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Les troubles chez les tout-petits exposés aux écrans
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exposés aux écrans
Sur "Gynger" du 12/03/16 par Gaëlle Guernalec-Levy : "Trop d’enfants privés de langage à cause des écrans"
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Tribune dans "Le Monde" (abonnés) du 31/05/17 : "« La surexposition des jeunes enfants aux écrans est un enjeu majeur de santé publique »"
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A écouter également :
www.franceculture.fr/emissions/la-questi...loppement-de-lenfant
www.franceinter.fr/emissions/le-telephon...e-sonne-06-juin-2017
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Synthèse de la Société canadienne de pédiatrie : www.cps.ca/fr/documents/position/le-temp...t-les-jeunes-enfants
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Yann Leroux continue sur son blog du 13/06/17 : "Les jeux vidéo ne causent PAS de troubles du développement"
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A savoir qu'il est du même niveau que ses adversaires et détracteurs qui étudient la violence des médias (Craig Anderson, Brad Bushman, Douglas Gentile...) : il fait partie de l'American Psychology Association, il fait de la recherche dans le domaine, ses articles paraissent dans des revues scientifiques de haut rang avec comité de lecture, et jusqu'à preuve du contraire, il n'est pas financé par l'industrie du jeu vidéo ou tout autre organisme à but lucratif. On peut penser ce qu'on veut de son travail, de ses interventions et de ses intentions, mais pour ce qui est du débat sur les effets des médias, on est obligé de composer avec lui. Ce n'est pas le seul, il y en a d'autres (Patrick Markey, Andrew Przybylski, etc...), mais c'est le plus médiatisé.
C'est certes un polémiste, et il n'a jamais caché ses intentions : il s'est inséré dans ce domaine de recherche pour contester et faire contrepoids aux travaux de Craig Anderson & cie. Mais à mes yeux, ces derniers sont aussi des polémistes quand ça les arrange, et au passage, ils ont depuis des années cautionné les pamphlets d'un autre polémiste, Dave Grossman, qui est présenté comme un "expert" en violence des médias sans aucune légitimité académique (pour ne rien dire de ses autres opinions controversées ). Les deux camps (parce que malheureusement on peut parler de "camps") se détestent, se méprisent et s'invectivent depuis des années, sans qu'aucun n'ait le monopole du vice ou de la vertu. Quand on lit le livre que Ferguson a co-écrit avec Patrick Markey ("Moral Combat : Why the War on Violent Video Games is Wrong"), on comprend mieux les raisons de cette hostilité mutuelle.
Maintenant, on peut se poser une question corollaire : pourquoi les défenseurs du jeu vidéo se sentent obligés de les défendre partout, tout le temps, n'importe lesquels, pour n'importe quel usage (quitte à englober sans distinction tous les écrans et tous les publics dans cette défense), et pourquoi considèrent-ils comme des ennemis irréductibles des gens dont les prises de position ne sont pas forcément en contradiction avec les leurs ? (après tout, quand on y réfléchit, vouloir réduire la consommation d'écrans en tous genres pour les enfants en bas âge ne devrait pas remettre en cause la valeur culturelle ou artistique du seul jeu vidéo pour ses praticiens adultes)
Là encore, j'ai un élément de réponse, à savoir qu'il arrive au jeu vidéo ce qui est arrivé à la bande dessinée :
En très peu d'années, autour de 1968, le discours dominant sur la BD est passé sans nuance de l'opprobre à l'adulation. Le résultat de cette inversion de polarité est cette attitude invraisemblable des publics de la BD (médias, institutions, mais aussi lecteurs « moyens ») qui consiste à soutenir contre toute évidence que tout est bon dans la BD, alors qu'il y a quarante ans, tout, absolument tout, y était mauvais. Cette admiration militante pouvait avoir une utilité stratégique tant que la BD était considérée avec soupçon, mais elle est devenue incongrue : l'instituteur rétrograde qui confisquait les illustrés de ses élèves, le militant communiste vitupérant les bandes dessinée « américaines » sont aujourd'hui des retraités déjà âgés. On se demande d'autre part dans quel monde vivent les enseignants (du primaire au supérieur) auteurs d'introductions générales au médium destinées à leurs collègues et les auteurs des thèses sur la BD, qui se croient tenus, les uns et les autres, de répéter à peu près toutes les dix pages que la bande dessinée est une forme narrative à part entière et qu'elle souffre d'un injustifiable mépris. [...]
Tout se passe en somme comme si ces gens bénins avaient le sentiment que la « réhabilitation » de la BD et le consensus dans l'admiration dont bénéficient leurs produits étaient des espèces de miracles, de caprices de l'histoire, et comme s'ils vivaient dans la crainte qu'un mal embouché quelconque révèle brusquement que la BD, c'est bête et mal dessiné et que tout le monde le croie.
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Je partage assez ton analyse s'agissant de M. Ferguson et j'ai bien conscience que ses recherches sont validées scientifiquement (ce qui n'en fait pas des dogmes pour autant : toute recherche, dans un sens comme dans l'autre, peut faire l'objet de critique). Mais l'engagement polémique me semble contraire à l'éthique scientifique.
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Commentons :
Des "symptômes semblables" mais qui disparaissent rapidement avec la mise à distance des écrans : il ne s'agit donc pas d'autisme à proprement parler, sauf à caricaturer le propos de Mme Ducanda pour mieux le discréditer.Depuis un mois, le docteur Ducanda, médecin de PMI de son état, a endossé le costume du lanceur d'alertes. En mettant en avant le cas d'enfants âgés de 2 à 4 ans passant plus de six heures par jour devant un écran, elle agite le spectre de l'autisme : la surconsommation de télévision produirait des symptômes semblables à ceux de ce handicap. Avec un tel épouvantail, elle n'a pas de peine à convaincre les parents qu'il faut d'urgence réduire la consommation d'écrans de leurs enfants!
A noter la prudence se M. Tisseron avec l'emploi du conditionnel ("produirait") : l'exposition de tout-petits plus de six heures par jour ne semble pas l'inquiéter.
Quel curieux relativisme en deux temps :Mais la très grande majorité des parents limite déjà cette consommation à des durées bien inférieures, et ceux qui laissent leur enfant six heures par jour devant un écran le laisseraient probablement six heures devant un mur blanc en cas de panne de leur récepteur!
- Non, un mur blanc ne produit pas les mêmes effets sur l'attention qu'un objet conçu pour la happer, comme le reconnaît M. Tisseron dans la suite de l'article en parlant de "pièges" des écrans.
- M. Tisseron, qui ne donne aucun chiffre sur l'exposition des tout-petits, n'évoque pas l'évolution des temps d'exposition de plus en plus longs et de plus en plus précoces. Il s'agit ici de minimiser autant que possible le phénomène.
On a bien compris que M. Tisseron était le vrai et seul "lanceur d'alerte" sur ces questions, même si la présente réponse semble bien aller dans l'autre sens. Et de fait, les déclarations sans cesse contradictoires de M. Tisseron contribuent à brouiller le débat public sur la question des écrans.Alors, à quoi et à qui est destiné un tel discours? À faire accepter, semble-t-il, un certain nombre de propositions qui ne doivent plus rien au point de départ de cette campagne.
Une campagne pas vraiment originale
Pour s'en tenir à ces dernières années, trois campagnes successives ont été lancées pour alerter sur les dangers des écrans chez les jeunes enfants. L'année 2001 a vu la création du Collectif Inter associatif Enfance et Médias, le CIEM. Il regroupait plus de 16 associations nationales, familiales, d'éducation populaire, de parents d'élèves, de syndicats d'enseignants, de recherche sur les médias et l'enfance... afin de poser les questions de la vulnérabilité des mineurs faces aux écrans.
La seconde campagne est celle que j'ai initiée en 2006, en lançant sur le site yapaka.be une pétition contre les chaînes de télévision spécifiquement dédiées aux enfants de moins de trois ans. Elle a donné lieu au conseil "pas de télé avant trois ans", largement relayé par l'ensemble des médias, mais aussi par le conseil supérieur de l'audiovisuel et le ministère de la santé.
En 2008, j'ai lancé dans la continuité la campagne des balises 3/6/9/12 de façon à aider les parents à comprendre comment introduire les différents écrans auprès de leurs enfants, sur quelle durée et à quel moment.
M. Tisseron oublierait-il qu'il est l'un des auteurs de cet Avis très controversé de 2013.Enfin, en 2013, l'Académie des sciences a publié un avis intitulé "L'enfant et les écrans". Il y était notamment écrit: "Toutes les études montrent que les écrans non interactifs (télévision et DVD) devant lesquels le bébé est passif n'ont aucun effet positif, mais qu'ils peuvent au contraire avoir des effets négatifs: prise de poids, retard de langage, déficit de concentration et d'attention, risque d'adopter une attitude passive face au monde. Les parents doivent être informés de ces dangers. Les pédiatres et les médecins généralistes peuvent jouer un rôle d'alerte important auprès des familles. Ils ne doivent pas hésiter à interroger les parents sur la présence d'un poste de télévision dans la chambre de l'enfant et sur son temps de consommation d'écran". Quant au paragraphe consacré aux tablettes, il préconisait de limiter leur utilisation aux usages accompagnés, sur des périodes courtes, en complémentarité avec les jouets traditionnels.
Aux écrans comme la télévision l'Avis opposait les tablettes interactives, "des outils numériques parfaitement adaptés dès les premiers âges de la vie".
Cet Avis vantait leurs vertus pour les 2-6ans et même pour les 0-2 ans : "Dans ce cadre d’éveil précoce, une tablette numérique interactive – à la fois visuelle et tactile – peut très bien, avec le concours d’un adulte (parents, grands-parents) ou d’un enfant plus âgé, participer au développement cognitif du bébé (du point de vue postural, dès 6 mois le bébé est capable de se tenir assis seul – ou un peu aidé – devant une tablette). L’écran « high-tech » est donc un objet d’exploration et d’apprentissage parmi tous les autres objets du monde réel, des plus simples (peluches, cubes en bois colorés, hochets) aux plus élaborés (tablettes numériques tactiles). [...] En conclusion, d’un point de vue psychologique, l’exposition passive aux écrans est dangereuse et déconseillée. En revanche, les tablettes tactiles (plus exactement, visuelles et tactiles) peuvent contribuer dans un contexte relationnel, avec l’aide des parents, grandsparents, ou enfants plus âgés de la famille, à l’éveil précoce des bébés au monde des écrans. C’est le format le plus proche de leur intelligence. On inventera certainement à ces tablettes numériques de multiples usages pédagogiques, cognitifs et ludiques pour les bébés, ce qui facilitera ensuite leur emploi à l’école. [...] Pour les bébés de demain, il est évident que ce « soi écologique » devra intégrer très naturellement, intuitivement – au même titre que les tables d’éveil multi-sensorielles classiques – ces nouveaux objets numériques de l’environnement familial (ou de la crèche) telles les tablettes tactiles dont on annonce déjà des formats plus souples et déformables."
M. Tisseron réécrit donc de façon singulière l'Avis qu'il a lui-même signé en 2013, transformant de manière amusante un jugement très favorable sur les écrans interactifs en mise en garde beaucoup plus prudente.
Alarmisme dénoncé par Serge Tisseron, éteigneur d'alerte.En dénonçant l'existence chez les enfants soumis à une surconsommation d'écran de troubles du langage, de l'attention et de la concentration, et de difficultés relationnelles, la pétition lancée par le docteur Ducanda n'innove donc pas vraiment. En revanche, ce qui est certain, c'est que les situations extrêmes qu'elle met en avant et sa référence à l'autisme donnent à son alerte un impact émotionnel considérable... que la suite de son propos ne fait qu'amplifier.
Cette expression n'est nulle part employée par Mme Ducanda. Après la déformation, l'invention de propos. D'ailleurs, nulle part dans sa réponse M. Tisseron ne donne le lien vers la tribune d'origine...L'épouvantail de l'addiction
Tout d'abord, le docteur Ducanda exhume l'expression "d'addiction à la télévision" des poubelles de l'histoire où elle a été reléguée par l'ensemble des études scientifiques menées depuis trente ans.
M. Tisseron poursuit donc sa réfutation sur la base de propos non tenus. L'alerte de cette praticienne de terrain ne serait donc que l’œuvre d'affreux lobbies. La promotion des écrans, en revanche, n'est l'effet d'aucun lobby ni d'aucune publicité.Elle reçoit évidemment sur ce chemin le soutien de certains addictologues qui rêvent qu'une reconnaissance officielle de cette "nouvelle pathologie" draine vers leurs consultations tous les parents inquiets de voir leurs ados scotchés aux écrans. L'avis de l'Académie de médecine de 2012 et celui de l'Académie des sciences de 2013, qui se sont prononcés contre l'existence d'une telle addiction, ont douché leurs espoirs. Ils en plaçaient aussi beaucoup dans le DSM 5 et là aussi, ils ont été déçus. Une nouvelle chance s'offre à eux avec les jeunes enfants, d'autant plus qu'ils sont assurés de bénéficier du soutien discret du lobby pharmaceutique. La reconnaissance d'une telle pathologie pourrait en effet constituer pour les laboratoires un cheval de Troie qui leur permettrait d'investir dans un second temps le champ des enfants, puis celui des adolescents.
Des molécules "anti addictives" sont déjà quasiment prêtes! Car c'est bien la chimiothérapie, à terme, qui sera appelée à répondre à la question: comment soigner des cohortes d'enfants souffrant d'une soi-disant addiction aux écrans? L'exemple des abus de la Ritaline dans la prise en charge des troubles du déficit de l'attention montre le risque d'une telle évolution. Autrement dit, les dangers sont assez grands pour que ceux qui affirment qu'il existe une addiction aux écrans chez les bébés le démontrent scientifiquement avant de l'affirmer.
On notera comme Serge Tissseron, conférencier plus que praticien, évite soigneusement, dans son tableau apocalyptique des lobbys pharmaceutiques, d'évoquer les cas concrets et graves rencontrés par Mme Ducanda dans sa PMI. Nulle part il n'indique non plus que Mme Ducanda note des progrès rapides dès les écrans mis à distance, sans aucun médicament...
Non, il s'agit de la discréditer par tous les moyens.
Toujours la même caricature volontaire de M. Tisseron : non, il n'y a pas d'addiction aux écrans, au sens pathologique.Un silence inquiétant sur l'éducation aux médias
Si le concept d'addiction est lourd de conséquences pour les possibilités de traitement, il l'est tout autant du côté de l'apprentissage de l'auto régulation. Car il porte l'idée du risque de rechute. Vous avez sombré dans une addiction au tabac, à l'alcool, à l'héroïne? Vous êtes sevré? N'y touchez plus jamais, ce serait la rechute assurée! On comprend pourquoi, dans cette optique, la seule réponse apportée aux dangers des écrans est la réduction drastique du temps passé devant eux.
En revanche, c'est que les écrans ont bien un pouvoir addictif : s'ils n'étaient pas addictifs, pourquoi M. Tisseron insisterait-il tant sur la nécessité d'une autorégulation et d'une éducation aux médias ?
Et, d'ailleurs, quel sens a le mot "autorégulation" avec des enfants de deux, trois ou quatre ans, quand les adultes eux-mêmes ne parviennent pas à réguler leur temps d'écran ?
Ces objets de consommation sont conçus pour capter l'attention. En ce sens, ce ne sont pas des "outils" : les appeler ainsi, c'est déjà les considérer comme positifs.Cela revient à les traiter en simples objets toxiques en ignorant que ce sont des outils complexes qui nécessitent une éducation à leurs usages.
Mais pourquoi "apprendre à s'en passer" si les écrans sont si positifs et si peu addictifs ? Les contradictions de M. Tisseron ont quelque chose d'étonnant.Cette éducation était au contraire au centre de la campagne du CIEM et de l'avis de l'Académie des Sciences qui s'est accompagné de la publication d'un livret éducatif à destination des enseignants de CM1 et CM2. C'est aussi ce que la campagne des balises 3/6/9/12 formule comme "apprendre à se servir des écrans pour apprendre à s'en passer".
Il y aurait donc des "pièges" pour l'attention dans ces merveilleux "outils" ?Le problème n'est pas en effet de savoir si les enfants ont besoin d'autres choses que des écrans. La réponse est évidemment oui, et c'est d'autant plus vrai qu'ils sont plus jeunes. Il est de savoir si nous voulons nous donner les moyens pour que nos enfants, demain, sachent éviter leurs dangers et les utiliser à bon escient. Ils ne bénéficieront pas, hélas, des ressources relationnelles des enfants des cadres de la Silicon Valley, qui sauront toujours vers qui se tourner pour apprendre à déjouer les pièges que leurs parents fabriquent à notre intention. C'est pourquoi l'un des rôles de l'école est de proposer cette éducation dès le CM1.
Toujours le même relativisme : avec ou sans écran, c'est la même chose.La découverte des orphelinats en Roumanie a montré que les carences affectives et éducatives massives produisent des formes de repli sur soi et d'évitement du regard évocatrices de l'autisme, partiellement régressives sous certaines conditions. Il est évidemment bouleversant de découvrir que de telles situations existent aussi en France, et à domicile! Mais il serait catastrophique que cette émotion fasse remettre en selle l'idée à ce jour dénuée de toute preuve scientifique de l'existence d'une addiction aux écrans et renoncer à toute visée éducative. Ce serait un désastreux retour en arrière.
Et en l'absence d'étude sur les nouveaux médias interactifs (tablettes, smartphones), le principe de précaution doit donc être oublié. Il ne s'agit que d'enfants, n'est-ce pas ?
Pour résumer, curieuse pensée scientifique de M. Tisseron, pétrie de contradictions internes, qui réécrit son propre propos à quelques années d'intervalle et réécrit les propos de ses contradicteurs. Et qui, en laissant croire qu'elle donne l'alerte (cf le titre "La surconsommation de télévision produirait des symptômes semblables à ceux de l'autisme"), s'évertue consciencieusement à saper cette alerte ("agiter le spectre de l'autisme").
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Dans "Le Monde" (abonnés) du 27/06/17 : "Alerte aux écrans pour les enfants"
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