"No education"

Juste une petite remarque au sujet du « clip anxiogène des Pink Floyd », à la manière d'une explication de textes. Ce clip évoque la vie des écoliers anglais des années 1950-1960, une époque où, si j'ai bien compris, les châtiments corporels étaient encore de mise, et la discipline et parfois l'arbitraire régnaient. Cette chanson s'insère dans un album, et un film, dont le sujet est la descente aux enfers d'un individu marqué par la perte de son père à la guerre, puis par cette éducation, le tout dans une ambiance onirique produite par les drogues. On peut donc comprendre son caractère glauque et anxiogène.

J'entends bien, mais la chanson est encore passée en 2012 dans certaines émissions très critiques sur l'école actuelle, comme si elle était encore à cette image et générait une intolérable souffrance des élèves. C'est précisément à la suite d'une de ces émissions que j'ai fait ce billet.

On est pourtant loin de cette image en 2012.

Si, professeur, vous aviez pris des coups de la part d'élèves dans le préau d'un collège défavorisé, vous le comprendriez mieux.

Je ne savais pas que l'on avait ressorti ce clip pour évoquer la situation actuelle en France. C'est, il me semble, un peu déplacé, pour les raisons que j'expliquais.

Nous sommes d'accord.

Une remarque néanmoins :

DM écrit: Ce clip évoque la vie des écoliers anglais des années 1950-1960, une époque où, si j'ai bien compris, les châtiments corporels étaient encore de mise, et la discipline et parfois l'arbitraire régnaient.

Si tel est le cas, la chanson aurait dû réclamer une autre éducation parce que - comment dire ? - "no education"...

Aujourd'hui sur "VousNousIls" (9/01/13) : "Favoriser le bien-être à l'école, une condition de la réussite pour le CAS".

Extrait ]Un sys­tème d'évaluation moins sévère et la mise en place de tra­vaux col­lec­tifs pour favo­ri­ser la coopé­ra­tion entre élèves sont des pistes pro­po­sées par le Centre d'analyse stra­té­gique (CAS) afin de "favo­ri­ser le bien-être des élèves", selon une note publiée mercredi.

Le CAS, qui dépend des ser­vices du Premier ministre, estime que de nou­velles moda­li­tés d'évaluation pour­raient "res­tau­rer le sen­ti­ment de jus­tice éduca­tive". Il s'appuie sur l'exemple de la Finlande où les lycéens peuvent repas­ser des épreuves quand ils ne sont pas satis­faits de leur note.[/quote]
Pourquoi cette expression de "sentiment de justice éducative" ? N''est-ce pas un aveu de démagogie ?

Ou faut-il comprendre qu'en l'état nous vivons dans l'injustice éducative ?

A quoi ressembleraient exactement ces "nou­velles moda­li­tés d'évaluation" ?

Quitte à prendre exemple sur la Finlande, rétablira-t-on une sélection drastique à l'entrée à l'université ou serait-ce une forme d'injustice éducative ?

Les solutions finlandaises ont toutes les chances de marcher en France. Après tout, ce n'est pas comme si notre pays était 13 fois plus peuplé...

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