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Article "Copies non conformes"
Le problème n'est pas que les élèves de troisième ne savent pas lire ni écrire, c'est un fait.
Le problème que je déduis de ce fait, qui se transforme en polémique je l’admets, c'est que l'enseignement jusqu'en classe de troisième n'aboutit pas à la maitrise de la lecture et de l'écriture. Comment peut-on en arriver là ? On m'a déjà répondu par ailleurs "les réformes pédagogiques modernes", qui n'est que la reformulation de l'intitulé de ce forum, peut-on pointer du doigt certains contenu de ces réformes, afin d'accuser des attitudes concrètes et non un système ?
Merci d'avance.
(Et pour les copies non conformes, j'ai déjà énoncé mon avis sur la différence entre la lecture et l'écriture / la capacité de l'écriture, l'invention, la rédaction. Et puis concernant la graphie, je n'ai guère vu d'enseignement dans ce sens, les pleins et les déliés, je ne sais pas faire.)
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Cher Frist,
Si vous tenez absolument à ce manichéisme (ou bien....ou bien....), allons-y : je choisis le premier "camp" et je constate l'échec de la formation initiale des élèves sur une bonne dizaine d'années ! Mais attention, je n'incrimine pas forcément les élèves, et je trouve juste consternant que ce soit un tel tabou ! Si l'on pouvait dénoncer les petites manipulations qui contribuent à masquer ce fait, je serais ravie.
Ce que vous dites par ailleurs sur le relativisme est très intéressant, et me rappelle une scène vécue jeudi 22 mars : j'arrivais devant l'un de mes établissements, écoutant les informations qui relataient la mort de Merah. J'étais assez bouleversée, et, avisant une surveillante qui fumait sa clope devant le lycée, je suis allée discuter avec elle. Puis, un couple d'élèves (que je ne connais pas, mais qui sont vraisemblablement en Seconde ou en Première) est venu vers nous, ils étaient déjà au courant, donc, nous en avons parlé avec eux... et la jeune fille, ne voyant même pas l'énormité de ce qu'elle disait, nous a sorti : "ouais, bon, il est allé au bout de ses idées, c'est bien, non ? Après tout, chacun des opinions !" Cela m'a glacée ! Si le relativisme va jusque là, jusqu'à légitimer le meurtre, au prétexte de défendre ses idées, où va-t-on ?
Pour finir, si vous croyez que l'intitulé "les pédagogies de la modernité" signifie "dénonçons la modernité", vous faites un raccourci fautif. La modernité (notion d'ailleurs très difficile à définir) n'est pas une valeur à mes yeux (pas au même titre que l'honnêteté, la liberté, la générosité, la fidélité, etc...), c'est une qualité, liée à l'appartenance à une époque. Tout ce qui est moderne n'est pas forcément admirable juste parce que c'est moderne, mais cela ne signifie pas que tout ce qui est moderne soit à jeter à la poubelle. Je m'efforce, comme d'autres ici, de faire preuve de discernement et de bon sens...
A bientôt !
Glyka.
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À propos de la modernité, je vous suis très bien sur sa définition. Par contre, ce site s'intitule "la vie moderne", et les différents articles montrent un certain second degré de la modernité, où les différentes anecdotes de cette vie moderne ont de quoi nous blaser de ce cadre actuel dans lequel nous vivons.
Je tiens absolument à ce manichéisme afin d'orienter le débat au lieu de chercher des raisons intermédiaires qui nous poussent à incriminer un système quasiment inexistant (qui a dit dilution de la responsabilité dans la société ?). Les tords de l'élèves en raison de sa vie en dehors de l'école existent tout autant que les tords de l'enseignant à l'école. D'un côté je joue avec l'absurde (le petit humain des années 2000 est-il plus bête que le petit humain des années 1950 ?), de l'autre côté je ne nie pas pour autant des causes liées à l'environnement de l'enfant hors cadre scolaire.
J'essaye sur ces différents sujets d'aller un peu plus loin que la simple constatation, et donc d'aller un peu plus loin que le simple marronnier journalistique.
À évaluer les bonnes intentions, on arrive à avoir des élèves dans le supérieur qui ont besoin de dictées afin de parfaire leur maitrise de leur langue, on dépasse le cadre du brevet des collèges en troisième, et même des simples consignes à des professeurs. Les dictées dans le supérieur, il parait que c'est venu des plaintes des recruteurs.
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Refonder l'enseignement de l'orthographe à l'école
La maîtrise de l’orthographe est un enjeu majeur pour la réussite des élèves et a un impact significatif sur la maîtrise globale de la langue française. Or, les résultats des élèves depuis 30 ans ne sont pas satisfaisants comme en atteste l’ensemble des enquêtes récentes publiées sur le sujet.
Afin de favoriser une amélioration durable et rapide des résultats des élèves, le ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative a voulu recentrer l’activité pédagogique des professeurs des écoles sur un enseignement explicite et structuré dont les résultats pourront être observés à travers les évaluations nationales et internationales.
Une circulaire adressée, dans les prochains jours, à tous les enseignants des écoles primaires définit les principes clés pour favoriser cet enseignement. Ainsi, l’orthographe doit constituer un enseignement spécifique et doit s’apprendre à partir de notions claires ayant leurs propres règles permettant aux élèves de mieux comprendre et de rédiger des écrits. Enfin, elle doit s’enseigner de manière complémentaire à la grammaire et au vocabulaire.
Cette circulaire est accompagnée par la diffusion à tous les enseignants de cycle 3 (CE2-CM1-CM2) d’une plaquette d’orientations pédagogiques qui détaille la place de l’orthographe dans la maîtrise de la langue, les orientations pédagogiques qui en découlent et des exemples d’exercices types permettant aux élèves une meilleure assimilation de l’orthographe.
En complément des programmes, les enseignants disposeront donc d’un document de référence, appuyé sur les travaux récents de la recherche en ce domaine, pour mieux engager les évolutions pédagogiques nécessaires.
Et cet article du "Figaro" du 16 avril 2012 "Orthographe : comment améliorer le niveau des élèves" par Marie-Estelle Pech. Extraits :
Sujet populaire s'il en est, la baisse du niveau des jeunes en orthographe refait parler d'elle à une semaine du premier tour de l'élection présidentielle. «La maîtrise de l'orthographe est un enjeu majeur pour la réussite des élèves et a un impact significatif sur la maîtrise globale de la langue française. Or, les résultats des élèves depuis trente ans ne sont pas satisfaisants comme en atteste l'ensemble des enquêtes récentes publiées sur le sujet», rappelle le ministère de l'Éducation.
Un niveau d'orthographe en baisse entre 1987 et 2007
La maîtrise de l'orthographe d'usage régresse, mais plus encore l'usage correct de la conjugaison des verbes et la mise en œuvre des accords. Une étude, réalisée par la direction statistique du ministère sur les performances des élèves de CM2 à vingt ans d'intervalle 1987-2007, a permis de constater que le niveau de compétence des élèves en orthographe est en baisse significative. La même dictée d'un texte d'une dizaine de lignes a été proposée aux élèves de 1987 et de 2007. Le nombre d'erreurs a augmenté en moyenne de 10,7 en 1987 à 14,7 en 2007. Le pourcentage d'élèves qui faisaient plus de quinze erreurs était de 26 % en 1987, il est aujourd'hui de 46 %.
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Il m'est d'avis que cette cause c'est l'ambiance générale qui s'exprime chez les jeunes, tout du moins ceux que je côtoyais, malgré moi : toute ma scolarité je me sentais tiré vers le bas par l'immaturité ambiante, l'irrespect des professeurs. Je ne prône pas une autorité extrême, moi-même y étant réfractaire dès lors qu'elle est abusive, mais quand des professeurs n'arrivent pas à faire cours, il y a un problème.
Les cours n'intéressent pas grand monde (j'en suis malheureusement), j'ose affirmer que je n'ai pas appris grand chose lors de ma scolarité, surtout concernant les cours de français. Il n'y a pas assez de cours de grammaire, le dernier dont j'arrive à me souvenir date de ma 4ème, on nous gave de commentaires composés qui n'avancent pas à grand chose... Je m'étonne toujours devant la façon dont certains abusent du texte. Et je suis en L, par choix. Filière qui est peuplée d'élèves y allant par dépit, mais c'est autre chose.
Je n'ai rien à proposer comme mesures, je ne fais donc que critiquer simplement.
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Pour le commentaire, je vois comme un échec que votre professeur n'ait pas amené à la vie ne serait-ce qu'un texte devant vous et j'en suis désolé.
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Je trouve pour ma part que, et c'est valable pour toute les matières, les récentes réformes en matière d’éducation essaient de masquer les problèmes plutôt que d’apporter des solutions. Les directives visant à ne plus donner de mauvaises notes qui sont associées à une punition plutôt qu’à une évaluation objective du niveau de l’élève, les nouveaux « critères d’évaluation », etc. (je ne vais pas faire un laïus sur les réformes sur ces 10 dernières années) ne changent en rien le problème de fond : les moyens, et leur utilisation.
Certaines personnes ici demandent de pointer du doigt les problèmes concrets, je propose d’en souligner quelques uns (il y en a surement beaucoup d’autres). La gestion du nombre d’enseignant, pour commencer. A force de suppression de postes, on se retrouve avec des classes surchargées dès le plus jeune âge. Difficile, dans ces conditions, et malgré la meilleure volonté du monde, de pouvoir s’occuper de tous les élèves autant qu’il le faudrait. Et de réexpliquer à chacun, de manière différente s’il le faut, ce qu’il n’a pas compris. D’autant qu’un élève timide n’osera pas forcément manifester son incompréhension (peur des quolibets venant des camarades, …) qui ne sera pas facilement détectée à temps dans la masse des élèves. De cette simple constatation découlent de nombreuses conséquences : le retard pris sur le programme si l’ont veut travailler sur le fond, ou bien le « survolage » de beaucoup de sujets afin de tous les couvrir dans le temps imparti, les difficultés de concentration des élèves dans les classes surchargées, je vous laisse compléter la liste.
Je m’attaque ensuite à un sujet plus délicat, les parents. Facile pour moi, je n’ai pas d’enfant. Mais quand je vois des associations de parents d’élèves qui s’insurgent contre les devoirs à la maison, sous prétexte qu’ils n’ont pas à « refaire le travail des profs » à la maison, ça me hérisse les poils. Comme si l’éducation de son propre enfant n’était pas le travail d’un parent. Le professeur amène des connaissances, les devoirs servent à vérifier que l’élève a bien compris, et dans le cas contraire qu’il puisse retourner voir le professeur pour demander de l’aide. Désolée pour ces parents (heureusement, il ne s’agit pas là d’une majorité, ne faisons pas de généralisation), mais à un moment un enfant ne sert pas qu’à « passer des bons moments ». Rabâcher des leçons, apprendre ses tables de multiplication, ses règles de grammaire, etc. ce n’est certes pas toujours rigolo, mais à un moment c’est le seul moyen d’apprendre. Encore que je me souvienne avoir passé de bons moments avec mes parents à faire mes devoirs. Mais bon, je sais que cette chance n’est pas donnée à tout le monde, certains parents travaillent tard, sans compter les divorcés, les nombreux frères et sœurs à s’occuper pour d’autres, les devoirs sur le coin d’une table avec la télé allumée (merci la concentration)… Mais je m’égare. Ce que je veux dire, c’est qu’à un moment, si les parents ne prônent pas l’utilité du travail et de la concentration, le niveau des élèves ne peut pas augmenter.
J’ai donc pointé ici deux phénomènes qui, pour moi, sont en cause. 1/ L’attitude du gouvernement qui, au lieu de se pencher sur les réels problèmes tels la surcharge des classes, pond réforme sur réforme pour avoir toujours plus de réussite au bac. Waou. Et trouver de beaux mots à la mode pour réinventer ce qu’on sait depuis des décennies. Re waou. 2/ L’attitude de trop nombreux parents à mon avis, qui pour moi ressemble à du laxisme, et qui n’inculquent plus le respect des professeurs, du travail… et tenez, je vais rajouter un 3/ : l’assistanat des jeunes de nos jours, qu’il faut respecter, ne pas blesser, ne surtout pas confisquer leur téléphone même s’il sonne en cours sous peine de se prendre un procès de la part des parents, je pourrais continuer la liste pendant des heures. Encore une fois, ce n’est pas une généralité, tous ne sont pas comme ça (heureusement !), mais il y en a déjà beaucoup trop à mon avis.
Avant de partir, je tiens à préciser que je ne suis pas professeur, mes remarques ne viennent que de l’observation que j’ai du système actuel, que j’ai d’ailleurs quitté il n’y a que quelques années…
Sur ce, je retourne à mon monde idéaliste où les parents aiment faire les devoirs avec leurs enfants, les élèves aiment aller à l’école en ayant appris (et compris) leur leçons, sont contents d’avoir eu une bonne note sans se faire moquer par leurs camarades qui trouvent ça trop ringard de travailler, ne portent pas de string et de maquillage à 12 ans, n’ont pas un langage qui ferait rougir la plus expérimentée des tenancières de maison close…
Bien à vous.
PS : avant d'écrire ce roman, je m'étais à la base inscrite sur ce forum pour ne poser qu'une question : pourquoi y a-t-il marqué LV2 sur les copies ? A mon époque pas si lointaine, cela signifiait Langue Vivante 2, soit espagnol, ou allemand...
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Difficile, dans ces conditions, et malgré la meilleure volonté du monde, de pouvoir s’occuper de tous les élèves autant qu’il le faudrait. Et de réexpliquer à chacun, de manière différente s’il le faut, ce qu’il n’a pas compris. D’autant qu’un élève timide n’osera pas forcément manifester son incompréhension (peur des quolibets venant des camarades, …) qui ne sera pas facilement détectée à temps dans la masse des élèves.
Je citais dans un autre sujet le dossier de courrier international " Éducation : les recettes qui marchent ailleurs ". Un des exemples pris est l'emploi du travail de groupe dès le plus jeune âge. Souvent les mots les plus efficaces pour expliquer sont ceux des camarades qui ont compris. Et donner des travaux dont chaque partie doit être réalisée par un élève différent empêche l'élève brillant de faire le rouleau compresseur qui a fini 2 heures avant les autres, et inversement pour le cancre.
Avec cette méthode, pas forcément besoin de réclamer un prof par élève, tout en gardant une éducation efficace.
Quand tes parents ne parlent pas français, ou ne savent pas faire une analyse grammaticale, car même s'ils font des discours tous les jours, connaitre la différence entre le déterminant et la conjonction, ce n'est pas forcément ce qui est retenu par tout le monde des années après avoir quitter la salle de classe.Je m’attaque ensuite à un sujet plus délicat, les parents. Facile pour moi, je n’ai pas d’enfant. Mais quand je vois des associations de parents d’élèves qui s’insurgent contre les devoirs à la maison, sous prétexte qu’ils n’ont pas à « refaire le travail des profs » à la maison, ça me hérisse les poils. Comme si l’éducation de son propre enfant n’était pas le travail d’un parent.
Quand tes parents travaillent et rentrent pour faire à manger, se reposer d'une journée de travail et de trois heures de transport, ont-ils la capacité de suivre les devoir de leurs enfants. Peut-être pour un enfant, mais pour leurs deux ou trois enfants ?
C'est à cause de ce genre de différence qu'un enfant de famille aisée va s'épanouir plus facilement.
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Autre point qui m'a semblé efficace - mais c'est vraiment aux professeurs que je m'adresse - et qui me gêne dans l'apprentissage par coompétences (si celles-ci sont clairement sériées et annoncées), c'est qu'en présentant une exigence de haut niveau, les compétences plus terre à terre qu'elle sous-entend sont plus facilement réunies et améliorer. Pour parler concrètement, voici deux exemples:
* en quatrième, la lettre est au programme. Pendant plusieurs années, j'ai lu des lettres en classes, analysé leurs formes, fait noter des cours très théoriques sur ce qu'on attendait d'une lettre selon son registren son interlocuteur, et tout autre paramètre, puis à partir de cette fiche, donné un sujet de rédaction aux élèves. Avec cette méthode, certains ont rencontré des problèmes de forme inattendus, et qu'ils n'ont jamais résolu en troisième. Et il y a trois ans, par jeu au début, je leur ai envoyé à chacun une lettre (rédigée selon ce que je savaus de leurs goûts, leurs parents, leurs petits amis, ... évidemment, vivre dans la même banlieue, et en connaître certains depuis la classe biberon, cela aide...) et leur sujet n'était plus de que me répondre: aucun problème de forme n'a résisté au sujet: comme il fallait être à la hauteur de la lettre d'origine, ce que cela sous-entendait de justesse formelle n'a pas posé de question sans être jamais éludé.
* en anglais (je suis prof de français et latin, mais j'aime voyager, et honnêtement, prof d'anglais est plus porteur pour aller aux US...) j'ai aussi constaté (encore une fois, aux US, dans des conditions donc différentes, mais parfaitement réalisables en France) qu'entre un exercice de rédaction avec le cours de grammaire face à soi et l'impératif clairement consigné d'utiliser certaines tournures, et la situation physique dans laquelle on ne peut se passer de ces mêmes tournures, mais dans laquelle le but ne peut pas être ces tournures mais faire passer une totue autre information, c'est très largement la seconde qui bénéficie à l'apprentissage de la grammaire (cela ne vaut que pour les langues apprises comme des langues vivantes, et non mortes, ce qui n'est pas souvent le cas des langues étrangères en France, j'en ai peur)
En bref, je crois que l'approche par compétences, en créant des sous-divisions d'exigence, génère de nouvelles occasions de se tromper en toute légitimité. Et je crois que c'en fixant un objectif plus élevé que ce que l'on attend qu'on peut l'obtenir.
(C'est une approche un peu rousseauiste de la faute - engendrée par la punition attendue - j'en conviens)
(C'est peut être aussi dû au fait qu'en enseignant le latin comme une langue morte, ce que j'attends d'un élève, c'est un ensemble de démarches, de tournures d'esprit et de souvenirs étymologiques et culturels, mais pas une vraie connaissance de la langue)
Désolé enfin d'avoir été long, ce n'était pas mon but. Je m'adresse à nouveau à tous
Frist écrit:
Quand tes parents ne parlent pas français, ou ne savent pas faire une analyse grammaticale, car même s'ils font des discours tous les jours, connaitre la différence entre le déterminant et la conjonction, ce n'est pas forcément ce qui est retenu par tout le monde des années après avoir quitter la salle de classe.Je m’attaque ensuite à un sujet plus délicat, les parents. Facile pour moi, je n’ai pas d’enfant. Mais quand je vois des associations de parents d’élèves qui s’insurgent contre les devoirs à la maison, sous prétexte qu’ils n’ont pas à « refaire le travail des profs » à la maison, ça me hérisse les poils. Comme si l’éducation de son propre enfant n’était pas le travail d’un parent.
Quand tes parents travaillent et rentrent pour faire à manger, se reposer d'une journée de travail et de trois heures de transport, ont-ils la capacité de suivre les devoir de leurs enfants. Peut-être pour un enfant, mais pour leurs deux ou trois enfants ?
C'est à cause de ce genre de différence qu'un enfant de famille aisée va s'épanouir plus facilement.
Je n'ai pas encore lu Tableaux de famille de B. Lahire, qui répondrait sans doute à cette interrogation, mais comme il vient d'arriver en poche et dans ma boîte aux lettres, je promets de revenir en parler dès que j'en aurai épuisé le sens.
Lorsqu'un enfant s'inscrit en Latin, une des questions de ses parents est de savoir comment l'aider dans ses devoirs, et ma réponse est invariablement que l'aide du parent n'est pas de jouer au professeur, mais de vérifier la tenue du cahier, les devoirs, de faire réciter, d'engager l'enfant à se servir de son cahier ou de son manuel, ou encore d'un bon dictionnaire , mais certaienement pas de faire avec lui ni de réexpliquer ce qui n'a pas été compris. Engager son enfant à faire de son mieux, lui faire prendre conscience de ses questions pour que la correction en classe ait un sens, cela suffit largement. Et je crois qu'à cette enseigne, je suis capable de suivre les études de quelqu'un en swahili ou en électrodynamique quantique (pour cette dernière discipline, je pense qu'en plus je serais tellement fier d'avoir contribué à l'existence d'un être capable de comprendre le quart du tiers du commencement d'une telle théorie!)
PS: pour le post précédent: LV2 sur les copies de brevet signifie que l'élève suit une 3ème avec option LV2 (=générale) et non DP6 (=découverte professionnelle, dont 3 des 6 heures intedisent l'apprentissage d'une seconde langue étrangère)
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