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[LVM] "Une école si distante"
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Mais dans le "Café" : www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/...296163478533644.aspx
La pandémie du printemps 2020 aurait-elle amené à mieux éprouver l’instabilité et la vanité de toute chose ? Au lycée Vauban à Brest, Rachel Pouliquen a conduit ses 2ndes Arts appliqués à créer un cabinet de curiosités pour faire vivre de façon créative et participative leur perception du baroque. [...] Le terme « baroque » venant du portugais barroco et signifiant « perle » irrégulière, il est apparu comme une évidence que « pearl »trees devait accueillir notre exposition virtuelle, son arborescence en emboitement de perles ayant quelque chose d'une mise en abyme.
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Les « adaptations » possibles des épreuves de concours et examen « peuvent porter (…) sur leur nature, leur nombre, leur contenu, leur coefficient ou leurs conditions d’organisation, qui peut notamment s’effectuer de manière dématérialisée ».
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Des webconférences sont annoncées le 8/01/21 par la CARDIE de Paris sur "L'enseignement à l'épreuve du confinement, et du numérique" ou "L'Ecole des défis, défi de l'Ecole" (l'école de demain semblant se confondre avec celle du confinement) avec deux conférenciers... n'ayant jamais enseigné face à des élèves.
www.ac-paris.fr/portail/jcms/p2_2193739/...2021-francois-taddei
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Le 12/01/21, changement aux "Cahiers pédagogiques" : "Nous ne sommes pas prêts !"
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Plusieurs remarques s'imposent :
Difficile de croire à un rôle "primordial" quand l'absence de lieu scolaire a précisément fait disparaître toute "vie scolaire". Si, pendant le confinement, les membres de la vie scolaire (CPE, AED) ont pu jouer un rôle de contact avec les familles, ce rôle a aussi bien été tenu par les enseignants en même temps qu'ils s'efforçaient d'assurer l'impossible "continuité pédagogique".Alors qu’ils sont relativement dévalorisés dans la « hiérarchie symbolique » des différents personnels et dans l’organisation des établissements, le rôle « primordial » des personnels de vie scolaire » est mis en lumière depuis dix mois, selon Catherine Reverdy, chargée d’étude et de recherche à l’Institut français de l’éducation.
Place non négligeable aurait suffi...La crise sanitaire, dont nous ne sommes toujours pas sortis dix mois plus tard, éclaire en fait la place primordiale des personnels de vie scolaire chargés de ces questions dans les collèges et les lycées.
Si c'est effectivement ce qui est recherché à l'école, on comprend que la "hiérarchie symbolique" d'enseignants s'efforçant d'assurer des enseignements pose problème...Favoriser l’épanouissement des élèves
Parce que CPE et AED... n'exercent pas une fonction pédagogique ?Pourtant, on peut s’étonner que ces personnels n’apparaissent pas dans le document-phare de cette période, le « Vade-mecum de la continuité pédagogique », destiné à orienter l’activité des professionnels de l’éducation. Comment expliquer cet oubli malencontreux ?
C'est surtout que l'une est, par principe, subordonnée à l'autre : la vie scolaire s'assure que les conditions de l'enseignement puissent être remplies (pour chaque élève et pour tous les élèves), à l'école et en dehors de l'école. D'où le contrôle des tenues, des retards, des absences, la gestion (quand elle ne peut plus être assurée en classe) des problèmes de discipline etc.Hiérarchie symbolique
En réalité, historiquement, tout ce qui a trait à la transmission directe des savoirs académiques, donc au côté pédagogique, est plutôt mieux perçu que ce qui touche à l’éducatif, jugé moins noble dans la hiérarchie implicite des missions scolaires.
Mais on voit bien l'évolution qui devrait être celle de l'école : que le "côté pédagogique" (sic) de l'école ne soit plus qu'un côté...
Il semble aberrant en effet, dans l'école, de porter tant d'attention... à l'espace de classe.On retrouve d’ailleurs cette division dans la symbolique des espaces scolaires : les salles de classe sont au centre de l’établissement, alors que les autres espaces sont davantage négligés par l’institution scolaire
Au demeurant, Catherine Reverdy semble peu au fait de la réalité de l'état des salles de classe dans l’Éducation nationale.
De fait l'institution scolaire s'occupe des personnels scolaires... Pour les AED, le titre même des "assistants d'éducation" n'implique-t-il pas une insupportable "hiérarchie" non "symbolique" ?Cette hiérarchie symbolique se retrouve également dans les différents métiers présents dans les établissements du secondaire : les personnels enseignants sont à la fois mieux considérés par l’institution scolaire et plus étudiés dans les recherches en éducation que les personnels de vie scolaire et les personnels administratifs et techniques, souvent qualifiés de « personnels non enseignants ».
Catherine Reverdy semble donc déplorer qu'existe, dans un établissement d'enseignement, une distinction entre personnels enseignants et personnels non enseignants... Au demeurant, les personnels "non enseignants" (selon la nomenclature de l’Éducation nationale) peuvent être parfaitement bien "considérés par l'institution scolaire" s'ils exercent des fonctions de direction (chefs d'établissements, inspecteurs)...
Il est amusant d'ailleurs qu'elle cite, au nom de la "communauté éducative", les agents techniques et administratifs comme personnels "non enseignants"... en oubliant les personnels non enseignants du scolaire, qui sont dans les classes, comme les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH).
Ces derniers enjeux semblent en effet beaucoup plus importants que "la gestion de discipline". Quant à savoir s'il s'agit d'une évolution notable, et positive"...Une évolution notable, et positive, touche néanmoins depuis plusieurs décennies, le corps professionnel des CPE. Elle est liée à la transformation de la notion même de vie scolaire, qui est passée d’une vision centrée sur la gestion de la discipline et le contrôle des élèves à une vision plus éducative, comme le retrace un numéro récent de la revue Les Sciences de l’éducation. Les CPE jouent aujourd’hui avant tout un rôle éducatif au service de l’épanouissement des élèves (inclusion et climat scolaire, éducation à la citoyenneté notamment)...
"Cela les place au cœur de la vie de l’établissement" : on n'a, en effet, plus l'impression que l'enseignement doive encore être au cœur du fonctionnement, pardon de "la vie", de l'établissement....mais aussi un rôle administratif lié à la responsabilité de l’équipe d’éducation et de surveillance, et un rôle de représentation de l’établissement dans la construction de partenariats (lutte contre le décrochage scolaire, développement des liens entre les familles et l’établissement, etc.). Cela les place au cœur de la vie de l’établissement, et à la fois dans l’espace social plus large du quartier, de la ville ou de la métropole, où ils et elles prennent de plus en plus en charge ce que le chercheur Benjamin Moignard nomme les « nouvelles problématiques éducatives », qui perturbent ou questionnent le fonctionnement ordinaire de l’école (échec scolaire, violence à l’école, etc.).
Au demeurant on voit mal en quoi échec scolaire ou violence à l'école seraient de "nouvelles problématiques"...
En distanciel ou en semi-distanciel, c'est le moment rêvé en effet !Reste à savoir si l’expérience de la crise sanitaire de 2020 pourra, à terme, permettre de faire vivre la notion de communauté éducative...
Les "partenaires de l'école" : cette expression n'établit-elle pas une "hiérarchie symbolique" insupportable ?...en reconnaissant l’importance de la complémentarité des apports des enseignants, « personnels non enseignants » et partenaires de l’école dans leur mission commune de prise en charge de ces « nouvelles problématiques éducatives » et de la réussite des élèves.
Les nébuleux "partenaires" de l'école, les agents techniques ou administratifs devraient donc, dans cette conclusion étrange de Catherine Reverdy, intervenir dans la "prise en charge" de l'échec scolaire ou de la violence à l’école...
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Frédérique Vidal écrit: le tout à distance n’est pas une solution pédagogique pérenne
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Extrait :
En situation de confinement, les inégalités de conditions d’apprentissage sont fortement liées aux conditions de vie. Ainsi, les élèves socialement défavorisés ont eu des conditions moins favorables qui tiennent à une moindre connectivité, à un moindre accès à un ordinateur portable et à une moindre possibilité de disposer d’une chambre individuelle3. La DEPP du ministère de l’Éducation nationale a publié un suivi des tests de niveau réalisés sur les enfants de CP, de CE1 et de sixième. Ces tests sont fiables car exhaustifs, réalisés sur la totalité des élèves. L’étude mesure les conséquences du confinement en termes d’apprentissage, en comparant les niveaux observés en septembre 2020 à ceux des deux années précédentes. Les résultats montrent des évolutions contrastées, mais majoritairement une dégradation des compétences des élèves les plus défavorisés. À l’entrée en CE1, ces effets sont très marqués (graphique . La tendance des années précédentes montrait des résultats globaux en amélioration, et une réduction des écarts entre établissements socialement avantagés et ceux classés en Réseau d’éducation prioritaire (REP). Suite au confinement, des évolutions négatives sont constatées dans 7 des 8 domaines testés en français. Les écarts se sont amplifiés entre les établissements prioritaires et les autres. Selon la DEPP, « la génération qui a connu le confinement entre en CE1 avec des acquis moins affirmés que celle qui l’a précédée et qui, elle, n’avait pas connu de confinement [...] Les écarts scolaires selon le secteur de scolarisation sont plus forts, surtout pour les élèves de REP+, dans cette génération qui a connu le confinement que dans celle qui l’a précédée ». Les résultats sont plus nuancés pour les élèves entrant en sixième. L’étude ne constate pas de baisse du score en français et en mathématiques en 2020 par rapport aux années précédentes. C’est une nouvelle importante après le confinement imposé. Néanmoins, les années précédentes montraient une tendance à l’amélioration des scores, et celle-ci s’est estompée. En outre, les évolutions sont plus positives pour les secteurs plus favorisés socialement, et si les écarts de scores entre secteurs sont stables en français, ils augmentent en mathématiques (graphique 9). Retenons que si les élèves dans leur ensemble ne semblent pas avoir été pénalisés par la période d’enseignement à distance, c’est moins le cas pour les plus fragiles socialement. Les écarts de scores en mathématiques entre établissements se sont accentués avec le confinement. En outre, le niveau de compétences en l’absence de pandémie avait été anticipé plus élevé que celui de la cohorte précédente. Il y aurait donc un effet négatif mais peu visible car on n’observe pas le contrefactuel. Une étude de la Commission européenne a produit une estimation basse de la perte d’apprentissage liée aux fermetures d’écoles lors du confinement1. En France, six semaines de cours ont été perdues. Pendant cette période, les écoliers en cycle primaire auraient dû suivre 180 heures d’apprentissage effectif. Les cours à distance et les heures de travail à la maison ont permis d’en assurer 96, il leur manquerait donc 84 heures, en supposant que l’efficacité d’une heure est la même à l’école et à la maison. Ces heures perdues correspondent à plus de 9 % du total d’heures d’instruction pendant l’année scolaire. Les écoliers auraient donc besoin de l’équivalent de trois semaines de cours pour rattraper leur retard. Selon une estimation de l’effet des heures d’apprentissage sur les compétences acquises, ces heures perdues se traduiraient par une baisse de compétences de 14 % d’un écart type, soit à peu près 14 points dans l’échelle PISA des compétences. L’étude de la Commission européenne recommande, entre autres mesures, de rattraper les heures perdues par de l’instruction présentielle.Les expériences étrangères et antérieures laissent penser que les retards d’apprentissage observés aujourd’hui en France suite au confinement seront persistants. Ils se traduiront par des compétences plus faibles pour tous les écoliers affectés, avec un effet négatif sur la productivité future. Ces retards ne seront pas rattrapés, à moins d’en faire un objectif affiché de la politique éducative. Il serait donc judicieux d’envisager des politiques dont l’objectif spécifique serait de garantir le rattrapage des compétences non acquises en raison de la Covid-19.
www.lefigaro.fr/actualite-france/confine...rt-alarmant-20210113
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