Chroniques du prof bashing

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06 Jan 2014 19:10 - 25 Jui 2020 11:56 #9060 par Loys
Chroniques du prof bashing a été créé par Loys
C'est devenu un sport national...

Petit recensement des articles ou chroniques où les enseignants se trouvent aimablement éreintés pour leur corporatisme :
- Le 29/03/14 : Emmanuel Davidenkoff avec la double pensée : "Cela implique[...] un robuste effort de l'institution, du corps professoral et de ses représentants : tant que ces derniers se laisseront enfermer et, trop souvent, s'enfermeront, dans des querelles corporatistes ou "professionnalo-professionnelles", l'opinion hésitera à leur renvoyer l'image qu'ils méritent. ( "Enseignant, "profession la plus respectable de la société" )
- Le 22/01/13 la rédaction du "Monde" : "L'école, ou le triomphe du corporatisme" ; "ce corporatisme étriqué est lamentable." ( "L'école, ou le triomphe du corporatisme" )
- Le 04/03/13 Luc Le Vaillant dans "Libération" : "corporatismes croquignolets", "Nos néo-hussards noirs de la démocratie sont pour les quatre jours et demi, mais pas question de travailler plus de quatre jours", "quelle profession n’est pas logée à la même enseigne, garantie de l’emploi en moins ?", "Les profs pinaillent au demi-point pour reproduire l’existant social." ( "Ecole : pour en finir avec les notes !" )
- Le 03/09/13 Brice Couturier : " Le système fonctionne au bénéfice des classes intellectuelles supérieures, dont il assure la reproduction : la moitié des enfants d’enseignants fréquentent une filière S, 21 % des enfants de professeurs et de professions libérales sont en classe prépa, contre moins de 1 % des enfants d’ouvriers non qualifiés. Or, comme le dit François Dubet dans une récente interview au Monde, « le poids politique des bénéficiaires du système est bien plus important que leur poids démographique ». De concert avec les syndicats d’enseignants, ils bloquent toute réforme. Jusqu’à quand ?" (sur "France Culture" "Qui a intérêt à un système scolaire qui dysfonctionne ?" )
- Le 10/02/13 Nicolas Demorand : "Au risque que le fossé se creuse un peu plus avec les professeurs. Et que l’idée, parfaitement décrite par le sociologue de l’éducation François Dubet, s’impose une fois pour toutes que le monde enseignant, ou ses syndicats, incarne l’archétype le plus achevé du conservatisme." (dans "Libération : "Paralysie" )

- Le 06/01/14, Emmanuel Davidenkoff sur "France Info" : "les places fortes idéologiques et corporatistes que sont le collège, l'éducation prioritaire, les programmes ou le métier d'enseignant" ( "Refondation de l'école 2014 : "ça passe ou ça casse"" )
- Le 26/03/14, Emmanuel Davidenkoff dans le "Café pédagogique" : "un ahurissant obscurantisme". Le sous-titre de son livre (Le tsunami numérique) : "une Ecole qui refuse de bouger".
- Emmanuel Davidenkoff, dans Le Tsunami numérique :

Pour l’heure le collège reste donc le réacteur nucléaire du modèle méritocratique, l’arme fatale de l’élitisme républicain : il trie formidablement, sur des critères prétenduement scolaires qui –surprise ! – se calquent en fait sur les catégories sociales. Si tel n’est pas le but recherché, pourquoi ne pas avoir profondément réformé le collège depuis quarante ans, alors qu’il apparaissait chaque année plus clair que la formule retenue au milieu des années 1970, celle du collège « unique » était, au mieux, un leurre destiné à se conformer à la doxa égalitariste, au pire un piège cynique destiné à rationaliser, à légitimer l’ordre social issu de la naissance ?

- Le 05/11/13 Luc Le Vaillant encore : "cette corporation éducative qui se croit préservée quand elle va vite se prendre le scud Internet dans la gueule de son statut", "bientôt, ils n’auront plus à ânonner leurs cours devant des élèves ligotés à leurs bancs de galère", "des babilleurs de second ordre", "ces médiateurs en surnombre" ( "Education : demain, les profs seront tous complètement Mooc" )
- Le 02/04/14 : Maryline Baumard : "Il aurait aimé être celui qui retire un avantage aux enseignants des classes préparatoires pour le donner aux enseignants des zones d'éducation prioritaire. La France des privilèges n'était pas mûre pour ça." ( "Peillon laisse une école en chantier " )
- Le 16/05/14 : Maryline Baumard à propos de la rentrée au 1er septembre : "Bonne nouvelle pour les enseignants, mauvaise nouvelle pour l'école ! [...] l'intérêt de l'enfant passe loin derrière l'achat de la paix sociale" ( "Pas de prérentrée des enseignants en août" )
- Dans "Le Point" du 19/06/14, dans un dossier sur "Les naufrageurs - La France coule, ce n'est pas leur problème" ("corporatistes intouchables, tueurs de réformes, lepéno-cégétistes"), "ils saccagent l'éducation" l'article : "Zéro pointé - Notre école est à la rue. Les coupables ne manquent pas" par Louise Cuneo et Marie-Sandrine Sgherri.
- De nouveau Le Vaillant dans "Libé" du 25 mai 2015 : "Chaque matière enseignée se dote forcément d’un farouche lobby. Il est constitué des professeurs concernés qui se vivent en défenseurs de leur cause et de la bonne continuation de leurs annuités." etc
www.liberation.fr/chroniques/2015/05/25/...ses-reformes_1316328

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07 Avr 2014 21:57 - 25 Jui 2020 11:55 #10135 par Loys

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31 Oct 2015 09:50 - 06 Nov 2016 13:33 #15092 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Chroniques du prof bashing
La belle image des enseignants que donne le MEN lui-même dans ce clip contre le harcèlement...

Voilà qui méritait une petite synthèse depuis un an :

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31 Oct 2015 20:13 - 31 Oct 2015 20:15 #15101 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Chroniques du prof bashing
Dans une veine proche, en octobre 2014 :


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02 Nov 2015 01:10 - 02 Nov 2015 01:10 #15108 par JCP
Réponse de JCP sur le sujet Chroniques du prof bashing
En tant qu'enseignant, comment peut-on dire ce qu'on pense de ces clichés éculés et consternants en restant poli ? J'y renonce... :fur

Mehr Licht !

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05 Nov 2015 10:06 - 05 Nov 2015 10:37 #15145 par Loys

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05 Nov 2015 10:33 - 05 Nov 2015 11:38 #15146 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Chroniques du prof bashing

C'est l'histoire d'un rapt. [...] Ces derniers ont purement et simplement kidnappé un sujet ô combien grave et ont exigé, en guise de rançon, le retrait de la vidéo.

Il y a des mots pleins de mesure, surtout dans ce contexte. :doc:

Entendons-nous bien, les enseignants qui se sont sentis insultés ont le droit le plus strict d'exprimer leur agacement, mais qu'il ne fassent pas semblant d'ignorer que leur bronca allait éclipser le sujet principal.

Qu'ils protestent, mais en faisant en sorte que leur protestation ne soit pas entendue ! :santa:

Difficile aussi, même si certains s'en sont défendus, de ne pas y voir une forme de nombrilisme. C'est peu de dire que les enfants victime de harcèlement sont, de facto, condamnés au silence.

Eh oui : si vous critiquez un message sur sa forme, c'est que vous êtes indifférent au fond, voir hostile à la cause qu'il défend. :doc:

C'est l'objectif même de cette campagne. Le message qui leur était adressé était «Parlez»...

En montrant un professeur à qui on ne peut pas parler...

Ce que semblent avoir oublié les profs qui s’insurgent contre ce spot, c’est son caractère allégorique. Quand l’enseignante qui a terminé d’écrire au tableau se retourne enfin vers la classe et qu’elle demande «Baptiste, t’es avec nous?» à l’élève recouvert de projectiles, il faut bien comprendre que dans la réalité, les boulettes de papier et les instruments de géométrie ne restent pas réellement collés sur les victimes, aussi surprenant que cela puisse paraître. En revanche, et c’est l’intelligence de ce spot, on peut interpréter ce moment de plusieurs façons: soit l’enseignante ne s’est rendue compte de rien et exige de l’élève qu’il reste concentré alors que celui-ci est à mille lieues de pouvoir se focaliser sur le cours, soit elle est parfaitement consciente du problème mais choisit de faire abstraction du problème pour pouvoir poursuivre sa leçon au lieu d’avoir un problème épineux à gérer.

Dans les deux cas, elle fait un bon travail !

Même pour les profs les plus attentifs, certaines situations insidieuses sont bien difficiles à repérer (et personne ne peut les blâmer pour ça, si ce n’est eux-mêmes). Quant aux autres, ceux pour qui l’important est d’avoir fini le programme dans les temps et qui préfèrent jouer les aveugles parce que c’est bien plus simple, ils sont hélas extrêmement nombreux. En salle des profs, lorsque sont signalés des incidents pouvant relever du harcèlement, la diversité des réactions est toujours hallucinante. Il y a ceux qui en rient («Ils sont jeunes, ils s’amusent, pas la peine de surinterpréter») et ceux qui affirment n’avoir rien remarqué (soit parce qu’ils n’ont effectivement rien remarqué, soit parce qu’ils s’en contrefoutent).

Quelle sympathique portrait des collègues !

Parce qu’il est allégorique, le spot ne pointe pas l’incompétence des enseignants. Les situations sont trop variées pour ça.

Mais le clip, lui, n'est guère varié...

Ce qui est problématique, c’est que ceux qu’on entend actuellement élever la voix et demander son retrait ne semblent y voir qu’un procès à l’encontre des membres de l’Éducation nationale. C’est non seulement faux, mais aussi et surtout très inquiétant: personne ne semble voir que le coeur du problème, c’est cet élève qui souffre parce qu’il est la tête de turc de ses camarades, non seulement en classe, mais aussi très probablement en dehors. Pour les élèves harcelés, la cour de récréation et les rues qui jouxtent les établissements sont très souvent le théâtre d’autres formes de harcèlement, sans parler du cyber-harcèlement, qui rend la porte du domicile perméable aux attaques. Avec les réseaux sociaux, le harcèlement peut réellement durer du matin au soir, ne laissant aucun répit aux victimes.

D'où la subtilité d'un clip qui montre le harcèlement en classe, au vu et au su du professeur ! :santa:

Encore une fois, personne ne reproche aux profs de ne rien voir, déjà parce que la plupart du temps, ils ne sont pas présents quand les événements se produisent.

:santa:

En revanche, oui, on peut leur reprocher de ne pas faire l’effort d’observer et analyser les situations, de ne pas transmettre les informations dont ils pourraient disposer, de ne pas essayer de parler avec les élèves concernés pour comprendre comment aider. Puisqu’un élève de collège sur dix est victime de harcèlement scolaire, il y en a forcément dans tous les établissements et dans toutes les classes, ou presque.

Heureusement il y a les bons professeurs, comme Thomas Messias. :doc:

Double peine
Par ailleurs, puisque quand on parle de harcèlement, il s'agit désormais plus que jamais de nommer les choses, ne sombrons pas dans l'angélisme. Oui, il y a des enseignants qui, par leur attitude, constituent une double peine pour l'enfant harcelé. Et oui, ils ne représentent certainement pas la majorité, mais ces enseignants tacitement complices des harceleurs existent.

Tiens, finalement il faut parler des professeurs ? Mais pour leur jeter l'opprobre...
Bonne nouvelle cependant : l'article précise que les professeurs "complices des harceleurs" "ne représentent certainement pas la majorité" : on est rassurés !

Dans cet article, deux cas différents de harcèlement été évoquées, mais dans les deux cas l'équipe pédagogique s'est révélée inefficace voire sciemment distante. Y était évoqué le cas d'un directeur qui convoque une enfant harcelée pour lui dire «d'arrêter de raconter à ses parents ce qu’il se passe à l’école parce que cette mère quand même, "elle aime bien faire des histoires pour pas grand-chose"». Et celui d'une maîtresse, qui, quand lui ont été rapportés les insultes et coups dont une fillette a été victime, a immédiatement déclaré que sa classe était composée de «petits anges incapables d'avoir de tels comportements».
Sur Twitter, en réaction à cette bronca d'enseignants, nombreuses sont les ex-victimes qui racontent que malgré la violence et l'aspect parfaitement visible du harcèlement subi, leurs enseignants se sont montrés parfaitement indifférents à leur sort.
Ici, une ex-victime de harcèlement racontait comment elle se faisait déshabiller au fond de la classe «pendant que son prof d'histoire récitait son cours sans sourciller» et que le jour où des élèves lui ont entaillé le bras avec un compas, sa prof de français l'a gratifiée d'un «Oh ça va, c’est rien, ça te fera un souvenir».

Un article principalement fondé sur une expérience personnelle de la journaliste et sans donner la parole aux professeurs ainsi lourdement accusés...

Nier la souffrance des victimes et de leurs proches

Quel rapport entre critiquer un mauvais clip et nier le harcèlement ? :scratch:

Il est tout a fait audible que les enseignants qui, eux, ont eux des comportements différents, ne veuillent pas prendre pour les autres et subir un amalgame, mais nier, en tant que prof, le fait que certains profs sont capables d'être en dessous de tout quand ils sont confrontés à des violences scolaires, c'est aussi nier la souffrance des victimes et de leurs proches.

S'il s'agit seulement de "certains profs", pourquoi ne montrer que ceux-là ? C'est un message qui encourage à prendre la parole ?

Nora Fraisse, dont la fille Marion s'est suicidée à l'âge de 13 ans, après avoir subi un harcèlement odieux et continu, a parfaitement décrit dans son livre l'inertie des encadrants et «un personnel fuyant». Ne lui faisons pas l'affront de faire semblant de croire que les enseignants n'ont rien a voir avec tout cela.

Disons les choses clairement : ils porteraient bien une part de responsabilité dans ce suicide.

Et quand bien même le monde entier reprocherait ouvertement aux enseignants d’être impuissants et incompétents face aux situations de harcèlement qui se jouent devant eux ou dans leur dos au quotidien, est-ce que ce serait si grave par rapport à la souffrance de ces ados qui finissent généralement par rater leur scolarité, développent des angoisses qu’ils traîneront avec eux toute leur vie, voire en viennent à penser au suicide pour se défaire enfin de tout ça?

Effectivement, c'est moins grave : il n'y a que les auteurs de l'article qui peuvent supposer que des professeurs pensent le contraire. Mais ça ne retire rien au fait que ce clip est non seulement insultant mais stupide puisque non pédagogique...

Ce «On n’est pas tous comme ça» répété en boucle est particulièrement agaçant: non seulement il ne résoud rien, mais il montre en plus que les profs n’ont rien compris au problème (et à la thématique du spot). Car voyez-vous, la victime de harcèlement se fiche éperdument de savoir si tous les profs sont comme ça: elle veut juste s’en sortir (dans le meilleur des cas) ou mourir (dans le pire).

Ah... ces professeurs qui "n'ont rien compris" : heureusement qu'ils ne sont pas pédagogues...

«Et vous, vous faites quoi contre le harcèlement?»
On peut discuter les qualités esthétiques du spot, ou contester son efficacité, mais il n’a en revanche rien de choquant. Il s’agirait même d’aller plus loin, quitte à scandaliser l’ensemble des enseignants de l’hexagone, pour qui le harcèlement est une chose horrible puisqu’il nuit à leur image (pauvres bichons).

Il faut oser écrire une phrase pareille... :shock:

Si Mélissa Theuriau veut poursuivre son action, on lui conseille de s’adresser directement aux profs dans son prochain spot. Le slogan pourrait être «Et vous, vous faites quoi contre le harcèlement?».
Parce que la réponse actuelle, dans la majorité des cas, c’est: rien. Absolument rien.

Voilà qui est moins nuancé que tout à l'heure...

Les campagnes sont toujours tournées vers les élèves, et leur font notamment comprendre qu’être un témoin muet, c’est être coupable à sa façon. Le même genre de campagne pourrait s’adresser aux profs, de ceux qui vannent chaque jour l’élève sans répartie (qui est généralement l’élève dans la plus grande situation de mal-être) à ceux qui se lavent totalement les mains de ce qui peut se passer hors de leur salle de classe. On sait bien ce que provoquerait un tel spot: une levée de boucliers de la part des profs et de leurs syndicats, refusant une nouvelle fois d’admettre que leur petite souffrance personnelle n’est rien par rapport à celle que vivent au quotidien des dizaines de milliers d’élèves à travers la France.

La détestation des enseignants dans cet article fait plaisir à voir...

Par ailleurs, il est assez troublant de constater qu'hormis quelques prises de paroles isolées d'enseignants, les même syndicats qui ont dénoncé cette campagne ne proposent rien en échange et ne se sont jamais massivement exprimés sur le sujet. On a eu beau chercher, on n'a trouvé aucun clip à destination des victimes qui aurait été réalisé par le SGEN-CFDT ou le SNUipp-FSU et dont l'objet aurait été de dire à ces enfants «Ne vous taisez pas, parlez-nous».

Parce que ce n'est pas le rôle de syndicats d'enseignants ?
On note que le MEN préfère travailler avec Mélissa Theuriau ou Walt Disney et n'a pas consulté d'enseignants. Mais ça, l'article de Nadia Daam et Thomas Messias n'en parle pas.

Les victimes, leurs parents, les ex-victimes s'expriment courageusement, tandis que les prises de paroles d'enseignants sur le sujet, elles, ne sont que trop timides. Quand certains dénoncent une «vidéo hors sujet» parce que la prof de la vidéo tourne le dos ou écrit à la craie au tableau, ce sont eux qui sont hors sujet. Car le sujet, cette fois, c'est le cauchemar éveillé vécu par les enfants victimes de harcèlement et comment nous, adultes, pouvons les sortir de cet enfer.

D'après le clip, on peut en sortir sans les adultes...
Évidemment, dans cet article, aucune critique sur le clip lui-même, sur le fait que cette campagne n'ait fait l'objet d'aucune préparation sérieuse (mais d'une belle communication ministérielle en ces temps de polémiques scolaires), sur les conditions d'enseignement qui rendent le harcèlement plus facile (vie scolaire, effectifs en classe, climat de discipline ), sur l'image plus généralement renvoyée des enseignants dont témoigne ce fil.
Non. Il s'agit d'amalgamer toute critique d'un clip qui n'a rien de pédagogique avec indifférence au harcèlement, voire comportement de harceleur. Merci !

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08 Nov 2015 10:12 #15175 par Loys

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19 Déc 2015 23:40 - 20 Déc 2015 09:35 #15507 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Chroniques du prof bashing
Avec cette campagne...
[ Cliquer pour agrandir ]

Au-delà du surf marketing, à quand les campagnes pour proposer de devenir "flic" ou "toubib" ?

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20 Déc 2015 08:39 #15509 par archeboc
Réponse de archeboc sur le sujet Chroniques du prof bashing

Loys dit: Au-delà du surf marketing, à quand les campagnes pour proposer de devenir "flic" ou "toubib" ?

Ou "maton", ou "milouf".
Monsieur B, c'est de votre faute : avec votre parodie transformant "enseignant" en "en saignant", vous avez rendu ce mot tabou.

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20 Déc 2015 10:41 - 08 Juil 2017 14:37 #15510 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Chroniques du prof bashing

Amusant que le modèle choisi soit aussi transmissif et élitiste. :mrgreen:

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30 Déc 2015 11:44 #15565 par modigliani
Réponse de modigliani sur le sujet Chroniques du prof bashing
La coiffure de la princesse Leila
Tu adopteras! :lol:

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22 Fév 2016 21:28 - 22 Fév 2016 21:29 #15964 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Chroniques du prof bashing

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02 Nov 2016 12:25 - 10 Nov 2016 00:00 #17599 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Chroniques du prof bashing
Un exemple de synthèse ici : www.laviemoderne.net/detox/154-science-sans-confiance

Oui, notre école grise, ennuyeuse et si peu bienveillante, est une vallée de larmes.
Il suffit de lire la presse éducative en France pour s’en convaincre. Dans ce « lieu de tourment », « lieu de torture », « les écoliers sont scotchés à leurs chaises » pendant des milliers d’heures, « élèves ligotés à leurs bancs de galère » subissant « la paire de gifles » de la « dictée-punition » avec des enseignants qui « anesthésient l’envie d’apprendre et transmettent un savoir postiche ». Comment en serait-il autrement, compte tenu d’une éducation nationale vivant dans « un ahurissant obscurantisme » ?
Est-ce étonnant quand la notation est présentée comme obéissant à une « constante macabre », quand des sociologues répètent depuis des années que les élèves se sentent « mal à l’école », quand un ministre de l’éducation assène que les élèves français sont « ceux qui souffrent le plus »2, quand un président du Conseil supérieur des programmes soutient que « l’école aime tant l’échec » ?
Est-ce étonnant quand, en France comme à l’étranger d’ailleurs, de grands penseurs de l’éducation tout pénétrés d’un progressisme lumineux, affirment, comme l’universitaire John Taylor, que « l’école n’apprend pas à penser » ou, comme Vincent Cespedes, que « l'école dévitalise les enfants » ? Quand le philosophe Michel Serres dépeint l’école comme « la caverne multimillénaire » qui fait des élèves des prisonniers « immobiles et silencieux, à leur place, bouche cousue, cul posé » ? Quand le philosophe David Precht déclare que « notre école est un crime » ou quand Ken Robinson, en fustigeant « la vallée de la mort de l’éducation » clame, que « l'école tue la créativité » ? Certains d'ailleurs vont plus loin : l'historien François Durpaire appelle de ses vœux « la fin de l’école » et propose de la faire exploser, façon projet Manhattan.

Ajout : www.laviemoderne.net/forum/vers-la-priva...ching-orthographique

Daniel Pennac dit: L’école peut anéantir la merveille qu’un enfant est à 10 ans

#Eeduc16 "un jour on s'excusera auprès des élèves pr les avoir obligé à rester enfermés dans une salle pour qu'ils apprennent" F. Gamboa

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02 Nov 2016 12:26 - 02 Nov 2016 12:27 #17600 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Chroniques du prof bashing
Voir aussi les attaques brutales d'Antoine Prost contre les enseignants : www.laviemoderne.net/forum/la-reforme/79...-et-3-mai-2016#16373

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13 Nov 2016 22:49 - 13 Nov 2016 22:50 #17707 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Chroniques du prof bashing

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23 Mar 2017 08:15 #18659 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Chroniques du prof bashing

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08 Juil 2017 10:56 - 08 Juil 2017 14:33 #19336 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Chroniques du prof bashing
Selon le médecin Jimmy Mohamed : rmc.bfmtv.com/emission/jour-de-carence-c...travail-1211943.html
Au delà du ton utilisé, la logique même du raisonnement est curieuse : parce que "certains" abuseraient des arrêts maladie, il faudrait donc supprimer le jour de carence pour tous. Autre raisonnement curieux : ce ne sont pas les enseignants qui "s'arrêtent" de manière injustifiée, mais les médecins qui les arrêtent de manière injustifiée.
A noter à la fin

Et puis c'est pour le bien de tout le monde : les enfants sont contents d'avoir le prof d'anglais...
- Je suis pas sûr. (rires)
- Enfin c'est les parents surtout qui seront contents.

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31 Juil 2017 11:41 #19432 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Chroniques du prof bashing
Le Britannique Simon Kuper est éditorialiste au « Financial Times » : www.lemonde.fr/festival/article/2017/07/...5166234_4415198.html

L’école à la française me semble vouée à transformer les enfants en adultes malheureux.

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29 Aoû 2017 19:23 - 29 Aoû 2017 19:24 #19495 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Chroniques du prof bashing
Une rentrée sympathique…

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20 Sep 2017 22:06 - 21 Sep 2017 13:18 #19655 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Chroniques du prof bashing
Tentative de rattrapage aux branches après que cette infographie est devenue virale :
Fichier attaché :

Pas vraiment étonnant : Philippe Watrelot donne tort au MEDEF sur la forme mais raison sur le fond : philippe-watrelot.blogspot.fr/2017/09/le...mpletement-tort.html

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08 Oct 2017 11:48 - 08 Oct 2017 11:49 #19762 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Chroniques du prof bashing

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17 Oct 2017 23:39 - 17 Oct 2017 23:42 #19814 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Chroniques du prof bashing
L'École responsable de la phobie scolaire dans "Le Monde" du 16/10/17 : "Phobies scolaires : « Il faut passer d’une école de la compétition à une école de la coopération »"

Selon cette association : www.phobiescolaire.org/definition-phobie-scolaire

Les causes sont soit environnementales ou plus individuelles.
Les causes environnementales peuvent être liée à des situations de violence (tels que le harcèlement, cyber-harcèlement) ou des difficultés ou des efforts pour s’adapter. Cela peut être dû à des troubles « instrumentaux » (dyslexie par exemple) qui engendrent une difficulté et quand les exigences augmentent (au collège), les jeunes n’arrivent plus à suivre, malmenés par les exigences.
Les causes plus individuelles incluent des situations sans relation avec l’école, telles que l’angoisse de séparation ou de la phobie sociale. Cela peut aussi être un moyen de pression sur les parents, qui vivent des choses très difficiles – comme un moyen d’attirer leur attention, l’expression de leur propre malaise.
C’est souvent la conjonction de causes environnementales et individuelles qui conduisent à la phobie scolaire.

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19 Oct 2017 21:48 - 22 Oct 2017 14:25 #19851 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Chroniques du prof bashing
Les racines du pessimisme français sont dans l'école : "Les fondements culturels du pessimisme français au travail, entre histoire et école" dans "The Conversation" du 15/10/17.
Les deux auteurs Hugues Poissonnier et Pierre-Yves Sanséau sont professeur d'économie et de management ou de Gestion des Ressources Humaines et tous deux membres de la Chaire Mindfulness, Bien-Etre au travail et Paix Economique, Grenoble École de Management (GEM). Leur tribune est truffée d'erreurs...
Extrait sur l'école :



La référence dans l'article précédent est un article de "Psychologies magazine" en mai-juin 2015 : "Le paradoxe français" . Ilona Boniwell est présentée comme une "analyste" ou citée comme une chercheuse… alors que son métier est de vendre des formations de coaching au bonheur.
La fin de la tribune est même copiée-collée de ce premier article, ce qui est assez malhonnête puisque dans l'article la dernière phrase est censée corroborer l'analyse d'Ilona Boniwell, qui est en fait celle de Claudia Senik :

Le facteur scolaire est peut-être le plus important. Quand des immigrants débarquent en France, ils arrivent avec leur niveau de satisfaction initiale et le gardent pendant plusieurs années s'ils arrivent heureux, ils le restent longtemps. Mais pas leurs enfants. Dès que ceux-ci entrent dans le système scolaire français, ils adoptent le niveau d'optimisme - de pessimisme, en fait - de leurs petits concitoyens. II se passe, derrière les portes doses des écoles françaises, quelque chose de l'ordre du broyage, un saccage systématique de l'espoir. Selon une étude, 75% des élèves français tremblent avant de recevoir leurs notes, par exemple, et le sentiment du bonheur tombe en chute libre dès l'entrée en sixième.

La référence à "PISA 2014" (sic) est donc recopiée de ce premier article, les auteurs s'étant contentés de trouver un lien vers un article évoquant PISA. En réalité, ce chiffre est tiré de PISA 2003 et ne concerne… que les mathématiques (p. 149 fig 3.8). L'effondrement du "sentiment du bonheur" laisse perplexe puisqu'un tel indicateur n'existe pas.
La considération sur les migrants est elle-même tirée, semble-t-il, de L'Économie du bonheur de Claudia Senik.

Ilona Boniwell dirige la société Positran qui intervient dans le domaine de l'éducation en Grande-Bretagne et du bien être citoyen auprès de plusieurs gouvernements. Elle est I'auteure de nombreux ouvrages dont Introduction à la psychologie positive (Payot 2012). D'origine lettone Ilona vit en France avec son mari et leurs cinq enfants.

Pour Ilona Boniwell, le bonheur est surtout lié à l'esprit d'entreprise. L'article est de fait très subjectif ("Vous trouvez ça normal ? Allons-y voir d'un peu plus près. Suivons, par exemple, ma propre progéniture […] Pourtant, l'ambiance à la maison n'a guère change en cinq ans Jason se sent toujours autant aimé. Je suis convaincue que s'il a perdu son optimisme, c'est parce que l'atmosphère sociale - et donc l'école - dans laquelle il baigne le tire vers le bas.")...

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25 Oct 2017 15:50 #19885 par Loys
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Dans les séries, l'image des enseignants : "Le prof loser, figure familière de la télévision" par Thibault Le Hégarat.

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01 Nov 2017 10:10 #19923 par Loys
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13 Nov 2017 17:11 - 13 Nov 2017 17:11 #19997 par Loys
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Dans les "Cahiers pédagogiques" du 5/01/2015 : www.cahiers-pedagogiques.com/Ce-que-l-ec...vrait-enseigner-9574

Roger-François Gauthier (IGAENR) évoque également les questions d'évaluation. Il dénonce en particulier « le recours permanent aux moyennes aveugles ». Pour lui, d'ailleurs, le problème n'est pas tant la note que le harcèlement permanent exercé par les pratiques d'évaluation vis-à-vis des élèves. Et de prôner des évaluations adaptées à la logique curriculaire : démarches pluridisciplinaires, oral, travail collectif, activité de création au sein d'un projet, et des examens par grands champs disciplinaires, avec plusieurs niveaux d'épreuves et un diplôme délivré sous forme d'unités, sans compensation possible.

Voir aussi : books.google.fr/books?id=Rk5cBAAAQBAJ&pg...0aveugles%22&f=false

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15 Nov 2017 20:51 #20016 par Loys
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