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Le décrochage dans le secondaire
- Loys
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En fonction des institutions et des critères qu’elles retiennent le terme « décrocheur » revêt des significations et des réalités différentes.
Entre absentéisme lourd, sortie prématurée du système scolaire ou absence de diplôme et de qualification, la notion de « décrocheur » fait débat entre spécialistes et varie selon les critères retenus par les institutions et les organismes confrontés à cette question.
« Non décrochés », « décrocheurs », « décrocheurs passifs », « décrocheurs actifs »
Les critères de l’Éducation nationale et du code de l’éducation
Le ministère de l’Education nationale parle généralement de décrochage lorsqu’un élève « quitte l’institution scolaire, abandonne ses études, arrête le cursus en cours avant qu’il ne soit terminé ». Certains professionnels de ce champ considèrent que l’absentéisme lourd établi à partir de 10 demi-journées d’absence non justifiée par mois constitue un critère objectif de décrochage.
D’autres se fondent sur les indicateurs de sortie sans diplôme de niveaux 4 ou 5, ou Bac, pointant implicitement les 140 000 jeunes qui sortent du système éducatif chaque année sans diplôme et sans formation. D’autres encore désignent comme décrocheurs les 600 000 jeunes de 18 à 24 ans qui n’ont aucun diplôme.
Ces conceptions se heurtent à celles du code de l’éducation, pour qui être décrocheur c’est ne pas avoir terminé avec succès une formation de second cycle du second degré. Un titulaire d’un CAP qui arrête sa scolarité en Bac professionnel est considéré comme décrocheur. Autrement dit, selon les critères du code de l’éducation, on peut être diplômé… et décrocheur.
Les critères européens
Enfin, l’Europe, pour sa part, fait correspondre la notion de décrochage à la proportion des 18-24 ans présentant seulement un petit niveau de formation secondaire et en dehors de toute formation professionnelle ou du système éducatif.
Certains « distinguent les « non décrochés » qui ne s’intéressent pas aux cours dispensés, les « décrocheurs » qui prennent de plus en plus de distance, notamment en s’absentant et les « décrochés » qui ont perdu tout lien avec l’institution scolaire », peut-on lire dans la revue Education & Formation de décembre 2013. Certains opposent encore les « décrocheurs passifs » aux « décrocheurs actifs ». Les premiers restent scolarisés mais participent de moins en moins aux cours, les seconds sont déscolarisés et ont quitté le système éducatif avec un niveau jugé insuffisant.
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www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/...308104640839079.aspx
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Pour 2009-2011, la moyenne annuelle est de 111.000.
Le décompte est :
- 51.000 brevet seul (7%)
- 60.000 sans aucun diplôme (9%)
www.education.gouv.fr/cid57096/reperes-e...es-statistiques.html
et particulièrement :
cache.media.education.gouv.fr/file/2013/...insertion_266483.pdf
Sourcé à partir de : Camille Peugny, "La [strike]chance[/strike](raté) au berceau", La République des idées, 2013, qui retient, p. 65 et sq, le chiffre de 120.000, en précisant avec rigueur "sans diplôme ou avec seulement le brevet".
Nouvel essai : "la naissance au berceau". Non plus. Troisième chance : "la puissance au berceau". Caramba, toujours pas ça.
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Merci archeboc.
Je poste le document (p. 271) :
Dans le "Café" de ce jour : "Vincent Peillon : Le départ du ministre pédagogue" (03/04/14)
C'est beaucoup moins (voir le présent fil de discussion), et c'était beaucoup plus avant...Le départ de Vincent Peillon nous laisse responsables face aux questions de la refondation. Peut-on redresser économiquement le pays quand on fabrique chaque année, et depuis tant d'années, 150 000 jeunes sans qualification ?
C'est faux : voir notre analyse de PISA 2012.Est-il acceptable que notre pays soit le pays développé où les inégalités sociales pèsent le plus sur les résultats scolaires ?
Comment peut-on parler d'un "échec scolaire massif" quand les élèves n'ont jamais été si nombreux à obtenir le baccalauréat, avec des taux de réussite record ?Peut-on se satisfaire d'un creusement des inégalités sociales par un échec scolaire massif ?
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Dans "L'Express" du 17/06/14 : "Apprentissage: sortons du politiquement correct!"
Emmanuel Davidenkoff écrit: Si l'on veut quantifier le nombre de jeunes que l'Education nationale est incapable de mener au terme de "son" parcours académique, il faut en effet ajouter aux 140.000 jeunes "décrocheurs" qui quittent le système sans diplôme ni qualification tous ceux qui quittent la voie classique pour des formations en alternance telles que celles que proposent les Maisons familiales rurales, les Compagnons du tour de France, les Apprentis d'Auteuil, l'enseignement agricole et un certain nombre de Centre de formation d'apprentis privés. Ajoutés aux 150.000 élèves de Segpa, chaque année, le soi-disant "collège" unique met en fait de côté 350.000 jeunes. Ils méritent mieux que d'être systématiquement renvoyés aux émeutiers de Villiers-le-Bel ou d'ailleurs.
1) Les décrocheurs ne sont pas 140 000 mais 111 000 pour 2009-2011 (voir plus haut)
2) Un décrocheur sur deux ou presque a son brevet... (donc le collège est hors-sujet, voir plus haut)
3) Les apprentis dans des institutions privées ne sont pas des décrocheurs...
4) Les élèves de l'enseignement agricole ne sont pas des décrocheurs...
5) Les élèves de SEGPA ne sont pas des décrocheurs...
6) Quel rapport entre tous les élèves ou apprentis cités ici et les émeutiers ? Si quelqu'un établit une relation ici, c'est bien Emmanuel Davidenkoff.
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