'une "variation" négligeable pour M. Lelièvre.
