Le harcèlement en ligne

A lire dans la "Tribune de Genève", cet article du 27 juin 2012 sur "le cyber-harcèlement" : "Harcelés sur le web: l'école genevoise lance une grande enquête" .

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On cherche toujours à opposer les pratiques éducatives d'un autre âge et les nouvelles technologies : mais elles peuvent parfaitement cohabiter !

A lire sur "BigBrowser", blog du "Monde" : "Une institutrice chinoise publie les photos de ses sévices sur Internet" (25/10/12)


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A lire dans "Le Point" du 16/01/13 : "Seine-et-Marne : six collégiens poursuivis après avoir frappé un élève et filmé l'agression".


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Les réseaux dits "sociaux" ne sont pas supposés rendre l'homme meilleur ?

Nouvel exemple que les réseaux sociaux rendent le monde meilleur : "Deux adolescentes suédoises condamnées pour diffamation sur Instagram" dans "Le Monde" du 25/06/13.

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Un autre exemple de cyberharcèlement : "Les parents de Marion, suicidée à 13 ans, portent plainte contre le collège" (dans "Le Figaro" du 28/06/13.

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Merci à John.

Signalée par le "Café Pédagogique", cette étude du "Massachusetts Aggression Reduction Center" (MARC) à propos du harcèlement en ligne, dont cet article sur 'Education news" donne un compte-rendu : "Study Calls for Cyberbullying Education in Elementary Schools" .
L'étude est moins intéressante pour le harcèlement que pour ce qu'elle révèle de l'équipement des élèves de primaire américains en téléphones portables et smartphones.
Traduction approximative de quelques passages du comte-rendu :

L'étude a porté sur plus de 11.700 élèves de 8 à 11 ans dans plusieurs écoles de Nouvelle Angleterre entre janvier 2010 et septembre 2012.
La plus grande partie du harcèlement se produit à l'occasion des jeux en ligne. Plus de 90% des élèves de CE2 déclarent jouer à des jeux interactifs en ligne quand seulement 35% d'entre eux déclarent posséder un téléphone portable, l'appareil le plus souvent considéré comme une source majeure de harcèlement.
L'éducation aux médias doit commencer bien avant le collège, lorsque les élèves commencent à utiliser toute une gamme de téléphones et d'appareils en ligne, selon l'étude. [...]
Les chiffres montrent que l'usage de Facebook s'accroit chez les élèves de primaire. [...] En 2010 19% des filles utilisaient Facebook et à présent ce chiffre s'élève à 49% en 2012
Selon le MARC, la possession de téléphone portable s'est accru à chaque niveau de primaire. En CM1, 26% des élèves possédaient un téléphone en 2010 et ce chiffre a atteint 35% en 2012. L'étude a découvert que 52% des élèves de CM2 et 22% des élèves de CE2 possédaient des portables.
A chaque niveau de primaire la possession de smartphones s'est accrue et et la possession des téléphones simples a diminué entre 2010 et 2012.
La possession d'un smartphone constitue un facteur de risque significatif pour à la fois harceler et être harcelé en ligne. 12% des CM2 sans smartphone ont admis harceler en ligne, contre 18% des CM2 avec smartphone. De même, 12% des CM2 sans smartphone ont déclaré être victime de harcèlement, contre 34% des CM2 avec smartphone. Les mêmes proportions ont été constatées en CM1 et en CE2.
Le MARC suggère que les parents qui envisagent d'acheter un smartphone à leur enfant en primaire devraient prendre la mesure des avantages et des inconvénients liés aux usages des enfants.
Selon l'étude, la prévention contre le harcèlement en ligne semble avoir un impact positif dans le Massachussetts. L'étude a découvert que la proportion d'enfants incapables de définir le harcèlement en ligne a décliné de 24 à 10% en 2012.
[...] Les enfants qui se sont montrés agressifs en ligne à plusieurs reprises ont déclaré le plus bas niveau de prévention.

La plus grande partie du harcèlement se produit à l'occasion des jeux en ligne. Plus de 90% des élèves de CE2 déclarent jouer à des jeux interactifs en ligne quand seulement 35% d'entre eux déclarent posséder un téléphone portable, l'appareil le plus souvent considéré comme une source majeure de harcèlement.

L'écart laisse songeur sur le contrôle parental prôné par exemple en France par l'Académie des sciences (voir notre article "Ecran total" de début 2013)

L'éducation aux médias doit commencer bien avant le collège, lorsque les élèves commencent à utiliser toute une gamme de téléphones et d'appareils en ligne, selon l'étude. [...]

Aucune réflexion en revanche sur le phénomène qui explique cette contagion du primaire.

Les chiffres montrent que l'usage de Facebook s'accroit chez les élèves de primaire. [...] En 2010 19% des filles utilisaient Facebook et à présent ce chiffre s'élève à 49% en 2012

Rappelons que Facebook est en principe interdit aux moins de 13 ans.

Selon le MARC, la possession de téléphone portable s'est accru à chaque niveau de primaire. En CM1, 26% des élèves possédaient un téléphone en 2010 et ce chiffre a atteint 35% en 2012. L'étude a découvert que 52% des élèves de CM2 et 22% des élèves de CE2 possédaient des portables.

Et qui leur achète le téléphone et leur paie l'abonnement qui va avec ?

La possession d'un smartphone constitue un facteur de risque significatif pour à la fois harceler et être harcelé en ligne.

Comme c'est étonnant ! Michel Serres dit pourtant que le virtuel est vertueux...
Et rien sur d'autre éventuels inconvénients pour la scolarité ? (voir notre article : "Les portables de multiplication" de début 2012)

Le MARC suggère que les parents qui envisagent d'acheter un smartphone à leur enfant en primaire devraient prendre la mesure des avantages et des inconvénients liés aux usages des enfants.

Quels sont les avantages, au juste ?

Selon l'étude, la prévention contre le harcèlement en ligne semble avoir un impact positif dans le Massachussetts.

Enfin moins que la non-possession de téléphone et un vrai contrôle parental responsable.
Quant à éduquer à une bonne utilisation de Facebook, ça commence peut-être par respecter l'âge minimum d'inscription, non ?

A lire en anglais, sur l'indication du "Café Pédagogique", sur le site de la "BBC News" du 11/08/13 : "One in five children bullied online, says NSPCC survey" .

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Plus près de chez nous ce fait divers : "Une ado harcelée sur les réseaux sociaux se jette par la fenêtre" ("7sur7" du 22/11/13)

Ce qui l'a poussé à commettre ce geste désespéré, c'est la méchanceté dont elle est victime de la part de ses condisciples. A l'école mais sur internet aussi. Inscrite comme beaucoup d'ados sur le site ask.fm, qui permet de poser des questions que tout le monde peut commenter, Léa a été victime de commentaires désobligeants. Elle a également été insultée sur Facebook ainsi que dans l'enceinte de l'école, confirment des élèves de l'Institut Saint-Joseph.