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Les concours et la crise du recrutement
- Loys
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Avec 376 postes non pourvus en 2011, 298 en 2012, 394 en 2013 et 799 en 2014 (concours exceptionnel), soit un total de 1867 postes en quatre ans (soit 40% par an en moyenne), on peut dire qu'on "va" vers une "pénurie"...Va-t-on vers une pénurie de professeurs de maths ?
La France va-t-elle connaître une pénurie de professeur de maths ?
C'est un franc succès...Le précédent ministre de l'éducation nationale, Vincent Peillon, avait décidé d'intercaler une session exceptionnelle des concours des professeurs entre les sessions annuelles 2013 et 2014 pour relancer le recrutement des enseignants.
En même temps ne s'étonnent de ces chiffres que ceux qui avaient pris pour argent comptant les chiffres du Ministère sur le nombre de candidats ou d'admissibles.
Un engagement qui ne coûte pas cher, on le voit.Cette décision devait permettre à la fois de remplacer les départs à la retraite et de pourvoir progressivement les 54 000 créations de postes programmées sur le quinquennat dans l'éducation, après 80 000 suppressions sous la droite.
Pas grave : c'est juste le Capes qui recrute le plus.CRISE DU RECRUTEMENT
En ce qui concerne le Capes de mathématiques, la stratégie aura été pour le moins un échec.
Ce qui est logique, vu que s'étaient inscrits des admis au concours 2013 n'ayant pas encore leurs résultats (voir plus haut dans ce fil), d'où la hausse mécanique des inscriptions au concours exceptionnel 2014 (+53% d'inscrits).Au total, 793 candidats ont été admis en liste principale, soit moitié moins que les 1 592 postes à pourvoir. A noter que sur les 4 583 inscrits au Capes de maths, seuls 2 529 se sont effectivement présentés aux épreuves.
C'est certain.Plusieurs raisons expliquent la crise du recrutement des professeurs, dont la réforme de la formation de 2010 ou « masterisation » qui a relevé au master (bac + 5) le niveau requis pour être enseignant. Or, le vivier d'étudiants en master est beaucoup moins important qu'en licence. Pour les mathématiques, la baisse est plus ancienne et s'explique par un marché du travail qui sollicite et rémunère davantage les scientifiques.
Le dernier argument semble peu probable puisque précisément cette année de formation a été rétablie.Par ailleurs, l'attractivité du métier a souffert de salaires considérés bas pour des diplômés à bac + 5 et de la suppression de la formation initiale des enseignants sous la droite, rétablie par M. Peillon dans les écoles supérieures du professorat et de l'éducation (ESPE) qui ont ouvert à la rentrée 2013.
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Il est opportun de s'en rendre compte maintenant.De plus, pour multiplier leurs chances de réussite, beaucoup de candidats ont passé deux concours : celui de la session 2013, dont les résultats sont tombés en juillet de cette même année, et celui de la session 2014 exceptionnelle (avec des épreuves écrites en juin 2013). Tous ceux qui ont réussi le premier concours ne se sont pas rendus à la suite des épreuves du second (les oraux organisés en avril 2014).
Peut s’ajouter à ces explications la désaffection générale des filières scientifiques en licence. Et, si l’on remonte encore plus loin, la nature de la série scientifique (S) au lycée, qui demeure une filière d’élites et dont une minorité d’élèves est véritablement motivée par le projet d’une carrière scientifique.
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Dans la presse :
- www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/04...ait-pas-le-plein.php
- www.lexpress.fr/education/le-prof-une-es...arition_1534314.html
- www.la-croix.com/Actualite/France/Biento...s-2014-04-30-1143778
- tempsreel.nouvelobs.com/education/201404...-de-professeurs.html
Véronique Radier écrit: Autant la réforme des rythmes scolaires n’en finit pas de faire des vagues, et met en difficulté Vincent Peillon, autant le ministre de l’Education nationale a joué tout en finesse et obtenu des résultats discrets mais prometteurs du côté de la formation et du recrutement des enseignants. La crise de la vocation qui vidait depuis plusieurs années le vivier des candidats est enfin enrayée : avec une hausse de 30% du nombre d'inscrits aux concours menant aux différents métiers de l’enseignement, qu’il s’agisse des professeurs des écoles, pour qui la hausse est plus spectaculaire encore avec presque 50%, ou ceux du secondaire.
1.000 postes n'avaient pu être pourvus l'année dernière
Mieux : le ministère se félicite même d’enregistrer les augmentations les plus importantes dans les régions les plus déficitaires pour les enseignants du 1er degré et les matières là aussi les plus en demande pour le secondaire. Et cela devrait continuer puisque les Ecoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE) enregistrent elles aussi une hausse d’à nouveau 30% des inscrits en première année des masters Métiers de l’enseignement qui permettent de se préparer aux concours, selon une estimation qui porte sur environ la moitié du territoire.
Encourageant ! D’autant qu’il y avait urgence, la crise de la vocation de ces dernières années avait à ce point asséché le vivier que près de 1.000 postes n’ont pu être pourvus l’an passé faute d’étudiants ayant le niveau nécessaire et les taux de réussite à certains concours dépassaient les 50% - laissant craindre qu'on admette des candidats n'ayant pas les aptitudes souhaitées... Bien joué donc, Monsieur Peillon !
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Extrait :
Interrogé le 30 avril, Benoît Hamon se veut rassurant. "On aura deux fois plus d'admis à la fin de l'année qu'aujourd'hui car il y a deux concours. Cela reste un concours. Je serais plus inquiet s'il y avait 100% de réussite. "On aura les moyens de faire face aux besoins des établissements", nous a dit le ministre.... B. Hamon a souligné la hausse du nombre de candidats dans des académies difficiles comme Créteil et la Guyane", des académies où il manque respectivement près de 150 et 50 admis au concours du premier degré. Le ministre "réfléchit à l'hypothèse de remettre les postes non pourvus sur le concours de 2014".
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Ce qui fait plus de 4 000€ pendant trois ans. Question : cette revalorisation est-elle contractuelle ?L'Angleterre met la main à la poche pour trouver des professeurs de maths
Devant la pénurie de professeurs de maths et de physique, l'Angleterre a une approche empirique. Les étudiants enseignants seront payés 40 000 livres par an pendant leurs deux années d'étude, annonce BBC News. C'est le double de ce que touchent les futurs professeurs dans les autres disciplines. Il recevront la même somme la troisième année. De grandes entreprises comme Barclays ou BAE Systems subventionneront ce programme.
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Voilà qui confirme plutôt la crise de vocations.Capes de mathématiques : "il n'y a pas de crise des vocations
Ce problème n'est pas récent, il a commencé à apparaître il y a quatre ou cinq ans.
Mais surtout globalement insuffisant (40% des postes non pourvus depuis 4 ans en moyenne)...Le nombre de postes pourvus est globalement resté stable, avec 793 admis en liste principale en 2014.
Mais le faible nombre de candidats n'a rien à voir avec une peu probable crise des vocations.Ce qui a beaucoup augmenté, c'est l'offre : on est passé d'environ 1100 postes à pourvoir en mathématiques l'an dernier à 1592 cette année. En clair, comme le ministère a augmenté le nombre de postes à pourvoir, pour parvenir aux créations de postes annoncées sur la durée du quinquennat, le pourcentage de postes pourvus s'est mécaniquement effondré. Mais, en pratique, le faible nombre de candidats reste le nœud du problème.
Ah donc pas de crise de vocations... Cherchez la logique.Pourquoi le métier de professeur de mathématiques est-il plus touché que d'autres spécialités par une crise des vocations ?
Il ne s'agit pas d'une crise des vocations. Tous les métiers de l'enseignement sont touchés actuellement par une désaffection des candidats, y compris dans le premier degré puisque plus de 800 postes n'ont pas été pourvus.
Quant à la baisse du nombre de candidats, elle commence à dater sérieusement :
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