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"No education"
- Loys
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Quelques liens vidéos pour approfondir la question du travail des enfants en vidéos :
- www.dailymotion.com/relevance/se ... +enfants/1
- www.youtube.com/results?search_q ... vEBoB7spPU
- www.youtube.com/results?search_q ... tbLCJp5un8
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Je lis d’ordinaire vos articles avec amusement et seconde degré. D’habitude.
Là c’en est trop !
OUI monsieur l’école pour être un lieu de souffrance ! Comment pouvez-vous remettre ainsi simplement les sentiments d’autrui en cause d’une façon si péremptoire ?
Pourtant j’en ai bouffé de l’école. J’y suis d’ailleurs toujours à moitié. Et cela fait d’ailleurs un moment que je fréquente les salles de classe, les bancs des amphis et autre magnifique lieu d’enseignement. En effet, je commence à aligner quelques diplômes, les deux derniers en date étant un diplôme d’ingénieur en matériaux non métallique suivit d’un master en mécanique. Et J’étais même un plutôt bon élève, voir même excellent le temps d’un semestre.
Pourtant aucune de ces années n’a été confortable pour moi. Certains ont même été véritablement pénibles. Et je ne parle aucunement du niveau demandé ou de la difficulté des concepts à appréhender. Non, non. Mais bien à cause, d’une part, de certains profs qui n’hésitent pas à se montrés décourageants, voir insultants et hautains (et de très mauvaise fois lorsque l’on termine 5eme de promo). D’autre part à cause d’une pédagogie régulièrement imbécile, demandant la connaissance par cœur de formules ( ?), de démonstrations ( ??), voire de constantes mathématiques ( ??!). Toutes ces choses magnifiques qui en plus d’être imbéciles, forment de bons petits soldats qui font très bien ce qu’on leur demande mais formeront, pour une partie au moins, des professionnels d’une qualité minable n’ayant aucun recul sur leur discipline. Des exécutants, en somme. Je pense que lorsqu’on embauche un ingénieur on s’attend a un tout petit peu plus qu’un bête exécutant. C’est également déjà largement valable pour des bac+2/+3.
Alors oui je considère ces années comme de la souffrance. J’ai passé près d’une décennie à me faire chier 4 à 6h par jours et à me faire violence pour être « noté » comme « capable »par des idiots qui considèrent que connaitre les formules chimiques de 20 acides aminés ou de 80 polymères est un signe de compétence, tout cela pour que l’état français me donne un bout de papier certifiant de ma compétence en un domaine. Bout de papier que l’état a également donné à Kévin (vous m’excuserez le prénom), qui n’a pas 10% de mes capacités ou de mon ouverture d’esprit, mais qui a une mémoire convenable et une très légère once de jugeote et qui a réussis à passer les diverses évaluations à coup de par cœur et travail mécanique intellectuel.
Ces années auraient pu, (auraient dues) être des années de développement intellectuels, d’accomplissement et de découvertes.
A la place, vous en avez fait des années perdues d’ennuis et d’aliénation.
Il a eu certes quelques enseignants qui ont véritablement été des sources d’inspirations. Ils sont très rares, mais c’est normal.
Il y a aussi eu ces profs géniaux qui savent vous faire apprendre sans que vous vous en rendiez compte, et vous font aimer ce que vous apprenez. Ils sont très rare également, c’est déjà moins normal.
Ensuite il y a ce prof, qui fait juste bien son travail. Qui enseigne, qui contrôle connaissances et aptitude en fonction des enseignements qui vous attendent et surtout de ce qui vous sera utile professionnellement. Ils sont rares. Et là, ce n’est plus du tout normal.
Venons-en au gros de la troupe. Il y a ce prof qui a son cours depuis 15 ans, qui chaque années fait toujours le même. Celui-là qui t’emmerde en parlant d’une voix monocorde. Celui-là qui arrive à te faire décrocher même lorsqu’un sujet te passionne. Ou te révolte dans le cas d’erreur grossière, de concepts désuets… Celui-là je l’ai souvent croisé.
Ensuite il y a ce prof qui est sans doute très bon dans ce qu’il fait, mais qui n’a aucune aptitude à l’enseignement. Celui-là qui se colle devant le machin noir, vert ou blanc accroché au mur, qui écrit son blabla et marmonne un pseudo « cours » inaudible à plus de 2 mètres, flot de parole parfaitement inadapté à la transmission de connaissance. Commun.
Et puis tant d’autre, celui qui ne dialogue et ne s’intéresse qu’au top 3 des élèves dans sa matière et ignore parfaitement les autres qui ont pourtant bien plus besoin de son attention. Celui qui se croit tellement supérieur à ses élèves, et éludes les questions complexes, ignore les remarques pertinentes ou saque les étudiants qui ont vraisemblablement un niveau supérieur au siens dans le domaine concerné (rare mais intolérable !)
Et je passe les griefs usuels : la violence scolaire, ou il est parfaitement possible de se faire exploser l’arcade sourcilière d’un magnifique direct du droit en plein cours sans que le prof daigne intervenir ou même interrompre la classe, et donc ressortir le visage décoré d’un œil au beurre noir et d’un peu de sang sans que cela ne pose visiblement problème. La drogue à l’école, où un surveillant ferme les yeux sur son cousin qui vend la production familiale dans le lycée. Ou pire, le prof d’histoire géo sensiblement communiste qui se tape des pétards sans aucune gêne avant de reprendre les cours de 13h
C’est ça, l’école de votre république ? Et vous pensez sérieusement que d’oser parler de souffrance scolaire pour au moins une partie des élèves / étudiants mérite vos railleries ?
Réfléchissez Monsieur.
Et merci à l’inventeur des pocketPC, PDA et autres smartphones, qui m’ont permis de faire des études sans approcher plus que de raison de la dépression nerveuse. Et accessoirement de profiter d’une connexion internet pour approfondir les cours.
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- Loys
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Mais il s'agit de réfléchir à ce que nous entendons par "souffrance scolaire". Je vous cite vous même :
Pourtant aucune de ces années n’a été confortable pour moi. Certains ont même été véritablement pénibles.
J’ai passé près d’une décennie à me faire chier 4 à 6h par jour
Et merci à l’inventeur des pocketPC, PDA et autres smartphones, qui m’ont permis de faire des études sans approcher plus que de raison de la dépression nerveuse.
Ce que vous appelez "souffrance" me paraît supportable, d'autant que le bénéfice en est évident. Certains enfants dans le monde aimeraient connaître une souffrance aussi terrible.
Si l'école était un lieu de bonheur et de rêve, nous le saurions, non ?
Comme souvent pour celui qui parle de l'école, c'est l'expérience personnelle qui vaut loi. Je note dans votre post une certaine aigreur à l'égard de l'école : vous lui reprochez de n'être pas assez exigeante ou autoritaire. Un paradoxe puisque justement l'école est devenue moins exigeante et autoritaire... pour le bien-être de tous !
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S'il existe un bénéfice pour ma personne, j'ai une pensée pour tous ceux qui ont abandonné en cours de formation, non pas par manque de capacités, d'argent, ou toutes autre raison acceptable mais par dégoût de l'appareil éducatif. Corrigez-moi si je me trompe, mais les taux de réussite sont généralement calculé nombre de reçut à l'examen / nombre de présent à l'examen, non ? Et si on refaisait les calculs avec le nombre de présent le premier jour. Pour voir.
Il n'est nullement question de faire de l'école un lieu de bonheur et de rêve, mais si cela pouvait simplement ne plus être un lieu de souffrance pour devenir au moins légèrement un lieu d'épanouissement, cela serait magnifique.
J'éprouve en effet de la rancoeur envers l'école, mais vous me méprenez sur ce que je lui reproche. Il n'est nullement question d'un manque d'exigence mais d'une exigence mal placée. Quid de l’intérêt de faire apprendre par coeur une démonstration ou une série de constantes mathématiques à des étudiants ? Cela participe-t-il à faire des personnels compétent ? Ou bien peut-être cela ne fait qu'accaparer du temps de travail pour des connaissances qui se trouvent en 5 sec, que ce soit sur internet ou dans un bon manifeste de la discipline en question.
Et c'est là que je fais le lien avec le numérique à l'école. Le numérique dans l'enseignement ce n'est pas autoriser les élèves à téléphoner en cours, c'est prendre conscience que désarmait toute activité se déroulera avec la proximité immédiate d'une connexion internet. De ce fait, il est inutile de connaitre par coeur tout ce qui rentre dans le domaine de la "connaissance de base" de la discipline. Si cela faisait potentiellement gagner du temps en recherche biblio au XIXeme siecle où les ouvrages étaient plus rares et difficiles d'accès, ce n'est plus le cas. Utilisons ce temps ainsi économisé pour aller plus loin (enseigner plus) ou pour assurer la maîtrise des enseignements (enseigner mieux).
Est-ce réellement dérangeant, pour vous qui enseignez les lettres si je ne m'abuse, de voir un étudiant chercher sur son téléphone une date, ou une précision sur un auteur ? Voir même s'assurer d'une définition ?
Effectivement je me base ici sur mon expérience personnelle pour défendre et illustrer cette notion de souffrance scolaire. Mais ne nous méprenons pas, je n'en fais pas un argument d'autorité. Par contre je considère qu'ayant fréquenté au bas mot 200 professeurs durant ma scolarité, je dispose d'un échantillon raisonnablement représentatif.
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- Loys
- Auteur du sujet
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Techniquement, jamais le baccalauréat n'a été obtenu par autant d'élèves d'une même génération (77,5%).Antoine M écrit: S'il existe un bénéfice pour ma personne, j'ai une pensée pour tous ceux qui ont abandonné en cours de formation, non pas par manque de capacités, d'argent, ou toutes autre raison acceptable mais par dégoût de l'appareil éducatif. Corrigez-moi si je me trompe, mais les taux de réussite sont généralement calculé nombre de reçut à l'examen / nombre de présent à l'examen, non ? Et si on refaisait les calculs avec le nombre de présent le premier jour. Pour voir.
Ça l'est pour beaucoup d'élèves. A tel point que certains en font leur métier et deviennent professeurs.Il n'est nullement question de faire de l'école un lieu de bonheur et de rêve, mais si cela pouvait simplement ne plus être un lieu de souffrance pour devenir au moins légèrement un lieu d'épanouissement, cela serait magnifique.
Vous parlez d'"étudiants" du supérieur quand je parle d'élèves du secondaire (à moins qu'il ne s'agisse d'un anglicisme). On ne peut pas envisager l'éventuelle souffrance scolaire de la même façon dans le cas de la scolarité obligatoire ou non.J'éprouve en effet de la rancoeur envers l'école, mais vous me méprenez sur ce que je lui reproche. Il n'est nullement question d'un manque d'exigence mais d'une exigence mal placée. Quid de l’intérêt de faire apprendre par coeur une démonstration ou une série de constantes mathématiques à des étudiants ?
A ce sujet vous faites gravement erreur. On ne parle pas une langue par exemple sans en avoir une "connaissance de base". Je renvoie à mon article "Je google donc je sais" .Cela participe-t-il à faire des personnels compétent ? Ou bien peut-être cela ne fait qu'accaparer du temps de travail pour des connaissances qui se trouvent en 5 sec, que ce soit sur internet ou dans un bon manifeste de la discipline en question.
Et c'est là que je fais le lien avec le numérique à l'école. Le numérique dans l'enseignement ce n'est pas autoriser les élèves à téléphoner en cours, c'est prendre conscience que désarmait toute activité se déroulera avec la proximité immédiate d'une connexion internet. De ce fait, il est inutile de connaitre par coeur tout ce qui rentre dans le domaine de la "connaissance de base" de la discipline. Si cela faisait potentiellement gagner du temps en recherche biblio au XIXeme siecle où les ouvrages étaient plus rares et difficiles d'accès, ce n'est plus le cas.
Une précision, non. Mais c'est peu utile, en définitive : on ne commente pas un texte en faisant une recherche documentaire mais en le comprenant et en l'interprétant. Le jour où la compréhension de l'écrit devra passer par une source extérieure, il n'y aura plus d'autonomie de pensée.Est-ce réellement dérangeant, pour vous qui enseignez les lettres si je ne m'abuse, de voir un étudiant chercher sur son téléphone une date, ou une précision sur un auteur ? Voir même s'assurer d'une définition ?
Dans le cas de "L'arc-en-ciel" , à quoi bon savoir que la femme aimée s'appelle ou non Anne de Beaunais ? Qu'est-ce qu'une telle information apporte au texte ?
Vous aurez l'occasion de trouver des brebis galeuses dans bien d'autres secteurs de la vie professionnelle.Effectivement je me base ici sur mon expérience personnelle pour défendre et illustrer cette notion de souffrance scolaire. Mais ne nous méprenons pas, je n'en fais pas un argument d'autorité. Par contre je considère qu'ayant fréquenté au bas mot 200 professeurs durant ma scolarité, je dispose d'un échantillon raisonnablement représentatif.
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Enseignant en mathématiques, votre commentaire m'a interpellé (et oui on y parle de démonstration !). D'un côté, je partage votre avis sur le fait qu'apprendre des démonstration par coeur et de les recracher sans les comprendre n'est absolument pas formateur. D'un autre, je serai beaucoup plus circonspect.
Déjà plutôt que de parler "d'apprendre une démonstration", j'emploierai le terme "connaître une démonstration". Connaître quelque chose, ce n'est pas savoir le restituer parfaitement ; c'est en maîtriser tous les aspects, avoir exploré tous les recoins et pris du recul sur l'objet d'étude. Dans le cas d'une démonstration mathématiques, c'est un formidable moyen de comprendre véritablement une théorie ; cela peut également permettre de retrouver un résultat, une formule (sans l'avoir apprise par coeur ), ou même de se souvenir d'une hypothèse. De plus, les démonstrations que l'on demande de connaître "par coeur" sont bien souvent des sources d'inspiration pour en élaborer d'autres ("Ah tiens dans la démonstration de tel théorème, j'étais dans telle situation, et je me souviens qu'on s'en sort avec un principe de récurrence sur la dimension... Et si dans mon problème d'aujourd'hui j'essayais de faire de la même façon ?").
Ensuite, je voudrais revenir sur quelques unes de vos phrases ]De ce fait, il est inutile de connaitre par coeur tout ce qui rentre dans le domaine de la "connaissance de base" de la discipline. Si cela faisait potentiellement gagner du temps en recherche biblio au XIXeme siecle où les ouvrages étaient plus rares et difficiles d'accès, ce n'est plus le cas. Utilisons ce temps ainsi économisé pour aller plus loin (enseigner plus) ou pour assurer la maîtrise des enseignements (enseigner mieux).[/quote]
Je suis navré de m'inscrire en faux... Prenons l'exemple d'un commentaire de texte. Mes vagues souvenirs lycéens me rappellent que pour analyser un texte, on peut relever les figures de style. Si l'on suit votre raisonnement, il est inutile de les connaître (car effectivement, une recherche "figure de style" dans Google nous en donne une chiée). Mais si je ne les connais pas, comment pourrais-je les repérer ? Que chercher ? Comment détecter aisément que je suis en train d'enchaîner trois questions rhétoriques ? De plus, avoir une solide culture générale permet de comprendre immédiatement une allusion de l'auteur.
Exemple concret : je me souviens d'un passage de Diderot ou Voltaire (ou un autre, en tout cas dans ces eaux là, Loys vous pouvez surement précisez...) où l'auteur, dans un texte visant à "réhabiliter l'homme noir" tenait à peu près ce langage : "A cela, l'esclave noir rit un bon coup." ; cette phrase fait référence à l'adage "le rire est le propre de l'homme". Eh bien, à l'époque (quand j'étais en cours de français au lycée, suivez un peu !), j'étais passé complètement à côté de cette analyse. Pour la simple raison que je ne connaissait pas cet adage.
J'aurais également pu prendre l'exemple des mathématiques, c'est d'ailleurs en substance ce que je raconte plus haut.
Et ce raisonnement s'applique à toutes les disciplines : on a beau avoir une puissance de recherche pharaonique et des capacités de stockage de l'information impressionnantes, pour l'instant l'esprit humain est encore le seul à même de faire tous ces formidables liens entre toutes ces informations (et pour un bout de temps) . Mais pour faire le lien, il faut avoir les informations en tête (même si je dois avouer que pour les constantes mathématiques, j'ai également du mal à saisir l'intérêt vu que la plupart du temps, on les dénote par de braves lettres).
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Après un diplôme d'ingénieur, et un de master, si on est encore dans les études, c'est qu'on fait une thèse de doctorat, et donc qu'on en veut vraiment ! Vraiment paradoxal comme attitude...Antoine M écrit: En effet, je commence à aligner quelques diplômes, les deux derniers en date étant un diplôme d’ingénieur en matériaux non métallique suivit d’un master en mécanique. Et J’étais même un plutôt bon élève, voir même excellent le temps d’un semestre.
Oui, je vais demander à Google combien vaut Pi, 3 comme approximation pour un calcul d'estimation, ce n'est pas assez précis.Antoine M écrit: D’autre part à cause d’une pédagogie régulièrement imbécile, demandant la connaissance par cœur de formules ( ?), de démonstrations ( ??), voire de constantes mathématiques ( ??!). Toutes ces choses magnifiques qui en plus d’être imbéciles, forment de bons petits soldats qui font très bien ce qu’on leur demande mais formeront, pour une partie au moins, des professionnels d’une qualité minable n’ayant aucun recul sur leur discipline.
Il faut interrompre les différents raisonnements qu'on pourrait avoir avec plein de petites recherches rapides afin d'avoir une formules par-ci, une constant par-là, un raisonnement particulier d'une démonstration par ailleurs, alors que celui qui connait toutes ces choses absurdes peut continuer son raisonnement et éloigner son point de vue petit à petit ?
C'est au contraire celui qui cherchent l'exemple d'application typique sur Internet sans connaitre la théorie qui se trouve derrière qui va être le parfait exécutant qui ne va jamais voir pourquoi la loi technique qu'il applique ne s'applique pas dans le cas qui se présente à lui.
Ça ne sert strictement à rien à apprendre l'algèbre classique en classes de primaire, il faut faire prendre du recul aux jeunes qui apprennent à compter, leur faire comprendre la théorie des groupes, et leur apprendre à compter dans un espace vectoriel de dimension infini, c'est beaucoup plus enrichissant et performant comme méthode. On n'est pas obligé de faire mécanique comme filière dans la vie, on peut très bien faire "sciences de l'éducation".
Je travaille au moins 7H par jour, comme beaucoup de monde et c'est parti pour plus de quarante ans, et seulement quelques semaines de congés, pas ces multiples mois. Donc le pauvre qui a travaillé moins de 6H par jour pendant 10 ans, il est prié de pleurer un peu moins fort SVP.Antoine M écrit: Alors oui je considère ces années comme de la souffrance. J’ai passé près d’une décennie à me faire chier 4 à 6h par jours
Antoine M écrit: Bout de papier que l’état a également donné à Kévin (vous m’excuserez le prénom), qui n’a pas 10% de mes capacités ou de mon ouverture d’esprit, mais qui a une mémoire convenable et une très légère once de jugeote et qui a réussis à passer les diverses évaluations à coup de par cœur et travail mécanique intellectuel.
Mais tant mieux pour Kevin, qu'est-ce que t'en as à foutre de lui ? Je croyais que c'était ta formation qui t'intéressais ? Tu es le père de ce Kevin ?
Antoine M écrit: S'il existe un bénéfice pour ma personne, j'ai une pensée pour tous ceux qui ont abandonné en cours de formation, non pas par manque de capacités, d'argent, ou toutes autre raison acceptable mais par dégoût de l'appareil éducatif. Corrigez-moi si je me trompe, mais les taux de réussite sont généralement calculé nombre de reçut à l'examen / nombre de présent à l'examen, non ? Et si on refaisait les calculs avec le nombre de présent le premier jour. Pour voir.
Mais après 16 ans, l'école n'est plus obligatoire. Les gens à cet âges commencent à être adultes, et l'école n'est pas forcément adaptée pour tout le monde. Pour quelles raison il faudrait que tout le monde suive l'exemple d'Antoine, passer son BAC, sa préparation à l'école d'ingénieur, son école d'ingénieur, son master, et on ne sait pas quoi après ? Des gens très capables sont boulangers et n'ont pas besoin d'être docteur en agronomie, des gens qui peuvent finir à la tête de très grandes entreprises si on veut chercher les success stories.
Non, mais pourquoi il faudrait s'accrocher aux études le plus longtemps possible ? Ça ne te plait pas et tu veux faire autre chose, pourquoi rester à l'école ?
Certes il faut un minimum d'éducation, mais avant 16 ans, tes 80 polymères à apprendre par cœur, ce sont loin d'être des tâches quotidiennes...
Je travaille depuis des années, je passe mon temps à scanner le web, dès que j'ai quelque chose d'intéressant pour mon travail, je range sur mon disque dur de ma machine de travail ce que j'ai trouvé, alors que je pourrai le retrouver sur Internet la prochaine fois, car à chaque je passe un temps incroyable sur Internet pour trouver des choses de base.Antoine M écrit: Et c'est là que je fais le lien avec le numérique à l'école. Le numérique dans l'enseignement ce n'est pas autoriser les élèves à téléphoner en cours, c'est prendre conscience que désarmait toute activité se déroulera avec la proximité immédiate d'une connexion internet. De ce fait, il est inutile de connaitre par coeur tout ce qui rentre dans le domaine de la "connaissance de base" de la discipline. Si cela faisait potentiellement gagner du temps en recherche biblio au XIXeme siecle où les ouvrages étaient plus rares et difficiles d'accès, ce n'est plus le cas. Utilisons ce temps ainsi économisé pour aller plus loin (enseigner plus) ou pour assurer la maîtrise des enseignements (enseigner mieux).
Je ne parle même pas de toutes les choses de base de la discipline que je ne trouve pas immédiatement, ou alors que je ne trouve pas du tout. Or oui, quand j'ai le bon mot-clef, le nom de l'entreprise, le numéro de téléphone de mon sous-traitant, l'information en mémoire, je trouve très rapidement. Mais à partir de rien, juste avec ma connexion Internet, je suis complètement perdu.
Tu as trop de connaissance de base, tu veux un enseignement plus techniques, plus poussé ? Tu proposes quoi comme programme, les déterminations d'équations de mouvement dans les repères non-galiléens au collège ? Le truc que t'as pas forcément compris quand on te dit que tu utilises que 5 % que ce qu'on t'apprends, c'est que ce ne sont pas jamais les mêmes 5 % pour chaque personne.
Antoine M écrit: Est-ce réellement dérangeant, pour vous qui enseignez les lettres si je ne m'abuse, de voir un étudiant chercher sur son téléphone une date, ou une précision sur un auteur ? Voir même s'assurer d'une définition ?
Je suis loin d'enseigner les lettres, mais oui je vais trouver dérangeant qu'un étudiant vérifie si Rabelais a pu se faire une bouffe avec Jean-Paul Sartre, quel courant de psychanalyse Socrate a pu créer, car le psy que le voisin me conseille suit sa méthode, ou je ne sais quelle connerie.
Si un prof de lettre demande un élément biographique à propos d'un auteur, je ne pense pas que c'est pour vérifier que l'article Wikipédia est juste, ou que c'est pour publier un bouquin sur l'auteur en question (même si ça existe ce genre de prof aussi ). Mais si l'élève n'était pas allé à l'école, il ne se serait jamais posé la question, or une date, c'est un point de départ. Prenons une petite analogie de la course à pied, s'il faut parcourir un 100m en reculant de 300m car on sait faire 300m, ça ne s'appelle plus un 100m, mais un 400m : Est-on en train d'essayer de convaincre quelqu'un qu'un 400m c'est pareil qu'un 100m ?
@Loys : J'aurais été plus cynique s'il avait fallu que je réalise ce genre de vidéo, j'aurais mis en deuxième ou première partie des images des martyres d'aujourd'hui, ceux comme Antoine qui sont au bord de la dépression en salle de classe.
on a beau avoir une puissance de recherche pharaonique et des capacités de stockage de l'information impressionnantes, pour l'instant l'esprit humain est encore le seul à même de faire tous ces formidables liens entre toutes ces informations (et pour un bout de temps) .
Un peu de théorie d'informatique :
- Internet : 1 zetta octet (cf fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_de_g ... C3%A9es%29 ) -> Internet
- Mon ordinateur bien équipé en disque dur : 10 téra octets de disque dur
- Mon ordinateur bien équipé en mémoire vive : 10 giga octets de RAM
- Mon ordinateur avec un bon processeur, par exemple le Intel® Core™ i7-3820QM : 8 méga octets de cache L3
- Le même processeur, mais quand je lui demande son cache L1, l'endroit où il stocke les informations qu'il utilise pour travailler tout de suite : 32 kilo octets !!!!! (cf www.intel.com/content/www/us/en/ ... sheet.html )
On va changer l'informatique, on va supprimer l'école, et faire tout sur Internet, puisqu'il y a tout. C'est vraiment ridicule de vouloir travailler avec seulement 32 ko de mémoire...
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- Loys
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- Messages : 18212
J'essaie d'être gentil avec les petits nouveaux, et vous...
Entièrement d'accord sur les exemples donnés : c'est quand même incroyable qu'on puisse croire que l'intelligence puisse exister indépendamment de toute culture. Au fond c'est concevoir l'esprit humain comme un logiciel qui n'a plus qu'à être alimenté avec des données. Effrayant...
Je pensais que j'avais fait le maximum...@Loys : J'aurais été plus cynique s'il avait fallu que je réalise ce genre de vidéo, j'aurais mis en deuxième ou première partie des images des martyres d'aujourd'hui, ceux comme Antoine qui sont au bord de la dépression en salle de classe.
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- Messages : 379
Il s'est présenté comme n'étant pas si nouveau que ça :Monsieur,
Je lis d’ordinaire vos articles avec amusement et seconde degré. D’habitude.
Là c’en est trop !
Moi, quand on me connait, on sait que je suis méchant
Mais c'est horrible !c'est concevoir l'esprit humain comme un logiciel qui n'a plus qu'à être alimenté avec des données.
Sauf si bien sûr on croit qu'un logiciel, c'est un programme auto-évolutif, qui se modifie lui-même et apprend soi-même le protocole de données juste en recevant suffisamment de données, qui, à force de recevoir des données pages internet va créer tout seul son Firefox, qui à force d'envoyer des données, il va les envoyer plus vite.
C'est super ces logiciels comme ça.
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- ben5757
Tu y vas un peu fort Antoine ( j'espère que le tutoiment ne dérange pas). Il y'a du vrai dans ce que tu dis mais peut on réellement parlé de souffrance ? Je ne suis pas trop pour comparé la situation avec les enfants d'Asie ou d'Afrique car si on devait faire cela pour tout les domaines nous occidentaux ne pourrions nous plaindre de rien. Je ne suis pas sûr que ce soit la bonne approche.
En revanche ce que tu décris je ne sais pas si on peut le considérer comme de la souffrance. J'ai fait 3 ans d'IUT et 3 ans d'université. Je reconnais tout à fait les catégories de prof que tu cites. Et tu as raison ceux de la dernière catégorie sont très nombreux. Mais tu ne dois pas oublier qu'en fac, les professeurs sont avant tout des chercheurs et qu'ils ont souvent un quota d'heures à respecter. Ce ne sont pas tous des pédagogues et beaucoup font ça par contrainte et sont incapables de transmettre des connaissances. C'est regrettable pour tout le monde mais c'est le système qui est comme ça. J'ai pas de solution miracle. Il me parait indispensable que les chercheurs continuent d'enseigner leur discipline pour attirer les étudiants vers le doctorat. Manque de formation ? Peut être.
L'école un lieu de bonheur ? Franchement on devrat faire le maximum pour s'en rapporcher. Mais bon je vais pas être médisant dans l'ensemble je trouve qu'elle fait bien son travail et je m'y suis senti bien dans l'ensemble. Les seules années ou j'ai réellement souffert était mes années 1ere S et terminal S. Je me suis amusé à faire le bilan de l'enseignement scientifique que j'ai reçu au cours de ces années. Ce n'est pas terrible. La physique-chimie et la bio notamment. Je ne sais pas ce que les mecs qui ont fait les programmes avaient dans la tête mais c'était juste un bourrage de crâne massif au vue de préparer un examen. Les profs étaient pourtant plein de bonne volonté mais impossible de s'attarder sur les notions il fallait faire le chapitre hebdomadaire et tant pis pour ceux qui ne comprennent pas. C'est à mon sens le gros problème de la terminale et de la 1ere. L'élève qui a des soucis peut facilement être mis de côté surtout s'il est lui même un peu discret. En plus de ça il est vraiment très difficile de passer du temps à la maison sur les notions difficiles. Les 10 à 20 heures de devoirs ( en tout cas c'était le temps qu'il me fallait) rend ceci relativement difficile. Il était clair que pour moi le train avançait beaucoup trop vite. Bon heureusement il y'a eu le redoublement. Mais ne serait il pas envisageable d'ajouter une année de plus avant le bac ? Pour rester plus longtemps sur des notions essentielles et en approfondir certaines ?
Après je voudrais dire un mot sur les enfants "DYS". Ce n'est pas mon cas mais mon petit frère souffre de dyspraxie visuo spatiale ( fr.wikipedia.org/wiki/Dyspraxie ). Et bien je peux vous dire que je l'ai réellement vue souffrir du manque de prise en compte de ses difficultés par l'éducation nationale. Heureusement il a été détécté par hasard par un institueur qui a vue un reportage et qui a pensé à lui et en a parlé à mes parents. Cette maladie entaine des difficultés de concentration et une fatigue qui peut être perçu comme de la fainéantise. Je peux vous dire que mes parents ont fait de la pédagogie au panzer pour que l'enseignement accepte de s'adapter un peu à lui ( ne pas lui faire trop de reproche sur le soin, lui donner un exercices en moins pour les contrôles). Et je trouve regrettable que les enseignants ne reçoivent pas les formations adaptées pour détecter ce genre de problème. Alors oui les enfants "DYS" ne représentent pas la majorité ( et heureusement) mais leur nombre est sous-estimé car il y'a peu de moyen pour les détecter et que leur nombre est sous-estimé.
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