Le "profbashing" au jour le jour

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21 Sep 2023 13:16 #24699 par Loys
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L'image des enseignants selon des députés à l'occasion d'une table ronde à l'Asemblée nationale le 20/09/23 : "Éducation : des représentants syndicaux quittent une table ronde tendue après avoir été mis en cause"

 

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06 Oct 2023 09:59 - 07 Oct 2023 11:20 #24741 par Loys
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"Et si le harcèlement était favorisé par les profs", demande "Envoyé Spécial" le 5/10/23 en donnant la parole à un formateur hors-sol qui accuse des pratiques d'un autre âge (le sien ?) :

Quand on laisse un élève sécher lamentablement au tableau pendant un quart d'heure sous des commentaires blessants, quand on rend des copies dans un ordre précis et en lançant des remarques assassines dès qu'il y a une mauvaise note, lorsqu'on se moque d'un élève en plein cours, qu'on reprend son surnom etc, on fabrique du harcèlement ! C'est comme si le prof désignait la cible et l'abandonnait aux morsures de la meute.

En prime time :

Vous avez bien entendu. Pour Jean-Pierre Bellon, les professeurs aussi peuvent être auteurs, voire initiateurs de harcèlement scolaire.

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fr.news.yahoo.com/envoye-special-harcele...tions-213846856.html

Et le 6/10/23 dans "Le Monde" (abonnés) : www.lemonde.fr/idees/article/2023/10/06/...re_6192761_3232.html

Serge écrit: Mais, dans ces programmes, n’oublions pas non plus la responsabilité des adultes : on ne peut pas viser à développer l’empathie des élèves si on ne se préoccupe pas de celle des enseignants.

Voilà qui est fort aimable !
Dernière édition: 07 Oct 2023 11:20 par Loys.

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26 Oct 2023 12:24 - 02 Nov 2023 12:38 #24783 par Loys
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Dans "La Grande Librairie" du 25/10/23 : "Prof : le plus beau métier du monde" ?

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L'éloge des "meilleurs" (que seul M. Pennac saurait identifier) n'est jamais que la critique de tous les autres, à commencer par les professeurs sans expérience.

Au demeurant, les "meilleurs" sont bien identifiés par le ministère (selon ses critères) mais pour être affectés à d'autres tâches que l'enseignement !

Les enseignants de l'école publique et leur système de mutation se retrouvent, à mots couverts, accusés des échecs de l'école publique parce que les professeurs les plus expérimentés n'enseignent pas en éducation prioritaire (après l'avoir fait de longues années...).

M. Pennac, qui n'a jamais enseigné dans l'école publique et a fortiori en éducation prioritaire dans une académie déficitaire, propose ici une analyse en réalité bien pauvre des difficultés de l'école. Venant du privé, il pourrait s'interroger par exemple sur la concentration des difficultés scolaires dans le public, par exemple...
Dernière édition: 02 Nov 2023 12:38 par Loys.

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11 Avr 2024 23:23 - 17 Avr 2024 14:25 #25053 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Le "profbashing" au jour le jour
Dans ce fil nous suivons l'actualité de l''image des enseignants, mais aussi, plus généralement, des fonctionnaires.

Leur critique n'est certes pas rare dans l'espace médiatique. Mais, dans un grand hebdomadaire, récemment racheté, dont le nouveau rédacteur en chef vient d'une publication d'extrême-droite, fui par conséquence par tous ses journalistes ou presque et dont la société des journalistes a voté sa propre dissolution en 2024, la brutalité du discours atteint des niveaux inouïs

La semaine précédente, le nouveau "Journal du Dimanche" faisait sa Une : "Peur sur l'école".

Mais, au moment où le ministre de la fonction publique, Stanislas Guérini, propose de mettre fin au statut, dans "Le Journal du Dimanche" (abonnés) du 10/04/24 : Fonction publique : les enfants gâtés de l’État Providence, un monde hors-sol qu’il faut ramener sur terre par Antonin André, rédacteur en chef adjoint du service politique.

Attention : Spoiler !


Nous n'avons pas acheté ce numéro. Mais pouvons étudier le début de l'article, qui donne une bonne idée de la valeur du contenu.

Comment l’État employeur peut-il accepter de faire payer par les citoyens du privé le confort de fonctionnaires qui s’autogèrent et tiennent leurs employeurs par la grève ?

Les enseignants (particulièrement "hors sol" alors qu'ils sont en poste partout sur le territoire), par exemple, tiennent si bien leurs employeurs "par la grève" qu'ils se sont gravement paupérisés depuis plusieurs décennies et que le métier en crise n'attire plus de nouveaux "enfants gâtés" avec une crise du recrutement sans précédent depuis 2011 malgré le "confort" du statut de fonctionnaire.

Au demeurant, il semble que, pour M. André, les citoyens du public ne contribuent pas à l'impôt.

Il existe un monde où les pensions de retraite augmentent plus vite que l’inflation : + 38,3 % entre 2010 et 2022 quand les prix ont progressé de 29 %.

Entre 2010 et 2021, les revalorisations de toutes les pensions, y compris des fonctionnaires, ont été inférieures à l'évolution des prix (+9,9%) (source : Direction de la Sécurité Sociale )

Un monde où l’emploi est garanti à vie pour plus de 80 % des salariés.

Ici, M. André oublie que si l'emploi est garanti (avec possibilité de licenciement néanmoins), c'est au prix de certaines concessions : les mutations nationales par exemple dans l'enseignement, ou l'absence de protection sociale ou l'annulation du bénéfice du concours en cas de départ. D'ailleurs, M. André semble ignorer l'augmentation sans précédent de démissions dans l'enseignement (source DEPP ) ou même les difficultés des enseignants pour démissionner ou se reconvertir.

Un monde dans lequel on travaille en moyenne 9 % de moins que dans le monde « normal » de l’entreprise.

On ne sait pas d'où sort ce chiffre...

Un monde dans lequel les absences pour raison de santé sont accordées avec mansuétude à raison de 15 jours par an.

Les salariés du privé sont plus nombreux à s'arrêter et sont absents plus longtemps (source Malakoff-Médéric ).

Des invectives brutales, des chiffres fantaisistes à charge. Bref, est-il utile de lire l'article ?
Dernière édition: 17 Avr 2024 14:25 par Loys.

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12 Avr 2024 18:33 - 12 Avr 2024 18:40 #25055 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Le "profbashing" au jour le jour
Autre haro sur les fonctionnaires, plus policé avec cette tribune dans "Le Figaro" du 11/04/24 : "Le modèle du fonctionnaire à vie n’est plus adapté au monde chaotique dans lequel nous vivons" par Olivier Babeau


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Dernière édition: 12 Avr 2024 18:40 par Loys.

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01 Sep 2024 22:11 #25181 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Le "profbashing" au jour le jour
La chaïne d'extrême-droite a trouvé le professeur qui lui fallait. Sur "CNews" du 1/09/24 :

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02 Oct 2024 11:52 - 02 Oct 2024 11:54 #25230 par Loys
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Mais à gauche l'image de l'école n'est guère plus positive : la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/Po...cole?var_bonjour=oui

Laurence de Cock sur "Là-bas si j'y suis" du 2/10/24 :

Alors nos écoles de la République ressemblent-elles à des monastères ou à des prisons ? Comment les a-t-on dessinées et construites ? Ces lieux où nos enfants passent toutes leurs journées sont-ils des lieux d’émancipation ou des lieux de contrôle et de discipline des corps et des esprits ? Puisque les espaces définissent le type d’apprentissage qu’on y fait, on devrait concevoir les écoles en fonction des objectifs pédagogiques. « Pourquoi est-ce qu’on n’apprend pas à réparer les vélos à l’école ? »


"Avec "The Wall" en bande-son évidemment"

Désespérant...
Dernière édition: 02 Oct 2024 11:54 par Loys.

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03 Oct 2024 21:11 #25235 par Loys

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03 Oct 2024 21:30 - 03 Oct 2024 21:57 #25236 par Loys
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La profbashing sur les réseaux sociaux venu de personnels de direction : "shefouishef" (sic) est passé de professeur des écoles à la direction dans un collège.

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Dernière édition: 03 Oct 2024 21:57 par Loys.

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09 Oct 2024 23:12 - 13 Oct 2024 19:03 #25242 par Loys
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Profbashing (suite) avec cette Une de "l'Obs", bienvenue le 9/10/24 à la veille de la commémoration des morts de Samuel Paty et de Dominique Bernard : www.nouvelobs.com/dossiers/20241009.OBS9...-profs-toxiques.html

 

Education nationale : le tabou des profs toxiques

«Le Nouvel Obs » lève le voile sur les violences commises par les enseignants dans le cadre scolaire, un problème minoritaire mais systémique qui questionne la capacité de l’Education nationale à assurer sa mission de protection des élèves.

Attention : Spoiler !

Les précautions oratoires sont de rigueur :

...ce n’est en rien pour jeter l’opprobre sur la communauté éducative. Au contraire, notre rédaction salue l’engagement des enseignants, dont l’immense majorité fait un travail extraordinaire dans un contexte difficile et qui peuvent souffrir, eux aussi, de la présence de collègues dysfonctionnels.

Mais alors pourquoi parler de "micro-agressions paraissent à ce point banalisées" ou - titre de l'éditorial - de  "violences éducatives ordinaires" (qui seraient donc courantes, normales et tolérées) ?  Pourquoi ouvrir l'éditorial avec ces questions en faisant croire à un problème général ?

Quel parent d’élève n’a pas connu cette angoisse avant la rentrée ? Quel élève n’est pas revenu dépité de classe avec l’intuition que son année pourrait devenir un calvaire ? Chaque famille française en a fait la cruelle expérience...

La confusion est d'ailleurs totale : un professeur "difficile" (qu'est-ce exactement ?) est mis sur le même plan qu'un professeur "maltraitant". Toute punition est évidemment "inconsidérée". Toute mobilisation ou pétition de parent est évidemment légitime. Pas étonnant dès lors que les chiffres apportés soient aussi vagues ("entre 1 % et 5 % des profs selon les estimations"), estimations d'ailleurs non sourcées : les estimations de qui ? comment ?

La dernière enquête de victimation de la DEPP publiée en 2022 montre qu'en 2020-2021, 94,3% des élèves de CM1-CM2 déclaraient "s'entendre bien ou très bien" avec leur enseignant(e) : faut-il en conclure que ne pas bien s'entendre relève d'abus de la part de l'enseignant(e) ?

En revanche, selon la même enquête, plus d'un tiers des élèves déclarent avoir été victimes de violences de la part de leurs camarades (vols, bagarres, insultes, mise à l'écart) pendant l'année écoulée. Mais est-ce que cela mérite une Une ?

Pour en revenir aux enseignants, les deux exemples concrets donnés par l'éditorial ne montrent pas un non-traitement des abus. Le professeur d'Evaëlle passe en procès, l'enseignante de maternelle a été suspendue immédiatement.

Une phrase terrible résume d'ailleurs naïvement le biais de l'éditorial et du dossier :

Il n’est qu’à voir le nombre ridiculement petit de sanctions lourdes, environ 60 par an, soit une goutte d’eau comparée aux 900 000 enseignants en exercice.

Le nombre de sanctions ne peut paraître ridicule qu'au regard d'un éventuel grand nombre d'abus, et non du nombre des enseignants... sauf à estimer tous les enseignants coupables d'abus !

D'ailleurs l'éditorial, mettant sur le même plan le harcèlement par les élèves et par les professeurs, invite à mieux former et mieux encadrer les enseignants.

On peut se rappeler que le père d'élève virulent qui mis en cause et demandé, avec d'autres, le renvoi de Samuel Paty ne savait pas que sa fille avait été exclue du collège et qu'elle n'était pas présente au cours de Samuel Paty.

"Prof toxique", c'est bien ça ?
Dernière édition: 13 Oct 2024 19:03 par Loys.

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