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"Horaires, salaires : la Cour des comptes critique la gestion des enseignants" (Le Monde)
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Optimiser, personne ne peut être contre. En rappelant quand même que les enseignants français font partie des moins bien rémunérés de l'OCDE : www.laviemoderne.net/veille/etre-enseign...tance-bien-francaiseHoraires, salaires : la Cour des comptes critique la gestion des enseignants
La Cour des comptes propose sa refondation de l'école. Soucieux d'optimiser les 17 % du budget de l'Etat qui servent à la rémunérer les enseignants, les magistrats de la rue Cambon publient une proposition de réforme en 146 pages et 19 propositions.
C'est vrai que l’Éducation n'a pas vocation à être "nationale"...Ce rapport thématique, intitulé Gérer autrement les enseignants, rendu public mercredi 22 mai, préconise d'en finir avec la gestion nationale des 837 000 "profs"...
Pas du tout......une gestion effectuée comme s'ils avaient tous les mêmes compétences et les mêmes envies....
En tout cas, le rapport laisse croire qu'il veut redonner des "envies" aux enseignants.
Façon euphémistique de dire qu'il faut institutionnaliser les écoles pour les pauvres....et comme si les élèves se ressemblaient dans tous les établissements. Le rapport vise une meilleure adaptation aux besoins réels des élèves et une véritable gestion des carrières.
C'est bien de proposer, mais quel est donc l'intérêt de cette proposition ?La Cour propose que le métier, défini aujourd'hui par un nombre d'heures de cours à assurer chaque semaine, soit désormais pensé comme un nombre d'heures et des missions à effectuer sur l'année, et que la répartition de ces heures entre les cours et la réponse aux autres besoins du terrain soit décidée au sein des établissements.
On peut parfaitement le faire avec un horaire hebdomadaire mais on le fait pas pour des raisons budgétaires. Voilà l'intérêt de l'annualisation : payer autant pour demander plus.CONCOURS NATIONAL
La coordination d'une discipline ou d'un niveau d'enseignement, l'aide aux élèves seraient pris en compte dans des services enseignants.
Voilà quelque chose d'intelligent. On peut aussi interdire les établissements défavorisés dépassant un certain effectif d'élèves.Plus une école, un collège ou un lycée accueilleraient d'élèves en difficulté, plus ils bénéficieraient d'un nombre élevé d'enseignants. La province de l'Ontario, le land de Berlin ou les Pays-Bas qui ont servi de modèle à la Cour osent dépenser deux fois plus pour leurs élèves en difficulté.
Ah bon ? C'est une mission des enseignants que j'ignorais.Aujourd'hui, les collèges les plus durs n'attirent pas les enseignants puisqu'on y enseigne autant qu'ailleurs et qu'il faut en plus y gérer les problèmes sociaux.
Ils n'attirent pas parce qu'on y enseigne pas ou presque pas et qu'on y subit de nombreuses incivilités sans souvent que l'autorité d'un chef d'établissement permette de survivre.
Pour le coup, c'est une proposition intéressante mais qui ne doit - à mon avis - qu'être temporaire dans la carrière d'un enseignant. Il ne s'agit pas que des enseignants demandent des établissements défavorisés pour faire moins de cours. Une chose moins coûteuse serait tout simplement de garantir des emplois du temps bien pensés dans ces établissements.Pour rendre ces zones attractives, la Cour parie sur un vrai allégement du nombre de cours qu'un professeur devrait y assurer par rapport à un établissement du centre-ville.
Quand on propose quelque chose d'irrationnel, toujours préciser que c'est dans l'intérêt de l'élève.Dans ce schéma, les enseignants de collège pourraient délivrer plusieurs disciplines et faire des échanges de services avec les maîtres de l'école d'à côté en cas de besoins des élèves.
... même si on se doute bien que les préoccupations de la cour des comptes sont tout sauf pédagogiques.
Pourtant professeur des écoles ou professeur d'une discipline du secondaire, c'est le même métier.Un point que le ministre Vincent Peillon avait inscrit dans sa loi d'orientation, mais sur lequel il a reculé en novembre, face à l'opposition du principal syndicat du secondaire, le SNES-FSU.
Comme ça le niveau de recrutement variera d'une académie à l'autre.Et plutôt que passer un concours national, et se voir affecté à l'autre bout du pays dans les établissements boudés par les professionnels chevronnés, comme c'est le cas pour plus de six nouveaux profs sur dix, l'enseignant du secondaire choisirait une académie et y passerait les épreuves nationales du concours, comme c'est la règle pour le primaire.
"Répartir différemment", ce n'est pas tout à fait "mieux payer".L'"ENGAGEMENT" MIEUX RECONNU
La Cour aborde aussi le problème de la rémunération et postule qu'on peut mieux payer les professeurs en répartissant différemment les 49,9 milliards d'euros de leur masse salariale.
C'est le même coût au lycée, en l'occurrence. C'est le principe de l'agrégation que conteste la Cour des comptes.Elle s'insurge que des agrégés continuent à être nommés en collège, où ils sont payés 30 % de plus qu'un certifié (titulaires du capes) pour travailler 15 % de moins.
Mais qu'est-ce que "choisir la difficulté" ? Enseigner avec des classes à examen ? Enseigner des matières avec plus de travail à la maison ? Se résigner à ne pas enseigner dans des classes difficiles ?Plus globalement, elle estime que l'argent devrait aller vers ceux qui choisissent la difficulté.
Voilà qui va favoriser l'esprit d'équipe.Sans parler de salaire au mérite, la Cour des comptes préconise que l'"engagement" soit mieux reconnu, que les équipes pédagogiques disposent d'une manne pour l'établissement et s'autoévaluent.
.Ce système, inspiré du modèle finlandais, permettrait des économies et éviterait d'attendre un inspecteur qui ne passe qu'une fois tous les quinze ans pour qui enseigne le sport à Versailles, une fois tous les dix ans lorsqu'on est en sciences économiques à Limoges..
Il faudrait surtout décharger les inspecteurs de toutes les charges inutiles dont ils sont accablés pour leur permettre de revenir à leur mission première : inspecter.
Et quitte à s'inspirer du modèle finlandais, que ne propose-t-on pas d'imiter l'évolution salariale finlandaise (+10% en dix ans) quand en France les salaires ont régressé en dix ans ? (voir supra). Sans parler du taux d'encadrement, inférieur de 2 élèves par classe en primaire et de 8 élèves par classe dans le secondaire (Source : OCDE ).
Cet effondrement (enfin constaté) ne peut être lié qu'à la gestion des enseignants et rien d'autre : pas de crise de la pédagogie ou de l'autorité...LA DÉFIANCE RESTE DE MISE
Pour construire ce schéma, la Cour des comptes est partie de plusieurs constats. D'abord l'inefficacité croissante de l'école française qui plonge dans les évaluations internationales des élèves depuis l'an 2000 et oublie sur le bord du chemin ses élèves les plus faibles.
C'est bien de s'en rendre compte...Ensuite, la crise du recrutement des enseignants, qui montre que quelque chose ne tourne pas rond quand le chômage sévit.
Avec les propositions de la Cour, nul doute que la tendance va s'inverser !Entre 2006 et 2012, on est tombé de 6 candidats pour un poste mis au concours à 2,7. Même si les créations de postes de la gauche ont conduit à une remontée des candidatures, la défiance reste de mise.
Petite estocade de Maryline Baumard du "Monde", qui partage habituellement le point de vue des syndicats réformistes.La balle est dans le camp du ministre, qui a désormais sur son bureau une proposition de refondation plus radicale que la sienne. Sa réponse, annexée au rapport, laisse peu d'espoir qu'il ouvre ce dossier propre à indisposer le syndicat majoritaire du second degré sur à peu près tous les points abordés.
En n'étant plus "nationale", nul doute qu'elle sera plus égalitaire.Comme on le souligne dans l'entourage du ministre, "il manque à ce rapport un chapitre dans lequel la Cour des Comptes nous explique comment faire"... La rue Cambon, elle, continue au fil de ses rapports à dessiner une école qui offrirait ce qu'elle estime être un meilleur service à la nation pour 6,3 % du PIB. Et, surtout, une école plus égalitaire.
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- Loys
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www.liberation.fr/societe/2013/05/22/des...ais-mal-geres_904706
www.liberation.fr/societe/2013/05/22/rap...ses-positives_904806
Et sur "VousNousIls" : "Salaire enseignants : inférieur "de 35 % à celui d'un cadre non enseignant de la fonction publique" (Cour des Comptes)" (22/05/13)
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En l'espèce, pour ce professeur particulier, son double service coûte moins cher à l’État qu'un poste supplémentaire : la Cour des Comptes devrait plutôt le féliciter.
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Si l'on estime que le service normal d'un professeur de classe préparatoires est de 9h, afin qu'il ait le temps de préparer ses cours, un service effectif de 20h relève de l'anormal (comment peut-il les préparer ?). Qu'en pensez-vous ?
Dans le cas de l'enseignement supérieur, on connaît des gens qui font double service et gagnent ainsi des heures supplémentaires... mais font-ils de la recherche alors qu'ils sont théoriquement payés pour ?
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Intéressante peut-être, mais surtout très problématique.Loys écrit: Une infographie intéressante sur le site du "Monde" : www.lemonde.fr/education/visuel/2013/05/...3416435_1473685.html
- Comment expliquer la baisse de revenu des "professeurs certifiés et équivalents" entre 15 ans et 30 ans d'ancienneté ?
- Même question pour les professeurs de chaire supérieure.
- Quelle est la nuance entre "professeur agrégés hors CPGE (1 an d'ancienneté)" et le même intitulé, à la ligne du dessous, avec des chiffres différents ?
Hum hum, à votre place, je ferais quelque vérification avant de citer cette source.
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