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L'orientation choisie
- Loys
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Elle aborde aussi la question de l'orientation. "L’expérimentation du choix par les parents de la voie d’orientation en fin de troisième instaure un dialogue approfondi avec les parents et les équipes éducatives et accompagne les familles pour leur permettre d’effectuer leur choix en toute connaissance de cause. Depuis la rentrée dernière, treize académies et cent dix collèges se sont portés candidats à cette expérimentation. Laisser le dernier mot aux parents et à l’élève doit permettre d’améliorer l’orientation. De faire en sorte que celle‐ci soit choisie et non subie afin de renforcer les relations école‐parents, de prévenir le décrochage scolaire et de revaloriser l’orientation professionnelle qui devient un choix assumé et non une relégation liée à un niveau scolaire jugé insuffisant".
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Le rapport d'étape : cache.media.education.gouv.fr/file/2014/...rnier_mot_376558.pdf
L'expérimentation a été "globalement appréciée par les équipes éducatives et par les parents". Le rapport concède qu'il faut simplement changer les mots ("dernier mot aux familles").
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Quelle idée !Globalement, " la « bonne orientation », pour la plupart des équipes éducatives interrogées, est celle qui correspond à la décision du conseil de classe.
Donc, pour le "Café", seule aller dans la voie générale constitue un "progrès".Quel impact sur l'orientation finale ?
Aujourd'hui en fin de troisième, 65% des élèves sont envoyés en seconde générale et technologique (GT) et 32% en seconde professionnelle ou CAP. Quelques progrès ont été réalisés depuis 1997, le taux de passage en 2de GT étant passé de 59 à 65%.
Le mépris de la voie professionnelle chez les "progressistes" est sidérant.
On confond donc ici les inégalités dans les demandes des familles et dans les décisions d'orientation.Pour autant les décisions d'orientation ne sont pas à l'abri des inégalités sociales. Ainsi si 89% des enfants de cadres sont orientés en 2de GT, ce n'est le cas que pour 36% des enfants d'inactifs et 43% des employés de service. Or les demandes des familles sont en cause selon une étude de la Depp. Ainsi 91% des cadres demandent la seconde GT pour leur enfant quand ce n'est que 36% des inactifs. A notes égales, les écarts entre les souhaits sont importants. Quand ils sont très bons, 98% des enfants de cadres demandent la seconde GT quand c'est seulement 80% des enfants d'ouvriers non qualifiés.
Idem : la seule "ambition" possible, c'est la série GT."Le travail sur l’ambition des familles n’a pas produit les mêmes résultats selon la manière dont le collège a établi des liens et un dialogue avec les parents", note le rapport. Dans tel collège l'expérimentation est utilisée pour travailler sur les projets des élèves. Dans tel autre elle sert à limiter les ambitions des élèves pour les dissuader d'aller en 2de GT...
Le rapport note aussi qu'une conséquence de l'expérimentation est al hausse des demandes d'orientation en CAP. Globalement, " la mission n’a pas observé la moindre réflexion conduite par les équipes éducatives sur ce que signifie le niveau, alors que l’on sait que la notation reste assez aléatoire car soumise à une pluralité de variables (caractéristiques scolaires de la classe, mode de notation par les enseignants, contexte du collège…).
Bref, après l'orientation, l'affectation choisie !La mission attire l’attention sur le fait que le consensus relatif entre les équipes éducatives du collège et les parents concernent les seules décisions d’orientation. S’il est remis en cause par l’affectation finale de l’élève, cela pourrait accentuer les déceptions vis‐à‐vis de l’institution, ravivées par l’accent mis dans l’expérimentation sur la liberté de choix donnée aux familles". Notamment la mission " attire l’attention sur l’affectation des élèves dans les spécialités professionnelles convoitées".
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- Loys
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La formulation laisse perplexe sur le caractère choisi de l'orientation.#APB pour en finir avec l’orientation subie, chaque bachelier général choisira au moins une filière non sélective.
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Compte-rendu dans le "Café" : www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/...548355595219566.aspx
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- Loys
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la mission a relevé un malaise implicite chez des chefs d’établissements déclarant avoir été obligés de mettre en oeuvre, sans concertation, l’expérimentation [...] le chef d'établissement et les équipes éducatives ne paraissent pas suffisamment impliqués dans l'expérimentation
Le Café pédagogique écrit: Ce qu'aurait du changer l'expérimentation
"L’expérimentation, en actant d’emblée le fait que la décision ultime d’orientation reviendra aux familles, modifie le rôle du chef d’établissement et des équipes éducatives. Ceux‐ci devraient davantage occuper une position de conseillers aidant les familles et les élèves à prendre une décision en s’appuyant sur des arguments plus « pédagogiques » et moins strictement « scolaires »", note le rapport.
Globalement, " la « bonne orientation », pour la plupart des équipes éducatives interrogées, est celle qui correspond à la décision du conseil de classe. Ainsi, les « cas litigieux » ayant donné lieu à des entretiens avec le principal et le conseiller d’orientation‐psychologue à l’issue du conseil de classe du troisième trimestre sont considérés comme « résolus » lorsque la famille se range à la décision de l’équipe éducative. Le dernier mot aux parents est alors à interpréter davantage comme l’occasion de renforcer les échanges avec les équipes éducatives et moins comme une opportunité d’exprimer un voeu et de l’assumer".
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Elle était venue porter la bonne parole sur l'expérimentation "dernier mot aux familles" dont les collègues ont eu la surprise d'apprendre à cette rentrée qu'elle était appliquée dans leur bahut (ce qui est pour le moins surprenant).
Les collègues ont, comme on peut s'en douter, émis des réserves et surtout dit qu'ils vivaient ce dispositif comme une déresponsabilisation. Que n'avaient-ils dit là ! Car la fin du processus n'est pas celle qu'on croit. Certes la décision finale revient aux parents, mais encore faudrait-il que ceux-ci prennent la "bonne" décision, c'est-à-dire que les professeurs les convainquent d'envoyer leurs enfants en 2de générale. Devant un tel cynisme, le ton est monté et la réunion s'est terminé par un pugilat verbal, entre collègues pris à partie par l'inspectrice sur un mode accusatoire et infantilisant, claquements de portes et silences gênés. De la grande gestion de personnel !
Epilogue aux conseils de classe du premier trimestre. En 3e le principal a édicté des nouvelles règles concernant les appréciations générales dans les bulletins que les professeurs principaux rédigent mais qu'il doit valider : interdiction des "mais" qui dénigrent l'élève (ex: "ensemble correcte MAIS attitude à revoir" devient "ensemble correct"), euphémisation à outrance : l'apprécisation "ensemble catastrophique, il faut réagir" proposée par un collègue PP pour un élève aux résultats très faible est devenu "ensemble fragile. Il faut fournir des efforts".
On voit bien le but : encourager au maximum à aller vers la voie générale.
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Hervé écrit: En 3e le principal a édicté des nouvelles règles concernant les appréciations générales dans les bulletins que les professeurs principaux rédigent mais qu'il doit valider : interdiction des "mais" qui dénigrent l'élève (ex: "ensemble correcte MAIS attitude à revoir" devient "ensemble correct"), euphémisation à outrance : l’appréciation "ensemble catastrophique, il faut réagir" proposée par un collègue PP pour un élève aux résultats très faible est devenu "ensemble fragile. Il faut fournir des efforts".
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Lamentable.
L'orientation en 3e pose de nombreux problèmes et l'un de ceux que je rencontre souvent en tant que PP c'est le dénigrement dont souffrent les voies professionnelles. Paradoxalement certains des élèves qui veulent aller en CAP ou Bac Pro sont de ceux qui sont les plus immatures, irrespectueux et rebelles et dont les résultats ne rentrent pas dans "les cases".
On envoie ces jeunes dans les voies professionnelles mais les chefs d'entreprise que j'ai pu rencontrer témoignent bien de l'incapacité de ces adolescents à se plier à toute forme de contrainte qu'elle soit scolaire ou professionnelle.
Souvent en réunion de parents je dis aux intéressés que leur enfant ferait mieux de passer par la case "psy" avant de songer à un métier, à l'école ou à l'orientation...
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