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Les enseignants contractuels et vacataires
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Cet article présente les choses de façon très inexacte. Ce professeur n'a pas été "muté" dans une autre académie, mais affecté en France après l'obtention de son concours, comme tous les professeurs néo-titulaires du second degré. Sa particularité est qu'il a enseigné comme contractuel dans une première académie qu'il a choisie (il a même peut-être choisi la ville de Cherbourg). Les contractuels sont recrutés localement : sans cette souplesse, on ne trouverait guère de contractuels.
Ce contractuel a donc eu la chance de bénéficier d'un privilège que n'ont pas les fonctionnaires titulaires. Traité ensuite comme tous les autres collègues, l'affectation n'en est que plus douloureuse après des années d'habitude, et il demande ici un passe-droit dont aucun titulaire n'a pu bénéficier : choisir son académie d'affectation. De nombreux collègues peuvent être affectés cinq, dix, quinze ans ou plus dans une académie ne correspondant pas à leur choix.
On peut comprendre humainement son désarroi et constater effectivement l'absurdité de son départ, même d'un point de vue pédagogique et scolaire. En réalité, ce collègue est la victime d'un système qui fait coexister deux statuts concurrents. Sauf qu'il savait parfaitement à quoi l'engageait de passer et d'obtenir le concours.
Moralité : le statut de contractuel habitue mal à celui de titulaire.
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Dans le second degré public, désormais 9,8% de non titulaires en 2022 (38.098 enseignants p. 45) contre 7,7% en 2015 (soit +27% en sept ans). La proportion en éducation prioritaire n'est pas indiquée et c'est bien dommage.
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pp. 35-36 :
L’augmentation continue du nombre d’agents contractuels pose, avec encore plus d’acuité, la double question de la gestion de deux corpus de règles, les unes statutaires pour les fonctionnaires, les autres contractuelles pour les non-titulaires, et de la cohabitation entre ces deux populations. Cette cohabitation entraîne parfois des frictions, comme cela a pu être relevé concernant les conditions salariales d’embauche et de mobilité des agents contractuels enseignants au sein de l’Éducation nationale.
C’est ainsi que dans les académies de Paris, Créteil et Versailles, la rémunération de départ des titulaires est inférieure à celle des agents contractuels. En effet, afin de limiter la concurrence entre elles, les trois académies ont harmonisé leurs conditions de rémunération. Au final, les contractuels du premier degré se voient proposer un salaire de base compris entre 1 921 et 2 122 € brut par mois, selon leur niveau de diplôme (de licence à master 2) quand un enseignant recruté par concours avec un bac + 5 perçoit une rémunération de 1 828 € bruts lors de son année de stage et ne dépasse 2 300 € qu’après huit ans d’exercice. De même, des interrogations apparaissent quant aux résultats de certains mouvements. Il en est ainsi lorsqu’un agent contractuel est maintenu sur un poste pourtant vacant sans que celui-ci ait préalablement été proposé à un titulaire de zone de remplacement.
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www.laviemoderne.net/veille/la-reforme/9...upes-de-niveau#25023
Et un recteur zélé de poser avec 31 contractuels : www.ladepeche.fr/2024/04/04/education-la...atiques-11870477.php
« Les contrats proposés sont établis jusqu’au 31 août 2025 et chaque enseignant est rattaché à un établissement, collège ou lycée, qui s’efforce d’être au plus près de son domicile », précise l’académie. Et les nouveaux profs seront vite dans le bain : accompagnés par les corps d’inspection et l’École académique de la formation continue (EAFC), ils recevront « une formation disciplinaire didactique et pédagogique ; une appropriation des attentes pédagogiques en lien avec les nouvelles modalités d’apprentissage en groupe ; une inclusion rapide au sein des établissements », explique le rectorat.
Jeudi 4 avril, ils ont assisté à la formation M@gistère « planification pédagogique et évaluations » pour bâtir et mettre en œuvre des séquences et des séances d’enseignement. Vendredi 5 avril, ils seront « immergés en établissement » et enchaîneront sur deux journées de formation en mai-juin ; trois début juillet et trois autres 3 fin août.
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Dans "Le Monde" (abonnés) du 11/04/24 : "Enseignement supérieur : un rapport pointe l’explosion du nombre de vacataires"
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Dans "Le Monde" (abonnés) du 10/09/24 : "La colère des enseignants titulaires remplaçants, écartés de postes à l’année au profit de contractuels"
Favoriser les enseignants contractuels en leur offrant les meilleures conditions et brimer les titulaires en leur imposant les pires. Pour palier une crise de recrutement sciemment entretenue, un management de la honte qui ne peut... que la faire perdurer.
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Dans le "Courrier picard" du 13/09/24 : "Deux profs mutées à plus de 200 km de chez elles : «Pas jouable de faire ça tous les jours»".
Bon, techniquement, ces collègues ne sont pas "mutées" mais connaissent la même première affectation que tous les titulaires. Mais affectation plus douloureuse évidemment quand on ne sort pas des études comme les jeunes titulaires.
Pour résumer le management actuel des ressources humaines dans l’Éducation nationale : passer aux contractuels l'envie d'être titulaires et faire regretter de plus en plus aux titulaires de n'être pas contractuels.
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Temps de lecture : 4 min
Les retards de paie compliquent la rentrée 2024 pour les enseignants suppléants (ou «contractuels»). Nombre d’entre eux n’ont toujours pas reçu leur paie de septembre et risquent de devoir attendre la fin novembre pour la toucher en intégralité. Une situation qui peut mettre en difficulté financière certains de ces profs.
Vidéo Capital : Salaire des enseignants : les galères des retards de paie s’accumulent encore à la rentrée 2024
Sarah Asali
Par Sarah Asali Cheffe de rubrique emploi Publié le 30/09/2024 à 19h00, modifié le 30/09/2024 à 19h59
C’était à prévoir. En cette rentrée 2024 et malgré leur premier mois de travail de l’année scolaire, de nombreux enseignants contractuels (aussi appelés «suppléants» ou «maîtres délégués» dans le privé), en CDD ou en CDI, n’ont toujours pas reçu leur paie de septembre, censée leur être versée autour du jeudi 26. De tels retards de paiement, ces enseignants en ont déjà connu en 2023… mais aussi de nombreuses années avant. «Ça fait 40 ans que ça dure», pointe Véronique Cotrelle, la présidente du Snec-CFTC, syndicat majeur de l’enseignement privé sous contrat. «Une grande majorité de nos collègues maîtres délégués n’ont, cette année encore, rien perçu en contrepartie de leur travail. Ce n’est pas parce que c’est tous les ans comme cela que c’est normal !», s'époumone le syndicat, dans une communication envoyée à ses adhérents.
Pour mémoire, les enseignants contractuels ou suppléants remplacent les professeurs titulaires absents pendant tout ou partie d’une année scolaire. La manière d’exercer leur activité peut donc fortement varier pour les maîtres délégués : certains enchaînent les CDD pour des remplacements de courte durée, d’autres doivent s’occuper de manière continue de plusieurs classes - parfois dans des écoles différentes -, tandis que les mieux lotis n’ont qu’un seul et même niveau à gérer pendant une année scolaire. Les suppléants étant de plus en plus nombreux (ils représentent 19% des enseignants dans le privé sous contrat et 7% dans le public) et leurs situations très variées, les personnels chargés de la gestion administrative ne suivent pas toujours le rythme. Encore moins au moment de la rentrée scolaire, quand les «procès-verbaux d’installation» - un document qui prouve que le remplaçant occupe bien le poste - ne sont pas toujours tous signés et envoyés à temps par les chefs d’établissement. D’où les nombreux retards de paiement, chaque début d’année scolaire.
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Pour beaucoup d’enseignants suppléants, un simple acompte de salaire versé début octobre
Pour cette rentrée 2024, les témoignages d’enseignants en CDD ou CDI dans un établissement privé et victimes d’un retard dans le versement de leur paie de septembre s’accumulent. Sur le groupe Facebook «Sans suppléant», une trentaine de messages portent ainsi sur le sujet. «Je ne serai payée que le 7 octobre et encore, ce sera un acompte», peste une enseignante dans l’académie de Lille. «Ma gestionnaire a annoncé une régularisation en novembre», ajoute une autre suppléante de la même académie. En clair, les personnes concernées ne vont recevoir, début octobre, qu’un paiement partiel de leur salaire de septembre. Une opération qui risque d’être renouvelée un mois plus tard pour la paie d’octobre, avant le versement fin novembre du reste des salaires dûs depuis le début de l’année scolaire. «Ils ont fait en sorte de communiquer nos affectations relativement tôt pour nous garantir d’être payés en temps et en heure mais force est de constater que ça n’a pas fonctionné. J’estime que si j’ai travaillé, je dois être payée», nous affirme Jade*, suppléante dans l’enseignement privé depuis février 2018 dans l’académie de Lille, qui gère une classe de CE1 cette année.
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Si notre témoin n’est pas dans une situation financière critique grâce à son mari qui «gagne relativement bien sa vie», ce n’est pas le cas de tous les enseignants suppléants. Certains se retrouvent en grande difficulté en raison de ces retards de paiement. «Deux mois sans salaire, je dis ça comment à ma banquière ?», s’alarme une professeure des écoles remplaçante, toujours sur le groupe Facebook «Sans suppléant». «Je ne sais pas comment je vais faire. Même pas capable de faire un plein de courses, alors payer les factures, n’en parlons même pas», abonde une autre. «Découvert à combler et taxe foncière à payer avant le 26 octobre…», rappelle un prof en CDI qui vient de recevoir une fiche de paie à… -6 euros malgré 120 heures travaillées dans le mois ! «Souvent, ce sont des mères de famille avec plusieurs enfants à charge qui se retrouvent avec des impayés à cause de ces retards de versement», déplore Véronique Cotrelle.
Des situations très variées selon les académies et les contrats des enseignants
Ces difficultés dans le versement de la paie des enseignants suppléants semblent toutefois se concentrer dans certaines académies. «Nous avons énormément de retours au niveau de l’académie de Lille», signale à Capital Véronique Cotrelle. Dans la capitale des Hauts-de-France, où le Snec-CFTC est majoritaire, le syndicat a d’ailleurs lancé une action au nom des maîtres délégués victimes de retards de paiement : l’envoi d’un chèque symbolique de zéro euro à la rectrice. Contactée, l’académie de Lille n’a pas répondu à nos sollicitations à l’heure où nous publions ces lignes. Mais les choses pourraient enfin évoluer. «Nous avons prévu courant octobre une réunion avec le rectorat pour essayer de faire avancer ce dossier», écrit la direction diocésaine de l’enseignement catholique de Lille, qui comme son nom l’indique gère les seuls établissements privés catholiques de cette académie, dans un mail adressé à une prof remplaçante qu’elle a partagé sur le groupe Facebook «Sans suppléant».
L’académie de Nantes est également citée dans certains témoignages publiés sur cette page. «D’après les remontées de nos responsables locaux, les maîtres en CDI y travaillant auraient dans la majorité des cas été payés, tandis que ceux en CDD et déjà en poste l’an dernier auraient reçu un acompte», précise Carole Berlemont, secrétaire nationale de la Fep-CFDT, premier syndicat de l’enseignement privé sous contrat.
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De manière générale, quelle que soit l’académie (hors Lille), «les maîtres délégués en CDI ont au moins reçu un acompte au titre du mois de septembre. C’est par exemple le cas à Bordeaux, en Alsace ou en Auvergne», décrit la responsable syndicale. Pour les suppléants en CDD, en revanche, «les remontées que nous avons pour le moment sont plus disparates», poursuit-elle. Toujours à l’exception de Lille, quand tout est en ordre (dossier du maître délégué complet et envoyé dans les délais impartis au rectorat pour valider le paiement, prise de poste dès la date de la rentrée scolaire et non au cours du mois de septembre…), «ils ont dans la majorité des cas au moins perçu un acompte», constate Carole Berlemont. Si tel n’est pas le cas, les suppléants n’ont rien reçu. La secrétaire nationale de la Fep-CFDT se félicite tout de même d’une amélioration par rapport à l’an dernier et atteste de la «bonne volonté» de chaque service. «Tout le monde est conscient du problème et agit à son niveau pour le régler», assure-t-elle.
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Certains suppléants victimes d’autres retards de versement
Mais à ces retards de versement du salaire de septembre (et sûrement de celui d’octobre) peuvent s’ajouter deux autres problèmes, toujours d’ordre financier. Les suppléants ayant travaillé l’an dernier et dont le contrat a pris fin début juillet sont censés avoir reçu une indemnité de fin de contrat dans le courant du mois suivant leur départ (en août, donc), ainsi qu’une attestation de France Travail (ex-Pôle emploi) de la part de leur chef d’établissement pour avoir droit au chômage pendant les deux mois d’été. «J’aurais dû recevoir l’indemnité de fin de contrat avant la fin août et l’attestation de France Travail cet été mais je n’ai toujours rien eu pour l’instant», raconte Jade*.
«Nous avons des témoignages de nombreux adhérents qui ne cessent de relancer leur gestionnaire sur ces deux sujets, mais on leur répond que la priorité cette année, ce sont les installations des CDI», explique Véronique Cotrelle. La présidente du Snec-CFTC s’impatiente : «C’est toujours comme ça. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir régulièrement alerté le ministère sur le sujet. On va finir par mettre en œuvre une action si cela continue», nous indique-t-elle, sans vouloir donner plus de détails sur les projets de son organisation syndicale.
* Le prénom a été modifié.
Sarah Asali Cheffe de rubrique emploi
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