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"L'enfant rom et la réussite éducative"
- Loys
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Que fallait-il faire, alors ? Ne pas expulser ? Sur quelle base, puisque l'expulsion était une décision de justice ?
Ou alors : il faut expulser, mais sans qu'on le voit ?
Sinon, le visuel est très bon, comme toujours avec ce que Loys produit.
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- Loys
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Vous avez malgré tout raison sur le fond : l'expulsion est bien une décision de justice et l'indignation ponctuelle est facile.
Il n'empêche qu'on peut légitimement s'indigner de la loi telle qu'elle est rédigée ou bien telle qu' elle est appliquée, et pas seulement dans le cas de Leonarda. Vous en conviendrez, je pense.
Par ailleurs, vous serez d'accord que l'article n'offre aucunement une réflexion de fond sur qui doit être expulsé ou pas, débat qui me dépasse largement même si j'ai mes convictions propres et que je suis toujours choqué de voir de voir - dans la cour d'un tribunal - les sans-papiers jugés à égalité avec les délinquants, petits et grands. J'ai du mal à accepter qu'être né sur le mauvais sol ou avec le mauvais sang puisse constituer un délit.
Non, mon papier se contente de pointer la contradiction douloureuse entre deux discours, le même jour, dans le même gouvernement. Rien d'autre.
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Des logements inoccupés, il n'y en a pas tant que cela. La crise du logement n'est pas un fantasme de journaliste.Loys écrit: A mon avis vous vous trompez en associant expulsion de logement et expulsion du territoire : ce sont - me semble-t-il - deux problèmes assez distincts. Des logements inoccupés, il en existe beaucoup sans qu'on ait besoin de déloger des familles sans-papier.
Au demeurant, la question du toit n'était ici qu'une métonymie de la protection sociale en générale, protection sociale qui n'est pas extensible, et dont la limite de rupture n'est pas loin d'être atteinte.
Allons plus loin : décision de justice, c'est-à-dire du ressort de la ministre Taubira.Loys écrit: Vous avez malgré tout raison sur le fond : l'expulsion est bien une décision de justice et l'indignation ponctuelle est facile.
On peut toujours s'indigner. Stéphane Hessel faisait cela très bien, et il a fait des émules. La vraie question est : que peut-on faire d'autre ? Comme dans bien d'autres protestations portées par la gauche totalitaire, nous pouvons nous demander : où est le plan B ?Loys écrit: Il n'empêche qu'on peut légitimement s'indigner de la loi telle qu'elle est rédigée ou bien telle qu' elle est appliquée, et pas seulement dans le cas de Leonarda. Vous en conviendrez, je pense.
"Sans papiers" est un artifice de langage habilement introduit par les associations qui les défendent. Ils ont souvent plein de papiers, à défaut d'avoir ceux qu'ils voudraient avoir. Ils ne sont donc pas "sans papiers". Le terme exact serait-il plutôt "clandestins" ? Et bien non, ils ne sont pas tous clandestins. Alors comment les qualifier ? "Résidents illégaux" ? Oui, cela me semble le terme correct.Loys écrit: Par ailleurs, vous serez d'accord que l'article n'offre aucunement une réflexion de fond sur qui doit être expulsé ou pas, débat qui me dépasse largement même si j'ai mes convictions propres et que je suis toujours choqué de voir de voir - dans la cour d'un tribunal - les sans-papiers jugés à égalité avec les délinquants, petits et grands.
Le problème du terme "résidents illégaux", c'est que le passage devant le tribunal en devient d'un coup moins scandaleux.
Sur la forme, le séjour irrégulier n'est pas un délit, la justice européenne en a jugé ainsi. C'est donc sans doute une infraction, nuance qui empêche de détenir le contrevenant, mais qui n'empêche pas de le retenir, puis de l'expulser.Loys écrit: J'ai du mal à accepter qu'être né sur le mauvais sol ou avec le mauvais sang puisse constituer un délit.
Vous avez du mal à l'accepter, mais c'est une règle universelle. Quel pays accepte la libre installation des étrangers sur son territoire ?
On notera cet argument du "mauvais sol" et du "mauvais sang" : il est du même tonneau que le terme de "sang papier". On y sent un même arrière goût, celui des combats généreux déconnectés de la réalité du terrain, combats dans lesquels s'est réfugiée notre vieille gauche extrême.
Douloureuse, oui.Loys écrit: Non, mon papier se contente de pointer la contradiction douloureuse entre deux discours, le même jour, dans le même gouvernement. Rien d'autre.
La contradiction, elle, n'existe que si on considère que le budget de l'éducation nationale doit bénéficier à tous les enfants de la terre, ou au minimum à tous ceux qui arrivent à se payer un aller simple vers chez nous.
Là où vous dites "indignation", où vous parlez de vos "convictions propres", je préfère dire que la situation m'attriste, et que dans un monde idéal, on n'en serait pas contraint à ces décisions. Mais le monde n'est pas idéal, il y a plein de Leonarda qui ont envie d'habiter chez nous, nous ne pouvons pas en accueillir beaucoup. A vos "convictions propres" j'oppose la sale réalité, qui va nous faire d'autant plus mal que nous aurons persisté à la nier.
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Sur la limite de rupture de la protection sociale, je vous donne évidemment raison. Je n'ai pas l'idéalisme que vous me supposez. En revanche, blâmer le ministère de la Justice me paraît aussi facile que de blâmer le ministère de l'Intérieur. La loi émane de la représentation nationale et d'elle seule.
Il n'y en a pas. Changer la loi ou la conserver en l'état, les deux options sont également mauvaises. L'une parce qu'irréaliste, l'autre parce que brutale. Le cas de ces enfants scolarisés en France constitue une aporie politique.On peut toujours s'indigner. Stéphane Hessel faisait cela très bien, et il a fait des émules. La vraie question est : que peut-on faire d'autre ? Comme dans bien d'autres protestations portées par la gauche totalitaire, nous pouvons nous demander : où est le plan B ?
Mais puisque nous avons fait un choix politique, assumons-le au lieu de prétendre généreusement offrir à chaque enfant sa chance de réussite éducative. Mon article ne fait qu'essayer (modestement) de montrer la contradiction entre des principes généreux et des actes qui le sont moins, contradiction qu'on peut imputer autant à cette majorité qu'à la précédente. A la vérité c'est le concept même de "réussite éducative pour tous" qui vacille ici.
Une modification de la loi, telle qu'elle est annoncée (ne pas appréhender les enfants en présence irrégulière dans un contexte scolaire), n'est qu'une hypocrisie de plus. Je suis sûr que vous en conviendrez avec moi.
Merci de ce rappel salutaire. Il n'empêche que ces infractions sont jugées dans les mêmes tribunaux que les délits et que la nuance lexicale ne change pas grand chose à la réalité du traitement judiciaire de ces personnes qui - délit ou infraction - restent des "délinquants".Sur la forme, le séjour irrégulier n'est pas un délit, la justice européenne en a jugé ainsi. C'est donc sans doute une infraction, nuance qui empêche de détenir le contrevenant, mais qui n'empêche pas de le retenir, puis de l'expulser.
Détrompez-vous, je l'accepte volontiers. Mais acceptez une loi morale plus universelle encore : quel être humain accepterait des conditions de vie misérables quand il en pourrait trouver ailleurs de plus supportables ?Vous avez du mal à l'accepter, mais c'est une règle universelle. Quel pays accepte la libre installation des étrangers sur son territoire ?
En vertu de quelle "justice" ou de quel "mérite" l'un aurait-il la chance de jouir de ce dont l'autre est privé ?
Je suis Antigone et vous êtes Créon (personnage pour qui j'ai par ailleurs beaucoup d'affection).Là où vous dites "indignation", où vous parlez de vos "convictions propres", je préfère dire que la situation m'attriste, et que dans un monde idéal, on n'en serait pas contraint à ces décisions. Mais le monde n'est pas idéal, il y a plein de Leonarda qui ont envie d'habiter chez nous, nous ne pouvons pas en accueillir beaucoup. A vos "convictions propres" j'oppose la sale réalité, qui va nous faire d'autant plus mal que nous aurons persisté à la nier.
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Ces papiers viennent de réapparaître : www.lefigaro.fr/politique/2013/10/18/010...blige-de-dire-ok.php
On aurait donc expulsé en dehors de l'UE des ressortissants de l'UE, et le pire c'est qu'on l'aurait fait pour ne pas séparer une famille alors que le père est violent et s'avère être celui qui a privé ses enfants de leurs droits.
"L'intérêt de l'enfant" en prend quand même un coup.
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1) Si la loi a été respectée, pourquoi revenir sur la décision de justice et l'expulsion ?
2) Pourquoi revenir sur la décision seulement concernant Leonarda ?
3) En quoi une ressortissante de l'UE aurait-elle besoin d'une "autorisation" ?
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A lire quand même sur la page Facebook de la ministre déléguée à la réussite éducative cette déclaration acrobatique :
Je tiens à saluer la déclaration du président de la République qui a réaffirmé la force de la loi conditionnelle de l'existence d'un pays de droit et qui dans le même temps a créé les conditions d'une application humaine de cette loi. Ainsi doit s'achever une querelle qui aura montrer la solidité de nos institutions et la lucidité de ceux qui en sont responsable. Le président de la République a également démontré la place éminente que tient l'école dans l'attachement à la République.
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Je suis désolé d'avoir perdu la référence de cette citation : un représentant du mouvement HLM qui disait que la seule solution de la crise du logement, c'était un strict contrôle démographique.Loys écrit: Loin de moi l'idée de nier l'existence d'une crise du logement. Je pense simplement qu'elle s'explique peut-être par des facteurs plus importants que la présence de familles en situation irrégulières et crois sincèrement que leur expulsion n'y changera pas grand-chose.
Et symétriquement, blâmer le ministère de l'Intérieur est aussi facile que de blâmer le ministère de la Justice. Nous sommes d'accord là-dessus.Loys écrit: Sur la limite de rupture de la protection sociale, je vous donne évidemment raison. Je n'ai l'idéalisme que vous me supposez. En revanche, blâmer le ministère de la Justice me paraît aussi facile que de blâmer le ministère de l'Intérieur.
Non. On dissout l'aporie en assumant la brutalité, comme sont prêts à le faire les français, à une écrasante majorité. Et comme vous êtes prêt à le faire vous même. La seule différence, c'est qu'il vous faut des gants blancs :Loys écrit:
Il n'y en a pas. Changer la loi ou la conserver en l'état, les deux options sont également mauvaises. L'une parce qu'irréaliste, l'autre parce que brutale. Le cas de ces enfants scolarisés en France constitue une aporie politique.On peut toujours s'indigner. Stéphane Hessel faisait cela très bien, et il a fait des émules. La vraie question est : que peut-on faire d'autre ? Comme dans bien d'autres protestations portées par la gauche totalitaire, nous pouvons nous demander : où est le plan B ?
Le discours d'Antigone, mais sans fâcher Créon.Loys écrit: Mais puisque nous avons fait un choix politique, assumons-le au lieu de prétendre généreusement offrir à chaque enfant sa chance de réussite éducative.
J'ai eu l'occasion dans le précédent message, de dire qu'il n'y a contradiction que si les ayant droit du système éducatif français sont tous les enfants de la terre sans limitation. C'est trop exorbitant pour être sérieusement soutenu.Loys écrit: Mon article ne fait qu'essayer (modestement) de montrer la contradiction entre des principes généreux et des actes qui le sont moins, contradiction qu'on peut imputer autant à cette majorité qu'à la précédente.
Je crains ici un gros malentendu. Vous avez fait une belle animation pour faire vaciller une utopie pédago. Tous les gens qui vont faire tourner votre animation ne vont rien voir de cet axe. Ils sont dans cette utopie, incapable de la remettre en cause, et s'appuyant sur elle, ils ne vont voir chez vous qu'une attaque contre l'action du gouvernement.Loys écrit: A la vérité c'est le concept même de "réussite éducative pour tous" qui vacille ici.
Je ne suis pas sûr, par exemple, que la correction que vous apportez ici serait bien acceptée même sur un forum acquis à vos vues comme néoprofs. Je ne suis pas sûr non plus que vous soyez très pressé de les éclairer.
Edit : je reviens de neoprofs. Et bien si, vous l'avez dit. Et vous l'avez dit à vos élèves. J'aimerais que tous les enseignants d'éducation civique fussent taillés sur ce patron (séquence basse flatterie).
Oui et non. Si à chaque interpellation on bloque 20 lycées, c'est un peu ballot. Si on n'a pas la force d'éviter cela (au moyen par exemple de 15 jours de gnoufs pour les bloqueurs, habilement placés sur les congés) il faut esquiver le problème. Evidemment, cela peut se faire par voie de circulaire, et le passage par la loi est simplement ridicule. Evidemment aussi, la technique de l'esquive, répétée ad libitum, manifeste au yeux de tous l'inquiétante impuissance de l'Etat.Loys écrit: Une modification de la loi, telle qu'elle est annoncée (ne pas appréhender les enfants en présence irrégulière dans un contexte scolaire), n'est qu'une hypocrisie de plus. Je suis sûr que vous en conviendrez avec moi.
Vous avez raison ! Il faut faire des tribunaux spéciaux, plus humains, pour les illégaux. Délicatement adossés aux centres de rétention, pour épargner à leurs usagers des trajets fatigants.Loys écrit:
Merci de ce rappel salutaire. Il n'empêche que ces infractions sont jugées dans les mêmes tribunaux que les délits et que la nuance lexicale ne change pas grand chose à la réalité du traitement judiciaire de ces personnes.Sur la forme, le séjour irrégulier n'est pas un délit, la justice européenne en a jugé ainsi. C'est donc sans doute une infraction, nuance qui empêche de détenir le contrevenant, mais qui n'empêche pas de le retenir, puis de l'expulser.
Je vous cite : "J'ai du mal à accepter qu'être né sur le mauvais sol ou avec le mauvais sang puisse constituer un délit".Loys écrit:
Détrompez-vous, je l'accepte volontiers.Vous avez du mal à l'accepter, mais c'est une règle universelle. Quel pays accepte la libre installation des étrangers sur son territoire ?
Note : il y a deux fois le verbe "accepter" dans mon précédent message ("Vous avez du mal à l'accepter" et "Quel pays accepte". Je suppose que vous répondiez au premier, car vous n'êtes pas un pays à vous tout seul. Et puis c'est le premier qui fait sens avec votre réponse
Les deux questions ne sont pas équivalentes. A la première, on répondra qu'évidemment, les parents de Leonarda ont très envie d'habiter chez nous, envie que nous ne partageons pas. A la seconde, on répondra qu'il ne s'agit ni de justice, ni de mérite, ni même de vertu.Loys écrit: Mais acceptez une loi morale plus universelle encore : quel être humain peut accepter des conditions de vie misérables quand il peut en trouver de plus supportables ailleurs ? En vertu de quelle justice ou de quel mérite l'un aurait-il la chance de jouir de ce dont l'autre est privé ?
Soyons littéraire : si vous êtes obligé d'user de ces deux questions toute rhétoriques, c'est qu'une approche directe laisserait voir la trame du raisonnement, et que cette "loi morale plus universelle" manque de quelques contenus. On pourrait mettre en doute sa dimension morale, et montrer que sa dimension universelle est totalement illusoire.
Oui, c'est l'intertexte évident.Loys écrit:
Je suis Antigone et vous êtes Créon.Là où vous dites "indignation", où vous parlez de vos "convictions propres", je préfère dire que la situation m'attriste, et que dans un monde idéal, on n'en serait pas contraint à ces décisions. Mais le monde n'est pas idéal, il y a plein de Leonarda qui ont envie d'habiter chez nous, nous ne pouvons pas en accueillir beaucoup. A vos "convictions propres" j'oppose la sale réalité, qui va nous faire d'autant plus mal que nous aurons persisté à la nier.
Ariane, Iphigénie : il y a des mythes grecs dont la fin tragique a été commué en happy end. Vous noterez que pour Antigone, aucun auteur n'a eu l'impudence de finir sur un mariage heureux et six enfants. Dans cette histoire comme dans quelques autres, le désordre démographique se résout dans la guerre civile, et semble ne pouvoir se résoudre autrement.
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- Loys
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Nous nous rencontrons sur de nombreux points et je reviendrai seulement sur quelques-uns :
Entendons-nous : pour aller au bout de la logique et "assumer" sans "gants blancs" il faut tout simplement ne plus accueillir les enfants sans-papiers dans l'école française......'il n'y a contradiction que si les ayant droit du système éducatif français sont tous les enfants de la terre sans limitation.
Votre ironie est cruelle. Organiser des sessions judiciaires pour les sans-papiers, même en comparution immédiate, ne serait pas très compliqué et - symboliquement - la justice en sortirait grandie.Vous avez raison ! Il faut faire des tribunaux spéciaux, plus humains, pour les illégaux. Délicatement adossés aux centres de rétention, pour épargner à leurs usagers des trajets fatigants.
Je ne demande pas une haie d'honneurs pour les sans-papiers. Dans le cas qui nous occupe, M. Dibrani, le cas n'est pas tout à fait celui d'un simple sans-papiers.
Je suis heureux de vous l'entendre dire car certains n'en sont pas convaincus. Créon sait qu'il a un sale boulot à faire et -au moins - il n'insulte pas Antigone.archeboc écrit:
Les deux questions ne sont pas équivalentes. A la première, on répondra qu'évidemment, les parents de Leonarda ont très envie d'habiter chez nous, envie que nous ne partageons pas. A la seconde, on répondra qu'il ne s'agit ni de justice, ni de mérite, ni même de vertu.Loys écrit: Mais acceptez une loi morale plus universelle encore : quel être humain peut accepter des conditions de vie misérables quand il peut en trouver de plus supportables ailleurs ? En vertu de quelle justice ou de quel mérite l'un aurait-il la chance de jouir de ce dont l'autre est privé ?
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