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Les SMS
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A voir aussi : www.carnetsdegeographes.org/carnets_terr..._03_05_Schneider.php
culturedel.info/grcdi/?page_id=80
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C'est effectivement un faux problème, les élèves ayant bien compris (à de très rares exceptions près) que le "langage" SMS était à part.Une étude réalisée par Josie Bernicot , professeure à l'université de Poitiers, pour le Centre Henri Aigueperse, sur un échantillon de jeunes collégiens apporte des réponses rassurantes. Il n'y a pas de corrélation entre l'utilisation du langage SMS et une baisse de niveau en orthographe.
Il faut dire que la syntaxe d'une phrase complexe a rarement sa place dans un SMS."Moi oui de toute façon moi toujour sinon jtdg jtdg jtdg g g g g" Pour beaucoup d'adultes, le langage SMS est d'abord une langue étrangère. Pour les professeurs de lettres, sur qui repose en grande partie l'acquisition de l'orthographe, c'est souvent un motif d'inquiétude. La langue des SMS ignore les règles grammaticales usuelles et joue avec le vocabulaire.
En toutes circonstances, non, mais "dégradée" certainement. Mais non : il y a absence de jugement ("cette langue écrite différente") : toutes les "langues" se valent.Beaucoup pensent que cette langue écrite différente a une influence négative sur l'apprentissage de la langue écrite à l'école et considère les SMS comme une forme dégradée de l'écrit que les élèves seraient tentés d'utiliser dans toutes les circonstances.
En vérité le SMS n'a qu'un génie relatif : il s'agit non pas de créer une langue nouvelle, mais de retranscrire de façon abrégée, pratique et éventuellement hermétique l'écrit d'une langue existante. Il s'apparente davantage à une sorte de code, comme le morse par exemple.
Par ailleurs considérer qu'il s'agit d'une langue "écrite" est largement abusif : les SMS se caractérisent précisément par leur brièveté, leur absence de composition en tant que textes ou leur construction syntaxique minimale. Avec les réseaux sociaux (qui prennent le pas sur les SMS), le texte lui-même régresse dans les échanges (pokes, retweets, likes, photos et films, smileys etc.).
Difficile de croire en tout cas qu'ils l'entretiennent.En clair, avec les SMS les élèves perdraient leur orthographe.
A onze ou douze ans on "débute" dans "l'apprentissage du français classique" ?C'est cette hypothèse que Josie Bernicot, université de Poitiers, a voulu vérifier. Elle a sélectionné 19 jeunes de 11 ou 12 ans, c'est à dire débutants dans l'apprentissage du français classique et du SMS, qui se sont vu offrir un téléphone portable en échange d'une analyse systématique de leurs SMS.
Un "étude" fondée sur 19 jeunes ?
Une "étude" qui offre un téléphone portable ?
Une demi-journée de SMS par élève, en somme.Ces jeunes produisent en moyenne 435 SMS par semaine et au total plus de 5000 SMS ont été décryptés.
C'est-à-dire qu'à onze ou douze ans on est déjà un élève avec des difficultés orthographiques ou pas.Malgré cette masse de SMS, J Bernicot ne trouve pas de corrélation entre l'usage des SMS et l'évolution du niveau orthographique.
Maîtriser une langue permet plus facilement d'en maîtriser d'autres : quelle découverte !"Conformément à notre hypothèse, les enfants produisent deux types de textismes (Un textisme est défini comme un changement dans la forme orthographique d’un mot par rapport à l’écrit traditionnel)", nous dit-elle. "Ces deux types de textismes sont produits en proportion égale et n’ont pas la même évolution avec la pratique : seuls les textismes en rupture avec le code augmente avec la pratique... Conformément à notre hypothèse le lien entre le niveau en orthographe traditionnelle et les textismes varie avec le type de textismes considéré. Aucune corrélation n’est mise en évidence entre les différents scores en orthographe et les textismes en accord avec le code. Des corrélations positives existent aux trimestres 1 et 2 entre le score d’orthographe d’usage et les textismes en rupture avec le code ; elles disparaissent aux trimestre 3 et 4. La répartition des élèves en deux groupes (fort/faible en orthographe d’usage) montre que les élèves faibles en orthographe d’usage ont un apprentissage plus lent des textismes en rupture que les élèves forts en orthographe d’usage. Le groupe fort a d’emblée une production élevée de textismes en rupture. Dès le premier trimestre de pratique des SMS, les bons élèves en écrit traditionnel utilisent les formes spécifiques du registre SMS (textismes en rupture) tout en continuant à rester bons élèves en écrit traditionnel toute l’année. Ils appliquent donc chaque registre à la situation sociale appropriée".
C'est-à-dire que "s'exercer" à la correspondance graphophonologique en 6e-5e plutôt qu'en CP-CE1 est légèrement inquiétant.La conclusion donnée par J Bernicot est toute d'optimisme. " Les enseignants dont le rôle est d’apprendre la langue écrite traditionnelle à des élèves n’ont aucune raison d’avoir « peur » des SMS ou de les percevoir comme une menace. Cette nouvelle pratique est une occasion de s’exercer à de nouvelles correspondances phonème-graphème qui peuvent rendre plus souple le système cognitif et améliorer la fonction symbolique.
Prenons l'exemple cité, au passage : ""Moi oui de toute façon moi toujour sinon jtdg jtdg jtdg g g g g".
C'est vrai qu'écrire "toujour" sans s ou "jtdg" permet de s'exercer à la correspondance grapho-phonologique et à la segmentation des mots de niveau CP ("je-ta-dore-grave"). Ne parlons pas de la syntaxe ou du registre de langue...
Cette "forme de communication 'en écriture comme en lecture" est une forme tout à fait développée et a pleinement sa place dans la classe.Il faut aussi souligner que si dans les SMS, 52% de mots contiennent des textismes, les 48% restants sont écrits selon les règles traditionnelles. Enfin, en partant de la constatation que les élèves pratiquent cette forme de communication (en écriture comme en lecture) avec facilité et enthousiasme (cf. chapitre 2), qu’un pourcentage important d’élèves possède un téléphone mobile (l’une des nouvelles technologies les moins onéreuses), le téléphone mobile et les SMS pourraient être utilisés comme support d’apprentissages scolaires".
Nul doute que les élèves conserveront d'ailleurs leur "enthousiasme" à utiliser leurs portable comme "support d'apprentissage".
Évidemment François Jarraud ne s'interroge pas sur les raisons des interdictions. Le numérisme, c'est l'absence de tout regard critique sur les objets numériques.Mais là c'est peut-être aller loin au regard des règlements intérieurs des établissements...
A lire sur le sujet :
- www.laviemoderne.net/grandes-autopsies/5...es-de-multiplication
- www.laviemoderne.net/mirabilia/59-l-intelligence-en-boite
Des exemples de tweets de lycéens :
- www.laviemoderne.net/mirabilia/47-la-bac-attitude
- www.laviemoderne.net/mirabilia/50-doit-faire-cest-preuve
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Ce n'est pas la faute des SMSc'est pas la faute des SMS
Qui paye la publication de cette revue ?Des chercheurs ont établi que l'écriture de textos en abrégé n'a pas d'incidence sur le niveau de français des jeunes. [...] Ces travaux sont publiés dans la revue Journal of Computer Assisted Learning.
Au passage, on aimerait une étude de corrélation entre le niveau d'orthographe et l'exposition aux écrans.
Dans la même livraison de Libé : Grammaire de SMS «littéraire»
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C'est la même revue qui a démontré que "Twitter en cours favoriserait la réussite scolaire" ...archeboc écrit: Qui paye la publication de cette revue ?
J'avais déjà fait quelques recherches.
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