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L'actualité des concours de l'enseignement
- Loys
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- Loys
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Deux indicateurs hors sujet puisqu'il est question de l'attractivité du métier pour ceux qui ne le pratiquent pas, pas pour ceux qui l'exercent. A ce compte autant demander à des philatélistes s'ils s'intéressent aux timbres.D'autant qu'en 2013, au moins deux enquêtes disent l'inverse ! La première, réalisée par Viavoice pour le Nouvel Observateur, révèle que 85% des enseignants se sentent épanouis dans leur travail, tandis que la seconde, menée par l'UNSA Education, montre que 94% des personnels de l'éducation aiment leur métier.

On peut par ailleurs aimer son métier et déplorer ce qu'il est devenu...

Un propos relativiste à souhait. Si l'on écoute Claude Lelièvre l'attractivité du métier est impossible à mesurer, ce qui est bien pratique en pleine crise des vocations...Si le métier d'enseignant attire, comment expliquez-vous que des postes restent vacants au Capes depuis plusieurs années ?
L'attractivité de la profession ne se mesure pas facilement. Ce que l'on peut apprécier c'est la sélectivité du concours, mais cela ne dit rien de la difficulté intrinsèque de celui-ci. Quand on regarde les choses de près, on s'aperçoit qu'il y a de grandes différences entre les disciplines.
Admettons, mais ces trois Capes ne représentent jamais que 8% des postes. Les Capes avec moins de 2 candidats par postes concernent... les deux tiers des postes !Si on s'intéresse au Capes externe, on se rend compte qu'en espagnol il y a 5 candidats pour un poste offert, 6 en Italien et le record, 8 en philosophie. Il ne s'agit pas d'adresser son CV pour être reçu ! Ceux qui passent ce concours l'ont préparé pendant au moins un an. Quand on prend le risque d'avoir 5 chances sur 6, voire 7 chances sur 8 d'échouer, cela montre bien, me semble-t-il, que le métier d'enseignant motive encore !

Pour l'espagnol, la philosophie et l'italien, en 1998, il y avait respectivement 8, 13 et 14 candidats présents par poste...
Par ailleurs Claude Lelièvre ne parle évidemment pas du taux record de 41% de réussite au CRPE, avec un pic à 75% dans l'académie de Versailles, l'académie qui proposait en 2013... le plus de postes (15% des postes) !

Mais comme dit Claude Lelièvre : "L'attractivité de la profession ne se mesure pas facilement" !

Oui mais ça ne concerne après tout qu'une partie des disciplines, et des disciplines subalternes.Je ne nie pas les difficultés dans certaines disciplines telles que les lettres classiques, avec 0,6 candidats présents pour un poste offert, l'allemand (1,2), l'éducation musicale (1,3), les mathématiques (1,4) ou encore les lettres modernes (1,5). Il ne s'agit plus d'un concours mais d'un examen...

C'est vrai que la sélectivité reste plus élevée, ce qui est plus logique. Mais même pour l'agrégation, le taux de réussite était de 15% en 2013 contre une moyenne de 13% sur les vingt dernières années.Par ailleurs, si l'on s'intéresse à l'agrégation, la situation est encore différente. En lettres classiques, la sélection est relativement faible avec 2,5 candidats pour un poste, comparée à des disciplines comme l'histoire (8 présents pour un poste) ou la philosophie par exemple (9,3). Il ne faut donc pas faire de constat hâtif.
Difficile de faire moins sélectif qu'actuellement...N'existe-t-il pas malgré tout un lien entre l'attractivité du métier et la sélectivité aux concours ? Si les concours étaient moins sélectifs n'y aurait-il pas davantage de motivés ?

S'il y a un lien, c'est dans le sens inverse.
En quoi les études d'allemand seraient-elles plus sélectives que les études d'espagnol ou d'italien ?Absolument pas. Il y a trois paramètres essentiels qui déterminent l'attractivité : la rémunération, les conditions de travail et la considération. Le rapport entre le nombre de candidats et le nombre de postes offerts renvoie à la question du vivier. Devenir professeur de lettres classiques ou d'allemand suppose d'avoir suivi un itinéraire scolaire très sélectif.

Sélectivité brutale puisqu'il y avait 843 candidats présents en lettres classiques en 2001 pour 335 postes contre 124 candidats présents pour 200 postes en 2013.Il est actuellement plus difficile de devenir professeur de lettres classiques que d'espagnol par exemple, si l'on considère l'ensemble du cursus. Ce n'est donc pas par désintérêt qu'il y a moins de candidats en allemand et en lettres classiques qu'en espagnol ou en italien.

On se demande donc pourquoi les candidats ne se précipitent pas sur ces Capes avantageux !D'une part, les rémunérations sont les mêmes. D'autre part, les conditions d'exercice sont plus favorables en allemand et en lettres classiques, car les élèves sont en général meilleurs et moins nombreux.
Mais les chiffres des candidats en eux-mêmes sont éloquents, contrairement à ce qu'essaie de faire croire Claude Lelièvre. Plus de 60 000 candidats au CRPE au début des années 2000, moins de 20 000 actuellement.L'attractivité, la sélectivité et la difficulté à obtenir tel ou tel poste sont trois choses différentes.

Claude Lelièvre raisonne à l'envers. C'est précisément parce que certaines disciplines destinent à enseigner qu'elles subissent une crise en amont. Les lettres classiques en sont le meilleur exemple.J'ajoute que selon les disciplines, la possibilité de ne pas s'orienter vers l'enseignement est plus ou moins grande. A l'agrégation, c'est en sciences de l'ingénieur (10 présents pour un poste offert) et en économie/gestion (12) qu'il y a le plus de demandes par rapport au nombre de postes offerts. Et pourtant, il est plus aisé de ne pas opter pour l'enseignement dans ces disciplines, plutôt qu'en philosophie ou en histoire par exemple.
La baisse des candidats au CRPE 2003 suivait une hausse des postes dans les années précédentes.Vincent Peillon est-il parvenu à susciter un regain d'intérêt pour la profession ?
Il faut se rappeler qu'avant 2012, sous le gouvernement de François Fillon, le nombre de postes offerts s'est effondré : la moitié des enseignants qui partaient à la retraite n'étaient pas remplacés. Mécaniquement, cela a fait baisser le nombre d'étudiants désireux de préparer les concours...

François Hollande a fait son annonce des 60 000 postes fin 2011. La hausse aurait déjà du être constatée dans des proportions plus grandes en 2013, avec en plus un concours exceptionnel supplémentaire doublant les chances de réussir.Vincent Peillon a, lui, augmenté le nombre de postes offerts mais il faut un à deux ans, avant que cela se ressente sur le nombre de candidats aux concours.
Un master pour le valider, ce n'est pas un master pour le présenter. Claude Lelièvre joue sur les mots.Autre paramètre non négligeable qui explique que le vivier s'est momentanément appauvri : il faut désormais un master pour valider son concours, et non plus une licence.

Ça c'est sûr !Ce qui est sûr : l'annonce de la création d'une vraie formation pour les enseignants, au travers des ESPE, a commencé à jouer un rôle non négligeable pour une appréhension plus positive de l'entrée dans le métier. Mais il est encore trop tôt pour en mesurer tous les effets.
Ne doutons pas que la création des Espé à l'image des IUFM va susciter une vague d'engouement sans précédent.

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- Loys
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A vérifier mais il semblerait que, pour le concours de professeur des écoles, la note éliminatoire était, avant la masterisation, de 5 sur 20.
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- djallas
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Je m'explique avant qu'on me rejette la faute : ce concours en particulier a subi de profondes modifications en 2013 qui rendent toute analyse d'attractivité, de taux de sélectivité et j'en passe bien difficile à interpréter. On parle ici d'un concours qui a subi une réforme des programmes, une modification des épreuves du concours, un rassemblement de plusieurs concours en un seul et enfin d'une annonce après la date limite d'inscription d'une réduction du nombre de postes par rapport à l'année précédente de plus de 50%. Alors oui, avoir dix inscrits pour une place, c'est facile si vous divisez le nombre de places par deux après les inscriptions (suffit d'être à cinq pour une avant l'annonce à peu de choses près)...
De la même manière, on pourra signaler qu'annoncer un taux de sélectivité jugé bas de 3.9 pour les mathématiques, ben c'est facile à obtenir quand on voit que le nombre de places est augmenté à plusieurs reprises (toujours après la date limite des inscriptions) pour des raisons diverses et variées (qui peuvent être reliées à une pénurie d'enseignants et/ou des annonces gouvernementales entre autre, mais ce n'est pas le sujet) pour aboutir à une augmentation du nombre de postes de 27% pour seulement 16% de candidats en plus ... Ah ben c'est sur qu'on perd en attractivité, y'a plus de candidats qu'avant ...
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- Loys
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- LeCancre
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Enfant d'enseignant j'ai vu la profession évoluer...
C'est passé de "mon fils a de mauvaises notes je vais lui en coller une" à "mon fils a de mauvaises notes je vais vous en coller une". (NB: les deux étaient mauvais de mon point de vue).
En gros.
Plus les politiques qui tapent sur "ces feignants de profs".
Plus les classes bourrées d'élèves, les réformes qui se succèdent non pas par pertinence mais parce qu'un nouveau ministre veut laisser sa trace.
Et puis les conversations de parents très amusés que leur gamine ait sortie à sa prof qu'elle était "conne et moche" et qui s'étonnent ensuite que l'enseignant n'ait pas d'autorité.
Bref.
J'aimerais bien enseigner. J'aime les gosses, j'aime enseigner.
Mais je n'ai aucune envie de me retrouver face à des gamins qui me considéreront comme l'image de la société qui les rejette, de supporter des parents qui me considéreront comme la cause d'échec de leur gosse et me perçoivent comme un clown surpayé avec des vacances à tire-larigot. Et j'ai envie d'enseigner, ce qui suppose des classes de 20-25gosses, pas 35-40! A 35gosses, on fait de la gestion de masse.
Bref, paradoxe, je suis chômeur et je donne des cours particuliers bénévoles pour les gosses de mes potes. Pour le plaisir d'aider des gamins à mieux comprendre les matières que j'adore et pour le plaisir de les voir évoluer, s'améliorer.
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- Loys
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Avec 376 postes non pourvus en 2011, 298 en 2012, 394 en 2013 et 799 en 2014 (concours exceptionnel), soit un total de 1867 postes en quatre ans (soit 40% par an en moyenne), on peut dire qu'on "va" vers une "pénurie"...Va-t-on vers une pénurie de professeurs de maths ?
La France va-t-elle connaître une pénurie de professeur de maths ?

C'est un franc succès...Le précédent ministre de l'éducation nationale, Vincent Peillon, avait décidé d'intercaler une session exceptionnelle des concours des professeurs entre les sessions annuelles 2013 et 2014 pour relancer le recrutement des enseignants.
En même temps ne s'étonnent de ces chiffres que ceux qui avaient pris pour argent comptant les chiffres du Ministère sur le nombre de candidats ou d'admissibles.
Un engagement qui ne coûte pas cher, on le voit.Cette décision devait permettre à la fois de remplacer les départs à la retraite et de pourvoir progressivement les 54 000 créations de postes programmées sur le quinquennat dans l'éducation, après 80 000 suppressions sous la droite.
Pas grave : c'est juste le Capes qui recrute le plus.CRISE DU RECRUTEMENT
En ce qui concerne le Capes de mathématiques, la stratégie aura été pour le moins un échec.

Ce qui est logique, vu que s'étaient inscrits des admis au concours 2013 n'ayant pas encore leurs résultats (voir plus haut dans ce fil), d'où la hausse mécanique des inscriptions au concours exceptionnel 2014 (+53% d'inscrits).Au total, 793 candidats ont été admis en liste principale, soit moitié moins que les 1 592 postes à pourvoir. A noter que sur les 4 583 inscrits au Capes de maths, seuls 2 529 se sont effectivement présentés aux épreuves.

C'est certain.Plusieurs raisons expliquent la crise du recrutement des professeurs, dont la réforme de la formation de 2010 ou « masterisation » qui a relevé au master (bac + 5) le niveau requis pour être enseignant. Or, le vivier d'étudiants en master est beaucoup moins important qu'en licence. Pour les mathématiques, la baisse est plus ancienne et s'explique par un marché du travail qui sollicite et rémunère davantage les scientifiques.
Le dernier argument semble peu probable puisque précisément cette année de formation a été rétablie.Par ailleurs, l'attractivité du métier a souffert de salaires considérés bas pour des diplômés à bac + 5 et de la suppression de la formation initiale des enseignants sous la droite, rétablie par M. Peillon dans les écoles supérieures du professorat et de l'éducation (ESPE) qui ont ouvert à la rentrée 2013.
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Il est opportun de s'en rendre compte maintenant.De plus, pour multiplier leurs chances de réussite, beaucoup de candidats ont passé deux concours : celui de la session 2013, dont les résultats sont tombés en juillet de cette même année, et celui de la session 2014 exceptionnelle (avec des épreuves écrites en juin 2013). Tous ceux qui ont réussi le premier concours ne se sont pas rendus à la suite des épreuves du second (les oraux organisés en avril 2014).

Peut s’ajouter à ces explications la désaffection générale des filières scientifiques en licence. Et, si l’on remonte encore plus loin, la nature de la série scientifique (S) au lycée, qui demeure une filière d’élites et dont une minorité d’élèves est véritablement motivée par le projet d’une carrière scientifique.


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Dans la presse :
- www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/04...ait-pas-le-plein.php
- www.lexpress.fr/education/le-prof-une-es...arition_1534314.html
- www.la-croix.com/Actualite/France/Biento...s-2014-04-30-1143778
- tempsreel.nouvelobs.com/education/201404...-de-professeurs.html
Véronique Radier dit: Autant la réforme des rythmes scolaires n’en finit pas de faire des vagues, et met en difficulté Vincent Peillon, autant le ministre de l’Education nationale a joué tout en finesse et obtenu des résultats discrets mais prometteurs du côté de la formation et du recrutement des enseignants. La crise de la vocation qui vidait depuis plusieurs années le vivier des candidats est enfin enrayée : avec une hausse de 30% du nombre d'inscrits aux concours menant aux différents métiers de l’enseignement, qu’il s’agisse des professeurs des écoles, pour qui la hausse est plus spectaculaire encore avec presque 50%, ou ceux du secondaire.
1.000 postes n'avaient pu être pourvus l'année dernière
Mieux : le ministère se félicite même d’enregistrer les augmentations les plus importantes dans les régions les plus déficitaires pour les enseignants du 1er degré et les matières là aussi les plus en demande pour le secondaire. Et cela devrait continuer puisque les Ecoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE) enregistrent elles aussi une hausse d’à nouveau 30% des inscrits en première année des masters Métiers de l’enseignement qui permettent de se préparer aux concours, selon une estimation qui porte sur environ la moitié du territoire.
Encourageant ! D’autant qu’il y avait urgence, la crise de la vocation de ces dernières années avait à ce point asséché le vivier que près de 1.000 postes n’ont pu être pourvus l’an passé faute d’étudiants ayant le niveau nécessaire et les taux de réussite à certains concours dépassaient les 50% - laissant craindre qu'on admette des candidats n'ayant pas les aptitudes souhaitées... Bien joué donc, Monsieur Peillon !
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Extrait :
Interrogé le 30 avril, Benoît Hamon se veut rassurant. "On aura deux fois plus d'admis à la fin de l'année qu'aujourd'hui car il y a deux concours. Cela reste un concours. Je serais plus inquiet s'il y avait 100% de réussite. "On aura les moyens de faire face aux besoins des établissements", nous a dit le ministre.... B. Hamon a souligné la hausse du nombre de candidats dans des académies difficiles comme Créteil et la Guyane", des académies où il manque respectivement près de 150 et 50 admis au concours du premier degré. Le ministre "réfléchit à l'hypothèse de remettre les postes non pourvus sur le concours de 2014".
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Ce qui fait plus de 4 000€ pendant trois ans. Question : cette revalorisation est-elle contractuelle ?L'Angleterre met la main à la poche pour trouver des professeurs de maths
Devant la pénurie de professeurs de maths et de physique, l'Angleterre a une approche empirique. Les étudiants enseignants seront payés 40 000 livres par an pendant leurs deux années d'étude, annonce BBC News. C'est le double de ce que touchent les futurs professeurs dans les autres disciplines. Il recevront la même somme la troisième année. De grandes entreprises comme Barclays ou BAE Systems subventionneront ce programme.
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Voilà qui confirme plutôt la crise de vocations.Capes de mathématiques : "il n'y a pas de crise des vocations
Ce problème n'est pas récent, il a commencé à apparaître il y a quatre ou cinq ans.

Mais surtout globalement insuffisant (40% des postes non pourvus depuis 4 ans en moyenne)...Le nombre de postes pourvus est globalement resté stable, avec 793 admis en liste principale en 2014.
Mais le faible nombre de candidats n'a rien à voir avec une peu probable crise des vocations.Ce qui a beaucoup augmenté, c'est l'offre : on est passé d'environ 1100 postes à pourvoir en mathématiques l'an dernier à 1592 cette année. En clair, comme le ministère a augmenté le nombre de postes à pourvoir, pour parvenir aux créations de postes annoncées sur la durée du quinquennat, le pourcentage de postes pourvus s'est mécaniquement effondré. Mais, en pratique, le faible nombre de candidats reste le nœud du problème.

Ah donc pas de crise de vocations... Cherchez la logique.Pourquoi le métier de professeur de mathématiques est-il plus touché que d'autres spécialités par une crise des vocations ?
Il ne s'agit pas d'une crise des vocations. Tous les métiers de l'enseignement sont touchés actuellement par une désaffection des candidats, y compris dans le premier degré puisque plus de 800 postes n'ont pas été pourvus.

Quant à la baisse du nombre de candidats, elle commence à dater sérieusement :
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En France une autre solution est en préparation, plus économique et plus innovante pédagogiquement : l'EIST !L'Angleterre met la main à la poche pour trouver des professeurs de maths
Dans "EducaVox" du 15/05/14 : "L’EIST, l’interdisciplinarité scientifique au collège" .
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"4 de moyenne" (17/05/14)
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Mais pour Philippe Watrelot, ce n'est rien que de normal !“En France, on peut devenir prof des écoles avec 4,17/20 de moyenne”, c’est le titre d’un article de Pascal Riché, fondateur de Rue89 sur ce site et publié en début de semaine. Un autre article du Figaro avec quasiment le même titre est sorti ce samedi. Ces deux articles très proches s’alarment du fait que dans les académies de Versailles et de Créteil, le seuil d’admission ne dépasse pas 5/20. Pour Pascal Riché, c’est le signe d’une crise des vocations pour un métier que les pouvoirs publics ne savent pas rendre attrayant.
Et tant pis si l'on observe une corrélation entre le faible nombre de candidats par poste et le seuil d'admission dans les académies déficitaires.Comme je l’ai fait sur les réseaux sociaux, il faut rappeler ici quelques éléments de réflexion pour nuancer cette analyse. Et d’abord qu’il Il n'y a pas un “4 absolu" ou un “12 intangible'" comme il existe un mètre étalon au Pavillon de Sèvres. Les études de la docimologie (trop peu connues) depuis les années 30 montrent la variabilité et la relativité de la note... Donc la note en elle même ne veut rien dire.
Précisément ces élèves deviennent étudiants et changent de système et d'exigences. Les candidats au CRPE sont confrontés aux mêmes exigences et le seuil d'admission a été divisé par deux depuis 2012 dans ces académies difficiles : mais tout ceci est à mettre sur le compte d'une arbitraire docimologie !D’autant plus que c'est un concours et donc ce qui importe ce n'est pas la note mais le classement. Ce phénomène n'est pas propre aux concours d'enseignement. Il suffit malheureusement d'aller observer aussi les pratiques de notation en classes prépas où d'excellents élèves de Terminale ayant eu de très bonnes notes au bac se retrouvent avec des 1 ou des 2 à leur entrée en prépa.
Admirez les guillemets ! Philippe Watrelot se garde bien néanmoins de nier la crise...Faut-il en conclure à une baisse de niveau ? C'est donc plus compliqué que cela...
Bien sûr, on peut voir, comme le fait Pascal Riché et plusieurs commentateurs avant lui, dans cette “crise” de recrutement...
Autant de raison ridicules, bien sûr. Philippe Watrelot n'exprime pas d'avis à ce sujet : c'est étrange....un manque d’attractivité du métier lié à sa difficulté, son manque de prestige et à sa faible rémunération (comparé à d’autres métiers et d’autres pays).
Un brin...Nous rappelions dans une précédente revue de presse que à la session 2014 exceptionnelle du Capes, la moitié des postes de profs de maths n'ont pas été pourvus. On constate des phénomènes similaires dans d’autres disciplines. Dans le premier degré, 875 postes sont non pourvus à l'issue des épreuves d'admission, soit 10 % des postes ouverts au concours. Ces chiffres peuvent en effet inquiéter...

Pas vraiment puisque la grande partie correspond à des stagiaires, et donc à des demi-postes (voir plus haut dans ce fil)... lorsqu’on sait que l'Etat compte recruter 58 000 postes d'ici 2017.
Il faut croire que non, selon les jurys...Nous rappelions qu’en 2013, il y a eu deux concours de recrutement. Celui dont on parle ici c’est ce le “2013-2” ou plutôt le “2014 avancé”. Ce 2ème concours a pu être ouvert à ceux qui avaient raté le premier. On peut donc se demander si tous les candidats étaient “au niveau” (dont on peut discuter...) ...
La question est plutôt : y a-t-il encore un vivier ?...et surtout si on a pas épuisé le “vivier” de candidats potentiels.
Mais ce n'est parce qu'il y a une cause qu'il y a un effet !Car si on recrute au niveau du master on a évidemment un potentiel de candidats moins important que si on recrute en licence.

Les professeurs doivent "ressembler" aux jeunes qu'ils ont en face d'eux ? Que veut dire cette phrase ?Par ailleurs, dommage co-latéral de la masterisation, on écarte des métiers d'enseignants les jeunes issus des milieux populaires qui vont dans des proportions moindres jusqu'au master. Si l'on veut que les profs ressemblent aux jeunes qu'ils auront en face d'eux, il faut aussi se préoccuper de ça...

Allons plus loin : il faut des professeurs d'origine populaire pour faire classe à des élèves de milieu populaire ?

Précisément dans les académies de Créteil et Versailles le taux de réussite a crevé le plafond de l'histoire des concours au concours exceptionnel de 2014 avec 87% d'admis !Mais revenons aux notes des candidats au CAPES et au “niveau qui baisse”. Si les postes n’ont pas été pourvus cela ne veut pas dire forcément que les candidats n’étaient pas présents mais que les jurys ont estimé qu’ils n’avaient pas le niveau suffisant pour être admis.
Philippe Watrelot, pour faire oublier ces chiffres du CRPE 2014 exceptionnel (qu'il se garde bien de rappeler), évoque le Capes 2014 ou certains jurys ont maintenu des exigences, avec seulement 50% des postes pourvus en mathématiques par exemple. Ce qui s'appelle noyer le poisson.
Quel rapport avec la discussion présente ? Et pourquoi s'en prendre aux jurys d'examen, qui ne sont pas responsables de la baisse du nombre de candidats (et nécessairement du niveau moyen de ceux-ci) ? Et en quoi seraient plus "décalés par rapport aux réalités du terrain" que Philippe Watrelot ? Quelles sont ces réalités ?Bien sûr il est tout à fait légitime que les membres des jurys éliminent les candidats qui posent un vrai problème de compétences. Mais on peut aussi s'interroger sur le comportement de ces jurys qui recalent des candidats sur des motifs quelquefois flous et décalés par rapport aux réalités du terrain.
En somme les jurys, en acceptant de descendre à 4/20, sont encore trop exigeants... C'est la logique même !

Bien sûr...Les exemples de questions pièges où on interroge les candidats sur des “savoirs décoratifs” dignes de “Questions pour un champion” sont nombreux. Comme nous le disions plus haut, la note en elle même ne veut rien dire.
Où l'on retrouve le combat bourdieusien de Philippe Watrelot : les exigences des jurys d'examen sont destinées à permettre la reproduction sociale.Sauf que ceux qui mettent une très faible note ou distribuent des "zéro" à tire larigot en posant ce genre de questions marquent ainsi leur territoire et leur pouvoir...
Heureusement que Philippe Watrelot ne témoigne jamais de mépris lui-même !On aura beau faire des concours supposés plus "professionnels" avec plus de pédagogie, si certains membres de jurys de concours continuent à se comporter quelquefois comme des petits marquis hautains qui méprisent les personnes qu'ils interrogent, on n’aura pas fait avancer la conception du métier.
Il faudrait que Philippe Watrelot décide quelle est sa position : le niveau baisse ou pas ?On peut aussi faire remarquer que les candidats à ce deuxième concours ont du en même temps, préparer le concours, assurer des cours dans le cadre de leur contrat et suivre des cours et rendre des devoirs pour finir leur master. Ça fait beaucoup pour des gens de bonne volonté ! Il est beaucoup plus difficile pour les candidats de travailler sur deux fronts que de se concentrer sur un seul objectif.

Le concours peut donc être à la fois moins sélectif et plus difficile.

Avec des arguments percutants, effectivement.Le discours sur le niveau qui baisse et la "faible attractivité des concours" doivent donc être déconstruites et remises en perspective.
C'est curieux mais cette même analyse n'est pas faite par Philippe Watrelot lorsque "Le Monde" célèbre la fin de la crise de recrutement.L’analyse critique des médias, ça devrait être dans le socle commun ?

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Extrait :
Voir aussi :Crise du recrutement dans l'Education
Pour l'Enseignement scolaire, 8.781 créations nettes d'emploi étaient prévues dans la Loi de finances initiale, mais seuls 5.159 postes ont finalement été créés, soit 3.622 de moins qu'attendu.
En cause notamment, les concours de recrutement d'enseignants qui ne font pas le plein. Le Capes 2013 n'a par exemple compté que deux candidats par poste en anglais et en mathématiques, et à peine plus d'admissibles que de postes ouverts. Au CRPE exceptionnel 2014, quelque 10% des postes n'ont pas été pourvus.
www.lesechos.fr/economie-politique/franc...s-en-2013-674441.php
www.lexpress.fr/education/infographie-ed...impasse_1547670.html
www.ecoledeslettres.fr/blog/education/en...la-cour-des-comptes/
Le rapport de la CDC.
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Merci à Choup78 de Neoprofs.
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A noter la modalisation du "Café".Attractivité du métier d'enseignant retrouvée selon B Hamon
Intervenant le 11 juin dans un débat au Sénat sur les ESPE, les nouvelles écoles de formation des enseignants, Benoît Hamon a relevé la hausse des inscriptions concours d'enseignants. Il s'attend à une hausse de 15 à 20% en 2014. "Cela confirme l'attractivité plus grande du métier d'enseignant", a déclaré le ministre. "Je suis convaincu que l'existence des ESPE rend plus attractif le métier". Cette hausse des inscriptions permet de relever le niveau du recrutement. Le ministre a aussi promis que les nouveaux enseignants seraient mieux accueillis en établissement.

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Ce qui réduit d'autant le nombre de vrais admissibles : 1395 vrais admissibles (et non 1899) pour 1243 postes. Ça reste mieux que l'an passé, mais je ne parlerais peut-être pas de résorption de la pénurie.
A titre de comparaisons en 2013 il y avait 1326 admissibles pour 1210 postes. Résultat : 816 admis...
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