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Les troubles chez les tout-petits exposés aux écrans
- Loys
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Et citant les recommandations de la HAS, ce billet de François-Marie Caron (AFPA) du 14/05/18 : www.mpedia.fr/571-ecrans-danger.html
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Ce billet quelque peu contradictoire appelle plusieurs commentaires : "Selon leur utilisation, les écrans peuvent présenter un danger pour nos enfants" : si "danger" possible il y a, il n'est donc pas irrationnel d'"avoir peur des écrans pour nos enfants"...
Si "beaucoup d'études sont en cours sur le sujet et nous ne savons pas encore déterminer complètement quels sont les effets néfastes des écrans sur les enfants et à quel âge", le principe de précaution pour les plus petits ne doit-il pas s'appliquer ? Un tel principe revient-il à "diaboliser les écrans en général et tomber dans la paranoïa", d'autant que "Les effets néfastes des écrans sur l’enfant et son développement, notamment en cas de surexpostition, sont bien réels et ont d’ailleurs été prouvés scientifiquement"...
Aucun médecin n'a soutenu que les écrans pouvaient provoque le développement de troubles épileptiques ou du spectre autistique : le collectif CoSE a évoqué des troubles pouvant être confondus avec ces derniers. Caricaturer les alertes est plus simple pour les réfuter...Non, aucun lien scientifique n’a été fait entre écrans et développement de troubles épileptiques. [...] Par ailleurs, concernant un des préjugés les plus véhiculés quant aux effets néfastes des écrans : il n’existe aucun lien de causalité scientifiquement prouvé aujourd'hui entre écrans et troubles du spectre autistique, une étude de 2018[5] réfute d'ailleurs ce lien.
On se doute que les écrans sont peu caloriques par eux-mêmes.. Mais on ne peut que s'étonner de la logique de M. Caron ici : c'est la sédentarité qui pose problème, et non l'utilisation massive des écrans occasionnant cette sédentarité...De même que l’obésité n’est pas due aux écrans, mais bel et bien à la sédentarité engendrée par leur utilisation massive et toutes les conséquences associées.
Ils le sont bien assez compte tenu des "effets néfastes des écrans sur l’enfant et son développement" qu'a évoqués M. Caron : "développement sensoriel et cognitif, surtout chez les plus jeunes (hyperstimulation, acquisition du langage, capacités attentionnelles, notion du temps qui passe,...), ou encore social et affectif (relations sociales, lien d’attachement,...). Dans le quotidien, l’utilisation des écrans a par ailleurs un impact sur le sommeil et peut mener l’enfant à la sédentarité." etc.En somme, il ne faut pas avoir peur des écrans, ils ne sont pas aussi nocifs que ce que l’on voudrait le faire croire.
"nécessaire" ? La formulation est très maladroite : la nécessité portant sur "raisonnée" et non sur "utilisation".Cependant, une utilisation raisonnée de ces derniers est nécessaire pour le bon développement de votre enfant.
Pour le reste, M. Caron recommande de limiter le temps d'écran sans jamais s'interroger sur la conception addictve des écrans et de leurs contenus...
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- Loys
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Quelques commentaires :
Curieuse présentation : le mot "surexposition" (cinq ou dix heures par jour) n'est pas mentionné une seule fois ! Laisser penser qu'une simple exposition les écrans pourrait provoquer de graves troubles (eux-mêmes au conditionnel) paraît dès lors aberrant. Mais c'est sans doute la meilleure défense des écrans qu'a pu trouver le "Café pédagogique", grand promoteur du numérique scolaire.A la suite de l'émission "envoyé spécial" du 18 janvier 2018, un débat, pas nouveau, a pris de l'ampleur : il concerne la place des écrans dans la petite enfance. La thèse portée par cette émission, ainsi que quelques autres reportages, est que l'on aurait affaire à des enfants (en bas âge) ayant des syndromes de type autistique et qu'en supprimant les écrans on résoudrait ce problème en un mois !
A noter que l'exemple - parlant - du petit Ryan dans l'émission n'est pas commenté par Bruno Devauchelle...
Un seul spécialiste, en réalité, et plus médiatique que praticien de terrain : Serge Tisseron, éternel marchand de doute et infatigable apôtre des écrans. Il est en effet plus facile de ne pas désigner de coupable quand les troubles eux-mêmes sont niés. Quant aux "références", nous verrons à quoi nous en tenir.Certains spécialistes se sont élevés contre cette approche qu'ils considèrent comme caricatural et même scientifiquement fausse (voir les références ci-dessous). Ils rappellent qu'il faut penser posture éducative avant de désigner quelque coupable que ce soit.
Belle mise en abîme par le "Café pédagogique". Et ce n'est qu'un début !Au-delà de cette querelle, il y a à nouveau une question récurrente : quid de la responsabilité des journalistes (médiateurs professionnels) dans la forme et le fond des contenus qu'ils proposent au public. Au moment où les "fausses nouvelles" font l'objet de multiples articles, débats, lois et autres propos, cette opposition assez radicale entre deux points de vue, dont l'un est particulièrement médiatisé, n'est pas très saine. Pour l'éducateur, l'enseignant de maternelle, le directeur d'école, le parent, comment recevoir ce premier message et éventuellement le second, si tant est qu'il soit aussi médiatisé (ce qui n'est bien sûr pas le cas) ?
Absolument pas l'Académie de médecine. Mais l'Académie des sciences, dans son avis de 2013 cosigné par un certain Tisseron Serge !L'académie de médecine relayée elle aussi par les médias et au travers des productions prolifiques de Serge Tisseron, avait popularisé le fameux 3 - 6 - 9 - 12 pour tenter d'indiquer les limites à donner à l'usage des écrans à la maison et à l'école.
Le Groupe de pédiatrie générale, en 2018, a rappelé que la "règle" du 3-6-9-12 de Serge Tisseron n'avait "de fondement dans aucune recherche scientifique ni dans les observations épidémiologiques" .
Une déformation grossière, une erreur grossière, une manque de prudence scientifique élémentaire... mais le "Café" donne dans le même article des leçons de déontologie journalistique !
Les écrans valent bien une messe.
La surexposition aux écrans des tout-petits ne semble pas être un problème pour M. Devauchelle, qui est davantage "rêveur" devant une solution que devant des troubles dont il conteste l'existence...En parallèle, des expérimentations de sevrage d'écrans ou même la médiatisation de l'attitude de parents, patrons de la Silicon Valley, ou encore la symbolique tentative d'interdiction des smartphones à l'école, toutes ces actions visent en fait à faire prendre conscience d'un problème plus vaste. Au travers des écrans, boucs-émissaires à fonction symbolique, il s'agit d'alerter plus globalement sur une question éducative comme le suggèrent les auteurs de la lettre ouverte citée précédemment (et signée par le même Serge Tisseron). Or le premier lieu d'observation institutionnel de ce genre de problème c'est l'école maternelle !
L'entrée dans la scolarité à partir de deux ans et demi, trois ans pour une bonne partie des enfants français, permet d'observer et d'analyser un phénomène dont on ne perçoit qu'un écho déformé, mais qui est bien réel : celui du recours éducatif par les parents à des moyens de substitution à leurs propres difficultés éducatrices/éducatives. Rythmes de travail difficiles à supporter, idéologie du bien être individuel, sentiment d'inconséquence voire incivilité ordinaire, beaucoup de jeunes parents sont confrontés à des choix difficiles à faire dans l'éducation de leurs enfants. La vulgarisation d'une certaine psychologie de l'éducation et sa médiatisation ont amené à des incompréhensions, voire à des dysfonctionnements éducatifs. L'exemple de cette émission du 18 janvier n'est pas fait pour arranger les choses. La médiatisation brutale d'une anomalie psychologique et surtout de sa solution "magique" : supprimer les écrans et en un mois le problème (autisme ?) sera résolu laisse rêveur.
Rappelons que les enfants de 4 ans visionnent en moyenne 3h04 de vidéos par jour en France (Harris Interactive Videokids 2017) .
Et que le "Café" contribue à mal poser...L'enjeu de fond est ailleurs : qu'en est-il de la conscience éducative des jeunes parents ? Comment la société et son évolution dans plusieurs domaines a transformé l'accès à cette conscience éducative ? Pourquoi les écrans sont-ils (après le cinéma, la télé, puis Internet, puis les smartphones) les seuls responsables médiatisés ? La recherche d'explications rationnelles et facilement repérables par tous permet de faire passer le message : images chocs, formules publicitaires et autres propos de spécialistes. Et pourtant, curieusement, cela ne marche pas si bien que ça. Il suffit pour s'en convaincre de constater la permanence des usages des écrans dans toutes les couches de la population. On peut aussi relire ce qui se disait et ce qui était préconisé à propos de la télévision dans les années 1980. Qui est alors concerné par ces campagnes ? Chacun se sent concerné, surtout pour les autres, mais le problème reste entier et perdure. C'est probablement parce qu'on trouve une cause qui n'en est pas une à un problème mal posé.
On a compris le propos de M. Duvauchelle : le problème (qui n'existe pas...) n'est pas technologique, mais uniquement parental.
Il serait malvenu, dans le "Café", de s'interroger sur toute ce qui fait que les parents ne s'inquiètent pas de mettre des écrans dans les mains de leurs enfants, y compris d'âge pré-scolaire :
- La valeur sociale qu'il faut accorder à ces objets numériques, encore forte malgré leur démocratisation. Avoir un iPhone (ou un ersatz d'iPhone, c'est accéder à une forme de réussite sociale).
- Les techniques psychologiques élaborées par les grands groupes technologiques pour rendre les consommateurs les plus dépendant possibles des écrans.
- Le marketing agressif des groupes technologiques (et leurs relais médiatiques comme le "Café", faux-nez de Microsoft en France ou encore "Ludomag" et bien d'autres), présentant ces objets dernier cri (tablettes, smartphones) comme des "outils" éducatifs", intelligemment interactifs, ludiques et modernes, préparant les enfants au monde de demain. Rhétorique des potentialités positives abondamment reprise par des courants pédagogiques ou des syndicats progressistes (comme le SE_Unsa dans le milieu enseignant) ou par l'Académie des sciences dans son sidérant Avis de 2013. L'école elle-même devient prescriptrice d'écrans, les nouveaux programmes de maternelle imposant l'utilisation d'outils numériques comme nouveaux attendus, fournissant même parfois des écrans à des enfants que leurs parents s'efforçaient de préserver.
- Le caractère addictif d'objets, devenus totalement nomades (sans limite d'espace, de temps, de contenus) et échappant donc à toute supervision parentale, dont les contenus sont conçus pour happer l'attention, notamment des plus petits mais également des adolescents.
- Le confort qu'ils procurent aux parents, les écrans jouant le rôle de baby-sitters en toutes circonstances pour les plus petits ou assurant, pour les parents des adolescents, le rôle d'un instrument de régulation et de contrôle (les écrans gardant les plus grands à la maison ou permettant de les joindre quand ils sont au dehors). L'augmentation du temps d'exposition aux écrans, de plus en plus précocement, montrent bien la réalité des usages.
"au front"/"perdus"/"évolutions" : les euphémismes de M. Devauchelle sont instructifs. On rappelle que, quelques lignes plus haut, M. Devauchelle doutait de la réalité des cette "évolution" et des troubles observés par des praticiens de terrain..Que faire alors ? Les enseignants d'école maternelle et primaire sont au front désormais. Ils se trouvent confrontés à des parents et des enfants qui sont parfois perdus face à ces évolutions.
Ceux qui nient le problème (et accusent de "fake news" ceux qui le dénoncent) réclament donc une prise de conscience : tout est logique !Il est urgent que l'on mène dans toutes les écoles une réflexion collective sur "l'agir éducationnel".
Et "l'équilibre" doit commencer... dès la maternelle. Avec des écrans scolaires s'ajoutant aux écrans familiaux. Et si "l'équilibre", c'était de mettre à distance ces "objets" commerciaux au lieu de les présenter comme des outils pédagogiques ?Pourquoi le faire dans les écoles ? Parce que les enseignants eux-mêmes sont aussi pris dans ces évolutions, surtout s'ils sont parents. Autant commencer par ses propres attitudes avant d'engager un vrai travail avec les familles et les enfants (ce qui se fait, mais rarement surtout avec les familles). Ensuite dans la place que l'on donne aux écrans dans le temps scolaire. Il ne s'agit ni de laisser faire ni d'interdire, il s'agit de faire émerger la pertinence. Cette pertinence est dans l'équilibre de la personne dans sa globalité. La fameuse "personne intégrale", décriée parce que portée par des congrégations religieuses depuis de nombreuses années, est pourtant une des clefs de compréhension les plus importantes. On n'oppose pas manuel, intellectuel, on n'oppose pas livres et écrans, parole et écrit, on essaie de valoriser l'équilibre, une forme de chemin vers une complétude de vie.
Pour le "Café pédagogique", l'équilibre... impose nécessairement les écrans.
Mais M. Devauchelle, dans sa profonde réflexion éducative, ne fournit aucune réflexion critique sur ces objets.Vis à vis des parents, il est aussi important d'apporter des éléments de coopération dans ce domaine. Ce fameux équilibre, cette forme d'écologie éducationnelle qu'il est nécessaire de travailler n'est pas un dictat ni une attitude politiquement correcte, c'est d'abord une manière d'aider à penser le monde et à penser sa propre vie. Or dans la famille, penser sa propre vie c'est bien sûr penser la place que l'on donne aux enfants dont on se sent responsable. Les écrans ne savent pas éduquer, ne remplacent pas l'accompagnement, ne sont pas des iles de la tranquillité parentale. Mais ils ne sont pas non plus ces objets au pouvoir démoniaque à tel point qu'ils seraient la cause des maux de "MON" enfant.
Une curieuse "mise à distance" et un curieux "travail d'analyse et de réflexion" : comme nous l'avons vu, il s'agirait plutôt de noyer le poisson ici.L'émission "d'Envoyé Spécial" ne rend pas service aux parents, aux enseignants aux éducateurs. Malheureusement il semble que nombre de "médiatiseurs" se sentent forts de leur posture et qu'ils en profitent pour diffuser leurs propres angoisses et leurs réponses à ces angoisses. Un médiateur, journaliste, enseignant, etc.…, c'est d'abord, ce devrait être d'abord, quelqu'un qui "met à distance"... Il y a du travail à faire dans plusieurs directions, nous avons essayé d'en esquisser quelques-unes en évitant de désigner un coupable trop facile qui aurait pour fonction d'éviter tout travail d'analyse et de réflexion personnelle d'abord, collectif ensuite.
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- Loys
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A partir du 29 janvier 2018, Estelle Ast, mère d'un enfant autiste, publie plusieurs vidéos prenant pour cible Anne-Lise Ducanda :
Une plainte est déposée devant l'Ordre des médecins par Estelle Ast et Nolwenn Darmon.
Le 2 février, un groupe Facebook imite la page du collectif CoSE : www.facebook.com/Collectif-Surexposition...%A9-162443014542719/
Le 15 février, un autre groupe Facebook (anonyme) et usurpant le nom de l'association "France Autisme", à l'initiative de Véronique Leturque, engage des actions ciblées contre Anne-Lise Ducanda : www.facebook.com/HashtagAutismeFrance
Le 9 mars 2018, une conciliation est tentée devant l'Ordre des médecins. Les convocations des plaignantes sont publiées sur les réseaux sociaux. A l'issue de la conciliation, une période de quinze jours est laissée à l'appréciation des deux parties .
- Le 10 mars 2018 une "pétition" est lancée à l'intention de l'Ordre des médecins : www.change.org/p/l-alerte-virale-sans-fo...dr-anne-lise-ducanda
Hashtag Autisme France a lancé cette pétition adressée à Conseil national de l'Ordre des médecins, Conseil national de l'Ordre des médecins et à 5 autres
Selon l’article L.4124-2 du Code de la Santé Publique : seuls le Ministre de la Santé, le Préfet, le Directeur Général de l’ARS, le Procureur de la République, les conseils national et départementaux de l’Ordre peuvent traduire devant la chambre disciplinaire un médecin chargé d’une mission de service public à l’occasion des actes de sa fonction publique.
Nous demandons donc à l'Ordre National et Départemental (91) des Médecins, à madame Agnès Buzyn (ministre de la santé), madame Josiane Chevalier (préfète de l'Essonne), Caroline Nisand (Procureur de la république de l'Essonne) et monsieur Christophe Devys (directeur de l'agence régionale de la santé d'Ile de France) de bien vouloir entamer les procédures qui s'imposent à l'encontre du docteur Anne-Lise DUCANDA concernant les faits suivants :
Rien de virtuel dans l'autisme !
Le terme « autisme virtuel » a fait l'effet d'une véritable bombe le jour où le Dr Anne-Lise Ducanda a utilisé ce terme pour désigner les enfants qui présentent un retard de développement suite à une surexposition aux écrans.
Tout à commencé par la publication d'une vidéo il y a un an sur Youtube où le Dr Ducanda ne cesse d'utiliser les termes « autisme », « autiste », « troubles du spectre autistique », « autisme virtuel »... pour désigner ces enfants : . Relayée par de nombreux médias depuis plusieurs mois, pas une seule vidéo, pas un seul article ou post Facebook n'échappent à présent à la vigilance des familles concernées qui somment le Dr Ducanda de cesser d'utiliser ces termes.
Le Docteur Anne-Lise Ducanda enfreint en toute impunité le code de déontologie médicale. Rappel de l'Article R4127-13 : « Lorsque le médecin participe à une action d'information du public de caractère éducatif et sanitaire, quel qu'en soit le moyen de diffusion, il doit ne faire état que de données confirmées, faire preuve de prudence et avoir le souci des répercussions de ses propos auprès du public. Il doit se garder à cette occasion de toute attitude publicitaire, soit personnelle, soit en faveur des organismes où il exerce ou auxquels il prête son concours, soit en faveur d'une cause qui ne soit pas d'intérêt général ».
- « (...) il doit ne faire état que de données confirmées ». Nous posons donc la question :
- Où sont les preuves scientifiques lorsque Mme Ducanda affirme ? : « A 3/4 ans, l'exposition massive aux écrans entraîne chez de plus en plus d'enfants des troubles qui sont exactement identiques aux troubles autistiques ». Nous disposons à ce jour d'une cinquantaine d'études sur la nocivité de l'usage excessif des écrans et AUCUNE à ce jour ne fait état d'un quelconque lien entre les écrans et les TSA (HAS, Académie des Sciences). Les dernières recommandations de la HAS (Haute Autorité de la Santé) sont parues le 19 février 2018 et rappellent en page 96 qu'aucune étude à ce jour ne fait mention du moindre lien entre surexposition aux écrans et troubles du spectre de l'autisme.
- Où sont les preuves scientifiques lorsque Mme Ducanda affirme ? :
« l'augmentation exponentielle des troubles du spectre autistique touche tous les pays riches et uniquement les pays riches ». L'OMS communique pourtant sur la situation de l'autisme dans les pays pauvres et il ne faut pas chercher longtemps pour trouver de nombreux articles évoquant les ravages de la mauvaise prise en charge de l'autisme dans ces pays.
Deux récentes études suédoises et danoises datant de 2015 démontrent tout à fait autre chose. La majeure partie, sinon la totalité de cette augmentation serait attribuable à l’élargissement des critères diagnostiques et à leur application plus systématique à l’ensemble de la population : theconversation.com/peut-on-parler-dune-epidemie-dautisme-73261 . Doit-on rappeller que l'OMS estime que des dizaines de millions de personnes sont autistes en Afrique ?
- Où sont les preuves scientifiques lorsque Mme Ducanda affirme ? :
« Quand les parents parviennent à limiter les écrans à 1h par jour, seul ou avec une aide, les troubles et les signes autistiques disparaissent miraculeusement ou diminuent très fortement ».
- Où sont les preuves scientifiques lorsque Mme Ducanda affirme ? :
« impossible de faire la différence entre un vrai et un faux autiste ». Quelle formation a le Dr Ducanda concernant l'autisme ? Quel diplôme a t-elle justifiant d'une spécialisation en autisme ? Durant combien d'heures a t-elle étudié la question de l'autisme durant ses années de médecines ? Quel autre cursus diplômant a t-elle suivi sur ce sujet ?
« (...) faire preuve de prudence et avoir le souci des répercussions de ses propos auprès du public ». En faisant ainsi le lien entre autisme et surexposition aux écrans sans aucune preuve scientifique, est-ce que Mme Ducanda pense avoir fait preuve de prudence ? A t-elle mesuré les répercussions (nous dirions même les dommages collatéraux) que déclencheraient ses propos ? Voici ce que ça va entrainer et ce que nous constatons d'ores et déjà sur le terrain :
- Aggravation du phénomène de l'errance médicale déjà omniprésent dans le milieu de l'autisme.
- Aggravation de la méconnaissance de l'autisme en France : doit-on rappeler au Dr Ducanda, que la France accuse déjà un retard de 40 ans par rapport aux autres pays développés en matière de diagnostic, de prise en charge et de scolarisation ? 40 ans que les familles sont ballottées de professionnels en professionnels, culpabilisées (les « mères-frigidaires », « les mères trop fusionnelles »...). Et maintenant, les "mères-écrans" ?
- Culpabilisation, harcèlement des parents par les proches déjà souvent dans le déni.
- Culpabilisation, harcèlement des parents par les professionnels de santé, du corps enseignant etc...
- Retard de diagnostic (les délais actuels sont déjà inadmissibles)
Le docteur Ducanda mélange tout et fait de la désinformation ! Elle indique dans ses vidéos que les progrès de l'enfant sont d'autant plus flagrants après l'arrêt des écrans lorsque l'enfant est stimulé (joue avec ses parents ou des proches) : « En un mois déjà, les parents me disent qu’ils voient la différence. C’est comme si le développement s’était arrêté et il peut reprendre. Surtout avec des jeux et en parlant avec l’enfant. ». Doit-on préciser que la majorité des enfants autistes, à partir du moment où ils sont stimulés, font des progrès ? Est-ce pour autant qu'ils ne sont pas autistes ? Est-ce une raison pour ne pas rapidement poser un diagnostic ?
Le Docteur Ducanda donne clairement de faux espoirs aux familles concernées lorsqu'elle déclare : « Je vois des enfants qui sont diagnostiqués autistes par l'hôpital dont les troubles disparaissent miraculeusement un mois après l'arrêt des écrans ». Croyez-nous, les progrès d'un enfant autiste n'ont rien de "miraculeux"...
Nous recevons des témoignages de parents nous indiquant que des bilans à destination des MDPH pour l'obtention d'un(e) AVS mentionnent déjà des termes tels que "temps d'écrans important" ou "écrans-nounous"
Est-ce que le Dr Ducanda imagine les conséquences ? Sait-elle à quel point l'ordinateur portable est un outil précieux dans la scolarisation des enfants autistes, Dys, THA/H... ? Olivia Cattan, présidente de l'association SOS Autisme France, rapporte publiquement avoir croisé une Directrice d'Etablissement qui lui a demandé s'il ne vaudrait pas mieux retirer les ordinateurs aux enfants autistes de l'école qui l'utilisent pour une prise de notes parce que cela accentuerait leur autisme : www.facebook.com/olivia.cattanofficiel/p...69776896?pnref=story
La rumeur s'est propagée jusqu'en Belgique où une maman nous rapporte qu'un enseignant lui aurait dit que son fils n'était pas vraiment autiste et que c'était "la faute à la tablette".
- Diffusion d'informations graves et dangereuses : Sabine Duflo, Psychologue clinicienne et thérapeute familiale CMP infanto juvénile, membre du Collectif COSE – Surexposition écran, relaie sur son site internet la théorie scandaleuse de l'association Andaloussia (située en Algérie) qui affirme catégoriquement que ce sont les écrans qui causent l'autisme :
www.facebook.com/photo.php?fbid=19937354...92433&type=3&theater
www.facebook.com/permalink.php?story_fbi...9&id=588973241268413
Le Dr Ducanda, en faisant délibérément le lien entre l'autisme et la surexposition aux écrans, crée la peur et la panique, sème la confusion dans l'esprit des gens qui pour la plupart ne connaissent quasiment rien à l'autisme. Elle fait des raccourcis, crée l'amalgame.
Voici un exemple de ce que l'on voit circuler dans les école : www.facebook.com/photo.php?fbid=10211672...56208&type=3&theater
Dans sa vidéo youtube qui dure 21 minutes et qui comptabilise aujourd'hui 264 152 vues, elle utilise à 13 reprises (soit en moyenne 1 fois toutes les 2 minutes) les termes « autiste », « troubles du spectre autistique », « troubles autistiques », « triade de l'autisme », « retrait autistique », « trouble envahissant du développement ». Cette pratique, appelée « fearmongering » est une forme de publicité déguisée connue en marketing : la propagation de rumeurs effrayantes et exagérées d'un danger imminent ou l'habitude ou la tactique de susciter exprès et inutilement la peur du public sur un problème. Cela peut prendre la forme d'une manipulation psychologique qui utilise des tactiques basées sur la peur, y compris l'exagération et généralement la répétition pour influencer le public afin d'atteindre le résultat escompté.
Le Dr Ducanda et son collectif COSE insiste également à plusieurs reprises, dans plusieurs articles et vidéos, sur l'argument fallacieux du coût financier que représentent aujourd'hui ces « faux autistes » en terme de services dédiés, allocations handicap, AVS... Je cite : « Un défi en termes de santé publique, car les coûts associés au développement de ces troubles du comportement, qui peuvent ressembler à l'autisme, sont considérables (AVS à l'école, allocation enfant handicapé, services dédiés...) : www.lefigaro.fr/vox/societe/2017/07/25/3...s-jeunes-enfants.php
Notre question est donc la suivante : combien d'élus vont alors être tentés de soutenir cette théorie ? Imaginez un peu l'aubaine ! : « faux autistes » = moins de diagnostics = moins de prise en charge à payer = moins d'AVS à rémunérer etc... Elle a d'ailleurs déjà le soutien de la députée Marie-France Lorho : www.facebook.com/photo.php?fbid=20082536...92433&type=3&theater
Nous insistons sur le fait que Mme Ducanda n'est absolument pas une spécialiste de l'autisme. Donc, en cas de suspicion d'autisme, il est de son devoir, en tant que médecin généraliste, d'adresser immédiatement ces enfants à des professionnels spécialisés dans ce domaine.
Le Dr Ducanda a délibérément enfreint le code de déontologie médical. Elle avait parfaitement conscience de ce qu'elle faisait lorsqu'elle a publié sa vidéo sur Youtube et tout ce qui s'en est suivi. Elle appelle ça « secouer les lignes »... Pour preuve : www.facebook.com/HashtagAutismeFrance/ph...1392/?type=3&theater
- « (...) il doit se garder à cette occasion de toute attitude publicitaire »
Voici quelques exemples de vidéos, reportages, interviews du Docteur Ducanda dans lesquels elle fait le lien entre « autisme » et « surexposition aux écrans » sans aucune preuve scientifique à l'appui :
- ENVOYÉ SPÉCIAL le 18/01/2018 : « L'addiction aux écrans :"héroïne numérique"
- Dr Ducanda invitée sur le plateau de CNEWS le 163/01/2018 : « Dossier : à 3 ans ils sont accros aux écrans »
- Dr Ducanda invitée sur RMC à l'émission de J. Jacques Bourdin le 10/01/2018 : « il faut absolument éloigner vos enfants des écrans ».
- Le COSE présent à l’émission 66 minutes de M6 le 14/01/2018
- Au JT de 20h sur TF1 le 06/09/2017 : « L'autisme virtuel ».
- Dans l'émission TELE-MATIN sur France 2 le 22/08/2017 : « Écrans chez les enfants : attention danger ! »
- A l'émission LA MAISON DES MATERNELLES sur Direct 5 le 23/05/2017 : « Trop d’écrans favoriserait-il l’autisme? »
Voici des articles médias web / papier qui relaient les propos du Docteur Ducanda dans lesquels elle fait le lien entre « autisme » et « surexposition aux écrans » sans aucune preuve scientifique à l'appui :
BFMTV le 10/01/2018 : « "Les enfants qui s'en sortiront le mieux dans la vie sont ceux qui ont le moins accès aux écrans".
FRANCE INFO le 19/01/2018 : « Avec les écrans interactifs, des enfants sont sacrifiés tous les jours".
20 MINUTES le 22/05/2017 : « Ecrans et troubles autistiques chez les enfants: Quels sont les vrais risques?
LE MONDE le 27/06/2017 : « Les conséquences des abus d’écrans dans une consultation de la PMI »
LE PARISIEN le 07/06/2017 : « Addiction aux écrans : de graves conséquences chez les enfants de 0 à 4 ans ».
LEFIGARO.FR le 13/10/2017 : « Comment des parents ont désintoxiqué leurs enfants, malades des écrans »
LCI.FR le 12/07/2017 : « Addiction aux écrans : des risques de retard de développement chez les plus jeunes ».
LADEPECHE.FR le 24/05/207 : « Surexposés aux écrans, les enfants deviennent-ils autistes ? »
Liste non exhaustive... → il suffit de taper sur Google « Anne-Lise Ducanda écrans » pour trouver 14 PAGES regroupant de multiples sites, médias, forums etc... relayant les propos du Dr Ducanda sur un supposé lien entre autisme et surexposition aux écrans.
- « (...) il doit se garder à cette occasion de toute attitude publicitaire, soit personnelle, soit en faveur des organismes où il exerce ou auxquels il prête son concours ». Hors, Mme Ducanda appartient et représente le Collectif COSE – Surexposition Ecrans sur lequel on voit apparaître sur la page d'accueil le terme « autisme virtuel ».
Lorsqu'on clique sur ce terme d' « autisme virtuel », on arrive sur une nouvelle page sur laquelle nous découvrons les nouveaux termes de « faux autismes », « faux autismes secondaires aux écrans », « autistes secondaires », « vrais autistes », « autistes primaires ». Du grand n'importe quoi... Des termes totalement inventés, qui ne sont présents dans aucune publication scientifique aujourd'hui.
Le Dr Anne-Lise Ducanda n'est pas une lanceuse d'alerte !
Tout à commencé le 1er Décembre 2013 où Marius Teodor Zamfir, coordinateur de la Fondation Centrul Sfântul Mihail pour enfants avec autisme en Roumanie publie un blog sur le site orthodoxe SACCSIV : sergetisseron.com/blog/autisme-virtuel-c...-epidemie-mediatique
SOYONS SERIEUX !
Vous trouverez ci-dessous, l'ensemble des articles parus à ce jour, démontrant tous les aspects fantaisistes, scandaleux voir dangereux des propos du Docteur Ducanda et de son collectif :
www.gynger.fr/autisme-virtuel-et-inconsequence-reelle/
www.gynger.fr/ecrans-et-autisme-des-chercheurs-reagissent/
drive.google.com/file/d/1iTzkRWZQ8Aqw_3cXkHm7RHZN9IBxzWMN/view
www.nouvelobs.com/rue89/rue89-nos-vies-c...le-d-un-medecin.html
www.huffingtonpost.fr/olivia-cattan/en-d...ake-news_a_23351132/
lebonusagedesecrans.fr/2018/03/06/ecrans...e-une-contre-verite/
mycore.core-cloud.net/index.php/s/9ToImlMf8T9dOIE#pdfviewer (page 57)
www.atlantico.fr/decryptage/large-etude-...spectre-3335905.html
A l'heure où la HAS à émis des recommandations insistant sur l'importance d'un diagnostic précoce et d'une prise en charge adaptée, les ravages occasionnés par cette rumeur relayée par des enseignants et des professionnels de la petite enfance sonnent le glas de l'inclusion des enfants autistes pourtant promise et mise en avant par notre gouvernement. Ce type de désinformation ne fera qu'accentuer le retard déjà accumulé dans le repérage des troubles des enfants avec TSA, Dys et TDAH.
ALORS MERCI DE BIEN VOULOIR SIGNER ET PARTAGER EN MASSE CETTE PETITION !
Nous suivre : www.facebook.com/HashtagAutismeFrance/
- Le 12 mars 2018, une "opération Twitter pour lutter contre la Fake News #Ducanda"
- Le 13 mars 2018, un appel à "dégommer Ducanda" au prochain Congrès de médecine générale de 2018
Les plaignantes sont proches de ce dernier groupe, dont elles commentent les publications, diffusent activement la pétition et soutiennent les actions.
Fait étonnant : ces groupes raillent toutes les accusations concernant les écrans.
- Deux conférences avec des mairies parisiennes (13e et 16e arrondissement) ont été annulées pour cause de pressions.
Sur Twitter, les interventions sont d'une grande violence.
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- Loys
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Le 23/03/18 sur le blog de Stéphanie de Vanssay, entretien avec Yann Leroux "psy et geek" : "Écrans et enfants, la présence d’un adulte est importante"
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Le 30/03/18, Stéphanie de Vanssay fait une nouvelle mise au point : "Les écrans, un bouc émissaire dangereux ?"
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Et le 4/04/18, de nouveau sur le blog de Stéphanie de Vanssay : "Paniques à propos des écrans, que peut-on en penser ?"
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Aucune mention, dans ce dernier billet, des dernières recommandations de la Haute autorité de santé présentant les écrans comme délétères (voir plus haut) ou des recommandation du dernier livret de santé (voir ci dessous) en vigueur depuis le 1/04/18.
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Sur Twitter, les propos de Mme de Vanssay sur son compte personnel (et dupliqués sur un compte syndical au nom du SE-Unsa), sont beaucoup moins mesurés, amalgamant à dessein autisme et autisme virtuel, ou (plus récemment le collectif CoSE et la thérapie Andaloussia (niant l'existence de l'autisme), appelant à la censure du Dr Ducanda, soutenant une plainte contre elle de parents d'enfant autiste devant l'Ordre des médecins, dénonçant son "charlatanisme" etc.
Ses tweets sont trop nombreux pour pouvoir être recensés : ainsi, entre le 5/02/18 et le 10/04/18, Mme de Vanssay a mentionné le Dr Ducanda 90 fois , soit entre une et deux fois par jour (sans compter les RT et FAV).
Quelques exemples :
- Le 2/02/18 elle a approuvé la plainte déposée contre le docteur Ducanda et elle a appelé à la "Honte à tous ceux qui par opportunisme ignorance ou manque de prudence diffusent l'idée de l'exposition aux écrans provoquent [sic] l'autisme / des troubles ressemblant à l'autisme ! Cela ne repose sur aucune étude, aucune recherche, ce sont juste des témoignages donc sujets à caution même quand ils viennent de professionnels de santé ou de parents. Renseignez-vous un peu sérieusement et vous verrez que cela ne tient pas"
- Le 15/02/18 : "Je suis en train de regarder la dernière émission d'@arretsurimages avec Ducanda et Tisseron... Édifiant ! On voit tout de suite qui est crédible et qui ne l'est pas. #FinDuGame"
- Le 10/03/18 elle a dénoncé des "fake news" et appelé à signer une pétition dénonçant une "alerte virale scientifique sans fondement" d'un collectif anonyme
- Le 12/03/18 : "Si l'exposition massive aux écrans rendait autiste, alors je serai sûrement autiste... Or, jusqu'à preuve du contraire, je suis neurotypique ! #PreuveVivante #Ducanda dit n'importe quoi... #CrocodileScreen #Autisme @BFMTV"
- Le 23/03/18 : "Non, @mairiedu13 ne peut pas ainsi contribuer à diffuser des #FakeNews ?!
- Le 24/03/18 : "Dites @cnaf_actus autant j'ai apprécié votre colloque d'hier avec @Injep où les pratiques numériques des jeunes ont été analysées finement par des chercheurs autant diffuser les #FakeNews du Dr #Ducanda et son #AutismeVirtuel c'est...
- Le 27/03/18 : "Dites @acstrasbourg ça fait désordre de répandre la #FakeNews du Dr #Ducanda avec son #AutismeVirtuel sur un site de formation académique !"
- Le 31/03/18 : elle retweete des insultes ( "bande de pourris" ; "la malhonnêteté ne paie pas" ) adressées à des journalistes d'Arte ayant tourné une reportage critique sur l'école numérique
- Le 3/04/18 : "Sérieux avec comme invitée #Ducanda ? Vous faites dans la propagation de #FakeNews ?#Autisme #AutismeVirtuel"
- Le 5/04/18 : "Maintenant on attend de @s_cluzel des actions concrètes contre ces #FakeNews du Dr #Ducanda dont le message est diffusé sur le site @cnaf_actus et sur un site de @acstrasbourg !"
- Le 5/04/18 : elle amalgame l'alerte de CoSE avec celui d'une thérapeute algérienne niant l'existence même de l'autisme , le jour où le Dr Ducanda présente ses cas cliniques au Congrès de la médecine générale de France 2018.
- Le 8/04/18 : "Je dirais plutôt adresser à des confrères compétents les enfants présentant des troubles évoquant l'autisme sans perdre de temps avec du charlatanisme..."
- Le 8/04/18 : "Je suis d'accord mais dire que ces effets sont/ressemblent/s'apparentent à des TSA est irresponsable ! OK pour des études évidemment mais pas pour tout mélanger et faire le jeu des charlatans prétendant guérir l'autisme en arrêtant les écrans !"
- Le 8/04/18 : "@loysbonod est fondateur du collectif anti-écrans #Cose avec le Dr #Ducanda qui amalgame #Autisme et surexposition aux écrans et a des liens + que douteux avec des charlatans dangereux"
- Le 10/04/18 : "Vous avez oublié leur copine, la représentante de la miraculeuse thérapie #Andaloussia c'est dommage !"
- Le 11/04/18 : elle approuve le billet de Laurent Alexandre intitulé "Autisme : arrêtons les délires !" (cf infra)
- Le 14/04/18 Mme de Vanssay dénonce publiquement Anne-Lise Ducanda auprès de sa hiérarchie, transforme un dépôt de plainte par des particuliers en "poursuites auprès du conseil de l'Ordre" et fait pression à présent pour annuler une conférence à la mairie du 16e .
Etc.
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Professeur émérite de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent
Paris, le 27 mars 2018
J’ai regardé à plusieurs reprises la vidéo de Madame Ducanda et d’une consœur mise en ligne sur le site « You Tube » ainsi que ses différentes interventions auprès du public. Je me dois de dire que Mme Ducanda s’exprime avec modération et retenue décrivant minutieusement les manifestations particulières constatées chez de très jeunes enfants (moins de trois/quatre ans) qui regardent des écrans (de toute nature) plusieurs heures chaque jour. Mme Ducanda constate à la fois des signes de retard (langage, motricité fine, manipulation d’objet, etc.), des difficultés de relation et de communication avec les adultes et les autres enfants, des manifestations bruyantes d’agitation, d’agressivité et parfois d’angoisse lorsque ces enfants se voient privés de ces écrans, plus rarement des troubles moteurs discrets d’allure stéréotypique. Pour l’ensemble de ces manifestations, elle déclare qu’elles lui font parfois penser à des « signes d’allure autistique ». Mme Ducanda a constaté à plusieurs reprise qu’après l’arrêt des écrans, passé la période d’agitation et de protestation inquiète, un certain nombre d’enfants, pas tous, semblaient s’apaiser et les « symptômes d’allure autistique » s’atténuer, voire disparaitre… Elle souligne que la demande de rendez-vous dans le CRA de rattachement nécessite une attente de plusieurs mois et, en bonne clinicienne, plutôt que d’attendre passivement ce rendez-vous, elle propose ce « sevrage » des écrans.
Ces constations appellent des commentaires. D’une part, à ma connaissance, Mme Ducanda n’a jamais déclaré que ces enfants présentaient « un autisme typique », c’est à dire un tableau clinique où l’ensemble des signes de l’autisme est présent. Je rappelle que dans la classification DSM IV on rencontrait les catégories diagnostics « Trouble Envahissant du Développement caractérisé » (TED spécifique) mais aussi la catégorie « TED non spécifique » pour les enfants, plus nombreux souvent, qui ne présentaient pas la totalité des symptômes exigés pour le diagnostic de TED spécifique. Le DSM V a modifié assez profondément ces « catégories » pour ne retenir que « le TSA », le Trouble du Spectre Autistique », ensemble assez extensif comprenant des autismes typiques mais aussi des ensembles symptomatiques moins complets. Parler de « traits autistiques » ou de « symptômes d’allure autistique » ne signifie pas ipso facto qu’on se trouve devant un autisme caractérisé ! Là encore, à ma connaissance, Mme Ducanda n’a jamais parlé d’autisme caractérisé.
Il a aussi été reproché à Mme Ducanda d’opérer une confusion avec des situations abandonniques chez ces enfants regardant plusieurs heures chaque jour des écrans (temps pendant lesquels ils sont privés d’interactions humaines). Deux remarques : il y a assez souvent des « symptômes d’allure autistique » chez les enfants gravement carencé comme on a pu le voir chez les enfants élevés en pouponnière en Roumanie lors de la chute du régime communiste. D’autre part, ces symptômes s’arrêtent très souvent quand on prend ces enfants dans les bras ou qu’on s’approche d’eux. De plus ils n’ont pas ces réactions d’agressivité et d’agitation coléreuse qu’on observe lors de la privation d’écran. On ne peut donc assimiler les réactions constatées lors de l’excès d’écran à ce qu’on observe dans les situations de carence.
Enfin je voudrais faire quelques remarques sur les propos tenus par des parents d’enfant autiste ayant porté plainte contre Mme Ducanda auprès du conseil de l’ordre. J’ai pu lire ces courriers et je dois faire part de ma perplexité. Si je comprends l’intense souffrance de ces parents face à leur enfant autiste, si je comprends aussi leur légitime dépit, voire colère, devant les éventuelles carences du système de soin et de prise en charge, pour autant ces parents ne devraient pas se prévaloir de cette triste situation pour considérer que les termes « autisme » et à plus forte raison « symptôme d’allure autistique » sont des termes « réservés » et à usage privatif et qu’on ne doit les utiliser qu’avec leur assentiment, le corps médical étant ainsi assujetti à un contrôle et à une emprise sur son langage qui s’apparente à une censure inacceptable. Les médecins ont le droit, me semble-t-il, d’émettre des hypothèses cliniques qui certes nécessitent des études scientifiques critérisées et des cohortes appariées pour être confirmées mais la médecine a toujours avancé à partir de telles hypothèses vérifiées ou non ultérieurement. Les constations cliniques du Dr. Ducanda, corroborées par d’autres cliniciens, demandent à être confirmées par des études scientifiques rigoureuses, mais ce n’est pas en interdisant à Mme Ducanda de prononcer « autisme » dans ces propos qu’on pourra faire avancer les connaissances. Ce diktat en forme de censure sur les mots est proprement inadmissible…
Professeur Daniel Marcelli
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Un billet dans "L'Express" du 11/04/18 de Laurent Alexandre sobrement intitulé : "Vaccins, écrans et autisme : stop aux délires !"
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- Loys
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Voilà un article qui mérite une analyse détaillée. Rappelons d'abord que c'est le deuxième article à charge de Nolwenn Le Blevennec contre Anne-Lise Ducanda.
D'emblée plusieurs remarques s'imposent :Ecrans : les parents d'enfants autistes demandent au Dr Ducanda de s'arrêter
Deux mères d'enfants autistes ont déposé plainte devant le Conseil de l'Ordre du département de l'Essonne.
- "Deux mères" devient, dans le titre, "LES parents d'enfants autistes". Comme on le voit dans la suite de l'article, deux autres mères, en relation avec le docteur Ducanda, lui accordent leur confiance : mais ces mères-là sont présentées implicitement comme irresponsables, ainsi que nous le verrons.
- La "demande [...] de s'arrêter", très euphémistique, renvoie à une réalité beaucoup plus brutale : une plainte devant l'Ordre des médecins, un harcèlement personnel sur les réseaux sociaux (un groupe Facebook anonyme, auquel participent les deux plaignantes l'a prise pour cible), des pressions, des appels à la censure auprès de la CNAF, des académies, du congrès des médecins généralistes de France, des mairies : les conférences du collectif CoSE programmées dans les mairies du 13e et du 16e arrondissement de Paris ont été annulées.
Cet article, en concentrant ses attaques sur Anne-Lise Ducanda et en oubliant quelque peu qu'elle appartient à un collectif (mentionné une fois dans l'article, sans aucun lien), collectif soutenu lui-même par des milliers de signataires de la charte (dont de nombreux professionnels de la santé), participe d'une personnalisation détestable du débat.
En filigrane dans cette expression ("est devenue célèbre") un procès d'intention en recherche de notoriété : pour alerter les parents, Anne-Lise Ducanda a utilisé Internet comme on jette une bouteille à la mer.L'an dernier, le docteur Anne-Lise Ducanda est devenue célèbre en dénonçant, sur YouTube, les ravages de la surexposition des jeunes enfants aux écrans.
Une "thèse fantasmatique" ou "farfelue" comme disait Nolwenn Le Blevennec en 2017, mais les constats de terrain le sont-ils ? Et le soutien d'un des plus éminent spécialistes français de l'enfance et de l'adolescence en France, Daniel Marcelli, est-il également "farfelu" ?Si la vidéo, publiée au printemps 2017, est devenue virale, c'est parce qu'elle contient une thèse fantasmatique à ce stade. Selon le Dr Ducanda, médecin généraliste de la Protection maternelle et infantile (PMI) de l'Essonne, il existerait un lien entre l'exposition croissante des enfants aux écrans et l'explosion de l'autisme dans le monde occidental.
Les écrans feraient entrer dans la "case autiste" de jeunes enfants, qui seraient en quelque sorte lobotomisés. A l'écouter, ils ne seraient que des "faux positifs", des "autistes virtuels", qui auraient juste besoin d'une détox de tablette pour repartir du bon pied.
A vrai dire, ce soutien n'est pas même mentionné dans l'article, entièrement à charge.
Le raisonnement est ici curieux : qui peut se sentir "coupable" ou "avoir de l'espoir" à part des familles dont les enfants sont SURexposés aux écrans, c'est-à-dire plusieurs heures par jour depuis le plus jeune âge ?Pendant des mois, les parents d'autistes ont essayé d'ignorer l'incroyable phénomène médiatique qui a suivi la publication de cette vidéo. Cela leur pose pourtant des problèmes au quotidien : cette théorie les culpabilise, crée de faux espoirs et pousse certains soignants à retirer les outils numériques des mains de leurs enfants, "pour voir ce qu'il se passe".
Et même quand c'est le cas, les praticiens qui alertent sur cette surexposition prennent bien la précaution de ne pas culpabiliser les familles : l'invasion des écrans de type tablettes ou smartphones est un phénomène récent.
Pas de contradiction ? Et la présence de Serge Tisseron ?Plaintes au Conseil de l'Ordre
Mi-janvier, l'émission "Envoyé spécial" a basculé. En prime time, sur France 2, le Dr Ducanda a déroulé ses idées pendant une demi-heure. Et si un médecin peut dire sur une chaîne du service public, sans réserve ni contradiction, que le retrait des tablettes entraîne la guérison spectaculaire d'enfants présentant un tableau autistique, cela veut dire qu'on ne peut plus rien croire. Qu'on peut éteindre toutes les lumières et s'en aller.
Pour le reste, la guérison n'est pas "spectaculaire" (au sens d'instantanée : comment pourrait-elle l'être quand les troubles sont si graves et les retards si grands ?), ce sont les premiers changements dans l'attitude de l'enfant qui le sont. Qui peut penser qu'il suffit d'"éteindre les lumières et de s'en aller" ? Cette remarque atterrante prépare le procès d'Anne-Lise Ducanda en sa qualité de médecin, comme on le verra par la suite...
Aucune étude à n'a été menée sur ce phénomène nouveau et récent : l'exposition massive d'enfants de 0 à 3 ans aux écrans. C'est précisément pour appeler de telles études (et bien d'autres) que le collectif CoSE s'est constitué : l'article ne donne… aucun lien vers son site.Car aucune étude sérieuse ne confirme cela.
"ses histoires d'écran" : l'expression montre bien à quel point les troubles constatés par le collectif CoSE ne sont pas pris au sérieux, lors même que la Haute autorité de santé a fait paraître en février 2018 des recommandations soulignant l'"influence délétère" des écrans : "Les études scientifiques disponibles montrent de manière quasi-unanime que cette tendance a des incidences négatives majeures sur le développement des fonctions cognitives, les champs particulièrement affectés étant la réussite scolaire, le langage, l’attention, le sommeil et l’agressivité" ( cf supra ).A la suite de cette émission, deux mères d'enfants autistes (au moins) ont porté plainte devant le Conseil de l'Ordre du département de l'Essonne. Ces deux femmes, en colère, disent la même chose : le diagnostic de l'autisme est une course contre la montre, et ses histoires d'écrans ralentissent le processus. Elles demandent qu'elle lâche le mot "autisme".
Aucune mention de ces recommandations dans l'article, ni des nombreux avertissements au sujet des écrans et des enfants dans le nouveau carnet de santé 2018.
Non : "ses histoires d'écran" ne peuvent être qu'une obsession ridicule d'un praticien de terrain à la thèse "farfelue".
Omission importante de Nolwenn Le Blevennec ici (qui a pourtant accompagné les plaignantes à la première étape de la procédure) : la conciliation et les compromis devant l'Ordre ont été refusés… par les plaignantes, qui, à rebours de toute procédure, ont ajouté de nouvelles exigences par mail après l'audience.Une tentative de conciliation entre elles et le Dr Anne-Lise Ducanda a eu lieu le vendredi 9 mars, mais elle n'a rien donné.
Au cours de l'entretien, le Dr Ducanda a consenti à faire, en vidéo, des excuses aux parents d'autistes pour la peine dans laquelle son analyse les plonge. Mais elle ne veut pas s'interdire de parler d'autisme.
Pas à "Rue89" mais à Nolwenn Le Blevennec, après son article de 2017 la mettant violemment en cause. Ce second article montre qu'elle avait raison de refuser de s'entretenir avec une journaliste dont le parti pris est criant.Le médecin de PMI refuse de parler à Rue89 depuis la publication d'un premier papier, au printemps dernier. Son avocat n'a pas voulu nous répondre non plus.
Le collectif CoSE, comme son nom l'indique n'est pas "anti-écrans" mais contre la "surexposition aux écrans". Autre étrangeté : personne du collectif n'a été "mandaté" pour répondre à Nolwenn Le Blevennec..."Mandatée" par le collectif anti-écrans cofondé par le Dr Ducanda, une pédopsychiatre nous a quand même appelés...
Daniel Marcelli, dont le témoignage est pourtant affiché sur le site de CoSE, ne dit pas autre chose : "Les constations cliniques du Dr. Ducanda, corroborées par d’autres cliniciens, demandent à être confirmées par des études scientifiques rigoureuses, mais ce n’est pas en interdisant à Mme Ducanda de prononcer « autisme » dans ces propos qu’on pourra faire avancer les connaissances. Ce diktat en forme de censure sur les mots est proprement inadmissible…"..pour nous expliquer pourquoi il n'y avait pas eu de conciliation : "Ces mères souhaitaient interdire au Dr Ducanda de prononcer le mot 'autisme'. Cela ne vous choque pas, vous, en tant que journaliste, qu'on lui interdise de prononcer des mots ? Ça rappelle une période de l'histoire qui n'était pas une bonne période."
Ou aucune sanction : curieux de l'oublier...Ce lundi 9 avril, les plaintes ont donc été transmises à la chambre disciplinaire de première instance de l'Ordre des médecins, qui va instruire le dossier, avant de rendre son verdict dans quelques semaines. La panoplie des sanctions possibles : avertissement, blâme, suspension temporaire du droit d'exercer (avec ou sans sursis), radiation.
L'article donne ici lieu à une curieuse biographie de complaisance, à laquelle Anne-Lise Ducanda n'a pas droit.Deux mères coriaces
Les deux mères qui ont porté plainte l'ont fait au nom des autres parents.
On notera que la représentativité de deux mères n'est ici pas questionnée...
Une vidéo d'une rare agressivité (avec tutoiement et déformation grossière des propos d'Anne-Lise Ducanda : "l'autisme n'a rien de virtuel").Elles y sont allées parce qu'elles sont particulièrement coriaces et combatives (elles sont entraînées par les complications de la vie).
Estelle, 43 ans, qui vit à Toulouse, est très connue dans le milieu des parents d'autistes. C'est la mère d'Allan, 13 ans. En mars 2014, elle est montée sur une grue pour protester contre le retrait arbitraire de son auxiliaire de vie scolaire (AVS). C'est un "personnage", avec ses longs cheveux bouclés et platine, ses yeux cerclés de noir, sa voix grave.
Dix jours après le sujet d'"Envoyé spécial", elle avait publié une vidéo humoristique s'adressant au Dr Ducanda.
Rappelons qu'Estelle Ast est l'auteur d' une application pour montre connectée .
On a ici un bon exemple de la déformation du message de CoSE :Nolwenn, 37 ans, ne dégage pas du tout les mêmes ondes. Elle n'a jamais milité. Elle porte des jeans, des baskets, et ses long cheveux noirs tombent. Elle habite en Seine-et-Marne. Son fils, Sacha, a 3 ans et demi. Depuis qu'il a été diagnostiqué, elle a arrêté de travailler (elle était danseuse) pour s'occuper de lui à plein temps. Elle a poussé les meubles du salon pour installer des parcours de motricité. Apprend à son fils à se cogner la tête contre les murs sans se faire trop mal. Et mange des pâtes.
Nolwenn s'est posé la question de l'autisme pour Sacha lorsqu'il avait 1 an. L'enfant ne ressentait aucune angoisse de séparation quand elle le laissait dans le chariot du supermarché, pour aller chercher des tomates.
"Le mal, c'est le temps perdu"
Nolwenn dit qu'elle est tombée immédiatement sur les bons intervenants, qu'ils ont été clairs et qu'elle a tout de suite été prête à affronter la situation. Sans flottement. "Moi, du fait de mon parcours de vie, j'étais prête à accueillir cet enfant- là", dit la jeune femme qui porte sur son décolleté un tatouage "Heureux sont les fêlés, car ils laisseront passer la lumière" (Michel Audiard).
"Mais qu'est-ce qu'il se serait passé si mon pédiatre avait été le Dr Ducanda ? Si elle m'avait dit : 'Oh, on va attendre un peu et commencer par retirer les écrans' ? Dans cette histoire, le mal qui est fait, c'est le temps perdu."
- On ne retire des écrans que s'il y a surexposition : aucune raison que cette mère se sente concernée par l'alerte. Mais il ne faudrait pas poser la question pour autant, quand d'autres enfants, de plus en plus nombreux, sont concernés ?
- Anne-Lise Ducanda ou les autres praticiens de CoSE n'ont jamais préconisé de perdre du temps dans les diagnostics de TSA. Les rendez-vous pour les diagnostics sont souvent très longs à obtenir : comme dit le professeur Daniel Marcelli, "la demande de rendez-vous dans le CRA de rattachement nécessite une attente de plusieurs mois et, en bonne clinicienne, plutôt que d’attendre passivement ce rendez-vous, elle propose ce « sevrage » des écrans". Et ce uniquement en cas de surexposition...
Tout le non-dit de ce récit très personnel est qu'Anne-Lise Ducanda n'aurait pas été un "bonne personne" et aurait empêché le bon diagnostic : il s'agit donc d'un procès d'intention...Sacha a pu obtenir une AVS 24 heures par semaine parce que, diagnostiqué très tôt, sa marge de progression a été jugée très bonne.
De son côté, Estelle a passé le plus dur avec son fils de 13 ans. Il l'appelle quarante mille fois par jour pour lui dire ce qu'il fait, mais il le fait tout seul. "Mon fils, je le kiffe trop comme il est. Il est zéro filtre, c'est un diamant pur." Estelle est elle aussi tombée sur les bonnes personnes :
"Le diagnostic a été fait en quinze jours et cela a changé l'avenir de mon fils. Tout se joue dans les premières années parce que le cerveau est malléable."
L'article devient diffamatoire : jamais Anne-Lise Ducanda n'a dit à cette mère (qu'elle a reçu deux fois gratuitement) qu'il ne fallait pas s'inquiéter, et, contrairement à ce qu'affirme la suite de l'article, jamais elle n'a dissuadé cette mère de demander un rendez-vous à Robert-Debré : c'est même Anne-Lise Ducanda qui lui avait conseillé de prendre rendez-vous."Je m'accroche à Ducanda"
Quelles conséquences peut avoir la théorie du Dr Ducanda sur le temps du diagnostic ? J'ai parlé à Madeleine*, une jeune maman dont l'enfant a été suivi par le Dr Anne-Lise Ducanda. Très tôt, son bébé a été beaucoup exposé aux écrans et à une arche lumineuse (le Dr Ducanda n'aime pas non plus les jouets électroniques). C'est le moyen qu'avait trouvé Madeleine pour l'occuper et pou- voir continuer à travailler de chez elle.
Au téléphone, elle me dit que son bébé pouvait rester des heures à regarder cette arche clignotante. C'est en soi une étrangeté : si des effets de lumière rendaient leur liberté aux parents, cela se saurait.
Ces derniers temps, Madeleine a remarqué que son enfant ne se développait pas normalement. Mais en consultation, après avoir écouté son histoire, le Dr Ducanda lui a dit de ne pas s'inquiéter : rien de grave, il faut simplement retirer tous les écrans. Et attendre.
Il n'est pas précisé si l'enfant était surexposé ou non au écrans et les éventuels changements (ou pas) à la suite du retrait des écrans. En tout cas, aucune perte de temps dans ce cas précis : Anne-Lise Ducanda a même permis d'en gagner en conseillant ce rendez-vous...Pas complètement convaincue, hésitante, Madeleine a obtenu un rendez- vous à l'hôpital Robert-Debré, où l'hypothèse des écrans a été balayée sans discussion. Après des examens, on lui a dit qu'il s'agissait de troubles du spectre autistique. Depuis, Madeleine me dit qu'elle est perdue, prise "entre deux versions".
"Ils sont cinq à Robert-Debré, et cinq à se planter, ça ferait quand même beaucoup... Mais je continue à m'accrocher à la théorie du Dr Ducanda, parce que je l'aime bien et qu'évidemment j'aimerais qu'elle ait raison et que le diagnostic soit finalement inversé."
Après les sous-entendus de charlatanisme, un intertitre toujours aussi mesuré...Esotérisme
Pourquoi ces deux mots ne sont-ils pas cités entre guillemets ? Les propos cités à proprement parler sont beaucoup plus évasifs :Au service pédopsychiatrique de l'hôpital Robert-Debré, cette histoire d'autisme "virtuel" exaspère les spécialistes. Le Pr Richard Delorme, chef de service, la trouve stupide et scandaleuse.
Rien à voir donc avec "la théorie du Dr Ducanda"."En France, la culture des sciences reste à faire. Vous allez dans une librairie aux Etats-Unis, vous trouvez des tas de livres consacrés à des sciences assez dures, expliquées au grand public. En France, au rayon sciences de la Fnac, il n'y a rien. Ou des trucs un peu ésotériques."
A propos de la théorie du Dr Ducanda :
"Il y a un patient autiste américain qui a montré que la courbe d'augmentation de la prévalence de l'autisme est exactement la même que celle de l'augmentation de la prévalence des colis chez FedEx. Cela ne veut pas dire que les deux sont liés...
Il faut donc des études scientifiques, que réclame le collectif CoSE dans sa charte depuis un an. Mais certains demandent "de s'arrêter"...La psychiatrie n'est pas extérieure aux sciences. Sans étude épidémiologique, sans aucune donnée scientifique, on ne peut pas dire que tel ou tel événement est à l'origine d'une maladie."
Au demeurant, la journaliste n'a pas interrogé Robert Delorme sur les cas cliniques très sérieusement présentés par Anne-Lise Ducanda au congrès des médecins généralistes de France, le 6 avril 2018, et où elle a été applaudie.
"morcellement de la société"Pour Richard Delorme, la thèse de Ducanda est facile à vendre dans les médias parce qu'elle raconte une histoire de morcellement de la société.
Curieuse façon de raisonner. Donc CoSE est proche de Zamfir qui est proche de mouvements orthodoxes : il faut donc en déduire que CoSE est un mouvement religieux orthodoxe contre l'avortement, ce qui explique très logiquement son engagement contre la surexposition aux écrans des tout-petits.L'expression "autisme virtuel" vient d'ailleurs d'un psychologue roumain, Marius Teodor Zamfir, proche des mouvements orthodoxes et régulièrement cité par Vita Bucarest (association anti-avortement) ou la Coalition pour la Famille.
Pas sûr que Laurent Alexandre, "business angel", défenseur d'un transhumanisme proche de l'eugénisme (les femmes intellectuelles appelées à faire plus d'enfants ou l'intelligence limitée à la naissance par la génétique), adepte qui plus est d'un certain numérisme, soit la meilleure défense contre l'alerte du collectif CoSE. Dans son billet (cf supra), à défaut d'offrir une réflexion de fond, il caricature le message de CoSE (sans jamais le citer : il affirme ainsi que les écrans génèreraient de l'autisme) et se livre à des analogies douteuses (la critique des écrans comparée au rejet des vaccins)…Clé utilisateur/ secrète de la configuration non valide
Serge Tisseron, présent dans "Envoyé spécial". L'argument des fenêtres (comme celui des placards de Franck Ramus) laisse penser qu'une fenêtre ou un placard produisent le même effet sur un enfant qu'un écran…Serge Tisseron : "Avant les écrans, on mettait les enfants devant la fenêtre"
Curieusement, si les écrans n'ont aucune incidence particulière sur les enfants, pourquoi la dernière version du 3-6-9-12 de Serge Tisseron interdit-elle formellement l'exposition à la télévision avant 3 ans et donne-t-elle des précautions strictes pour l'usage des tablettes ("toujours accompagnées") ?
Rappelons que, en toute cohérence, Serge Tisseron a signé en 2013 l'Avis de l'Académie des sciences s'enthousiasmant pour les tablettes et ce à partir de l'âge de six mois...
Oui, la même secrétaire d'État qui disait qu'il fallait se référer aux recommandations de la Haute autorité de santé mais qui ne semble pas les avoir lues et parle de "soi-disant les écrans qui viendraient perturber les enfants"."Vous ne comprenez rien"
Mi-mars, après avoir rencontré des parents d'enfants autistes à l'hôpital Robert-Debré, Sophie Cluzel, la secrétaire d'Etat chargée des Personnes handicapées, a elle aussi considéré qu'il était temps d'arrêter de relayer ces "fake news". Son cabinet a reçu de nombreux appels de "familles désespérées".
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Passage sidérant dans cet article à charge : non seulement les contradicteurs ne sont pas interrogés ou cités, mais leur message est caricaturé par la journaliste !Sur les réseaux sociaux, ceux qui soutiennent la théorie du Dr Ducanda répondent toujours de la même manière. Cela donne, en résumé :
"Rho mais vous ne comprenez rien ! Ce docteur ne dit pas que les écrans provoquent l'autisme, mais qu'ils entraînent des symptômes similaires ! C'est incroyable, vous êtes bêtes ou quoi !"
Où on retrouve le scepticisme sur les écrans ("peut-être des troubles (c'est à démontrer)") malgré les recommandations de la Haute autorité de santé. Avec contradiction interne, qui plus est : si ce n'est pas le cas, pourquoi l'exposition massive aux écrans ne serait pas "souhaitable" ?A cela, les parents d'enfants autistes répondent :
que c'est faux : les symptômes de l'autisme ressemblent aux symptômes de l'autisme ; qu'une exposition massive aux écrans n'est pas souhaitable (évidemment), empêche une bonne stimulation de l'enfant et provoque peut- être des troubles (c'est à démontrer), mais que le mot "autisme" n'a rien à voir avec le Schmilblick ;que si le mot est utilisé ici, c'est par pur opportunisme.
Il y a confiscation du mot "autisme" par les parents d'enfants autistes et tant pis si, dans les cas les plus graves d'exposition massive et précoce, des enfants diagnostiqués autistes ne le sont pas...
Toujours aucune référence aux cas cliniques exposés (des enfants diagnostiqués autistes par des CRA mais qui ne sont pas). L'erreur est possible tant que le diagnostic ne prend pas en compte le paramètre des écrans."Les enfants sont au liquide"
Les parents rappellent aussi que le Dr Ducanda ne parle pas d'une simple ressemblance entre les symptômes de l'autisme et de la surexposition aux écrans mais d'une convergence telle ("en tout point similaire") que même les plus grands services de pédopsychiatrie s'y tromperaient.
Une parenthèse étrangement journalistique, sur un sujet si grave.(Cela me fait penser au sketch de Coluche. Une couleur qui est "en tout point similaire" au blanc, est-ce autre chose que du blanc ?)
Le raisonnement est par ailleurs absurde : similaire du point de vue des symptôme ne veut pas dire similaire du point de vue des causes...
Pas de réfutation journalistique ?Ils ne comprennent pas pourquoi les médias relaient un discours aussi paranoïaque. Le 16 mars, lors d'une conférence de quartier, le Dr Ducanda disait, par exemple, devant des parents ébahis, que les écrans retardaient la propreté des enfants ou les empêchaient d'apprendre à mastiquer "puisqu'ils oublient leur corps".
"Si l'enfant a été mis trop tôt devant les écrans, il n'a même pas attrapé les jouets à la bouche, et il n'a même pas la mastication. J'ai de plus en plus d'enfants dans les écoles qui en sont encore au liquide ou à la purée."
Les changements sont de fait spectaculaires, comme le montre la suite."Le petit Rayan"
Et puis, revenons au reportage d'"Envoyé spécial". Le 18 janvier sur France 2, on voit le Dr Anne-Lise Ducanda monter dans sa voiture. Commentaire du journaliste :
"Depuis quelques temps, elle voit se multiplier des symptômes inquiétants ressemblant à l'autisme et elle est convaincue qu'il y a urgence."
Le médecin de PMI entre ensuite dans un appartement de Viry-Châtillon (Essonne), où vit Rayan, un enfant de 3 ans que le système scolaire a rejeté à cause de crises de nerfs. L'avant-veille du reportage, le Dr Ducanda a demandé à la mère de Rayan d'arrêter tous les écrans. Le journaliste contextualise :
"Il vient à peine d'être privé d'écrans, tout est encore très fragile..."
Ce n'est pas l'avis du Dr Ducanda, qui est déjà éblouie par ses progrès :
"Je suis très, très surprise parce que quand on s'est vus il y a deux jours, c'était pas du tout comme ça. C'est vraiment spectaculaire."
Visiblement, cette mère ne peut pas dire la vérité...Dans la vie d'avant, avec les écrans, Rayan ne répondait pas à son nom, ne disait pas "maman", courait partout et avait l'air de ne rien comprendre, raconte sa mère, face caméra...
Un mois devrait donc suffire, dans l'esprit de la journaliste, pour que l'enfant recouvre toutes ses capacités et rattrape des retards cognitifs graves.Tout ça va changer, Rayan va aller de "progrès en progrès". Elle en pleure :
"Moi, j'ai cru que jamais je ne pourrais avoir un travail ou une vie normale."
Un mois plus tard, quand les journalistes reviennent pour voir quels ont été les effets de la détox sur l'enfant, Rayan semble s'être effectivement détaché du téléphone de sa mère : il faut vraiment qu'on lui agite sous le nez pour qu'il l'attrape. Mais c'est tout ce qu'on peut dire, en fait.
Si elle se mord la lèvre (commentaire de la journaliste), c'est que la mère de Rayan ne croit pas ce qu'elle dit. Et de fait ce qu'elle dit contredit la journaliste : "Il y a déjà une amélioration et un changement"/"c'est tout ce qu'on peut dire, en fait"."Il y a déjà une amélioration et un changement, mais je sais que ça prend du temps", dit seulement la mère de Rayan en se mordant la lèvre.
Encore une contradiction..."Je n'ai pas de doutes"
"Cela prend du temps." C'est encore ce que nous dit Leïla* quand nous lui parlons au téléphone, en ce mois d'avril. Plusieurs mois après le reportage de France 2, la mère de Rayan croit encore à la théorie du Dr Ducanda, parce que son fils a fait des progrès :
"Mon fils est toujours nerveux, mais il est moins dans son monde. Il réagit à son prénom et il a arrêté de marcher sur la pointe des pieds, par exemple."
Encore une fois, tout laisse croire que ce rendez-vous aurait été pris contre l'avis d'Anne-Lise Ducanda : or, encore une fois, ce rendez-vous a été pris sur le conseil d'Anne-Lise Ducanda.Autre chose qui conforte, selon elle, la piste des écrans :
"Franchement, je n'ai pas de doutes qu'il est en bonne santé et que ses problèmes sont causés par les écrans, parce qu'il était bien à la naissance."
Et finalement :
"Disons que je suis sûre à 95% que ce sont les écrans, mais que j'ai quand même pris rendez-vous avec Robert-Debré pour confirmer. Mais Rayan ne passera pas avant la fin du mois d'août."
Au demeurant, le temps d'attente montre bien l'inanité de l'argument employé contre un diagnostic posant la question des écrans : il ne fait pas perdre de temps.
Les mères d'enfants avec ces graves troubles (tout simplement autistes si on en croit l'article) sont irrationnelles puisqu'elles font confiance à Anne-Lise Ducanda. Aucune raison donc d'en tenir compte dans le titre de l'article : "les parents d'enfants autistes demandent au Dr Ducanda de s'arrêter".
Au delà du déni des progrès observés, ce "on lui dit" conclut très logiquement un article entièrement ad hominem : Anne-Lise Ducanda promet des guérisons instantanées. Or, trois mois après, les graves troubles cognitifs occasionnés par des années de surexposition aux écrans ne sont pas totalement résorbés : c'est la preuve que les écrans n'ont aucun rapport avec les troubles de cet enfant, que les écrans n'occasionnent pas de graves troubles dans les cas les plus graves, que l'alerte d'un collectif de praticiens n'a pas lieu d'être, que la pratique médicale d'Anne-Lise Ducanda ne peut relever que d'une forme d'"ésotérisme".A 3 ans et demi, l'enfant, en attente d'une AVS, n'est pas scolarisé. Il dit des petits mots comme "maman" et "gâteau". Et "parfois, il parle, et parfois il arrête". Mais Leïla garde confiance.
On lui a dit que cela prenait du temps de rattraper le retard provoqué par l'exposition aux écrans.
On a bien compris la position de Nolwenn Le Blevennec dans cette polémique : juge et partie. On ne peut que s'interroger sur ce manque criant d'objectivité journalistique.
C'est d'autant plus regrettable que le collectif CoSE est évidemment attaché à la cause de l'autisme et que son action vise précisément, par cette alerte et le déclenchement d'une prévention de grande ampleur, à servir la cause des enfants autistes en même temps que d'autres enfants dont les troubles pourraient très simplement être évités.
Car, à vrai dire, cette concurrence des souffrances, absurdement brutale, a quelque chose de désolant.
Édition du 18/04/18 :
L’enfant de "Madeleine" a également été vue par un pédiatre et une orthophoniste, qui constate les mêmes progrès qu'Anne-Lise Ducanda à l’arrêt des écrans et les mêmes questionnements sur les troubles d’allure autistique. La mère, qui avait accepté de "témoigner que dans notre cas on peut croire a la théorie des écrans", a contacté la journaliste pour protester : "Ce n'était pas honnête de ne pas avoir mentionné les progrès fulgurants de [Madeleine] suite à l’arrêt des écrans, (regards interaction surtout) progrès qui furent également remarqués par l'orthophoniste et la psychomotricienne". Nolwenn Le Blevennec s'est engagée à mentionner en ajout les progrès dans son article.
La mère de Rayan a déclaré que la journaliste ne lui a pas demandé la permission de faire un article sur elle. Celle-ci a demandé des nouvelles de Rayan avec insistance au téléphone et a même appelé son ancien propriétaire et son ex mari. La mère de Rayan envisage de porter plainte.
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- Loys
- Auteur du sujet
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www.lequotidiendumedecin.fr/actualites/a...ux-etats-unis_857478
Une étude menée par les centres de prévention et de contrôle des maladies (CDC) des États-Unis montre une forte augmentation de la prévalence des troubles du spectre autistique (TSA). Les précédentes données, datant de 2014, montraient une prévalence de 1 enfant de 8 ans atteint sur 68. Ceux de ce dernier rapport signalent un enfant concerné sur 59.
Ce rapport se base sur les données recueillies pour 325 483 enfants qui avaient 8 ans en 2014, dans 11 sites des États-Unis (Arizona, Arkansas, Colorado, Géorgie, Maryland, Minnesota, Missouri, New Jersey, Caroline du Nord, Tennessee, Wisconsin). Les auteurs soulignent qu’elles ne peuvent être étendues à l’ensemble du pays car elles ne sont pas représentatives. Elles montrent cependant une tendance nette à l’augmentation.
[….] Les auteurs envisagent cette meilleure identification des TSA chez les enfants noirs et hispaniques (par rapport aux rapports précédents) comme une possible explication partielle de l’augmentation de la prévalence. Mais ils proposent aussi une prise de conscience de la pathologie et un meilleur dépistage comme facteurs de l'augmentation. Ils insistent par ailleurs sur la nécessité de mener des recherches sur les facteurs de risque non génétiques (et potentiellement environnementaux) de l’autisme.
www.nouvelobs.com/monde/20180427.OBS5846...publique-urgent.html
Etats-Unis : l'augmentation de l'autisme devient un problème de santé publique "urgent" [...]
Certains facteurs semblent augmenter les risques, comme être né de parents âgés de plus de 30 ans, une maladie de la mère pendant la grossesse, des mutations génétiques ou une naissance avant 37 semaines de gestation. Il s'agit là de "vraies influences" mais "elles ne suffisent pas à expliquer le taux élevé de prévalence de l'autisme", selon Walter Zahorodny. Et d'ajouter : "Il y a encore des risques non définis liés à l'environnement qui participent à cette augmentation significative, des facteurs qui pourraient affecter un enfant pendant son développement in utero ou liés à des complications à la naissance, ou à la période pendant laquelle il est nouveau-né. Nous avons besoin de davantage de recherche sur les déclencheurs non génétiques de l'autisme."
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