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Les polémiques sur les vacances scolaires
- Loys
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Autant je suis scandalisé pour les secondes libérés si tôt, autant le titre semble tendancieux tant pour les premières et terminales qui passent des examens. Et ne parlons pas de "la moitié" des collégiens...La moitié des collégiens et des lycéens ont déjà terminé l'année
Drôle de façon de présenter les choses puisque quasiment tous les collégiens ont cours jusque fin juin.La moitié des 5,4 millions de lycéens et de collégiens ont fini leur année.
En l'occurrence ceux qui passent des examens n'ont pas exactement "terminé l'année", tout comme les examinateurs d’ailleurs.Les voilà dehors quatre semaines avant la fin officielle de l'année scolaire, le 5 juillet. Et dans le lot, tous ne passent pas d'examen.
Le titre est très mal choisi, alors...Aux côtés des 1,2 million d'élèves de première et de terminale en train de réviser, les 700 000 lycéens de seconde et plusieurs dizaines de milliers de collégiens entament leurs trois mois de vacances.
D'ailleurs, comme le fait très justement remarquer Jean-Rémi Girard, un simple calcul montre que d'après le titre de l'article et les chiffres fournis, 900 000 collégiens seraient déjà en vacances.
Ben non : ce n'est ni le cas du mien ni de celui de ma femme...« Chez moi, les lycéens, c'est fini, et le 13 juin mes collégiens auront terminé. Ce n'est pas de gaieté de cœur que je les mets dehors mais je suis centre d'examen du baccalauréat, j'ai besoin de mes salles », regrette Gilles Auteroche, proviseur de la cité scolaire Honoré-Daumier à Marseille et élu départemental du Syndicat des proviseurs (SNPDEN). Toutes les cités scolaires qui regroupent les élèves de la 6e à la terminale sont logées à la même enseigne...
Il suffirait d'en avoir moins à gérer...« Chaque année, les établissements doivent en gérer un peu plus », dénonce Philippe Tournier le secrétaire général du même syndicat, très majoritaire chez les proviseurs. La nouveauté 2014 est une épreuve d'évaluation de projets passée par les 67 000 candidats à un bac technologique (STMG).
Et les enseignants avec lui : continuité pédagogique !Une épreuve qui s'ajoute aux deux oraux que passent chaque élève depuis 2013 dans chaque langue qu'il présente à l'examen. Ce sont donc 1,3 million d'oraux que les lycées ont dû organiser dans les 22 langues autorisées, durant ce qu'on croyait être le troisième trimestre. « Si j'ajoute les épreuves expérimentales des terminales scientifiques, chaque élève perd une dizaine de jours des cours au troisième trimestre parce que les enseignants sont en train de faire passer les épreuves ou qu'il faut libérer des laboratoires… », s'agace Gilles Auteroche.
Effectivement, pour les élèves de seconde.« IL Y A UN PROBLÈME QUELQUE PART, NON ? »
De son côté, l'administration fait comme si de rien n'était. Le 16 avril, les proviseurs d'une grosse académie au-dessous de la Loire ont reçu une circulaire prônant la « reconquête du mois de juin ». Il y était précisé que « la fin de l'année scolaire est fixée au 4 juillet » et qu'il faut « éviter toute suppression d'enseignement au détriment des élèves ». Jolie hypocrisie administrative quand les établissements sont plongés dans le bac depuis début mai.
C'est effectivement mon cas.Elève en terminale au lycée Albert-Camus à Bois-Colombes (Hauts-de-Seine), Pierre Lepelletier a d'ailleurs déjà passé la moitié des épreuves de son bac économique et social, alors que l'examen commence officiellement lundi 16 juin avec la traditionnelle épreuve de philosophie. « Le français, les sciences et les travaux personnels encadrés sont bouclés pour moi depuis la fin de la 1re. Cette année j'ai déjà passé le sport, mes épreuves de compréhension d'anglais et d'espagnol en mars, un oral d'anglais début mai et un autre d'espagnol ensuite. Mes professeurs en avaient assez des entrées et des sorties de cours pour aller passer les oraux », raconte le jeune homme.
On est quasiment dans un cas de figure de contrôle semi-continu.
Effectivement...« Dans ces conditions, alourdir le bac ne gêne pas l'administration… et ils ne se privent pas de le faire », résume Philippe Tournier. « Trois épreuves de langue par élève… c'est un peu beaucoup, non ? », demande le SNPDEN. Le syndicat plaide pour une remise à plat de ce premier examen de l'enseignement supérieur qui prend la place de plus de 40 millions de journées de cours aux lycéens. « Tout cela pour que 85 % de ceux qui le passent l'obtiennent et pour qu'ensuite un sur deux échoue à l'université… il y a un problème quelque part, non ? », interroge M. Tournier.
Visiblement beaucoup de briques ont été ajoutées, surtout, et la structure ne ressemble plus à grande chose.POLITIQUEMENT EXPLOSIF
Toucher une brique de ce monument national est assez politiquement explosif pour qu'on pressente que rien ne bougera avant 2017.
C'est surtout le seul concerné...Dans la catégorie du politiquement inoffensif, il ne reste de marge de manœuvre que sur le calendrier de la classe de seconde, qui lui aussi contribue à mettre son lot d'élèves dehors prématurément.
La solution est facile à trouver.« Avec une commission d'appel fixée au 18 juin, pour ceux qui s'opposent à leur orientation, on ne peut pas commencer les conseils de classe de 2de après le 10 ou au pire le 11 juin », rappelle Pascal Charpentier, proviseur du lycée du Parc à Lyon, et délégué départemental SNPDEN.
En seconde, pas "dans le secondaire".Bac et commission d'appel réduisent donc une année scolaire dans le secondaire à trente-deux semaines de cours.
Pour les Premières et les Terminales : "Depuis les dispositions de l'article 9 de la loi d'orientation de 1989 sur l'éducation reprises dans l'article L 521-1 du Code de l'éducation , on ne compte pas l'année scolaire en nombre de jours mais en nombre de semaines. L'année scolaire doit comporter 36 semaines de travail". Et non pas de cours.
Autant de jours "volés" aux élèves, pour reprendre le vocabulaire de Maryline Baumard.Soit cent soixante jours de classe pour ceux qui travaillent cinq jours par semaine. Ou plutôt cent cinquante-neuf en 2014-2015, puisque l'arrêté qui repousse d'une journée la date de rentrée scolaire ne propose pas de rattrapage. Il est vrai que quand le bac dévore à lui seul plus de cinq semaines de cours, on n'est plus à une journée près.
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- Loys
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En bonus, ces quelques tweets de Stéphanie de Vanssay, responsable SE-UNSA déchargée de service :
Il est vrai qu'en 2015 Stéphanie de Vanssay défend également la position suivante pour la formation de collège 2016 :
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- Loys
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- Loys
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C'est vrai que des élèves sont absents mais ça n'en fait pas une évidence, effectivement.La secrétaire générale du SNES, Frédérique Rolet, présente comme une évidence le fait qu’il faille faire sauter les jours entre un jour férié et un week-end et avance que trop d’enfants sont absents.
Mais le mercredi est travaillé dans la plupart des établissements du secondaire.Certes, l’école n’est pas une garderie. Mais elle permet aux parents de travailler –et notamment aux mères. Comme le rappellait l’économiste Thomas Piketty en 2013 au sujet du mercredi:
«Le mercredi sans école met une pression énorme sur les parents, et en pratique une pression disproportionnée sur les mères de jeunes enfants, pour s’arrêter de travailler le mercredi. Cela a des conséquences extrêmement dommageables sur l’inégalité hommes-femmes des carrières professionnelles : si vous savez que les jeunes mères de famille seront systématiquement indisponibles pour les réunions le mercredi, allez vous leur confier les mêmes responsabilités qu’aux pères ? Evidemment non. En mettant fin à cette regrettable particularité française, et en instituant un service public d’éducation fonctionnant du lundi au vendredi, pour les enfants et les parents, ce gouvernement oeuvrerait puissamment pour la réduction des inégalités hommes-femmes.»
Quant à "libérer" les mères, dans le primaire, il aurait suffi de proposer des activités périscolaires gratuites pour les familles les moins favorisées le mercredi matin au lieu de mettre en place une réforme des rythmes inepte.
Des activités le mercredi auraient permis de trouver plus facilement des animateurs, pour des activités moins fractionnées et de meilleure qualité.
D'une certaine façon la réforme des rythmes scolaires sert également les intérêts des "bourgeois" qui peuvent faire chercher leurs enfants plus tôt à l'école et partir en week-end (dès le vendredi midi dans certaines communes !). Et ne parlons pas des familles pour qui l'école n'est plus totalement gratuite puisque les activités périscolaires presque imposées (compte tenu des horaires) sont parfois payantes. Principal inconvénient de la réforme des rythmes pour les familles bourgeoises : les activités artistiques du mercredi matin se trouvent empêchées. Heureusement l'école privée n'applique pas les rythmes et 44% des Français y mettraient leurs enfants s'ils le pouvaient : vive une politique de gauche qui favorise l'enseignement privé !Reste une question: ces positions sont défendues par le SNES, un syndicat classé à gauche; est-ce de gauche de défendre les vacances de bourgeois qui ont le temps et l’argent pour partir?
Rappelons par ailleurs que la réforme des rythmes scolaires n'a pas été accompagnées du rétablissement des 26h d'enseignement. Une revendication autrement plus importante pour lutter contre les inégalités scolaires que celle du mercredi matin pour permettre aux mères de travailler. En fait l'école est sommée de lutter contre toutes les inégalités, y compris celles du monde du travail.
Oui mais tout ça, difficile de le mettre sur le compte de l'école...Et oui, la France et son école vivent sous le régime des vacances à deux vitesses: d’un côté ceux qui peuvent partir ou envoyer leurs enfants se mettre au vert, ces jolies familles avec des grands-parents dans des maisons à la campagne, de l’autre les enfants qui passent des vacances entre le centre de loisirs (jusqu'au CM2) et chez eux, ce qui est souvent fort sympathique, mais a moins le goût des vacances… D’un coté ceux qui passent leur première étoile et de l’autre ceux qui regardent «Tahiti quest» à la télé… D’un coté ceux qui vont à l’étranger l’été, de l’autre ceux qui ne sortent pas de leur commune.
Le problème n'est pas que les vacances sont "trop longues" (elles sont beaucoup plus longues en Finlande par exemple), mais qu'il existe des inégalités sociales dont l'école n'est pas responsable. Louise Tourret a beau s'en défendre : l'école n'est ici conçue que comme garderie.Personne, au Snes ou au Ministère, ne peut imaginer que les vacances d’été sont trop longues pour des enfants qui ne partent pas ?
Il faudrait donc aligner les vacances scolaires sur les congés salariés ?Personne, au Snes ou au Ministère de l’éducation ne peut imaginer que les vacances d’été sont trop longues pour des enfants dont les parents ont cinq semaines de congés par ans? Trop longues pour les enfants qui ne partent pas? Que ces moments ne sont pas mis à profit, vraiment pas, par tous de la même façon?
Et avec la réforme des rythmes, ce n'est pas près de s'arrêter...Les ministres successifs ne cessent de déplorer le fait que l’école française perpétue les inégalités sociales.
Najat Vallaud-Belkacem a même chargé Jean-Paul Delahaye, ancien directeur général de l’enseignement scolaire, d'une mission «grande pauvreté et réussite scolaire». Pourtant, quoiqu’il en soit, jusque ici, pas de doute, l’organisation de l'année de l'école ne bénéficie vraiment qu’à une seule catégorie d’enfant: les fils de profs...
Tiens, les "bourgeois" évoqués plus haut sont oubliés ici. A moins que les bourgeois ne soient identifiés aux seuls enseignants...
Quitte à retirer des heures d'enseignement, comme avec la réforme des rythmes. Peu importe ce qu'on fait à l'école : l'important c'est que les élèves y passent du temps....et un intérêt économique: celui du secteur du tourisme.
Alors oui, il faut toucher aux vacances, oui il faut repenser le calendrier. Il ne faut pas enlever des jours mais en ajouter.
Historiquement les vacances d'été n'ont pas été pensées pour les enseignants. Comme bien d'autres, Louise Tourret laisse ici penser que les enseignants sont décidément de sacrés privilégiés. Curieux que la profession n'attire plus...Et oui, les parents et leurs congés sont un facteur à prendre en compte. Car le fait que le calendrier scolaire soit bâti aussi (pas seulement mais aussi) autour des possibilités des adultes n’est pas forcément choquant, ce sont eux qui emmènent les enfants en vacances ou qui en assument le coût. Que ce calendrier de l'Éducation nationale soit pensé dans l’intérêt de deux catégories d’adultes: les enseignants et les professionnels du tourisme relève du pur et simple double discours de sa part.
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- Loys
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Et un an après, le marronnier du "Monde" : "Au collège et au lycée, « c’est une hypocrisie d’annoncer des cours jusqu’à début juillet »" (16/06/15) par Eric NunèsDans "Le Monde" du 11/06/14 : "La moitié des collégiens et des lycéens ont déjà terminé l'année" par Maryline Baumard.
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Les candidats au bac passent les épreuves jusque début juillet. Et les oraux de rattrapage ont lieu début juillet. Rappelons que le code de l'éducation ne parle pas de cours : "L'année scolaire doit comporter 36 semaines de travail". Mais un examen, ce n'est sans doute pas du travail...Au collège et au lycée, « c’est une hypocrisie d’annoncer des cours jusqu’à début juillet »
Seuls certains élèves de secondes sont libérés, vrai problème mais circonscrit aux lycées centres d'examen : une vraie enquête aurait déterminé combien sont concernés.« Quel gâchis ! Un mois de scolarité perdu pour organiser le bac », lance, dépité, Pierre C., père d’un élève de seconde d’un lycée de Carrières-sur-Seine (Yvelines). C’est en effet bien en amont des épreuves écrites du bac 2015, qui débutent mercredi 17 juin, que de nombreux lycées ont fermé des classes et mis en congés leurs élèves.
Et les collèges ne sont pas épargnés par le mouvement. Plusieurs dizaines de parents d’élèves, et de nombreux enseignants, ont répondu à l’appel à témoignages du Monde.fr, s’inquiétant de la suppression de nombreuses heures de cours et d’un système à bout de souffle.
Des "témoignages" méritent enquête sur le terrain. Et l'article pourrait s'appuyer sur des statistiques.
Officiellement fixée au samedi 4 juillet, la fin officieuse de l’année scolaire intervient parfois dès la fin du mois d’avril.
Et qui détermine cette "fin officieuse" ?
Parce que l'année scolaire s'arrête avec le conseil de classe ? Curieuse mentalité...« Un voyage de classe mi-mai, le conseil de classe autour de la Pentecôte, l’année scolaire s’est terminée à Pâques pour mon fils, qui est en classe de troisième.
J'espère que ce ne sont pas les mêmes parents qui demandent la fin des notes...
En juin, on peut voyager mais on ne peut plus aller en cours ?Pourquoi ne pas avoir fait ce voyage en juin ?
Autre problème, en partie lié c'est vrai. Combien d'établissements organisent les conseils pendant les cours ?Pourquoi organiser les conseils de classe pendant les heures de cours et faire sauter encore des heures de travail scolaire ? » interroge Brice D., un père parisien.
J'espère que ce ne sont pas les mêmes parents qui se plaignent quand leurs enfants ne partent pas en voyage scolaire...Même constat pour Natella B., à Saint-Denis de la Réunion : « Avec un voyage scolaire en Afrique du Sud...
Le problème des non-remplacements est distinct et concerne toute l'année. Quant à subordonner la scolarité à la notation......les profs non remplacés, la notation des élèves terminée… la scolarité a pris fin mi-mai. »
Si les conseils sont si tôt, c'est pour l'affectation ou les commissions d'appel : pas sûr que les parents seraient ravis qu'on les supprime ou qu'on les organise fin juillet...
Quelle idée aussi de s'occuper d'une rencontre théâtre !Options passées en mai
Enseignants et parents d’élèves s’accordent pour constater que de nombreuses heures d’enseignement disparaissent dès le retour des vacances de printemps : « La professeur de français s’est occupée d’une rencontre théâtre avec d’autres établissements et ses cours n’ont plus été assurés », rapporte Gérard B. de La Roche-sur-Yon.
Ce sont des élèves de seconde. Les autres préparent leurs examens...Les témoignages d’année scolaire écourtée proviennent des quatre coins de la métropole et des DOM-TOM : Roxane J, lycéenne à Lyon, est en vacances depuis le 10 juin. Le fils de Marie V., à Montpellier, n’a eu que deux jours de cours en plus : « C’est une vraie hypocrisie d’annoncer un calendrier officiel des cours jusqu’à début juillet. »
Pas que je sache. Les oraux de langues anciennes à Paris ont lieu deux mercredis après-midi, c'est-à-dire en dehors des cours...Les témoignages de membres du corps enseignant recueillis vont dans le même sens. Concernant les nombreux cours annulés dès le mois de mai, « les options diverses que peuvent choisir les élèves au baccalauréat sont souvent évaluées sous forme d’oraux. Compte tenu du calendrier très contraint du mois de juin, et pour étaler la charge de travail tant des candidats que des professeurs-examinateurs, les lycéens sont donc évalués au mois de mai. D’une part, les élèves sont convoqués une, voire plusieurs fois durant le mois, sur leur temps de cours.
"tous ces oraux" : combien de cas pendant les cours ? Les options facultatives sont finalement peu nombreuses au lycée.D’autre part, des professeurs sont convoqués pour ces oraux et ne peuvent donc pas assurer leur enseignement dans leur lycée d’origine, générant mécaniquement des trous dans les emplois du temps des élèves », explique Frédéric X, professeur.
S'il s'agit des oraux de langue, la faute en revient à l'étalement du bac sur l'année pour organiser une sorte de semi- contrôle continu.
On ne peut pas faire des économies sans que ça se voie...« Un demi-trimestre en moins »
En plus des examens à faire passer aux lycéens, « j’ai été convoqué trois jours pour corriger le concours de professeurs des écoles et encore trois jours pour corriger le BTS, et ce dès le 11 mai », illustre encore Nathalie M., professeur de lettres à Marseille.
Mais encore une fois : combien de cas ?
Un exemple précis, plutôt que des généralisations aussi abusives que nébuleuses ?Les enseignants ont le devoir de répondre à ces convocations de leur rectorat, mais leur non-remplacement transforme en gruyère l’emploi du temps des lycéens.
Par principe...Les conseils de classe chronophages et souvent précoces, noircissent encore le tableau. « Dans mon établissement, ils se sont tenus la première semaine de juin. Il n’y avait quasiment plus d’évaluation depuis la semaine précédente.
Pour y remédier une solution originale : continuer à noter... pour l'année suivante !
Ce sont bien les élèves qui décident qu'il s'agit de la "fin effective" de l'année... parce que les cours continuent.Donc la fin effective de l’année en seconde, c’était le 22 mai. C’est-à-dire six semaines avant la date officielle du 4 juillet. Un demi-trimestre en moins… » décompte Jean S., professeur.
Non ?!« Il faut être prudent dans la critique, met cependant en garde France I., professeur de philosophie à Reims, je crains qu’en réalité, ce qui est en jeu soit la disparition du baccalauréat comme examen national, et son remplacement par un contrôle continu organisé pendant l’année scolaire. »
Pourquoi travailler après avoir rempli son dossier APB ? c'est la vraie question.Le maintien du baccalauréat, vieux de plus de deux siècles, mais qui coûte 1,5 milliard à l’Etat, est en effet source de débat chaque année. Il est devenu un examen banalisé où les taux de réussite dépassent les 90 % dans les séries générales. Et c’est désormais le calendrier de l’Admission post-bac (APB) qui rythme les priorités des lycéens.
Bon, comme l'an passé, l'article mélange tout, notamment collège et lycée, n'offre aucune enquête et livre les enseignants en pâture à l'opinion publique.
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Je fais comment, avec un globule de 11 ans, je le laisse glander pendant deux semaines et demi ? Cette année, j'ai un reliquat de congés, je vais faire des choses avec eux. L'an prochain, nous partirons en vacances. Nous avons aussi des globules en primaire. Hors raison médicale, lls n'ont jamais manqué un jour d'école. Mais si l'EN ne montre pas l'exemple, pourquoi devrais-je être plus royaliste que le roi ? Je n'espère qu'une chose : que la directrice du primaire fasse remonter cela en conseil école-collège.
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Désormais le gouvernement pourra décider par décret ou arrêté des dates et l’organisation des congés scolaires. Jusque-là, la loi obligeait le ministre de l’éducation à publier pour trois ans les calendriers scolaires.
www.lemonde.fr/societe/article/2019/07/2...in_5494002_3224.html
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