La suppression des notes

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10 Jui 2017 01:20 #19150 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet [LVM] "Affel de moins en moins net"
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10 Jui 2017 10:54 - 10 Jui 2017 10:56 #19152 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La suppression des notes
Intéressant exemple de socle, où l'on voit qu'il commence à atteindre son but : déposséder les enseignants de leur maîtrise et de leur autorité disciplinaire.
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On observe que le français est évalué par quatre disciplines différentes et davantage par le professeur d'HG-EMC que par… le professeur de français !
Autre étrangeté : onze évaluations en "langue française" par le professeur d'HG-EMC mais une seule évaluation d'ailleurs dans son domaine propre ("les représentations du monde et les activités humaines") par la professeur d'HG-EMC. L'ensemble de ce domaine qui compte pour 1/8 du socle n'est d'ailleurs évalué que par deux évaluations, tandis que 'la langue française" l'est par 23 évaluations.
Dernière absurdité au demeurant : toutes les évaluations sont horizontalisées, un brevet blanc valant autant qu'une petite évaluation ponctuelle.
Dernière édition: 10 Jui 2017 10:56 par Loys.

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29 Jui 2017 19:11 #19283 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La suppression des notes
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28 Juil 2017 00:05 #19408 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La suppression des notes
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04 Sep 2017 21:38 #19560 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La suppression des notes
Les Français "fermement opposés à la disparition des notes (79% défavorables)".
Sondage BVA du 2/09/17 "Les Français et l'école".

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05 Sep 2017 20:22 #19567 par Loys
Sur "France Culture" du 4/09/17 : "Les élèves ont-ils besoin d'être notés ?"

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Evaluations du ministère et notes des professeurs : le débat semble bien confus. :shock:

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03 Oct 2017 21:49 #19723 par Loys
Chronique d'Emmanuel Grange sur le "Web pédagogique" du 3/10/17 : "Doit-on imposer aux profs d’arrêter les notes ?"

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11 Nov 2017 09:03 #19977 par Loys
Dans "VNi" du 8/11/17 : "Je suis en guerre contre la notation sur 20"

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11 Nov 2017 09:37 - 11 Nov 2017 12:08 #19978 par Loys
Commentons :

« Je suis en guerre contre la notation sur 20 »

"En guerre contre" : drôle de façon de concevoir la liberté pédagogique de ses collègues.

Prof de maths, Stéphane Guyon évalue par compétences et pratique la classe inversée. Ces deux approches lui permettent de combiner remédiation et différenciation. Prof de maths en collège et en lycée à Alès (30), Stéphane Guyon est intervenu lors du CLICx / Ludovia, événement dédié à la classe inversée organisé par Inversons la Classe, en août 2017 à Ax-les-Thermes. Il revient avec nous sur la pédagogie qu’il a mise en place dans sa classe, et qui mêle “flipped classroom” et évaluation par compétences.

Ou comment mêler des choses qui n'ont rien à voir…

Pourquoi évaluez-vous par compétences ? Est-ce lié à la pratique de la classe inversée ?
Prof depuis une vingtaine d’années, j’évalue par compétences depuis 7 ans, bien avant de basculer dans la flipped classroom : après une pratique “traditionnelle”, j’ai en effet commencé par changer ma façon d’évaluer, puis par utiliser de plus en plus de capsules vidéos, jusqu’à me lancer dans la classe inversée il y a deux ans. C’est en fait l’évaluation par compétences qui m’a amené à la pédagogie inversée.

Mais on ne sait pas pourquoi…

Pourquoi avoir décidé d’évaluer différemment ?
Je suis enseignant de maths, une matière qui a la réputation d’être élitiste, avec beaucoup de technicité, et dans laquelle de nombreux élèves sont en difficulté. Durant mes dix premières années, j’étais effondré face à des élèves qui pleuraient lorsqu’ils avaient de mauvaises notes et des lacunes qu’ils n’arrivaient pas à surmonter. Je trouvais que le système de notation traditionnel était dans ce sens dramatique. Je n’étais pas devenu prof pour faire pleurer des ados !
J’ai donc cherché à évaluer d’une façon alternative. L’approche par compétences permet d’évaluer les élèves d’une façon beaucoup moins brutale…

Il n'est pas évident qu'un discours qui renvoie l'élève à son incompétence (pas seulement scolaire mais parfois dans ce qu'il est même) soit moins brutal.

…et de leur permettre de se remédier

"de se remédier" :scratch:

– l’idée n’est pas de leur donner une bonne ou une mauvaise note, mais de pointer des savoir-faire ponctuels qu’ils ne maîtrisent pas, et de leur permettre de les retravailler, sans stigmatisation.

Car il est évident que les collègues qui notent le font sans rapport avec les "savoir-faire ponctuels" des élèves ou que la note empêche de les retravailler. Cette caricature est évidemment ridicule mais elle montre surtout que l'enjeu ce n'est pas d'évaluer par notes ou par compétences mais d'évaluer positivement.

Mon objectif n’est pas de hiérarchiser et de classer les élèves.

Ce n'est l'objectif d'aucun collègue. De toute façon, l'évaluation par compétences permet aussi bien de hiérarchiser et de classer.

Je suis en guerre contre la notation sur 20, trop globalisante, imprécise et anti-pédagogique.

Les collègues pédagogues de M. Guyon apprécieront que leur pratique de la notation soit considérée comme "anti-pédagogique".
Il est amusant que cette notation soit considérée comme imprécise alors que les compétences sont justement évaluées de manière très grossière.
M. Guyon confond également le principe de la notation et le principe de la moyenne qui elle est globale : mais les compétences font elles-mêmes l'objet de moyennes !

Elle ne permet pas d’évaluer les compétences d’un élève, car elle peut recouvrir des réalités et des profils très différents (un élève peut être en retard, et avoir 8 le lundi puis 11 le jeudi).

Et 6 le vendredi... Peu importe : les compétences supposent acquis définitivement ce qui a été réussi une fois.
Au passage, 8 ou 11 : qu'est-ce que ça donnerait en termes de compétences (puisqu'une note peut parfaitement évaluer une ou plusieurs compétences spécifiques, contrairement à ce qu'affirme grossièrement M. Guyon) : "maîtrise insuffisante" ou "maîtrise fragile" (sic) ? Et si c'est acquis à 11 (ce que suppose M. Guyon), quelle différence avec "acquis" à 20 ?

Les études de docimologie (discipline qui étudie la façon dont sont attribuées les notes par les correcteurs lors des examens scolaires) montrent aussi que la note est très subjective.

Les mêmes biais se retrouvent exactement dans l'évaluation par compétences : à partir de quand une compétence est-elle suffisamment acquise ou n'est plus "fragile" ?

Le mode d’évaluation que j’ai adopté est basé sur un “contrat de confiance” : les élèves sont au courant de la date du contrôle, et savent sur quels exercices et activités il portera.

Ce qui pourrait s'appliquer aussi bien avec des notes... Il s'agit encore une fois d'une évaluation positive.

Cela permet de rassurer et de motiver les élèves travailleurs : ils savent ce qu’il faut réviser, et on est loin du prof qui se fait plaisir en évaluation en mettant des exercices ésotériques trouvés dans des bouquins qu’il n’a jamais traités.

Sympathique vision du travail des collègues.
Dans le "contrat de confiance", il s'agit surtout de reproduire à l'identique dans les évaluations ce qui a été fait en classe. C'est ne guère faire confiance à l'intelligence des élèves...

Le système des points Lomer que j’utilise repose sur une gradation de 1 à 4, avec un code couleur (du rouge au vert). Au lieu d’une note globale qui donne une illusion de précision, cette méthode me permet de positionner l’élève face à des savoirs précis et de cartographier des compétences non assimilées, à revoir.

Encore une fois confusion entre principe des notes et le principe des moyennes : les compétences peuvent parfaitement faire l'objet de moyennes. Donc, pour M. Guyon, plus d'évaluation globale en mathématiques par exemple?
En réalité, le choix des compétences retenues permet de donner l'illusion de la réussite .

Comment en êtes-vous venu à pratiquer la classe inversée ? Qu’a-t-elle apporté ?
Malgré l’évaluation par compétences qui me permettait d’effectuer une remédiation, j’étais insatisfait : face à des classes de 30 élèves, donner la même soupe à tout le monde n’est pas possible. Je voulais revoir ma pédagogie, donner un travail différencié et permettre à chacun d’avancer à son rythme – contrairement aux cours “traditionnels” durant lesquels le prof bat le rythme et où chaque élève doit marcher à la même vitesse, quel que soit son niveau.

Oui : autant que les plus lents aillent plus lentement que les autres. :santa:

Lors du premier CLIC, la conférence dédiée à la flipped classroom organisée en 2015, j’ai rencontré un collègue de l’académie de Créteil, Geoffroy Laboudigue, qui avait eu une approche symétrique : il avait commencé par la classe inversée, avant de changer son évaluation. Son intervention lors du CLIC m’a convaincu de l’intérêt de cette méthode, qui me permettait de mettre en place une vraie différenciation.
J’ai changé totalement ma façon de travailler, et désormais, j’allie classe inversée et évaluation par compétences. Je n’ai plus de cours frontal : mes élèves font le cours à la maison à partir de capsules vidéos et de textes à trous, puis en classe, ils partent d’un plan de travail (avec des exercices et des thèmes à traiter) et effectuent des travaux de groupes, durant lesquels ils ne font pas tous le même travail et s’entraident.

Aucun rapport avec l'évaluation donc...

Ce qui est vu à la maison me permet de gagner du temps pour pratiquer des activités durant lesquelles les élèves sont autonomes, et travaillent eux-mêmes. En outre, dès deux ou trois cours, j’ai déjà un avis sur la progression de chaque élève : traditionnellement, on peut faire cours pendant des semaines avant de détecter les jeunes en difficulté, alors qu’avec la classe inversée, dans la fosse au lieu d’être sur scène, je peux les repérer bien plus vite. Après une heure de cours, je me suis assis à côté de chacun.

Les devoirs ramassés ou les évaluations permettent assez bien de repérer les élèves en difficultés, sans doute mieux que le comportement dans un groupe.

Il faut apprendre à apprendre, et nous le faisons collectivement assez mal. L’évaluation par compétences, qui offre un droit à l’erreur et favorise la remédiation, est un outil qui va dans cette direction.

Rien n'empêche "le droit de l'erreur" de l'évaluation positive dans la notation traditionnelle. Mais la question est de savoir si l'évaluation positive permet aux élèves de progresser ou au système scolaire d'en donner seulement l'apparence.

La pédagogie inversée complète cette approche, en rendant les élèves acteurs de leur apprentissage. Les deux vont de pair, afin de permettre une remédiation et une vraie différenciation.

Toujours aucun rapport, à part qu'il s'agit d'être innovant.

Quel bilan tirez-vous de votre expérience avec la classe inversée ?
Les enseignants voulant se lancer doivent savoir que cette méthode pédagogique n’est pas facile à mettre en place. Certains élèves “scolaires” ont un mode de fonctionnement “traditionnel”, axé sur les notes sur 20 et le cours magistral : ils peuvent être perturbés face à un enseignant faisant tout à l’envers. Bouleverser leurs habitudes se fait progressivement, et le professeur doit rester souple et bienveillant. Le travail de groupe ne s’improvise pas non plus. Travailler ensemble n’est pas habituel dans notre culture, c’est même plutôt mal vu. L’enseignant devra donc aussi apprendre aux élèves à changer de méthodologie.

Et tant pis pour les élèves "scolaires" !

En règle générale, je suis très satisfait de ma pédagogie inversée : mes élèves sont autonomes, plus actifs en classe. Ils ont davantage confiance en eux, et il existe une synergie dans la classe.

Et les études de docimologie permettent de mesurer toutes ces choses précisément, ou seulement le doigt mouillé ? :devil:

De mon côté, je me sens bien plus proche d’eux, plus à leur écoute – et je peux vraiment m’occuper de mon cœur de métier : la pédagogie, avant le savoir brut.

Peu importe le "savoir brut" et sa transmission… tant que la pédagogie va.
cf twitter.com/mathsguyon
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Dernière édition: 11 Nov 2017 12:08 par Loys.

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