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La transformation du brevet des collèges
- Loys
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Il me semble qu'il y a là une petite imprécision. A l'origine, il y avait une épreuve finale et un peu de contrôle continue. C'est "l'évaluation" par compétence qui a été ajoutée, et non l'inverse.A cette évaluation par les compétences, le ministère a ajouté une évaluation traditionnelle elle-même composée d'une épreuve finale et d'un contrôle continu.
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- Loys
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A lire ici : www.laviemoderne.net/veille/les-nouvelle...socle?start=60#10938
Le diplôme national du brevet (DNB) va-t-il disparaître, comme l'aurait récemment déclaré Denis Paget ?
Denis Paget n'a pas dit ça ! Il a expliqué qu'on ne peut pas avoir un double système, avec d'une part l'évaluation du socle, qui vérifie l'acquisition des 5 grands domaines, et d'autre part un diplôme sans rapport, prétendant sanctionner les programmes de la scolarité obligatoire. Le travail n'est pas terminé, nous allons remettre une proposition au ministre cet été pour que le brevet devienne vraiment la concrétisation de la validation du socle. Avec évidemment une part déterminante d'évaluation continue et, peut-être, une épreuve consécutive qui permette de recueillir des informations complémentaires sur les acquisitions.
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- Loys
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Comment rendre l’évaluation scolaire « bienveillante » ? Comment faire pour qu’elle ne soit plus cet instrument de tri au service d’un système élitiste, mais le moyen de faire progresser tous les élèves sans les casser ? C’est une petite révolution que propose le Conseil supérieur des programmes (CSP) en réponse au chantier ouvert par le ministère de l’éducation.
Dans le document remis jeudi 27 novembre par le CSP à la ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, et que Le Monde a pu consulter, ce sont tous nos repères en matière d’évaluation qui se trouvent chamboulés : fini l’inflation des contrôles, la profusion de notes et de moyennes. Fini, aussi, le diplôme national du brevet tel qu’on le connaît aujourd’hui, avec sa semaine d’épreuves au mois de juin.
Rien ne dit que le ministère ira dans son sens. Le CSP, chargé il y a un an de réécrire les programmes, n’est qu’une instance consultative.
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- Loys
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Téléchargement : cache.media.education.gouv.fr/file/Site_...jury_bdef_391788.pdf
La partie relative au DNB :
Merci à Gryphe.La Conférence nationale d'évaluation des élèves, dans son rapport du jury a écrit:
RECOMMANDATION Nº 7
À propos du diplôme national du brevet
Cette recommandation a recueilli 25 voix pour, 2 voix contre et 4 abstentions
Le jury propose de retenir, pour l’essentiel, les recommandations du Conseil Supérieur des
Programmes, qui précisent que les informations nécessaires pour valider l’acquisition du
socle commun de connaissances, de compétences et de culture soient collectées (en principe
en fin de cycle 4) à partir :
1. Du livret de compétences du cycle 4 pour lequel le renseignement apporté par les équipes pédagogiques s’appuie pour une part sur des évaluations sommatives dont les contenus sont puisés dans une banque nationale ou académique.
2. Des épreuves du diplôme national du brevet (DNB) dont l’unique fonction est désormais de contribuer à cette validation du socle.
Ces épreuves sont les suivantes :
• deux projets personnels conduits l’un en classe de quatrième, l’autre en classe de troisième, impliquant une production (sur tout support), inscrits dans des champs disciplinaires différents et présentés oralement devant un jury ;
• une épreuve écrite terminale d’examen, définie nationalement, dont le sujet est fixé au niveau national ou académique. Cette épreuve permet d’évaluer plusieurs compétences du socle qui peuvent elles‐mêmes renvoyer à plusieurs disciplines. Elle apporte une garantie d’objectivité aux yeux des élèves et des familles ;
• une épreuve orale de langue vivante sur projet donnant lieu à une présentation par le candidat qui est suivie d’un échange avec le jury.
La validation du socle est une condition nécessaire pour obtenir le brevet. Elle équivaut à la validation de chacun de ses différents piliers (ou « blocs ») sans possibilité de compensation entre eux.
En pratique, c’est d’abord l’équipe pédagogique de troisième qui propose de valider ou non chacun de ces piliers. Ensuite, c’est le jury qui décide de l’attribution du brevet en fonction de ces propositions et au vu des résultats obtenus par l’élève aux épreuves de l’examen.
En cas d’échec au brevet, l’élève concerné conserve le bénéfice des piliers acquis. Il doit pouvoir confirmer les autres dans la suite de son cursus de formation, afin d’obtenir la validation complète du socle.
À chaque fois que ce jury n’entérine pas une proposition de validation, il se doit de justifier clairement les raisons de sa décision.
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- Loys
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Un jury bien choisi, comme nous l'avions fait observer. La décision est très étonnante !Cette recommandation a recueilli 25 voix pour, 2 voix contre et 4 abstentions
On installe un doublon aberrant qui justifie ensuite de supprimer le brevet sous sa forme traditionnelle. Objectif atteint !brevet (DNB) dont l’unique fonction est désormais de contribuer à cette validation du socle.
La pédagogie de projet est grande gagnante !Ces épreuves sont les suivantes :
• deux projets personnels conduits l’un en classe de quatrième, l’autre en classe de troisième, impliquant une production (sur tout support), inscrits dans des champs disciplinaires différents et présentés oralement devant un jury ;
La notion de "projet personnel" est ici extrêmement vague (comme celle de "travaux personnels" (TPE) au lycée, une grande réussite au demeurant). Est-ce que seuls l'évaluation sera uniquement positive également ?
Bien sûr l'évaluation ne peut être qu'orale : comment pourrait-on encore évaluer l'écrit des élèves ?
A noter qu'on impose, comme au lycée, que le "projet" soit interdisciplinaire. Un "projet" qui ne concerne qu'une discipline n'a évidemment aucun intérêt.
Une épreuve écrite ? Une seule ?• une épreuve écrite terminale d’examen, définie nationalement, dont le sujet est fixé au niveau national ou académique.
Destruction des disciplines enfin commencée (voir l'appel en 2013 des "progressistes" au début de ce fil : SE-Unsa, Sgen-CFDT, "Cahiers pédagogiques"). Une seule épreuve permettra donc d'évaluer des bribes de disciplines non déterminées par ailleurs.Cette épreuve permet d’évaluer plusieurs compétences du socle qui peuvent elles‐mêmes renvoyer à plusieurs disciplines.
Le français et les mathématiques deviennent inexistants en tant que tels. Objectif atteint !
Elle apporte une garantie d’objectivité aux yeux des élèves et des familles ;
Difficile d'être plus méprisant pour les collègues qui corrigent les épreuves actuelles !
Cela fait donc trois épreuves orales pour une seule épreuve écrite. Bizarrement en langue l'évaluation disciplinaire ne pose aucun problème.• une épreuve orale de langue vivante sur projet donnant lieu à une présentation par le candidat qui est suivie d’un échange avec le jury.
Et quid du contrôle continu ?
Faite le plus souvent par les chefs d'établissement : la "garantie d’objectivité aux yeux des élèves et des familles" est évidente !La validation du socle est une condition nécessaire pour obtenir le brevet.
Mais à partir de combien de compétences un pilier est-il réputé acquis ?Elle équivaut à la validation de chacun de ses différents piliers (ou « blocs ») sans possibilité de compensation entre eux.
Par ailleurs, si la "compensation" posait problème dans la version actuelle du brevet, il suffisait d'exiger un niveau minimal dans chaque discipline.
Rappelons que ces piliers sont au nombre de sept et posent à égalité la "maîtrise de la langue française" et la "maîtrise de TUIC" ou encore que les "compétences sociales et civiques" ou encore "l'autonomie et l'initiative".
Voilà qui est bien nébuleux...En pratique, c’est d’abord l’équipe pédagogique de troisième qui propose de valider ou non chacun de ces piliers. Ensuite, c’est le jury qui décide de l’attribution du brevet en fonction de ces propositions et au vu des résultats obtenus par l’élève aux épreuves de l’examen.
Voilà qui est par ailleurs contradictoire avec ce qui est affirmé plus haut : l'"attribution du brevet" est "décidée" "en fonction" de la validation ou non de chacun des piliers.
Par contre, tout le monde pourra corriger !
Ajoutons que le jury serait donc interne à chaque établissement. Vive les diplômes nationaux !
L'élève peut donc accéder à la seconde sans maîtriser la langue française !En cas d’échec au brevet, l’élève concerné conserve le bénéfice des piliers acquis. Il doit pouvoir confirmer les autres dans la suite de son cursus de formation, afin d’obtenir la validation complète du socle.
Voilà qui est bien dissuasif. Par contre, pour valider, aucune justification n'est nécessaire !À chaque fois que ce jury n’entérine pas une proposition de validation, il se doit de justifier clairement les raisons de sa décision.
Cette victoire importante des pédagogistes compense l'abandon de la réforme de l'évaluation, décidée par le président de la République lui-même...
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Cela dit, je crains que vous ne soyez trop lucide, hélas.
Ça me rappelle le pilotage à la Claude Allègre : l'annonce de mesures à la hussarde, et qui ne passent pas, une pseudo-consultation démago, moult protestations enseignantes, le retrait des mesures les plus contestées, sentiment de victoire des profs, alors qu'en douce, ce qui devait passer est passé !
Bref, brillant usage des techniques de manipulation des masses...
Relire Bernays, Chomsky and Co...
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- Loys
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