.@jmblanquer a une "vision" :"Faire du prof français le professeur le mieux payé d'Europe, en mettant le paquet "… twitter.com/i/web/status/1…
Le salaire des enseignants
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Interrogé sur RFI sur la revlaorisation des enseignants, JM Blanquer a déclaré : "En matière de finances publiques,… twitter.com/i/web/status/1…
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Le ministre de l'Education a expliqué ce mardi matin que certaines revalorisations promises aux professeurs dans le cadre de la refonte des retraites sont toujours d'actualité, malgré l'enterrement attendu de cette réforme. Il a notamment réitéré l'engagement de 500 millions d'euros au budget 2021 pour les jeunes enseignants. A Bercy et Matignon, on fait valoir que les arbitrages n'ont pas été rendus.
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Alors que les négociations salariales pour les enseignants doivent s'ouvrir ces prochains jours, les principaux de collèges et les proviseurs de lycées ont déjà obtenu une nette revalorisation de leur statut. Les indemnités fixes vont passer en moyenne de 350 à 550€ par mois. La prime de résultat de 2000€ tous les trois ans devient annuelle et passe à 4000€ pour 30% de la profession et à 60000€ pour 20%, selon l'importance et la complexité des établissements à gérer.
Ce qui ferait quand même une revalorisation totale allant de 2400€ par an jusqu'à 5300€ (30% des personnels de direction) et même 7300€ par an (20% d'entre eux).
Challenges n°659 du 18 juin 2020 page 5 : t.co/pBVLvl16k0?amp=1 (à vérifier)
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Les enseignants de catégorie A, qui représentent la moitié des effectifs des fonctionnaires de la FPE, perçoivent en moyenne 2 739 euros par mois, soit 1,5 % de moins sur un an. [...] En 2018, à corps, grade et échelons donnés, le salaire d’un agent de la fonction publique de l’État est stable en moyenne en euros courants. En tenant compte de l’inflation, il diminue de 1,8 %.
Pour les autres fonctionnaires, la baisse n'a été que de 0.9%.
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Au même moment, revalorisation de prime pour les cadres de l'Éducation nationale : www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;js...JORFCONT000042152720
Un mois plus tard, nouvelle bonification indiciaire aux personnels exerçant des fonctions supérieures de direction, d'encadrement ou d'expertise : www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;js...JORFCONT000042210887
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www.lesechos.fr/politique-societe/societ...lions-deuros-1236660
Ce devait être un début de revalorisation, axé sur les plus jeunes (éligibles à la prise d'activité à bac + 5 !). L… twitter.com/i/web/status/1…
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Le chantier de la deuxième partie du quinquennat, c'est la revalorisation du métier sur le plan financier mais plus généralement pour amléiorer le bien-être au travail. C'est pourquoi je lance un Grenelle des professeurs. d'ici à octobre, nous discuterons de la hausse des rémunérations [...]
www.lejdd.fr/Politique/exclusif-jean-mic...-professeurs-3988435
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Asma Benhenda dit: Concrètement, le salaire brut médian d’un bac +5 est d’environ 29 400 euros par an. Par comparaison, le salaire d’un certifié débutant est d’environ 24 800 euros par an. Ainsi, pour réduire le « coût d’opportunité » d’un titulaire d’un bac +5 qui choisit l’enseignement plutôt qu’une autre carrière, il faudrait augmenter le salaire d’un certifié débutant d’au moins 4 600 euros par an brut, soit environ 384 euros brut par mois. Il s’agit d’une fourchette basse car il existe de grandes disparités salariales par secteur, et les titulaires d’un master dans une discipline scientifique ont des perspectives salariales supérieures au salaire médian d’un bac +5.
Mais double naïveté :
La revalorisation des salaires enseignants actuellement en discussion dans le cadre du Grenelle des professeurs est donc bienvenue. Pour qu’elle puisse contribuer à réduire le manque d’attractivité de la profession, cette revalorisation doit se concentrer sur les enseignants débutants tout en offrant des vraies perspectives de progression salariale tout au long de la carrière.
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www.lemonde.fr/societe/article/2020/11/1...21_6059960_3224.html
via Le Monde
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Quand la revalorisation commence par la "reconnaissance", c'est qu'elle commence mal. D'ailleurs la composition des ateliers ("Six collèges sont représentés dans chaque atelier : le collège de l’encadrement, le collège des professeurs, le collège du monde associatif et économique, le collège des familles et élèves, le collège des élus et collectivités et le collège des syndicats") laisse perplexe relativement à son intitulé. Mais il est important "de sortir d’un huis clos habituel pour solliciter l’opinion de la société civile"...
Présentation "factuelle" d'emblée problématique puisque, dans le premier cas, c'est comparer des salaires correspondant ou non à un niveau de qualification élevé (master et concours de fin d'études). Dans le second cas, point de comparaison plus pertinent mais l'écart de salaire n'est - prudemment - pas indiqué par Marie-Pierre Luigi, qui préside l’atelier.Présentation des éléments factuels d’évolution du salaire des enseignants
Guy WAISS indique qu’en 2018 le salaire médian des enseignants s'établissait à 2 450 euros et le salaire moyen à 2 800 euros, soit 2 500 euros nets par mois, contre un salaire médian de 1 789 euros et un salaire moyen de 2 228 euros en France. Le salaire des enseignants est toutefois plus faible en France que la moyenne des salaires des enseignants de l’Union européenne et de l’OCDE.
Au lieu de quantifier précisément cet écart, de l'expliquer par sa cause principale (le gel du point d'indice en France, jamais évoqué par les deux présidents de cet atelier) et de contextualiser ce décrochage important dans le temps long, M. Luigi préfère s'attarder longuement sur ce qui est censé le compenser (essentiellement, en dehors du PPCR, sous forme de simples primes : prime EP, prime ISAE) dans les années à venir... Il s'appuie également sur "des annonces très récentes" (quelques jours seulement...) pour promouvoir de nouvelles primes (prime d'attractivité, prime informatique). S'il évoque le taux de passage à la hors classe, lui aussi censé s'élargir, M. Luigi ne fait toujours aucune mention du point d'indice. En revanche, les heures supplémentaires semblent considérées comme une forme de revalorisation...
A noter qu'une partie des primes évoquées (prime EP, attractivité) sont de plus catégorielles. De fait, aucune de ces mesures, même cumulées, ne semble de nature à renverser l'érosion générale des salaires occasionnée par le gel du point d'indice.
C'est méconnaître absolument la question. Depuis 2012 un rattrapage en trompe-l’œil en début du carrière a été opéré : l’écart avec la moyenne (avec la moyenne seulement) des pays de l’OCDE a été réduit de 14% à 6% en dix ans mais les salaires en milieu de carrière n’ont cessé de baisser pendant la même décennie et sont désormais inférieurs de 20 % à la moyenne (à la moyenne seulement) des pays de l’OCDE (voir notre synthèse ).Guy WAISS explique que les enseignants français gagnent moins que leurs collègues de l’OCDE et de l’Union européenne, particulièrement en début de carrière, d’où la prime d’attractivité.
M. Weiss évoque 9% d'agents contractuels : c'est un pourcentage jamais atteint dans l'histoire récente de l’Éducation nationale, qui permet évidemment de réaliser de substantielles économies avec des collègues non titulaires et privés d'une progression de carrière.
A en croire donc cette représentante, il n'y a donc pas de raison d'être pour cet atelier "revalorisation" et pour un inutile Grenelle de l’Éducation : la "reconnaissance" commence bien... En réalité elle se réfère à la dernière méthode de comparaison de l'OCDE en 2019, les "salaires effectifs" : outre qu'ils se fondent en partie sur un travail supplémentaire, ces salaires n'ont rien d'effectifs puisqu'ils incluent les différentes cotisations (contributions sociales et cotisations retraite, soit plus de 20% du salaire.Une représentante du collège des Elus et Collectivités juge le critère du pouvoir d’achat pertinent. Il est également opportun d’associer la reconnaissance et la revalorisation. Avec les heures supplémentaires et les primes, les professeurs du second degré se situent au-dessus de la moyenne de l’OCDE, contrairement aux professeurs des écoles qui travaillent pourtant plus d’heures que leurs collègues européens.
Les deux présidents de cet atelier semblent décidément tout faire pour "circonscrire le périmètre" de l'atelier :
Faut-il ériger comme principe des éléments de comparaison internationale, au sein de la fonction publique d’Etat ou entre les corps enseignants ? [...] Au-delà d’une revalorisation générale, il convient de s’interroger sur le différentiel possible entre un titulaire et un contractuel ou entre un enseignant du premier degré et du second degré.
Un rattrapage entre corps sera toujours moins coûteux qu'un rattrapage international... Pour une représentante des élus et collectivités :
Une reconnaissance conditionnelle, commençant par une mise en demeure.La notion de reconnaissance repose sur la proximité, mais aussi sur la prise en compte de l’engagement du professeur.
En conclusion, rien d'étonnant "Marie-Pierre LUIGI considère que des questionnements ressortent sur trois points" sans aucune mention de ce qui est pourtant évident : le gel du point d'indice : seule une représentante du collège des syndicats pose la question.
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Revalorisation du salaire des professeurs et réforme des ressources humaines Le Grenelle de l’éducation va se tradu… twitter.com/i/web/status/1…
📌 Grève à l'Éducation nationale. 🗣 @jmblanquer : "Je pense que c'est vraiment donner un mauvais signal que de fair… twitter.com/i/web/status/1…
A propos du "Grenelle de l'éducation" dans le "Café pédagogique" du 26/01/21 : www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/...472421238032434.aspx
Une revalorisation liée au "mérite"
Revenons à la rémunération des enseignants qui est le premier souci des enseignants."Les participants sont largement favorables à une revalorisation salariale durable de tous les personnels enseignants sans condition préalable" affirme la synthèse du groupe. Le montant n'est même pas esquissé. Il n'est pas question de récupérer le pouvoir d'achat perdu. Mais l'affirmation "sans préalable" est immédiatement battue en brèche par une série de propositions contraires.
La revalorisation salariale est pour tous les enseignants mais elle sera liée à un devoir d'astreinte au remplacement. Elle dépendra aussi des formations suivies hors temps scolaire. Les primes pourront varier en fonction des lieux. La rémunération pourra varier selon "le mérite". Par exemple "les projets innovants (avec droit à l'erreur), certaines expérimentations devraient pouvoir être récompensés". C'ets le cas aussi de "certaines fonction objectivées qui demandent un investissement préalable". Par contre tous les enseignants auraient droit à une cérémonie d'investiture dans le métier, une idée auquel le Grenelle tient beaucoup. Sera t elle accompagnée d'un serment ? D'un ordre ?
En finir avec l'avancement à l'ancienneté
Dans d'autres groupes ces idées sont complétées. Le Grenelle veut aussi en finir avec les accords PPCR et l'avancement à l'ancienneté ce qui renvoie au "mérite". Là, l'enjeu est de taille : l'avancement à l'ancienneté c'est 350 millions par an, quasiment le montant de la "revalorisation" blanquérienne. On retrouve l'idée de la suppression du PPCR dans le groupe autonomie. Il envisage aussi de modifier les obligations de service des enseignants en intégrant un temps de travail en équipe en plus de l'horaire devant élèves.
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📉L'évolution du salaire réel moyen des enseignants (certifiés, agrégés et professeurs des écoles) depuis 1990 (pour… twitter.com/i/web/status/1…
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Grenelle de l'Education : vers une nouvelle revalorisation salariale pour les enseignants?
18h12 , le 25 mai 2021, modifié à 19h02 , le 25 mai 2021
ParMarie Quenet
Le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, doit rendre mercredi les conclusions du "Grenelle de l'éducation". Les syndicats d'enseignants espèrent des annonces sur les salaires.
Le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, présentera mercredi les conclusions d'un Grenelle qui a réuni, durant trois mois, tous les acteurs du secteur éducatif dans le cadre de dix ateliers traitant de différentes thématiques (revalorisation, coopération, numérique, protection et valeurs de la République…). Les syndicats d'enseignants espèrent des annonces sur les salaires (inférieurs, en début de carrière, de 7% à la moyenne des pays de l'OCDE). "On a eu une hausse de 400 millions d'euros en 2021, nous attendons qu'il y ait, a minima, la même somme sur la table l'an prochain : l'équivalent de 500 millions d'euros en année pleine", explique-t-on au Snalc, le Syndicat national des lycées et collèges.
Les syndicats espèrent une nouvelle revalorisation
La hausse déjà annoncée ira de 36 euros nets par mois pour des professeurs ayant entre 11 et 15 ans d'ancienneté jusqu'à 100 euros nets par mois pour les nouveaux titulaires. Mais les collègues du Snes-FSU, majoritaires dans le second degré, interrogent déjà : "Que devient la promesse d'une loi de programmation pluriannuelle permettant une revalorisation d'ampleur pour toutes les catégories?", questionne le Snes-FSU, le syndicat majoritaire du second degré. Et beaucoup craignent que l'augmentation ne soit assortie de contrepartie. "On ne veut pas que la rémunération se fasse au mérite", prévient le Snuipp-FSU, majoritaire dans le primaire.
Lire aussi - Qu'est-ce qu'un Grenelle?
Tous attendent donc de savoir ce qui ressortira des discussions portant sur le volet métier. Le ministre devrait en effet faire d'autres annonces, en matière de gouvernance, d'autonomie des établissements, de formation ou de coopération entre enseignants. Si le syndicat représentant les chefs d'établissements du secondaire, le SNPDEN, espère "des mesures pour simplifier et faciliter le travail des équipes de direction, par exemple l'amélioration des outils informatiques", les représentants des enseignants restent sur leurs gardes. En décembre, certains avaient déjà quitté les ateliers du Grenelle, dénonçant une "opération de communication".
🗣Grenelle de l’éducation : 'Il faut que les syndicats d’enseignants acceptent de bouger leur ligne. On ne peut pas… twitter.com/i/web/status/1…
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Rien que pour atteindre la moyenne (et la moyenne seulement) des pays de l'OCDE, il faudrait augmenter ces enseigna… twitter.com/i/web/status/1…
Dans "Le Monde" du 26/05/21 : "Salaires des enseignants : Jean-Michel Blanquer annonce une enveloppe de 700 millions d’euros pour 2022"
En réalité, les 700 millions de "revalorisation" correspondent à peine à la moitié du montant qui permettrait de compenser le gel du point d'indice, bref aux salaires d'être dévalorisés.
www.franceculture.fr/emissions/journal-d...du-jeudi-27-mai-2021
www.lemonde.fr/societe/article/2021/05/2...el_6081691_3224.html
Erreur : notamment en milieu de carrière. Cette mise en relief du début de carrière correspond précisément à la communication ministérielle.Attente en matière de salaires, qui restent inférieurs à la moyenne des pays de l’OCDE, notamment en début de carrière.
Deux syndicats satisfaits : www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/...576923722023690.aspx
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relais.insee.info/insee-premiere/
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amp.ouest-france.fr/education/enseigneme...eb-b287-e5b3d464e856Le rapporteur spécial de la commission des Finances du Sénat pour l’enseignement scolaire Gérard Longuet (LR) juge donc « indispensable de renforcer l’attractivité de la profession », en « revalorisant les salaires, en particulier en début de carrière ». « Un professeur de moins de 30 ans ne gagne en moyenne que 1 806 € nets par mois, soit 1,2 fois le Smic, et près de 1 000 € supplémentaires en fin de carrière », relève Gérard Longuet. Deux fois moins qu’un professeur d’Allemand, et un tiers de moins qu’un professeur d’Espagnol.
Il faudrait quand même se relire...
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La progression de carrière individuelle ("une approche « individu » afin de rendre compte de la réalité des salaires") continue donc de tenir lieu d'augmentation de salaire, lors même qu'à échelon identique les salaires ne progressent pas et que les salaires réels régressent même. Pour le dire autrement, dans ce choix récent pour présenter les salaires, "la réalité des salaires" occulte la réalité de la baisse des salaires.Si, en 2018, le salaire moyen des enseignants rémunérés en 2017 et 2018 par le ministère en charge de l’Éducation nationale a stagné en euros constants, en 2019, sous l’effet des mesures prévues dans le cadre du protocole PPCR ainsi que de la réglementation en vigueur concernant les heures supplémentaires, le salaire moyen des enseignants rémunérés en 2018 et 2019 par le ministère en charge de l’Éducation nationale a augmenté de 1,2 % en euros constants. Parmi les enseignants présents en 2018 et 2019, 48 % observent une hausse de leur salaire net.
A noter que les enseignants doivent se réjouir de voir leur salaire augmenter du fait de "la réglementation en vigueur concernant les heures supplémentaires", doux euphémisme pour désigner les deux heures supplémentaires qui peuvent désormais être imposées. Si l'on représentait le salaire horaire, les courbes seraient plus basses...
Comme d'habitude, les professeurs agrégés sont mêlés aux professeurs de chaire supérieure, et on ne distingue pas les agrégés en lycée et les agrégés dans le supérieur.
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"salaires enseignants", "une hausse pour LES profs", "Salaire DES enseignants" : la plupart des titres laissent donc penser que cette augmentation concerne tous les professeurs. Les articles mentionnent pourtant ensuite que la hausse ne concernent qu'une partie des enseignants (58%).
"revalorisation", "augmentation" : il s'agit pourtant d'une "prime d'attractivité" donc le caractère pérenne n'est en rien démontré. Non seulement il ne s'agit pas d'une augmentation de salaire, mais une prime est même la meilleure façon de ne pas augmenter les salaires.
Les deux primes successives 2021 et 2022, qui ne concernent qu'une fraction des enseignant, ne couvrent même pas la moitié du manque à gagner causé par le gel du point d'indice depuis 2017 et le début du ministère Blanquer.
Ces primes étant dégressives ou ne concernant pas les enseignants les moins jeunes sont autant de façon de rogner la progression salariale des plus jeunes.
Blanquer : 1.5 milliard injecté cette année dans le pouvoir achat des profs. Ce quinquennat est celui qui a le plus… twitter.com/i/web/status/1…
Ce message contient des informations confidentielles
Le lendemain, petit progrès :
L'UNSA salue le 13/09/21 :
www.francetvinfo.fr/france/rentree/educa...-l-unsa_4769987.html
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"Objectif 2000€ net minimum pour tout professeur en 2024" Revalorisation des salaires des enseignants :… twitter.com/i/web/status/1…
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www.leparisien.fr/politique/presidentiel...GYHNEKUVRFLARJPI.php
Dans "Le Parisien" du 13/09/21, le ministre fustige "une foire du Trône de la démagogie"... lui qui avait promis de "faire du prof français le mieux payé d'Europe, en mettant le paquet" sur "France Inter" du 26/02/20.
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par Juliette Geay publié le 13 septembre 2021 à 16h23
Les enseignants français "deux fois moins" payés qu'en Allemagne ou aux Pays-Bas, a regretté lundi Anne Hidalgo sur France Inter. Les chiffres de l'OCDE confirment la comparaison de la candidate à la prochaine présidentielle avec les profs allemands mais pas avec les néerlandais.
Qu'en est-il vraiment ? "Aujourd'hui en France, le salaire d'un prof, en début de carrière comme en fin de carrière, est deux fois moins élevé que celui qu'il pourrait avoir en Allemagne ou aux Pays-Bas, ça n'est pas normal", a regretté ce matin Anne Hidalgo, candidate à l'élection présidentielle de 2022 et invitée lundi matin sur France Inter. La maire PS de Paris est plutôt dans le vrai pour ce qui concerne l'Allemagne, mais pas pour les Pays-Bas.
C'est vrai, en début et milieu de carrière par rapport à l'Allemagne
Tous les ans l’OCDE publie un rapport sur le sujet et, selon les derniers chiffres de la version 2020, la France arrive à la neuvième place pour la rémunération de ses enseignants, loin derrière l’Allemagne, deuxième, et les Pays-Bas, troisième. En début comme en milieu de carrière, un enseignant du secondaire allemand, en collège par exemple, gagne deux fois plus qu’un français. Il commence sa carrière à 62.000 euros brut par an, contre 29.000 euros brut pour un Français.
Toutefois, l'écart se resserre en fin de carrière, selon Éric Charbonnier, expert à l'OCDE en charge des questions d'éducation. "En fin de carrière les enseignants allemands gagnent toujours plus qu'en France, mais seulement 50% de plus."
Le salaire n'est pas deux fois plus élevé aux Pays-Bas en début et et en fin de carrière
"Pour les Pays-Bas l'écart [avec la France] est beaucoup plus faible", poursuit Éric Charbonnier. "Un enseignant hollandais gagne environ deux tiers de plus qu'un Français en début et en milieu de carrière, et là encore cela descend à 50% en fin de carrière. Il y a des écarts très nets, mais pas aussi élevés que ce qu'a déclaré Anne Hidalgo", précise le chercheur.
Globalement, les enseignants français restent parmi les moins bien payés d'Europe de l'Ouest, avec un salaire 7% inférieurs à la moyenne européenne. Après 15 ans de carrière, un enseignant français en primaire, au collège ou au lycée gagne 20% de moins que le salaire moyen des enseignants en Europe, toujours selon l'OCDE. "L'enjeu aujourd'hui est de mieux les rémunérer en début et en milieu de carrière", précise Éric Charbonnier.
Doubler les salaires, "irréaliste"
Pour autant, il estime que doubler le salaire de tous les enseignants, comme le propose Anne Hidalgo, est "irréaliste". "Ça reviendrait à un coût de 20 à 25 milliards d'euros par an. Il faut être réaliste aujourd'hui, et il faut cibler les investissements : peut-être sur les enseignants en début de carrière, et leur permettre d'avoir une progression plus rapide."
La revalorisations salariale annoncée par Jean-Michel Blanquer aux enseignants (400 millions d'euros supplémentaires en 2021 et 245 millions en 2022) va permettre de réduire un peu l'écart avec les autres pays européens. Mais, selon Éric Charbonnier, on ne peut pas miser uniquement sur la hausse des salaires pour rattraper l'Allemagne, les Pays-Bas ou la Suisse. "Si on voulait le faire, il faudrait avoir une réflexion en profondeur sur le métier d'enseignant, qui prendrait en compte le salaire, le temps de travail à l'intérieur des établissements et les évolutions de carrière."
En effet, tous les enseignants européens ne passent pas le même nombre d'heures en classe. Par exemple, les enseignants allemands passent trois à cinq heures de plus dans l'école que les Français — car ils corrigent moins de copies — ce qui réduit le nombre d'enseignants dans le pays et donc le coût financier de l'éducation dans le budget de l'Etat.
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www.liberation.fr/politique/elections/sa...OOJATXI6COEUT22NA5I/
www.liberation.fr/societe/education/sala...4KRBBJIJH4NLUP6IP7Q/
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Anne Hidalgo, candidate du PS à l'élection présidentielle, a défendu lundi sa proposition de doubler les salaires des enseignants face aux accusations de « démagogie » portées par les écologistes, la droite et la majorité. So objectif: faire converger les rémunérations avec celles pratiquées en Allemagne. Nous avons vérifié.
Par P.J. - 13 sept. 2021 à 18:30
Pour justifier sa proposition de doubler les salaires des enseignants, Anne Hidalgo, désormais candidate à la présidentielle de 2022, a déclaré : « Aujourd’hui en France le salaire d’un professeur en début comme en fin de carrière est deux fois moins élevé que celui qu’il pourrait avoir en Allemagne ou aux Pays-Bas ».
La vérification : quasiment vrai
Un enseignant du primaire en Allemagne avec 15 ans d’expérience perçoit en moyenne 5 420 euros brut contre 2680 pour son collègue français selon I’OCDE (2017). La différence est la même pour les débutants : 2 197 en France, 4 440 en Allemagne (source OCDE 2017). C’est un peu plus complexe si on prend le revenu net sur l’année : l’enseignant allemand est nettement plus imposé sur ce revenu que son collègue français (25 % contre 10 % en moyenne) surtout si ce dernier a des enfants à charge. Car en France la situation familiale intervient dans le calcul de l’impôt. Difficile donc d’établir une comparaison globale mais entre deux profs « célibataires », l’affirmation d’Anne Hidalgo est quasi exacte.
…mais il y a deux contreparties
S’ils gagnent plus, c’est aussi parce que les enseignants outre-Rhin travaillent plus. Un professeur d’école, de collège ou de lycée en Allemagne se contente de 6 semaines de vacances en été, 4 sur le restant de l’année. Cinq de moins qu’en France. En collège, il est présent 28 heures devant un élève, 37 dans l’établissement et il peut enseigner deux matières différentes. Du coup l’Allemagne compte 725 500 enseignants contre 860 000 en France, titulaires ou sous contrat (source OCDE).
Deuxième contrepartie : l'Allemand part à la retraite beaucoup plus tard. A 65 ans actuellement et ce sera à 67 ans à partir de la génération 1964. Sa pension est calculée sur une moyenne de carrière plafonnée et non sur les six derniers mois d’où un coup de ciseau de 45 % alors qu'un enseignant français perçoit encore 80% de sa rémunération de fin de carrière.
Cette durée du travail plus longue sur l’année et dans la carrière, couplée à une concentration dans des établissements scolaires plus gros (16 000 contre 38 000 dans l'hexagone) explique que l’Allemagne consacre 4,8 % de la dépense publique pour l’enseignement contre 5,5 % en France.
Combien ça coûterait
Appliquée mathématiquement, la mesure d’Anne Hidalgo coûterait 35 milliards de plus dans le budget de l’Éducation nationale : la masse salariale des personnels enseignants en France gravite autour de 35 milliards. Si le doublement du salaire s’étend « aux personnes en contact avec les enfants » comme le suggère la maire de Paris, les collectivités devront aussi dépenser beaucoup plus (auxiliaires en maternelle, surveillants, animateurs…).
Quelques commentaires s'imposent
Le nombre de semaines de vacances n'indique pas si les enseignants allemands "travaillent plus" : seul peut l'indiquer le nombre annuel d'heures d'enseignement (et le nombre d'élèves à charge !). Cet indicateur est renseigné par l'OCDE ( "Teaching hours" dans RSE 2021 consultable en ligne) :…mais il y a deux contreparties
S’ils gagnent plus, c’est aussi parce que les enseignants outre-Rhin travaillent plus. Un professeur d’école, de collège ou de lycée en Allemagne se contente de 6 semaines de vacances en été, 4 sur le restant de l’année. Cinq de moins qu’en France.
- en Allemagne, 622h au lycée, 651h au collège et 698h en primaire
- en France, 684h dans le secondaire, 900h en primaire
Malgré des vacances plus nombreuses, ce sont bien les enseignants français qui travaillent le plus, et de loin. Et avec des élèves plus nombreux par classe (pour la gestion de classe, pour le travail personnel à corriger, pour le suivi des élèves etc.) : 21 élèves par classe au collège, 23.9 élève par classe en primaire en Allemagne contre 23,3 et 25,2 en France (RSE 2020 D2.3 p. 383).
Aucune source pour ces chiffres fantaisistes : il ne s'agit pas d'heures mais, au plus, de sessions de cours de 45 minutes...En collège, il est présent 28 heures devant un élève, 37 dans l’établissement et il peut enseigner deux matières différentes.
Pour le reste, de nombreux professeurs enseignent plusieurs disciplines en France, notamment dans l'enseignement professionnel (PLP). Les professeurs de lettres classiques enseignent trois disciplines et ne sont pas trois mieux payés.
Le "du coup" du "Progrès" n'a donc aucun sens...Du coup l’Allemagne compte 725 500 enseignants contre 860 000 en France, titulaires ou sous contrat (source OCDE).
En France, nés près 1960, les professeurs doivent cotiser 42 ans et 43 ans après 1973. Avec le concours, ils sont entrés dans le métier à 21 ans au plus tôt (23 ans avec la mastérisation). On ne voit pas en quoi les professeurs allemands partiraient à la retraite "beaucoup plus tard"...Deuxième contrepartie : l'Allemand part à la retraite beaucoup plus tard. A 65 ans actuellement...
Erreur factuelle : 75% du salaire pour les enseignants français (source pour vérification : www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F21142 )Sa pension est calculée sur une moyenne de carrière plafonnée et non sur les six derniers mois d’où un coup de ciseau de 45 % alors qu'un enseignant français perçoit encore 80% de sa rémunération de fin de carrière.
Seconde erreur logique : un "coup de ciseau" de 45% sur un salaire double assure une meilleure pension qu'"un "coup de ciseau" de 25% sur un salaire moitié moindre. Très concrètement, et en se fondant sur le salaire à l'échelon maximal dans RSE 2020 (tableau X2.4 p. 461), la pension d'un professeur de collège reste supérieure... de 11%. Drôle de "contrepartie" donc.
Même si la pension était égale, le raisonnement resterait aberrant : les enseignants allemands gagnent deux fois plus mais ils auraient la même retraite... et, du fait de cette contrepartie, il n'y aurait donc pas de raison d'augmenter les enseignants français !
Ni l'un ni l'autre n'est vrai...Cette durée du travail plus longue sur l’année et dans la carrière...
Les chiffres sur les nombres d'école semblent totalement fantaisistes : il y a en France environ 50.000 écoles rien que dans le premier degré selon le ministère lui-même (RERS 2021) ! Par ailleurs, la superficie de l'Allemagne est inférieure d'un tiers à celle de la France, et avec moins d'élèves......couplée à une concentration dans des établissements scolaires plus gros (16 000 contre 38 000 dans l'hexagone) explique que l’Allemagne consacre 4,8 % de la dépense publique pour l’enseignement contre 5,5 % en France.
Au reste, les pourcentages sur la dépense publique/du PIB en général occultent la démographie et la richesse des pays. En 2020, le PIB de l'Allemagne était supérieur de 43% au PIB de la France. Et ne parlons pas du PIB par élève, les élèves étant moins nombreux en Allemagne...
Ce point de comparaison n'a - au demeurant - aucun rapport direct avec le salaire des enseignants ou des "contreparties" à un salaire double des professeurs allemands.
Bref, une "désinfox" de qualité...
Chiffres du "Progrès" repris sur ce plateau de télévision de "France 5" avec des erreurs supplémentaires et des propos diffamatoire à l'égard des enseignants : www.laviemoderne.net/forum/etre-enseigna...ts-selon/23562#23562
Repris également sur "On est en direct" du 25/09/21 :
Visiblement, @LeaSalame lit @Le_Progres... twitter.com/loysbonod/stat…
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Edit du 17/09/21 : réponse du "Progrès" : interpellé sur les réseaux sociaux par mes tweets, "Le Progrès" publie un nouvel article le lendemain : "Nous remettons le sujet dans son contexte factuel et essayons de vous apporter des éclaircissements nécessaires".
@loysbonod Bonjour Voici nos éclaircissements avec une remise en contexte factuel de nos propos :… twitter.com/i/web/status/1…
[ Cliquer pour agrandir ] [ Cliquer pour masquer ]Un professeur allemand gagne deux fois plus, c’est un constat
Notre article « Oui, les profs allemands gagnent plus que les français... mais ils travaillent plus » a suscité beaucoup de commentaires sur les réseaux sociaux. Nous remettons le sujet dans son contexte factuel et essayons de vous apporter des éclaircissements nécessaires
Par Le Progrès - Aujourd'hui à 11:33 | mis à jour aujourd'hui à 12:31 - Temps de lecture : 3 min
Un professeur allemand en retraite continue à gagner plus qu’un français Photo d'archives Le Progrès / Philippe VACHER
Oui, un prof allemand gagne deux fois plus ! Nous affirmons bel et bien qu’un professeur allemand gagne deux fois plus. C’est un constat. Nous nuançons car le système de calcul de l’impôt sur le revenu n’est pas le même. Autant on peut connaître le revenu net annualisé d’un professeur en Allemagne, autant c’est impossible en France.
Selon le ministère de l’Education nationale (RERS 2019), les professeurs qui enseignent plusieurs matières en France représentent 8% des professeurs titulaires en poste et enseignent à 88% dans des établissements professionnels, sachant que l’histoire géographie est considérée comme matière unique. En Allemagne, tous les professeurs de collège enseignent deux matières (physique et maths, chimie et SVT, Allemand et histoire…).
L’âge moyen de départ à la retraite d’un enseignant français en 2019 : 61 ans et un mois. (Source Education nationale). En Allemagne : 65 ans. C’est factuel.
Sur ce point en effet, malgré le coup de ciseau, un professeur allemand en retraite continue à gagner plus qu’un français. Nous n’écrivons pas le contraire. Mais il existe une particularité française : la pension moyenne d’un enseignant de 2600 euros est supérieure au salaire moyen d’un actif (2319 euros)!
Davantage de congés, ce n’est pas travailler moins
Concernant le temps hebdomadaire et annuel passé par un enseignant en France et en Allemagne devant les élèves :
Professeur agrégé : 15 heures soit 540 heures par an. Equivalent allemand : 627 heures en classe, 177 groupées ou individualisées avec les élèves sur des projets pédagogiques ou du soutien.
Professeur titulaire du Capes Collège : 20h07 (déclaratif) soit à l’année 684 heures . En Allemagne 655 heures 222 heures pour les projets périscolaires ou le soutien
Professeur des écoles : 24 heures soit 900 heures à l’année. Allemagne : 698 heures en classe, 222 heures en soutien groupé, ou individualisé
25 000 groupes scolaires en France, 16 000 outre Rhin
En effet, le fait de bénéficier de davantage de jours de vacances ne signifie pas forcément travailler moins en nombre d’heures.
La France compte 25 000 groupes scolaires primaires (50 000 si on divise maternelle et élémentaire), 7230 collèges, 4300 lycées (source éducation nationale).
L’Allemagne compte 16 000 groupes scolaires, 3600 lycées-collège (gymnasium). Cela permet aux enseignants allemands d’avoir des bureaux parfois individualisés (dans les länder les plus riches) et des locaux pour les activités non directement liées au programme mais avec les élèves.
Selon l’enquête DPD auprès de 806 enseignants du second degré, un enseignant français estime consacrer 16 à 21 jours de congés (agrégé) par an à son travail. Or un enseignant français, sur la base d’une semaine à 4 jours, travaille à l’année 144 jours en établissement. Ses journées de travail sont plus denses mais il passe moins de journées avec les élèves qu’un professeur allemand. C’est factuel.
La densité de l’Allemagne est en effet très supérieure à celle la France (230 habitants /km2 contre 105) et il y a en effet 8% d’élèves « scolarisables » en moins malgré une population plus importante. La comparaison est cependant difficile car l’apprentissage entre 14 et 18 ans concerne 30% des élèves qui ne sont pas tous rattachés à un établissement scolaire.
Le nouvel article ne me cite pas et ne répond qu'indirectement à mes interpellations.
"Le Progrès" reconnaît que la densité et la démographie allemandes rendent les comparaisons difficiles. Beaucoup d'apprentis (30% des 14-18 ans), indique le journal... ce qui diminue encore la population strictement scolaire en Allemagne et fausse donc les taux d'encadrement allemands.
Sur le temps de travail des enseignants, "Le Progrès" reconnaît que "en effet, le fait de bénéficier de davantage de jours de vacances ne signifie pas forcément travailler moins en nombre d’heures." Mais il affirme - "c'est factuel" - qu'à l'année l'enseignant français "passe moins de journées avec les élèves qu’un professeur allemand". Travailler plus de jours signifierait donc travailler plus - c'est la conclusion implicite puisque "Le Progrès" évoque des "contreparties" en Allemagne.
De fait, "Le Progrès" reprend bien, pour le premier degré, le chiffre de 698 heures en classe des enseignants allemands que j'ai indiqué à partir des chiffres de l'OCDE (contre 900h en France cf graphique supra), mais en leur ajoutant - sans source - "222 heures en soutien groupé, ou individualisé". De même, dans le second degré en Allemagne, "Le Progrès" ajoute - sans source - "222 heures pour les projets périscolaires ou le soutien".
Dans RSE 2020 (D4.1 p. 419 ; D4.2 p. 423), les horaires apparaissent bien comme supérieurs pour les enseignants français (cf lien supra) :
RSE 2020, la publication de référence de l'OCDE, ne fait aucune mention des ajouts présentés par "Le Progrès" pour "le soutien groupé" ou les "projets pếriscolaires" en Allemagne etc.
Même en admettant les ajouts non sourcés du "Progrès", le travail supplémentaire des enseignants allemands serait donc de 35% dans le second degré (horaire statutaire, professeur certifié), pour - rappelons-le - un salaire supérieur de 106% au collège. Pire : dans le premier degré, un salaire double également pour un travail supplémentaire... de 2,2% : une sacrée "contrepartie" allemande, en effet !
Sur la plus grossière erreur, les 28h par semaine (en réalité 28 séances de 45mn) qui seraient assurées face aux élèves par les enseignants allemands dans le second degré, aucune correction, aucune mention même dans le second article. Il n'est également pas répondu sur l'objection du nombre d'élèves plus important par classe en France, qui accroît la charge de travail des enseignants français.
Sur le nombre d'établissements scolaires, "Le Progrès" maintient ses chiffres aberrants (38.000 établissements scolaires en France, en cumulant premier et second degré !) avec cette précision tirée de RERS (MEN) : "La France compte 25 000 groupes scolaires primaires (50 000 si on divise maternelle et élémentaire)". Une présentation des chiffres tout à fait fallacieuse : RERS 2021 distingue bien les différents établissements scolaires, et notamment les écoles élémentaires (regroupant primaire et maternelle) des autres écoles (2.01 p. 27) : rien que dans le premier degré, il y a bien 49.965 établissements scolaires en France.
Une autre grossière erreur maintenue, donc...
Sur les retraites, "Le Progrès" reconnaît que "malgré le coup de ciseau, un professeur allemand en retraite continue à gagner plus qu’un français" : "Nous n’écrivons pas le contraire" affirme "Le Progrès, qui l'a pourtant présenté comme une "contrepartie". De plus, il continue de justifier curieusement la comparaison : "il existe une particularité française : la pension moyenne d’un enseignant de 2600 euros est supérieure au salaire moyen d’un actif (2319 euros)!". Quel sens de comparer la pension moyenne d'un enseignant avec le salaire moyen des actifs ? Et pourquoi cette comparaison n'est-elle pas faite pour d'autres professions à niveau de diplôme comparable, comme les cadres, ou encore pour les pensions des enseignants allemands ? IL est à noter que les salaires des enseignants allemands sont en moyenne supérieurs de 2% aux salaires des autres actifs diplômés du supérieur, quand les salaires des enseignants français sont inférieurs de 10% dans le second degré et de 20% dans le premier degré (RSE 2020, D3.1 p. 393 ; D3.2 p. 414).
"Le Progrès" n'a pas corrigé sa troisième grossière erreur sur les 80% du salaire au lieu de 75%...
Au reste, "Le Progrès" persiste ("c'est factuel") en confondant l'âge effectif de départ à la retraite, l'âge légal de départ à la retraite, et surtout l'âge effectif de la retraite à taux plein. Il est vrai qu'en moyenne les enseignants partent effectivement en retraite à 61 ans actuellement (59,6 dans le premier degré, 62,4 ans dans le second degré), mais avec un diplôme obtenu plus jeune, une durée de cotisation encore limitée à 42 ans et des retraites diminuées puisque anticipées. "Le Progrès" se garde bien de répondre sur l'objection de l'âge effectif de la retraite à taux plein des enseignants aujourd'hui : 65 ans, comme en Allemagne (dont "Le Progrès" ne précise pas de quel âge il s'agit précisément : effectif, légal, à taux plein ?). La "contrepartie" n'a donc aucun sens.
Sur la bivalence, "Le Progrès" ne répond pas aux objections que nombre de professeurs en France sont polyvalents sans être payés davantage, ou encore que les enseignants du premier degré ne sont pas plus polyvalents en Allemagne qu'en France : il se contente d'évaluer le nombre d'enseignants polyvalents (8%) pour le relativiser ou rappeler que tous les enseignants allemands au collège sont bivalents. Au demeurant, pour "Le Progrès", la physique-chimie n'est pas une bivalence en France mais la chimie et les SVT sont une bivalence en Allemagne...
Le nouvel article du "Progrès", malgré quelques concessions, n'apporte donc pas des "éclaircissements"... mais des louvoiements pour faire oublier ses erreurs, ou bien les justifier ou bien même les maintenir !
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- Loys
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Pour Bernard Toulemonde, ancien recteur et directeur, comparer les salaires entre les enseignants français et allemands sans comparer aussi les obligations de service fausse tout.
"Il est vrai qu'en Allemagne, les rémunérations sont nettement plus élevées qu'en France, entre les deux-tiers et le double. Mais comparer les salaires sans comparer aussi les obligations de service fausse tout", explique Bernard Toulemonde.
C'est parti ! C'est à qui prendra en exemple les enseignants allemands pour justifier une augmentation du salaire de leurs collègues français. Il est vrai qu'en Allemagne, comme le montrent les comparaisons internationales, les rémunérations sont nettement plus élevées qu'en France, entre les deux-tiers et le double. Pourquoi ? Comparer les salaires sans comparer aussi les obligations de service fausse tout. Prenons l'exemple de l'enseignement secondaire.
Outre Rhin, les professeurs sont "bivalents", c'est-à-dire qu'ils enseignent deux matières. Ce qui n'est pas le cas en France, sauf dans les disciplines générales des lycées professionnels - une horreur pour la Société des agrégés et le SNES, principal syndicat des professeurs des lycées et collèges !
Outre-Rhin, ces enseignants passent toute la semaine dans leur établissement, comme les travailleurs ordinaires. C'est d'ailleurs la règle dans la plupart des pays du monde. Ce n'est pas le cas en France, où les personnels sont seulement tenus d'assurer leurs heures d'enseignement dans l'établissement (15 heures ou 18 heures, à la seule exception des enseignants documentalistes présents 30 heures par semaine). Pourquoi cette différence ? Elle nous vient de la création des lycées et des facultés au début du XIXème siècle - un héritage napoléonien. A l'époque, les lycées et leurs professeurs sont étroitement liés à la faculté qui délivre le baccalauréat. Naturellement, le modèle du professeur de l'Université, dispensant ses quelques heures d'enseignements, a déteint sur celui des lycées et des collèges.
La quantité d'heures d'enseignement assurées par les professeurs allemands est du même ordre qu'en France. Mais, du fait de leur présence continue dans l'établissement, les personnels allemands assurent quantité de tâches complémentaires, plus ou moins bien remplies en France : suivi des élèves, relations avec les parents, concertation entre collègues ; ils accomplissent aussi des tâches, soit assurées en France par les conseillers principaux d'éducation (CPE), soit non assurées tel que le remplacement au pied levé des collègues absents - un problème récurrent et grave en France.
"Comparaison n'est pas raison : il ne suffit pas de comparer le montant des rémunérations, il faut aussi comparer les obligations de service"
Le modèle allemand soulève immédiatement une objection : en France, les locaux ne permettent pas aux professeurs d'y faire leur travail personnel (préparations des cours, corrections de copies...). Impossible, donc, de rester toute la semaine. C'est vrai dans beaucoup de cas, même si la rénovation des lycées et collèges par les collectivités locales a amélioré la situation (création de logettes, mise à disposition de salles équipées d'ordinateurs, etc...). Pour éviter ce problème du chat qui se mord la queue, passons contrat entre l'Etat et les régions et les départements, de façon à installer partout de bonnes conditions de travail pour les enseignants.
Comparaison n'est pas raison : il ne suffit pas de comparer le montant des rémunérations, il faut aussi comparer les obligations de service... Alors, encore enviable le statut des enseignants allemands ?
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