La réforme de l'évaluation des enseignants

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19 Jan 2012 13:25 - 27 Aoû 2016 11:35 #5 par Loys
L'article inaugural de LVM : "Notez-les tous" du 20 janvier 2012. Et une revue de presse sur l'évaluation des enseignants, et notamment la (tentative de) réforme en 2012.
Le projet de décret et d'arrêté sur la réforme de l'évaluation des professeurs (du second degré), proposition de l'UMP, a d'abord fuité sur le site du "Café pédagogique" le 15 novembre 2011. Le Ministère avait en effet tout intérêt à ne pas mécontenter les syndicats enseignants et à préparer la réforme dans la plus grande discrétion, bien entendu sans concertation, quoi qu'il en dise.
Une fois sur la place publique, elle est ensuite devenue naturellement un enjeu médiatique de première importance, en ces temps de campagne présidentielle, tout le monde ayant son mot à dire, comme c'est toujours le cas, sur la corporation enseignante. Voir notre article "Notez-les tous" .
Petit tour du web des articles les plus éloquents. Les commentaires des internautes sont souvent instructifs également.
- le 6 juin 2011, déjà : un article qui prépare la réforme, on dirait : "Le Figaro", "Les enseignants insatisfaits du système de notation" par Jérémy Collado.



- Le 10 juin 2011, "Le Figaro", "Bientôt des profs notés sur le modèle du secteur privé " par Aude Seres



- Le 16 novembre 2011, "Le Monde", "Controverse autour de l'évaluation des enseignants" par Aurélie Collas



- Le 6 décembre 2011sur le blog d'Adrien Lautard, "le mammouthologue de Rue89" : "Notation des profs : les éléments de langage envoyés aux recteurs" .



- Le 14 décembre 2011, "Le Figaro", "Évaluation des enseignants : Luc Chatel tient bon" par Marie-Estelle Pech



- Le 14 décembre, "Libération", "Notes : les profs montent d’un ton" par Véronique Soulé



- Le 14 décembre, "Libération", «Une réforme à contre-courant» , interview par Véronique Soulé de Nathalie Mons, spécialiste de la comparaison internationale des politiques éducatives.



- Le 15 décembre 2011, dans "Les Echos" François Hollande expose les grandes lignes de ses propositions pour l'éducation. Extrait :

Il a aussi assuré qu'il reviendrait sur le projet de réforme du gouvernement du système d'évaluation des enseignants qui donne un rôle prépondérant au chef d'établissement. François Hollande souhaite trouver, dans « la discussion avec les syndicats d'enseignants, des formules plus originales, y compris collectives ». Une des revendications de certains syndicats d'enseignants est en effet d'avoir des évaluations non pas uniquement individuelles mais aussi de l'équipe pédagogique et de ses projets. Bruno Julliard a précisé que l'évaluation était à « refonder », et à lier à la « formation continue ». Ajoutant qu'elle demande « en revanche, un regard croisé », entre l'inspecteur et le chef d'établissement « dont nous ne nions pas la légitimité.


- Le 15 décembre 2011, "Le Monde", "Les enseignants mobilisés contre le projet de réforme de l'évaluation"



- le 15 décembre, "Les Échos", "La réforme de l'évaluation des enseignants s'invite dans la campagne de 2012" par Isabelle Ficek



- le 29 décembre 2011, "La Sociale, "Réforme de l'évaluation des professeurs : une question fondamentale" par Denis Collin



- le 15 décembre 2011 dans Le Monde : "Ne le dites surtout pas, mais à Aix, on évalue déjà les profs"



- Le 2 janvier 2012, "Les Échos", "Les enseignants évalués : et alors ?" par Christophe Collard



Un article provocateur, qui mérite bien un droit de réponse.
Passons sur les anglicismes tape-à-l’œil et les fautes de français ("quel horreur", "un statut exorbitant de droit commun") d'un professeur du supérieur publiant un point de vue dans un quotidien national... :shock:
Essayons de commenter sur le fond.

Chez les opposants au projet, le message semble clair : « L'évaluation des professeurs : quel horreur ! »

Pas du tout… Il faut se renseigner un minimum avant d’écrire, à moins qu'il ne s'agisse de mauvaise foi (comme dans le titre mensonger et démagogue de ce point de vue) puisque M. Collard en parle ensuite : depuis toujours les professeurs sont évalués, et même doublement. La modernité, c’est évidemment une seule évaluation. Tellement plus simple, tellement moins chère, tellement plus moderne !

Tous ceux qui ont la chance d'occuper un emploi salarié…

Il faut en déduire que les chômeurs n’ont pas de chance et que les professeurs ne sont pas des salariés… Toute une idéologie.

Qui penserait, objectivement, à remettre en cause l'intérêt d'un tel échange et le fait que la personne la plus à même de le mener est le supérieur hiérarchique direct

Personne puisque les professeurs sont déjà évalués à 40% par leur chef d’établissement tous les ans. Et ce, magie, sans aucun « échange » ! Ce qui promet sur ce que deviendra cette évaluation quand elle sera dévolue à 100% au chef d’établissement.

Nous-mêmes, professeurs en école de gestion, sommes évalués

Par qui, on ne le sait pas… Or toute la question porte sur la légitimité de l’évaluateur.

La protestation des professeurs donne aussi à voir une sorte de rejet quasi viscéral de toute forme d'évaluation : en somme, les noteurs refusent d'être notés !

Déjà dit : c'est totalement faux. Les clichés ont la vie dure.

celle-ci est essentiellement fondée sur des inspections qui se caractérisent par l'étroitesse du champ de l'évaluation (ce sont les seules compétences techniques et pédagogiques de l'enseignant qui sont appréciées par un inspecteur qui n'assistera qu'à une ou deux heures de cours) ;

C’est vrai qu’un chef d’établissement, qui n'a absolument rien d'autre à faire, aura sans doute le temps d’assister à plusieurs heures de cours chaque année pour tous les professeurs de son établissement. Et c’est vrai que le champ d’évaluation est ridicule : évaluer si un professeur de lettres sait bien enseigner les lettres, c'est totalement superficiel. M. Collard pourrait peut-être nous préciser comment élargir concrètement ce « champ » si étroit.

c'est la rareté de ces évaluations dans la carrière du professeur qui surprend : 80 % des enseignants sont inspectés seulement tous les cinq ans, et 20 % d'entre eux le sont de façon encore plus épisodique !

La réforme s’impose d’elle-même, non ? Rapprocher les inspections et permettre aux inspecteurs, chargés de mille autres missions, de revenir à la leur mission première : inspecter

inspecter (le mot lui-même est suranné)

C’est toute la différence entre un simple entretien d’évaluation et l’inspection d’une mission de service public. Un professeur rend des comptes à la nation.

Rejeter la réforme de ce système archaïque, n'est-ce pas en définitive refuser le principe même de l'évaluation ?

Quel beau raccourci sophistique ! Quand on est contre un abonnement téléphonique trop cher, c’est qu’on est contre le principe de l’abonnement téléphonique ?

L'un des arguments majeurs des protestataires est enfin de dénoncer l'absence de compétences (techniques) du chef d'établissement pour évaluer les enseignants dans leurs matières respectives. Mais c'est mal connaître la fonction de l'entretien individuel que de le réduire à un examen de compétences…

C’est là qu’on s’aperçoit que les compétences disciplinaires deviennent secondaires… A quoi bon les concours de l'enseignement, pendant qu'on y est ?

On entend alors dénoncer le fait que le proviseur deviendrait ainsi une sorte de chef d'entreprise, avec l'autonomie et la faculté d'initiative qui découleraient de cette assimilation. « So what ?... »

L’autonomie, c’est tout simplement la fin de l’Éducation dite « nationale » avec les mêmes moyens et les mêmes exigences pour tous. So what ?

Il y a un confort certain à échapper à toute évaluation directe et périodique de son activité professionnelle.

Et un certain confort à ne pas sortir des clichés. Les professeurs, faut-il le répéter, sont notés tous les ans, et beaucoup de professeurs réclament des inspections pédagogiques pour leur avancement de carrière.

La modeste ambition de ces lignes est d'attester que l'on peut exercer sereinement le métier de professeur et être évalué régulièrement, au bénéfice de tous.

En toute modestie, effectivement ! M. Collard s'évalue très bien lui-même, on dirait.

Les enseignants doivent accepter d'être eux-mêmes évalués, sur la base de modalités qui sont largement admises et reconnues pour leur efficacité.

Bien vagues, ces fameuses modalités. Et où est la preuve de cette efficacité ? Le système privé ne connaît pas la faillite, c'est bien ça ?
- Le 19 janvier, sur le blog de Claude Obadia, un professeur de philosophie, article "Réforme de l’évaluation des profs : rupture ou continuité ?"


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20 Jan 2012 23:08 - 25 Nov 2014 00:12 #6 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La réforme de l'évaluation des enseignants
- le 20 janvier 2012, "Vousnousils", "l'e-mag de l'éducation", "Évaluation des enseignants : il n'y a rien de scandaleux !" , interview de Michel Richard.
Je vous laisse deviner pourquoi M. Richard soutient la réforme...



Quelques remarques…

Ce système de notes est devenu anachronique, en plus d'être très infantilisant pour le notateur et le noté. Il s'agit désormais d'aller vers un système d'évaluation et non plus de notation, sur la base d'un entretien tous les trois ans.

Une double évaluation exhaustive par deux instances distinctes, dont une partie annuelle, c’est "anachronique" par rapport à une évaluation trisannuelle par une seule instance, sans plus aucune évaluation propre à la partie disciplinaire ?!!
Ce n’est parce que quelque chose est ancien que c’est mauvais.
D'ailleurs les mêmes députés qui réclament l’abrogation du statut des fonctionnaires de 1950 hurlent avec les loups quand on parle de supprimer un défilé militaire anachronique sur les Champs-Élysées…
Le distinguo « notation »/« évaluation » est jésuitique (et appartient d'ailleurs au discours pédagogiste dominant depuis vingt ans) : il y aura toujours des professeurs bien évalués et d’autre moins bien évalués. Bref, beaucoup d’hypocrisie dans ce doux euphémisme… Sans compte que la notion d’ « inspection » passe bien par pertes et fracas, avec celle de mission de service public.

Deuxième grand changement : nous pourrons évaluer la manière de "servir" du fonctionnaire, c'est-à-dire son engagement, son investisse¬ment, son rayonne¬ment et sa relation avec les élèves.

Où est le changement ? Ces notions bien floues (évalue-t-on le « rayonnement » avec un compter Geiger ?) font partie depuis longtemps des critères d’appréciation du chef d’établissement, qui, on peut le remarquer, évalue 40% sans nul besoin d’aucun entretien. En toute objectivité scientifique, donc…
Les termes d’ « engagement » ou d’« investissement » peuvent aussi se traduire par docilité et soumission : un professeur qui accepte les heures supplémentaires, les remplacements à l'improviste, les élèves en surnombre, les tâches supplémentaires qu’on lui impose etc. pourra être considéré comme « investi et engagé ».

Ce qui est très surprenant, c'est cette frilosité au change¬ment de la part d'intellectuels et de progressistes. Il n'y a pas de raison d'avoir peur ! Tout le monde s'accorde à dire qu'il faut changer de système de notation.

Bref les progressistes sont des conservateurs... Eh bien sans doute que le système actuel marcherait parfaitement si les inspecteurs avaient les moyens d’inspecter. Mais comment se fait-il que ce ne soit plus le cas ? Soyons paranoïaques : pour préparer ce changement devenu inéluctable, bien sûr !

Et selon le code de l'Education, le supérieur hiérarchique, en l'occurrence le chef d'établissement, a déjà autorité sur le personnel.

Pas pour ce qui est de son enseignement disciplinaire, le cœur du métier, où il n’a aucune autorité, et pour cause.

Il dispose des outils nécessaires pour évaluer la manière de servir. Nous souhaitons toute-fois une grille d'évaluation précise qui permette de mener objectivement un entretien.

On reste dans le flou absolu de ce qui devient l’essentiel de l’évaluation.

Il faut que tout soit transparent, avec des données connues de tous. Le principe du contradictoire doit aussi être respecté : s'il le souhaite, un enseignant doit pouvoir être évalué par quelqu'un d'autre.

Quelle magnanimité !

Quant à la dimension didactique, elle continuera d'être du ressort de l'enseignant car je ne vois pas comment les chefs d'établissement pourraient être compétents dans la haute technicité des matières enseignées.

On ne vous le fait pas dire. Mais qu’est-ce à dire « du ressort de l’enseignant » ? Que devient l’inspection, l’évaluation disciplinaire ? Le plus important n’est donc plus évalué ?

Sans compter que si nous devions aller dans les classes pour apprécier la pédagogie de l'enseignant, ce serait très chronophage.

Bel aveu que ce qui se passe dans la classe n’intéresse plus personne…

Le risque de clientélisme serait bien plus important si les chefs d'établissement recrutaient eux-mêmes les enseignants, comme le souhaite l'UMP.

C’est l’UMP qui a proposé cette réforme de l’évaluation ou la suppression des concours de l’enseignement. Le tout forme un ensemble malheureusement très cohérent…

Il faut des garde-fous mais ne pas rejeter le principe du changement.

Le changement en soi n’est pas une valeur. Et si le changement est une régression pour l’école, il est de notre devoir de le dénoncer.

La question est surtout de savoir s'il faut ou non connecter l'évolution des rémunérations sur l'évaluation. Je pense qu'il faut une gratification, sans lien direct entre l'évaluation et la rémunération des enseignants.

« sans lien direct » ? Mais en lien avec quoi alors ?! Le flou est on ne peut plus artistique ici.

Le SNPDEN a par ailleurs rencontré des collègues finlandais...

Ah la Finlande, cette terre promise de l'éducation… Nous en reparlerons bientôt sur laviemoderne.net.

Et puis il n'y a pas d'autonomie sans évaluation. L'autre élément intéressant du projet repose sur le concept d'auto-évaluation de l'enseignant. C'est une bonne chose qui pourra servir de base à l'entretien d'évaluation.

Surtout que l’auto-évaluation présente un grand intérêt par rapport au système actuel des inspections : la totale gratuité !

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29 Jan 2012 17:03 #7 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La réforme de l'évaluation des enseignants
- Le 27 janvier 2011 : "Challenges", une partie de l'article "Les marqueurs de Sarkozy face à Hollande "


Sarkozy : "Parce que, pour moi, il y a une contradiction à dire 'on fait confiance aux enseignants, mais on ne leur donne pas d'autonomie'"

Caporaliser les enseignants, c'est leur redonner de l'autonomie ? On se moque de qui ? La vraie autonomie, nous la tenons justement de ces double évaluation d'autorités distinctes !!! :x

"La France est l'un des rares pays où l'essentiel de la gestion et de l'évaluation des enseignants est centralisé. Le système est à bout de souffle: dans le primaire, chaque inspecteur contrôle entre 300 et 400 établissements, déplore Bruno Suchaut, professeur en sciences de l'éducation à l'Université de Bourgogne. Il faut redonner un leadership au chef d'établissement: beaucoup de réformes ont échoué, car elles ont été mal suivies localement."

C'est bien par manque d'inspecteurs si le système est "à bout de souffle", et rien d'autre... Bel aveu par contre de la vraie finalité de cette réforme (voir l'article "Notez-les tous !" tous sur notre site) : obtenir enfin la soumission aux réformes !

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29 Jan 2012 17:11 #8 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La réforme de l'évaluation des enseignants
- Le 27/01/2012 communiqué du SNPI-FSU (syndicat FSU des personnels d'inspection) qui appelle les doyens des corps d'inspecteurs à ne pas participer à la prochaine réunion à la DGRH du MEN le 30 janvier.

Attention, c'est édifiant ! :|

Les doyens des collèges d’inspecteurs invités à un simulacre de concertation

Les échos qui nous parviennent spontanément des réunions de doyens relatives à l’évaluation des enseignants et organisées par la D.G.R.H. ajoutent l’inquiétude à la consternation.
D’abord, l’objet du travail de ces réunions n’est pas de discuter le projet dont le caractère indiscutable est affirmé d’emblée. Les participants sont tout juste autorisés à demander quelques précisions. Les réponses apportées par la D.G.R.H. sont l’occasion de remarques acides ou ironiques quant à l’appréciation qu’elle porte sur les syndicats.
Il s’agit donc de « déterminer les conditions d’efficacité de présentation de la réforme » et un « consultant » prend en charge la suite de la réunion. Il décrit la démarche à suivre après qu’il fut précisé aussi que la méthode n’est pas non plus « discutable ».
Il présente un diaporama pour organiser le travail : il s’agit de s’appuyer sur SWOT qui désigne 4 mots anglais « Strength, Weakness, Opportunities et Threats » traduits par forces, faiblesses, opportunités et menaces du dispositif de la nouvelle évaluation des enseignants. Une diapositive annonce que dans l’atelier « la parole est libre » mais qu’il ne faut « pas de débat », « pas de polémique », que nous ne sommes pas là pour discuter des contenus du projet mais pour réfléchir comment le présenter de la façon la plus acceptable possible.
La suite est l’avenant : les participants sont invités grâce à un code couleur à changer d’ateliers au chronomètre (toutes les 4 minutes !), l’interdiction de s’extraire est sèchement formulée, les remarques portant sur le fond sont fermement écartées. Dans le prolongement de ce premier « remue-méninges », d’autres thèmes (les conditions d’efficacité de mise en place de la réforme, les points de vigilance, les palliatifs) sont discutés sans que soient connues, dans un premier temps, les premières conclusions et ne soient opérées véritablement de mises en relation.
Au sortir de la réunion, un grand nombre de doyens éprouvent le sentiment d’avoir été manipulés et instrumentalisés. Ainsi, la manœuvre est claire : les inspecteurs ne pourront pas dire qu’ils n’ont pas été associés. En effet, ils le furent mais pas tant à la réflexion sur un projet qu’à l’élaboration d’éléments de langage visant à présenter à leurs collègues un dispositif quasiment abouti.
C’est pourquoi le SNPI-FSU appelle les doyens à ne pas participer à la seconde vague d’une réunion du 30/01 qu’il estime aussi inutile qu’insultante.

Aux Lilas, le 27/01/12
Le bureau du SNPI-FSU

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31 Jan 2012 08:58 #9 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La réforme de l'évaluation des enseignants
- Le 31 janvier 2012 : "Atlantico", "Oui, il faut évaluer les profs (et ce sera un progrès pour eux) !" , interview de Philippe Tournier, proviseur et secrétaire général du principal syndicat de chefs d'établissement (SNPDEN-UNSA).



Quelques commentaires irrépressibles :

Par exemple le personnel infirmier est évalué alors que le directeur ne sait pas faire une piqûre.


Mais il n'est pas évalué par le directeur lui-même... Et parlez-nous des médecins en milieu hospitalier, si vous voulez une vraie comparaison . Alors, alors ? :mrgreen:

Si un professeur de mathématique est évalué, ce ne sont pas sur sa maîtrise de cette science mais plutôt sur sa compétence pédagogique


Car l'un n'est pas lié à l'autre, c'est une évidence. On peut très bien transmettre la langue anglaise sans la maîtriser soi-même. :mrgreen:
Et comment le chef d'établissement évaluera-t-il si cette transmission donne satisfaction sans connaître la discipline elle-même, ses difficultés, le niveau des élèves, et sans aller dans les classes ?

Nous sommes l’un des seuls pays au monde où il y a encore des inspections individuelles.


C'est curieux mais on disait exactement le contraire dans cette interview d'une spécialiste des comparaisons internationales des systèmes d'éducation.

Il n’est donc pas anormal de faire évoluer un système qui a plus d’un demi-siècle.


Correction : Il n’est donc pas anormal de faire régresser un système qui a plus d’un demi-siècle pour mettre en place un système du XIXème siècle.

il est l’un des systèmes les plus socialement inégalitaires des pays développés

Et grâce à cette réforme qui prône l'autonomie et marque la fin d'un éducation "nationale", il le sera encore plus. Les vraies raisons de ce système inégalitaire sont à chercher ailleurs.

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31 Jan 2012 11:51 #10 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La réforme de l'évaluation des enseignants
- Le 31 janvier 2012 : "Le Parisien", avec un témoignage de professeur : "Wilhem, professeur non-gréviste : «On ne ferait pas mieux si on avait plus de moyens»"



En l'occurrence, il ne s'agit pas d'avoir "plus de moyens" mais de ne pas en avoir moins, comme c'est le cas à chaque rentrée depuis dix ans avec des milliers de suppressions de postes d'enseignants... Comment déformer le propos pour se donner raison.

Le proviseur a l’avantage d’être sur le terrain


Mais pas dans les classes. Il n'en a pas le temps et ça ne risque pas de changer (voir plus haut l'interview de Michel Richard)... Finalement, qui est le plus "sur le terrain", de ce point de vue : le chef d'établissement ou l'inspecteur ?

Les inspecteurs, on les voit tous les quatre ou cinq ans


Eh bien là, non seulement les chefs d'établissements qui nous évaluent actuellement tous les ans nous évalueront tous les trois ans, mais l'inspection parallèle est supprimée : où est le gain ? :roll:

Et puis pourquoi ne pas demander des inspections plus rapprochées ? La logique est imparable... Et au nom du "qualitatif", on demande la suppression de l'inspection pédagogique qui porte sur le cœur du métier et de la transmission. :|

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01 Fév 2012 11:03 #11 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La réforme de l'évaluation des enseignants
- Le 1er février 2012 : "Nousvousils", "Évaluation: il n'est "pas question de faire disparaître l'inspection" (ministère)"




Quelques remarques amusantes : après être allé dans un sens, on va dans l'autre.

"il n'est pas du tout ques­tion de faire dis­pa­raître l'inspection comme je l'entends de-ci de-là", a dit Josette Théophile


C'est juste que l'inspection, qui entrait à 60% dans l'évaluation des professeurs, n'est plus chargée d'inspecter, tout en inspectant quand même. Ou comment noyer le poisson.

Mais cette ins­pec­tion "est ciblée sur sa mis­sion fon­da­men­tale qui est d'être garante de l'expertise dis­ci­pli­naire et péda­go­gique de ce qui se passe dans la classe, or aujourd'hui force est de consta­ter qu'il y a une évolu­tion du métier d'enseignant" et "il y a un accom­pa­gne­ment péda­go­gique des élèves qui ne se fait pas uni­que­ment dans la classe", a-t-elle ajouté.


Voilà qui devient très intéressant : ce qui se passe dans la classe est donc considéré comme secondaire. On ne serait pas en train de préparer les esprits à travailler en dehors de la classe, pour brasser du vent au gré des directives ministérielles ? Quand le ministère lui-même dit que ce qui se passe dans la classe est secondaire, c'est à désespérer de l'éducation nationale.

Quant à la rebattue "évolution du métier d'enseignant" qui répond aux "élèves qui ont changé", c'est typiquement l'argument de la modernité bête. L'école n'a pas vocation à s'adapter, sa mission civique c'est justement que tous s'adaptent à l'école qui offre ainsi à la société un cadre républicain. S'adapter aux élèves, c'est la porte ouverte au communautarisme, à la rupture de l'égalité républicaine et à toutes les dérives possibles. C'est abdiquer l'autorité de la nation et, comme les parents, renoncer à éduquer les enfants (puisqu'il n'est même plus question d'instruire). L'école doit offrir justement une permanence républicaine et transmettre une culture commune. Il est particulièrement grave que des responsables du Ministère renoncent ouvertement à cette mission essentielle de l'école.

"Aujourd'hui, l'inspection, c'est en moyenne une fois tous les sept ans. L'entretien per­met d'aller plus loin: un dia­logue régu­lier entre l'enseignant et son enca­dre­ment de proxi­mité, et une fina­lité for­ma­tive avec pos­si­bi­lité de plan d'accompagnement en termes de for­ma­tion, d'organisation des ser­vices, de mode de fonc­tion­ne­ment dans l'établissement et éven­tuel­le­ment, pour­quoi pas, en termes de mobi­lité"

La boîte de Pandore est ouverte, tout en restant bien vague. Si les inspections sont trop espacées, la solution n'est-elle pas évidente ? Effectivement l'entretien permettra d'"aller plus loin" et les compétences pour enseigner une discipline ne seront plus évaluées que tous les dix ou quinze ans peut-être...

Entendu ou lu quelque part d'ailleurs : les inspections ne servent à rien puisque les professeurs ont atteint le niveau disciplinaire nécessaire au moment du concours. Comme si enseigner ne s'apprenait pas face à des élèves. :evil:

Quant à "l'encadrement de proximité", il fait bien rire. Mon chef d'établissement a mis des mois à connaître mon nom alors même que j'étais allé la rencontrer à plusieurs reprises dans son bureau (dont il ne sort jamais).

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02 Fév 2012 15:51 - 25 Nov 2014 00:13 #12 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La réforme de l'évaluation des enseignants
- Le 31 janvier 2012, "Acteurs Publics", interview de Luc Chatel “Il faut remettre à plat le contenu des missions des enseignants”
Extrait :

Que répondez-vous à ceux qui disent que le chef d’établissement n’est pas le mieux placé pour évaluer un enseignant ?
Je réponds qu’aujourd’hui, l’évaluation est parcellaire et artificielle. Elle repose exclusivement sur une inspection pédagogique ponctuelle et peu fréquente (en moyenne une fois tous les sept ans !) et les enseignants le vivent comme un manque de reconnaissance de leur travail. Je souhaite qu’on les évalue dans toutes les dimensions de leur fonction. Et le mieux à même d’accomplir cette tâche est le chef d’établissement. Bien sûr, son avis doit être complété par un spécialiste, l’inspecteur de la discipline concernée. On ne va pas demander à un proviseur ancien professeur d’éducation physique d’évaluer seul un agrégé de philosophie. Le proviseur va demander un avis à l’inspecteur, mais, in fine, c’est lui, et lui seul, qui notera.

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10 Fév 2012 11:28 - 25 Nov 2014 00:14 #15 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La réforme de l'évaluation des enseignants
- le 9 février 2012 dans "Le Monde", un point de vue lumineux : "Evaluer l'efficacité des enseignants : la bonne idée !"
Le titre n'est d'aucun parti pris, bien entendu. Ce n'est pas comme si les professeurs étaient déjà évaluées deux fois.


Qui peut s'opposer à une meilleure évaluation de l'efficacité enseignante ?

Le sophisme par excellence : toute réforme est donc nécessairement positive. Eh bien non : ce peut être pire !

Le système éducatif français mène à l'échec plus de 120 000 jeunes par an, sortant après 15 ans d'études, sans maîtriser correctement ni la lecture ni le calcul. A moins qu'un adolescent français sur cinq soit légèrement débile, certains font sûrement mal leur travail…

Parmi les élèves aussi...

Au Canada, plus précisément en Ontario, une agence indépendante de l'administration de l'éducation évalue les compétences de l'ensemble des élèves à 9, 12 et 15 ans, afin d'observer les progrès et repérer précisément les endroits où l'on apprend mal. Pas d'état d'âme. On évalue. Et on réagit.

Eh bien justement, avec la réforme proposée, de l'indépendance, il n'y en aura plus...

Des formations collectives, tel est le lot des équipes enseignantes en difficulté.

Ce ne sont plus les élèves qui sont en difficulté, mais les enseignants ! C'est comme les médecins : il faut leur prescrire les mêmes remèdes qu'à leurs malades, sinon comment voulez-vous que ça marche ?

La méthode peut paraître simpliste.

Non, si peu.

Les élèves de l'Ontario, testés à 15 ans, ont des compétences qui les classent au meilleur niveau mondial, à côté des jeunes Asiatiques (évaluations PISA organisées par l'OCDE). Les performances de l'élite sont peu différentes de celles des meilleurs petits Français, mais il n'y a pas, comme chez nous, plus de 20% de jeunes en échec massif.

C'est vrai que les publics scolaires sont tout à fait comparables. J'adore ces comparaisons internationales ineptes. J'ai d'ailleurs participé (bien malgré moi) à leur correction et j'ai pu constater à quel point elles sont inspirées des méthodes d'enseignement anglo-saxonnes. Ces résultats n'ont donc rien d'étonnant.

Evaluer systématiquement, non pour sanctionner mais pour soutenir ceux qui en ont besoin, telle est la philosophie générale du système.

Comme c'est plein de bons sentiments.

Ce qui vaut pour les professeurs, vaut pour les élèves.

C'est vrai que c'est la même chose au fond. Pourquoi personne n'y a jamais pensé ? A quand la distribution des bons points dans le bureau du proviseur ?

Dans la plupart des écoles, un enseignant surnuméraire peut aussi être appelé dans la classe pour aider ponctuellement un ou des élèves.

Vu qu'en France on a déjà l'un des taux d'encadrement les plus faibles de l'OCDE en primaire notamment, nos résultats ne sont donc pas si mauvais...

Au lycée, même principe. Dans chaque établissement, un professeur est "responsable de la réussite" des élèves.

Nous on est plutôt responsables de l'échec, si j'ai bien tout suivi.

Pour tenir compte des différences de rythme d'apprentissage, les matières principales sont dispensées par groupes de niveau.

Tiens, je croyais que ce n'était pas moderne, de faire ça.

Si un élève souffre malgré tout de lacunes dans une discipline, on propose des cours d'été pour rattraper Pas de menace de redoublement. La pratique est prohibée.

Car le redoublement est responsable de l'échec scolaire comme le thermomètre est responsable de la fièvre.

Plusieurs conseillers d'orientation à plein temps aident les jeunes à choisir les options où ils pourront le mieux réussir.

On est à combien de COP par établissement en France, au fait ? Heu pardon... d'établissements par COP ? :mrgreen:

Si certains décrochent, on les appelle chez eux

Mais voyons, ça ne peut pas arriver avec un système si parfait.

Est-ce hors de prix ? L'enseignement primaire en Ontario coûte 1000 euros de plus par an et par élève qu'en France.

Une paille pour notre généreux ministère.

Ce n'est donc pas une question d'argent, mais de priorité politique.

Faudrait savoir...

Pour Ben Levin, qui présente régulièrement ce système à des délégations étrangères, son efficacité est liée à trois facteurs : la création d'une structure dédiée, sorte de "ministère de la réussite", qui stimule l'administration de l'éducation;

Ça ne sonne pas un peu stalinien, comme nom de ministère ? Et chez nous, on a déjà inventé les établissements "Ambition réussite" depuis longtemps.

Evaluer profs et élèves. Pour les aider à réussir.

C'est moi où on n'a jamais parlé du détail de la réforme en France dans cet article ?

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16 Fév 2012 16:59 - 25 Nov 2014 00:15 #17 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La réforme de l'évaluation des enseignants
- Le 14 février 2012 : le "Mammouth déchaîné" publie un document de travail daté du 10 février, intitulé "Projet de dispositif d’appréciation de la valeur professionnelle des enseignants".



http://www.laviemoderne.net/pics/externes/20120216a http://www.laviemoderne.net/pics/externes/20120216b
Pour les changements d'échelon prévus dans les trois années à venir, le document du mammouth déchaîné reste vague justement puisque on ne sait pas à quelle "vague" on appartient.

Entrée en vigueur du nouveau dispositif : rentrée 2012-2013
Pour les enseignants du second degré, l’entrée en vigueur du nouveau dispositif aura lieu par vagues, de façon progressive sur trois années (du 1er septembre 2012 au 31 août 2015). L’ensemble des agents relevant d’un corps et d’un grade donnés basculent simultanément dans le nouveau dispositif. Les professeurs des écoles basculeront en une seule vague, en 2013-2014, afin d’assurer la préparation nécessaire compte tenu du volume concerné.
Les promotions d’échelon continuent à s’effectuer selon les règles et modalités actuellement en vigueur, jusqu’au basculement effectif dans le nouveau dispositif.

Continue-t-on d'être noté par un inspecteur ? D'après le document, oui pour la première "auto-évaluation" que l'inspecteur vient valider.

Garants de l’expertise disciplinaire et didactique des enseignants, la contribution des corps d’inspection s’exerce de plusieurs manières :
- la construction et la validation de la méthode d’auto-évaluation, ainsi que la vérification des compétences disciplinaires et didactiques ;
- la conduite d’évaluations collectives d’établissements – écoles, collèges, lycées – selon un cadre de référence cohérent ;
- la validation du résultat de l’auto-évaluation, systématique lors de la préparation du premier entretien d’appréciation. Cette validation intervient ensuite à la demande de l’enseignant concerné.

Mais ensuite ]Des entretiens professionnels réguliers sont instaurés tous les trois ans entre les enseignants et les IEN de circonscription ou les chefs d’établissement[/quote]
Bref, on peut très bien imaginer n'être inspecté par un inspecteur qu'une seule fois dans les trois premières années de sa carrière... Et ensuite toutes les autres fois par le chef d'établissement. Le document dit que l'inspecteur peut venir "à la demande de l'enseignant concerné" mais c'est une belle hypocrisie puisque c'est le système actuel : les inspecteurs, trop peu nombreux et surchargés d'autres missions, ne peuvent accéder à toutes les demandes.
Concrètement, vous avez intérêt à vous entendre avec votre chef d'établissement puisque c'est lui qui tous les trois ans vous accordera ou non entre 0 et 1,25 an de réduction d'ancienneté ]L’autorité hiérarchique pourra ainsi attribuer annuellement de 0, 2 ou 5 mois de réduction d’ancienneté (multiplié à due proportion de la période prise en compte pour l’appréciation de l’agent). [/quote]
A noter que, comme dans le Gosplan soviétique, peu importe les évaluations bonnes ou mauvaises de l'ensemble des enseignants, les moyens pour les récompenser restent constants ("une enveloppe équivalente aux moyens actuellement alloués aux accélérations de carrières (soit 256 mois par an pour 100 agents dans le cas des professeurs certifiés et assimilés)"). Ce qui signifie que vous aurez une bonne évaluation non pas en fonction de votre travail mais des moyens restants... Autant dire que ceux qui gagneront 1,25 an seront des élus : le choix entre les "meilleurs" se fera de toute façon à la discrétion du chef. Et tant pis pour tous les autres qui se sont investis pour rien.
C'est comme dire à une équipe de footballeurs qu'il y a une prime pour les buts marqués, mais que seul le dernier but est pris en compte...
Si c'est pas de la revalorisation, ça...
Bref le système reste toujours aussi injuste. Par contre les chefs d'établissement auront une prise directe sur les enseignants pour leur imposer les remplacements, les heures supplémentaires, les réformes et autres lubies ministérielles...
Et ne comptez pas que les chefs d'établissement viendront dans vos classes : ils n'en auront matériellement pas le temps (de leur propre aveu : "si nous devions aller dans les classes pour apprécier la pédagogie de l'enseignant, ce serait très chronophage" a dit M. Richard, secré­taire géné­ral adjoint du SNPDEN, pre­mier syn­di­cat chez les pro­vi­seurs et les prin­ci­paux). De toute façon la nouvelle philosophie du système, c'est que ce qui se passe dans la classe est secondaire par rapport au reste.
Comme dit Josette Théophile, notre DRH :

Josette Théophile dit: Aujourd'hui force est de consta­ter qu'il y a une évolu­tion du métier d'enseignant" et "il y a un accom­pa­gne­ment péda­go­gique des élèves qui ne se fait pas uni­que­ment dans la classe"

Ou comment passer du "plus uniquement" à "plus du tout" du point de vue de l'évaluateur.

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16 Fév 2012 20:37 #18 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La réforme de l'évaluation des enseignants
- Le 16 février 2012 : appel de la Conférence des présidents d’associations de professeurs spécialistes, "L’école est menacée, les enfants et les jeunes sont en danger"

A retenir, entre autres choses ]Sous couvert « d’autonomie des établissements », on organise la concurrence entre collèges et entre lycées que l’on voudrait assujettis à des principaux ou proviseurs transformés en « patrons d’entreprises ». Un projet de décret de novembre 2011 prévoit même la suppression de toute évaluation pédagogique indépendante des professeurs dont la compétence serait soumise à la seule appréciation d’un chef d’établissement ignorant tout du contenu de la plupart des disciplines, de la façon de les enseigner et, pour certains, n’ayant jamais fait classe de leur vie.[/quote]

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18 Fév 2012 23:52 #19 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La réforme de l'évaluation des enseignants
- Le 17 février 2012 : sur "Mediapart", "Evaluation des profs : quelle histoire !" par Claude Lelièvre





A consulter également : ce mémoire de Bruno Surchaut assez favorable à la réforme, "L'évaluation des enseignants : contexte, analyse et perspectives d'évolution." Conférence sur l'évaluation, Grenoble, 9 Février 2012.- SGEN-CFDT de l'Académie de Grenoble.

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19 Fév 2012 11:40 #20 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La réforme de l'évaluation des enseignants
Le 17 février : sur "Terrafemina", "Réforme de l'évaluation des enseignants : « les modalités du projet ne sont pas satisfaisantes »" , une interview de Christian Chevalier, secrétaire général du SE-Unsa



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24 Fév 2012 13:42 #21 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La réforme de l'évaluation des enseignants
- Le 24 février 2012 sur "Le Café Pédagogique" avec un peu de retard :

1) "Métier : Évaluation des enseignants : Le ministère propose un nouveau texte" , par François Jarraud



2) "Évaluation : Les inspecteurs d'académie refusent leur instrumentalisation"



- Le 29 février 2012 sur le site de '"L'Express", l'article "Sarkozy-Hollande: l'école, terre d'affrontements" par Marie-Caroline Missir.

Extraits :

Nicolas Sarkozy, lui, veut renverser la table. En assumant à fond une révolution libérale pour l'école. Il propose notamment que les profs soient recrutés par les chefs d'établissement, qu'ils aient des obligations de service modulables et qu'ils puissent enseigner plusieurs matières. En contrepartie, un meilleur salaire et des bureaux.
[...]
Des professeurs moins nombreux, mieux payés, capables d'enseigner plusieurs matières, recrutés directement par les chefs d'établissement et passant plus de temps dans des établissements plus libres : voilà l'école promise par la droite. Une libéralisation du système éducatif inspirée par les travaux de think tanks comme la Fondation pour l'innovation politique. Comme elle l'expliquait dans un récent ouvrage (1) : "La liberté pédagogique et administrative en même temps que la dévolution des moyens correspondants et la gestion des ressources humaines doivent être effectivement transférées aux établissements. A charge pour eux de rendre compte des résultats qu'ils obtiennent.
[...]
François Hollande comme Nicolas Sarkozy se trouvent pourtant acculés au même constat: toute amélioration du système passe par la réforme du métier d'enseignant. Régi par des décrets pris en 1950, il a profondément changé. La définition hebdomadaire du temps de travail - dix-huit heures pour un certifié, quinze pour un agrégé - est un carcan rigide pour qui veut introduire un peu de souplesse dans l'organisation scolaire.

A droite, Luc Chatel a préparé le terrain : la réforme de l'évaluation, qui transforme le chef d'établissement en responsable hiérarchique de l'enseignant, a fait sauter le premier verrou d'un statut férocement protégé par les syndicats. La redéfinition des missions des enseignants et l'augmentation de leur temps de présence dans les établissements sont les prochaines étapes.


- Le 29 février 2012, communiqué de la FNEC-FP FO ( à télécharger ici )

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01 Mar 2012 21:21 - 25 Nov 2014 00:16 #26 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La réforme de l'évaluation des enseignants
- Le 1er mars 2012 : important communiqué du SNES :



Petit point sur Neoprofs :

Décret évaluation : passage en force au CTM du 8 mars !
Message par neo Aujourd'hui à 19:01
Message du SNES aux syndiqués.
Evaluation : un entêtement coupable !
Le ministère vient de modifier l'ordre du jour du comité technique ministériel convoqué le jeudi 8 mars, pour y adjoindre l'examen du projet de réforme de l'évaluation des personnels enseignants, d'éducation et d'orientation. Notre analyse est ici : http://www.snes.edu/Evaluation-decrypte ... velle.html
Rien ne bouge sur les points essentiels qui ont fondé la demande de retrait de ce projet.
http://www.snes.edu/-Evaluation-des-per ... 4740-.html
Le SNES ne peut pas accepter que le ministre manifeste un tel mépris de l'expression des personnels qui se sont fortement mobilisés contre le projet : plus de 72 000 signatures de la pétition demandant le retrait de ce projet, grève puissante le 15 décembre, manifestation importante le 30 janvier. Avec la FSU, il proposera à l’ensemble des organisations syndicales, à la réunion intersyndicale du lundi 5 mars, des réactions communes et rapides à ce nouveau coup de force.
http://www.snes.edu/un-entetement-coupable.html
Le texte de la pétition peut servir de base aux protestations et motions que nous vous appelons à adresser au ministre d'ici au 8 mars :
http://retraitduprojetevaluation.net/
Postez les motions, comptes rendus de réunions... sur http://www.snes.edu/Actions-Expression-des.html , le SNES les transmettra et en assurera la publicité.
Déclarations de N.Sarkozy sur la revalorisation et le temps de travail
Le SNES a immédiatement réagi aux propos que le président en campagne pour sa réélection a tenus lundi soir à Montpellier.
http://www.snes.edu/La-fuite-en-avant-du-president.html
Le SNES dans la presse : http://snesfsu.wordpress.com/
notamment la partie qui traite des déclarations des candidats à l’élection présidentielle : http://snesfsu.wordpress.com/tag/presidentielles-2012/
Frédérique Rolet, Roland Hubert, Daniel Robin
Co-secrétaires généraux

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02 Mar 2012 20:29 #27 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La réforme de l'évaluation des enseignants
- Le 2 mars 2012 sur Vousnousil , une interview de François Bayrou. Extrait :

Que pensez-vous du pro­jet de réforme de l'évaluation des ensei­gnants, défendu par Luc Chatel, pro­po­sant de confier aux chefs d'établissements l'évaluation des pro­fes­seurs de l'enseignement secondaire ?

La nota­tion péda­go­gique des ensei­gnants doit être effec­tuée par des ins­pec­teurs expé­ri­men­tés, de la même dis­ci­pline et de la même qua­li­fi­ca­tion au moins. C'est ce qui se passe actuel­le­ment. Il n'y a rien à chan­ger à l'équilibre actuel : le chef d'établissement évalue déjà les capa­ci­tés et qua­li­tés des ensei­gnants, et cela repré­sente 40% de la note attri­buée. Tout l'enjeu est de trou­ver des éléments objec­tifs pour assu­rer l'évaluation des enseignants.


- Le 2 mars 2012, communiqué de Sud éducation :



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07 Mar 2012 09:10 #28 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La réforme de l'évaluation des enseignants
- Le 5 mars 2012, réunion des syndicats pour préparer le CTM :





- Le 5 mars 2012, sur "Lapresse.ca" l'article "L'évaluation des enseignants contre-productive aux États-Unis" de Claude Gélinas



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08 Mar 2012 13:02 #29 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La réforme de l'évaluation des enseignants
- Le 8 mars sur le site d'Europe1 : "Évaluation des profs : réunion boycottée"

Évaluation des profs : réunion boycottée

Une intersyndicale regroupant notamment la FSU, l'Unsa Education, FO, la CGT et Sud a décidé de boycotter jeudi matin le comité technique ministériel (CTM), qui n'a pu se tenir, devant débattre du projet de réforme de l'évaluation et de l'avancement des professeurs, selon un communiqué.

Ce projet "constituerait un alignement par le bas des carrières" et "va à l'inverse de ce dont ont besoin les enseignants, en particulier en matière de formation et d'évaluation", estiment ces syndicats qui demandent son "retrait" et ont "décidé de ne pas siéger au CTM".

"Le comité technique ministériel n'a donc pas pu se tenir, car le quorum n'a pas été atteint. Le ministère est contraint d'en reconvoquer un autre sur ce texte qui fait l'objet d'un très fort contentieux", a expliqué à l'AFP Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire.


Et ce mail syndical reproduit sur Neoprofs :

Boycott du Comité technique Ministériel
Cher(e) collègue

Le ministre présente au CTM (Comité technique Ministériel) une nouvelle mouture du projet de décret modifiant l’évaluation des personnels d’enseignement, d’éducation et d’orientation ce jeudi 8 mars.

Rien, dans ce nouveau projet, n’est changé au niveau des grandes orientations. Il s’agit bien, sous couvert d’évaluation, d’imposer un changement radical de la nature de nos métiers.

Devant le refus du SGEN-CFDT de voter contre ce projet pour réaliser un Vote Défavorable Unanime des organisations syndicales, qui aurait contraint le ministère à présenter un nouveau projet dans un CTM ultérieur après ouverture de négociations, les organisations syndicales ont décidé de boycotter le CTM de ce jour et de s’exprimer publiquement par un communiqué de presse commun.

Un nouveau CTM sera convoqué, probablement au cours de la semaine prochaine. Nous vous tiendrons, bien entendu informés.

Vous trouverez sur le site ( http://www.snes.edu/Actions-face-a-la-p ... on-du.html ) un exemple d'expression collective à nous renvoyer soit par fax (01 40 63 29 09), soit par mail ( intercat@snes.edu ) afin que nous les transmettions au ministre lors de la tenue du prochain CTM.

L’US 719 publiée ce jour reviendra sur le projet présenté par le ministère.

Cordialement,

Frédérique Rolet, Roland Hubert, Daniel Robin
Co-secrétaires généraux


Cette déclaration commune à propos des textes sur l’évaluation (CGT Educ'Action, FAEN, FNEC FP FO, F.S.U, SUD Education, UNSA Education) :



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12 Mar 2012 17:37 #30 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La réforme de l'évaluation des enseignants
- Le 10 mars 2012 : communiqué du snFOlc




- Analyse mise en ligne par le SE-UNSA : http://www.se-unsa.org/IMG/pdf/analyse_ ... uation.pdf

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16 Mar 2012 10:45 #31 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La réforme de l'évaluation des enseignants
Les fermetures administratives de postes de chef d'établissement conduisent désormais à des postes sur deux établissements.

D'excellentes conditions pour évaluer les équipes... D'autant que certains professeurs sont affectés eux-mêmes sur plusieurs établissements, et par forcément les mêmes.

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22 Mar 2012 18:46 #91 par DM
Réponse de DM sur le sujet La réforme de l'évaluation des enseignants
@loys: Au sujet des fautes de français que vous relevez dans l'article que vous citez : lorsqu'un universitaire publie une tribune dans un quotidien national, il arrive que son texte soit remanié (notamment pour l'écourter), le texte ainsi altéré n'étant pas forcément soumis pour approbation à l'auteur ; il n'est donc pas impossible que ces fautes n'aient pas été présentes dans le texte d'origine.
De même, les quotidiens choisissent le titre des tribunes et ne respectent pas forcément celui suggéré par l'auteur.

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22 Mar 2012 23:40 #99 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La réforme de l'évaluation des enseignants
C'est vrai : Rue89, pour publier mon article d'hier, a choisi un titre sans me demander mon avis... :roll:

Par contre, chaque fois que j'ai vu des fautes dans un de mes articles, j'ai demandé qu'elles soient rectifiées. C'est l'un des intérêt du numérique, tout de même.

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31 Mar 2012 00:03 #486 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La réforme de l'évaluation des enseignants
Le 22 mars 2012, cet article de Christophe, alias "Profencampagne", "La formation des enseignants doit aussi être un projet personnel... "



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15 Avr 2012 16:13 #547 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La réforme de l'évaluation des enseignants
- Le 12 mars 2012, sur le site de Philippe Poutou 2012 :

Êtes-vous d’accord pour confier aux chefs d’établissement le soin d’évaluer les professeurs du secondaire ?

Non. Le fait de confier aux chefs d’établissement l’évaluation des enseignant(e)s conduit à une caporalisation du chef d’établissement et à une évaluation sur des critères qui ne pourront pas être des critères pédagogiques. Cette réforme a pour but d’augmenter la pression sur les enseignant(e)s, de les obliger à accepter toutes les réformes, structurelles et pédagogiques pour maintenir de bons rapports avec leur chef.

Nous pensons qu’il faut déconnecter l’évaluation de l’enseignant(e) de son salaire. L’évaluation est une étape dans le cadre de l’enseignement, mais si on la connecte à une augmentation de salaire, alors on la fausse de fait. Nous sommes donc favorables d’une part à une augmentation des salaires (300 € net) tout de suite pour compenser la perte du pouvoir d’achat de ces dernières années. Et d’autre part, nous somme favorables à une véritable évaluation pédagogique, c’est à dire un regard extérieur sur les pratiques de l’enseignant(e). Cependant, cette évaluation pourrait tout à fait être faite par d’autres collègues (ni par les inspecteurs, ni par les chefs d’établissement), dans une optique d’amélioration réciproque des pratiques.


- Le 12 mars 2012 sur le site du SNUipp-FSU du Gard , deux documents à télécharger :

1) Évaluation, pouvoir et enseignement , par Christian Laval
2) La réforme de l’évaluation des enseignants menace les valeurs républicaines de l’école primaire publique , Paul DEVIN, IEN, du SNPI-FSU (syndicat des Inspecteurs)

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15 Avr 2012 16:19 #548 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La réforme de l'évaluation des enseignants
- Le 18 mars 2012, sur le site de la CGT-Educ'Action 93, "Évaluation des enseignants : stop à la dévalorisation de notre travail !"





- A suivre sur le sujet de l'évaluation, ce topic sur le forum du "site web des personnels de direction en collège et lycée" : http://personnel-de-direction.fr/index. ... mitstart=0

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16 Avr 2012 17:38 #556 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La réforme de l'évaluation des enseignants
- Le 29 mars 2012 cette analyse avec commentaires du SNUipp-FSU sur le projet de décret modifiant le décret n°90-680 du 1 août 1990 relatif au statut particulier des professeurs des écoles ( à télécharger ici ).

- A suivre sur Neoprofs, ce topic : L'évaluation des enseignants par leurs élèves .

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24 Avr 2012 08:46 #572 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La réforme de l'évaluation des enseignants
- Le 10 avril, dans "Le Monde", débat "Education : Vincent Peillon veut en finir avec les chefs d'établissement "patrons"

Extrait :

Benoît : La gauche reviendra-t-elle sur les pouvoirs des chefs d'établissement, des présidents d'université ?

Vincent Peillon : Il y a deux questions en une. Si le sujet est celui de l'évaluation faite par les chefs d'établissements, nous reviendrons dessus. Le gouvernement a tenté de passer en force malgré l'opposition de l'ensemble de la communauté éducative, chefs d'établissements compris. C'est un point de vue purement idéologique, le ministre Luc Chatel confondant chefs d'établissements et "patrons".


- le 12 avril, cette réponse du candidat socialiste François Hollande au SNES :

Extrait :

Je veux en finir avec la caporalisation et l’autoritarisme qui prévalent aujourd’hui dans l’éducation nationale et que la droite appelle abusivement « autonomie ». Je ne suis pas favorable à l’évaluation des enseignants par le seul chef d’établissement et encore moins à leur recrutement par lui seul : je ne conserverai pas, d’ailleurs, le dispositif Eclair et, je l’ai dit, je reviendrai sur les textes concernant l’évaluation des enseignants.


- Le 20 avril 2012, sur un blog de l’École du journalisme de Sciences-Po, article "Noter les professeurs, une difficile entreprise" par Adrien Pécout



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08 Mai 2012 21:43 #614 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La réforme de l'évaluation des enseignants
- Le mardi 8 mai 2012 :
Coup de théâtre. :twisted: :twisted: :twisted:

Deux jours après la défaite de Nicolas Sarkozy, le décret relatif à la réforme de l'évaluation des enseignants est publié aujourd'hui 8 mai 2012 au journal officiel, signé le 7 mai par le Premier ministre. C'est la flèche du Parthe.



http://www.legifrance.gouv.fr/affichTex ... rieLien=id

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09 Mai 2012 10:11 - 27 Aoû 2016 11:47 #617 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La réforme de l'évaluation des enseignants
- Le mercredi 9 mai, réaction officielle sur le site du PS

Concernant les nouvelles modalités d’évaluation des personnels enseignants
Le texte portant sur l’appréciation de la valeur professionnelle des enseignants a été publié au Journal officiel du 8 mai 2012, après avoir été unanimement rejeté par les organisations syndicales présentes au Comité technique ministériel du 15 mars 2012.
La gestion de ce dossier important a constitué, de la part du gouvernement sortant, un modèle de mépris du dialogue social dont il fut coutumier, mais la date retenue pour la publication constitue aussi un passage en force du point du vue politique peu compatible avec les usages républicains et tout à fait inacceptable.
Le jeu de dupe, qui a consisté pour l’équipe de Luc Chatel à laisser croire, durant l’automne 2011, que les discussions au fond de ce dossier majeur se poursuivraient et porteraient à la fois sur la reconnaissance de la valeur de l’investissement des enseignants du service public d’éducation, ainsi que sur l’effet de cet investissement sur la qualité des enseignements dispensés à nos élèves, a constitué une caricature inacceptable de dialogue social. Aucun échange constructif n’a en réalité eu lieu.
Les atermoiements du gouvernement sortant ont de plus provoqué un doute sérieux dans l’encadrement des écoles, des collèges et des lycées sur les rôles effectivement dévolus, dans ce dispositif, aux corps d’inspection et de direction dans la pseudo-procédure d’évaluation proposée. Les nombreux amendements du ministre proposés dans une totale improvisation lors du Comité technique du 15 mars ont de plus montré le degré d’impréparation du dossier.
C’est pourquoi, dès la prise de fonction de François Hollande et la mise en place du nouveau gouvernement, ce texte sera abrogé.

La presse nationale s'empare de l'affaire.

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08 Jui 2012 23:39 #837 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet La réforme de l'évaluation des enseignants
Évidemment la presse et la blogosphère sont emballées ensuite... Difficile de tout suivre.

Quelques articles dans la foulée :
- "Le Figaro" du 9/05 par Natacha Polony : "Le décret sur l'évaluation des profs publié et bientôt abrogé"
- "Le Nouvel Obs" du 9/05 : "Education: Chatel réforme l'évaluation des enseignants, son successeur abrogera le décret"
- "Le Monde" du 9/05 par Aurélie Collas : "Evaluation des enseignants : réforme publiée... aussitôt recalée"
- "Libération" du 9/05 par Véronique Soulé : "Dernières heures de décrets dans l’éducation"
- "Le Parisien" du 9/05 par Olivier Corsan : "Education : Hollande abrogera l'évaluation des profs dès sa prise de fonction"
- Rue89 du 9/05 par Marie Telling : "Evaluation des profs : dernière « provocation » de l’ère Sarkozy"
- La Croix du 9/05 par Denis Peiron : "La réforme de l’évaluation des enseignants en sursis"

- Sur son blog, communiqué de presse de Vincent Peillon le 9/05 : "Nouvelles modalités d’évaluation des personnels enseignants"

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