- Messages : 18193
La rémunération des enseignants
- Loys
- Auteur du sujet
Clé utilisateur/ secrète de la configuration non valide
Clé utilisateur/ secrète de la configuration non valide
Clé utilisateur/ secrète de la configuration non valide
Clé utilisateur/ secrète de la configuration non valide
Clé utilisateur/ secrète de la configuration non valide
Clé utilisateur/ secrète de la configuration non valide
Clé utilisateur/ secrète de la configuration non valide
Clé utilisateur/ secrète de la configuration non valide
Clé utilisateur/ secrète de la configuration non valide
Ne rêvons pas : www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/...111286224681237.aspx
Jean-Michel Blanquer envisage non une hausse générale des salaires mais de pouvoir verser des primes ou IMP aux enseignants reconnus "méritants" par les IEN ou les chefs d'établissement. Il y voit "une très belle opportunité de progrès".
www.francetvinfo.fr/economie/retraite/re...esseurs_3741219.html
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Loys
- Auteur du sujet
- Messages : 18193
Gérald Darmanin écrit: Nous avons augmenté le salaire des professeurs et celui des directeurs d'école
Clé utilisateur/ secrète de la configuration non valide
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Loys
- Auteur du sujet
- Messages : 18193
Quelque chose est masqué pour les invités. Veuillez vous connecter ou vous enregistrer pour le visualiser.
"Le Figaro" étant coutumier des erreurs concernant le salaire des enseignants (cf supra) ou leur nombre (cf notre billet de 2013 ), certaines petites vérifications et certains commentaires s'imposent.
Au moment où la question des retraites des enseignants est d'une brûlante actualité en cette fin d'année 2019, cette question paraît bien peu ingénue. A lire précisément cet autre article concomitant du "Figaro" : "Les enseignants seront les grands gagnants de la réforme des retraites" (21/12/19). Une chance pour les enseignants "grands gagnants" de la réforme des retraites qui est d'autant moins méritée, si l'on en croit "Le Figaro", que les enseignants ne sont pas "réellement si mal payés" ! A ce sujet, d'ailleurs, il faut reconnaître une vraie constance à la ligne éditoriale du "Figaro" :Les enseignants sont-ils réellement si mal payés?
- "Les enseignants sont-ils réellement si mal payés?" (18 décembre 2019)
- "Est-ce que les enseignants français sont vraiment moins bien payés qu'ailleurs ?" (10 janvier 2019)
- "Nos professeurs sont-ils réellement les plus maltraités d'Europe sur un plan financier ?" (11 septembre 2018)
...
Si "avantage salarial" il y a au lycée, c'est moins le fait des agrégés (29% des enseignants de lycée) que du fait que les lycées correspondent tout simplement... à un avancement de carrière pour agrégés et certifiés. L'agrégation peut elle-même correspondre à une forme d'avancement (concours interne).L’avantage salarial de la France est surtout notable au niveau du lycée, où enseignent la majorité des professeurs agrégés, significativement mieux payés que leurs collègues titulaires de l’autre concours, le Capes, pour des missions équivalentes.
Le traitement de 1450€ correspond à l'échelon 1 d'un certifié pendant un an, et non pendant deux mois.Les enseignants répètent régulièrement qu’ils débutent à 1 450 euros net mensuels. Un montant très bas. Encore faut-il préciser que ce traitement correspond à leurs deux premiers mois de stage. Au bout d’un an de stage, un professeur certifié gagne au moins 1 620 euros net par mois.
Difficile à dire : les enquêtes internationales comme Regards sur l'éducation (OCDE) ne renseignent plus ensuite que la fin de la carrière. Reste que la cause des enseignants progresse au "Figaro" : en janvier de cette année , Mme Pech affirmait à propos des salaires des enseignants français du secondaire que "en milieu et en fin de carrière ce retard est rattrapé".À moins de 30 ans, un professeur certifié gagne en moyenne 2051 euros net par mois (1855 euros pour un professeur des écoles), ce qui le classe dans la moyenne inférieure des pays de l’OCDE. Le traitement des enseignants français stagne fortement: après quinze ans d’expérience, ils ont une rémunération de 22 % inférieure à celle de leurs collègues étrangers. C’est le moment où l’écart est le plus important.
Que sont les "homologues" européens des agrégés ? A quoi correspond ce chiffre de 3483€ ? Il faut d'abord rappeler que les agrégés sont nombreux à enseigner... dans le supérieur, et non dans le secondaire. Une comparaison avec le secondaire d'autres pays qui ne tient pas compte de cette distinction est donc faussée.Les professeurs agrégés gagnent en revanche plus que leurs homologues de l’OCDE: 3483 euros net par mois en moyenne.
Par ailleurs, au 8e échelon de la classe normale (entre 14,5 et 18 ans d'ancienneté), un agrégé touche un salaire statutaire de 2684€. Le montant de 3500€ (incluant primes et heures supplémentaires) correspond au salaire net médian des agrégés ( DEPP note 19.41 cf supra), et non à leur salaire à quinze ans d'ancienneté.
Nous avons déjà montré dans un billet de septembre 2019 que ce n'est pas le cas : il s'agit en effet des "qualifications les plus élevées" (par exemple agrégé au dernier échelon de la hors-classe), lesquelles sont d'un quart supérieures aux "qualifications typiques". En corrigeant ce trompe-l’œil et en se fondant sur les qualifications typiques, on observe que les salaires statutaire des enseignants français en fin de carrière sont seulement... dans la moyenne de l'OCDE et de l'Union Européenne (cf RSE 2015 D3.1a). Pas de professeurs français "mieux payés que leurs homologues étrangers" en fin de carrière, donc.Autre particularité: nos professeurs sont mieux payés que leurs homologues étrangers en fin de carrière, ce qui leur permet de rattraper la différence salariale des débuts.
Rappelons qu'en ajoutant à cette erreur une erreur de lecture de tableau (la Belgique francophone au lieu de la France...), le "Figaro Live" avait surestimé le salaire brut en fin de carrière des enseignants de 41% ($76 373 au lieu de $54 010) en janvier 2019 ...
Une "stagnation" à un niveau... que les professeurs français mettent beaucoup de temps à atteindre... quand ils l'atteignent ! Rappelons que 34 années d’ancienneté sont nécessaires pour atteindre l’échelon maximum en France, contre seulement 24 années en moyenne dans les pays de l’OCDECe fonctionnement nous singularise là encore: à peu près partout ailleurs, les professeurs sont mieux traités en début et milieu de carrière mais stagnent en fin de carrière.
En Suède et au Danemark, les enseignants n'ont pas les obligations des fonctionnaires non plus : affectation nationale selon les besoins du service, perte du bénéfice du diplôme et de la progression de carrière si démission.Enfin, qui compare-t-on? En Suède ou au Danemark, les enseignants n’ont pas le statut protecteur de fonctionnaire. En Allemagne, dans le secondaire, les enseignants assurent 25 heures de cours par semaine contre 20 heures en moyenne en France
Par ailleurs, non, les professeurs allemands ne donnent pas 25% de cours en plus qu'en France : en 2018, +8% au collège et +5% au lycée ( source OCDE 2019 ), pour des salaires deux fois supérieurs...
En résumé, sont pointés du doigt dans cet article, avec le calcul de la retraite sur les six derniers mois, tous les privilèges de professeurs pas si mal payés qui pourront changer avec l'évolution du statut : les vacances trop longues, le statut de fonctionnaire trop protecteur, le statut favorisé des agrégés, le service hebdomadaire trop léger... Avec bien des erreurs : certes une erreur est rectifiée (le salaire à quinze ans d'ancienneté) mais quatre erreurs au moins sont propagées dans l'article, , toujours au détriment des enseignants français : la surestimation du salaire initial, la surestimation du salaire d'un agrégé à 15 ans d'ancienneté, la surestimation du salaire en fin de carrière et enfin la surestimation (pour comparaison) du temps d'enseignement en Allemagne.
Le "Fig"-haro sur les enseignants, en somme. Mais, avec un peu de chance, l'une de ces erreurs sera corrigée au prochain article !
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Loys
- Auteur du sujet
- Messages : 18193
Indemnités relevées pour les emplois fonctionnels
Le JO du 20 décembre publie de nouvelles grilles d'indemnité de fonctions pour les emplois fonctionnels, c'est à dire les Dasen, secrétaires généraux, conseillers de recteur etc. Aux grilles existantes, situant l'indemnité entre 4000 et 40 000 €, s'ajoute maintenant un "groupe supérieur" qui peut faire monter l'indemnité à 51 760 €.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Loys
- Auteur du sujet
- Messages : 18193
Clé utilisateur/ secrète de la configuration non valide
Le 6/01/20, le ministre : "Nous sommes à l’aube d’une revalorisation historique des rémunérations des professeurs et des personnels de l’Éducation nationale. Nous moderniserons la vie au travail pour le bien-être et la réussite de tous grâce à la concertation des prochains mois. Pour l’avenir de notre pays"
Mais premiers doutes sur "la revalorisation historique" le 7/01/19 : www.marianne.net/politique/retraites-bru...ation-du-salaire-des
Face à des enseignants réunis le 13 décembre dernier dans un gymnase de Nancy, le Premier ministre, Edouard Philippe, expliquait que le coût de la revalorisation salariale était "de l'ordre" de dix milliards d'euros. Répartis sur combien de temps ? "On a une dizaine d'années et parfois un peu plus pour revaloriser un peu plus les enseignants", répondait Edouard Philippe. Comme l'indiquait Jean-Michel Blanquer le 15 décembre dernier dans le Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, ces dix milliards devraient se répartir de 2021 à 2037.
Sauf que, ce lundi, le ministre de l'Economie est beaucoup plus prudent - voire carrément frileux - sur le montant dédié à la revalorisation du salaire des enseignants. "Là ça va être plusieurs centaines de millions d'euros, nous le savons. Je ne peux pas vous donner de chiffre exact…", hésite Bruno Le Maire, sans plus de précision sur la période ou la fréquence à laquelle les profs bénéficieront de ce budget. Surprise par ce premier louvoiement, Léa Salamé s'assure d'avoir bien compris : "Vous parlez de plusieurs centaines de millions d'euros, moi j'ai lu le chiffre de dix milliards d'euros, seulement pour que les profs gardent leur niveau de pension. Est-ce que c'est un chiffre qui est farfelu, dix milliards d'euros ?", demande-t-elle. BLM botte à nouveau en touche : "Je ne peux pas vous donner de chiffre précis avant que Jean-Michel Blanquer ait engagé les discussions avec les enseignants", répond-il, évoquant les négociations sur la revalorisation salariale ouvertes le 13 décembre par le ministre de l'Education nationale avec les organisations syndicales.
Et de nouveau doute le 9/01/20 : dans l'émission "Vous avez la parole", le soir de la grève du 9 janvier 2020 :
Erwin Canard écrit: Alors c'est cocasse, ça. Laurent Escure, de l'unsa, dit que le gouvernement assurera une revalorisation des profs de 10mds d'euros en ajoutant : ''Le gouvernement ne peut pas le dire mais moi je le dis'. Jean-Michel Blanquer : ''Nous sommes sur cet ordre de grandeur, jusqu'en 2037, et nous revaloriserons les professeurs de façon significative''. [...] Le ministre prend beaucoup de précautions au moment d'évoquer le budget de la revalorisation, et parle de ''ce chiffre'' mais ne le précise pas. Seul Laurent Escure a parlé de 10 milliards, le ministre ne veut certainement pas qu'on lui reproche ce chiffre s'il s'avère finalement plus bas.
La question de savoir si les 10 milliards seraient cumulés ou progressifs deviendrait finalement accessoire face à ce nouveau recul.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Messages : 21
Les enseignants ont obtenu la garantie de leur niveau de pension actuel après la réforme, ce qui implique de revaloriser leur rémunération. Une loi de programmation va être votée afin d'étaler sur 15 ou 20 ans les revalorisations, qui débuteront en 2021. Il s'agira principalement de primes ciblées sur les débuts de carrière et les professeurs des écoles, mais le salaire augmentera lui aussi. Les revalorisations seront fonction de l'activité et de l'âge de l'enseignant. Elles coûteraient 10 milliards d'euros dans l'enseignement et 5 milliards dans la recherche.
L'enfumage est complet.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Loys
- Auteur du sujet
- Messages : 18193
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Loys
- Auteur du sujet
- Messages : 18193
Selon les chiffres dévoilés à l'issue ces rencontres, 500 millions d'euros seront consacrés dans le budget 2021 à des hausses de salaire. Mais la suite reste nettement plus floue. L'enveloppe de 10 milliards à l'horizon 2037, évoquée ces derniers jours, n'a pas été confirmée.
Interprétation contradictoire pour AEF : Clé utilisateur/ secrète de la configuration non valide
Le tout de manière "cumulative" et hors hausse naturelle du budget
Le montant total de 100 milliards d'euros est évoqué.
Et dans "Les Echos" du 14/01/20 : www.lesechos.fr/politique-societe/societ...-enseignants-1162595
Quelque chose est masqué pour les invités. Veuillez vous connecter ou vous enregistrer pour le visualiser.
Dans "Le Monde" du 14/01/20 : www.lemonde.fr/education/article/2020/01...6025757_1473685.html
Les 500 millions d’euros, évoqués au cours des dernières semaines, « sont bien consolidés », s’est réjoui pour sa part Stéphane Crochet, secrétaire général du SE-UNSA, reçu dans la soirée. Et « le ministre a bien redit qu’ils s’ajouteraient à des hausses futures pour construire une augmentation conséquente du budget national ».Jean-Michel Blanquer n’a, en revanche, confirmé aucun chiffre pour les années venant après 2021.
Dans "Le Monde" du 16/01/20 : "Le flou persiste autour de la revalorisation des professeurs"
Quelque chose est masqué pour les invités. Veuillez vous connecter ou vous enregistrer pour le visualiser.
Sur RTL le 16/01/20 : Clé utilisateur/ secrète de la configuration non valide
"Est-ce que ce sera autour de 10 milliards d'euros ?", demande-t-on à Jean-Michel Blanquer.
"C’est, en réalité, potentiellement plus que cela. Il s’agit d’un effort considérable de la nation sur les quinze prochaines années", répond le ministre.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Loys
- Auteur du sujet
- Messages : 18193
Le gouvernement table sur un gel du point d'indice, qui sert de base au calcul des traitements des fonctionnaires, jusqu'en 2022, selon les dernières prévisions budgétaires. "C'est une hypothèse, pas une décision", assure Olivier Dussopt, le secrétaire d'Etat à la Fonction publique.
16/01/20 : www.lesechos.fr/politique-societe/societ...mois-en-2021-1163457
L'augmentation qui « se planifie dans le temps », selon Jean-Michel Blanquer, doit se traduire par des marches d'augmentation de plusieurs centaines de millions d'euros chaque année. Le ministre a confirmé aux syndicats les 500 millions de hausse du budget de l'Education nationale pour 2021.
« On va faire des marches d'augmentation de 500 millions d'euros par an chaque année : cela fera donc 500 millions l'année 1, puis 1 milliard l'année 2, ensuite 1,5 milliard l'année 3, etc., confiait récemment un conseiller. Si on fait la somme de tout cela sur vingt ans, c'est un delta de 100 milliards ! En soi, le chiffre ne veut rien dire car c'est une intégrale sur vingt ans et personne ne sait ce qui se passera dans vingt ans, mais on est quand même en train de mettre sur la table des sommes de revalorisation considérables. »
17/01/20 dans le "Café" : "Blanquer : La revalorisation que pour les jeunes professeurs ?"
Quelque chose est masqué pour les invités. Veuillez vous connecter ou vous enregistrer pour le visualiser.
18/01/20 dans "Libération" : "Retraite des enseignants : la peur de l’entourloupe"
Quelque chose est masqué pour les invités. Veuillez vous connecter ou vous enregistrer pour le visualiser.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Loys
- Auteur du sujet
- Messages : 18193
Les revalorisations salariales promises aux enseignants en début de carrière pour garantir leur niveau de pension après le passage au régime universel sont un bon exemple. Pas moins de 500 millions d’euros vont être injectés par an à compter de 2021 pour mettre leur rémunération à niveau. Cet engagement d’Emmanuel Macron, véritable préalable à la réforme, va même être gravé dans une loi de programmation à l’automne prochain et représentera un chèque de… 70 milliards d’euros, en cumulé, sur quinze ans.
23/01 : www.aefinfo.fr/acces-depeche/620537
Revalorisation des profs : en réunion ce matin avec les syndicats, le ministère a évoqué une loi de programmation quinquennale, allant jusqu'en 2026 et non plus 2037.
www.nouvelobs.com/economie/20200122.OBS2...laire-des-profs.html
23/01 : Clé utilisateur/ secrète de la configuration non valide
Jean-Michel Blanquer écrit: Notre but, c'est maintenir les retraites à un bon niveau pour les professeurs et de prendre toutes les mesures qui vont permettre d'assurer cette promesse qui a été faite par le président de la république et par le Premier ministre. pour cela nous allons augmenter les rémunérations. Nous allons donc d'une part garantir ce qu'il y a de positif dans la situation actuelle, c'est-à-dire un bon niveau de retraite qui est à 2.600€ en moyenne en ce moment et pour ce faire augmenter le salaire des professeurs, tout particulièrement ceux nés après 1975 mais en ayant une vision d'ensemble de l'évolution des rémunérations dans l’Éducation nationale. [...] Ce qui se dessine à la faveur de la réforme des retraites, c'est en réalité une réforme des ressources humaines du MEN avec des professeurs mieux payés, avec du bien être au travail et donc du bien être des élèves dans l'école de France.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.