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L'innovation dans l'éducation
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C'est effectivement une bonne nouvelle...L’innovation. Alibi ?
Voilà que l’on recrée une instance officielle de l’innovation, un haut conseil, une haute autorité, chargée de repérer les « bonnes pratiques » et de les faire connaître. Certes la composition en est parfaite, avec un savant dosage incluant même mon ami Philippe Meirieu qui avait été jusque là, complètement marginalisé, écarté de tous les travaux sur la refondation de l’école.
Au fait, Philippe Meirieu faisait bien partie des participants aux ateliers de la refondation : www.education.gouv.fr/archives/2 ... tation.pdf
Finalement beaucoup d'amis de Pierre Frackowiak. Mais cela ne lui convient toujours pas !Certes, j’y compte d’autres amis dont la cooptation me semble être la moindre des choses, comme par exemple, Catherine Chabrun (ICEM Freinet) et Philippe Watrelot (CRAP).
Ravi de l'entendre dire.Mais une fois de plus, la culture historique de la pyramide (voir le grain de sel n°2) s’impose, avec ses tuyaux d’orgue pour la descente et ses filtres à chaque étage pour la remontée.
D’abord, la notion de « bonnes pratiques » m’a toujours agacé. Qui décrète ? Sur quels critères ? Je sais, les pilotes vont s’empresser de me dire : « on évalue ». D’accord. Mais, est-ce que l’on évalue ou est-ce que l’on contrôle ? On évalue quoi ? Les résultats des élèves ? Mais le problème n’est pas là, n’est plus là.
Innovons donc et généralisons les pratiques sans rien savoir ! Il ne s'agit que de l'éducation des enfants, après tout.Est-on sûr que ces résultats sont la conséquence des « bonnes pratiques » ? Je rappelle que l’on est incapable de mettre aujourd’hui en France, les résultats des élèves en rapport avec les pratiques qui les produisent. On est incapable de repérer la part des acquis extérieurs à l’école, dans la famille, dans les clubs et associations, dans la rue…
Pas ici, en tout cas.L’école continue de s’attribuer le mérite des résultats sans preuve, mais curieusement, beaucoup plus rarement, celui de ses échecs.
Le scepticisme, en matière scolaire, est un principe vertueux.Ensuite, il convient de rappeler que l’innovation a toujours et elle est toujours suspecte.
La seule chose qui compte, conformisme ou pas, c'est l'efficacité. Notion qui préoccupe assez peu M. Frackowiak.On le sait bien : un enseignant innovant doit toujours prouver plus qu’un collègue conformiste.
C'est pour cette raison que le Ministre participe au Forum des enseignants innovants.La hiérarchie a toujours été, elle est toujours, conservatrice, infiniment plus exigeante avec les novateurs qu’avec les classiques ou les traditionnels.
Dont on sait si peu de choses, mais si souvent récupérées. Voir le site amusant : neurosciencefictions.org/Je l’ai dit souvent : dans les inspections ou les épreuves de CAFIPEMF (maîtres formateurs), les personnes qui font du b-a ba n’ont pas à se justifier, celles qui se lancent dans des pratiques nouvelles sont toujours contraintes de faire un cours sur les neurosciences.
Comprendre que pour M. Frackowiak toute innovation est nécessairement un "progrès".Jean Foucambert (AFL) et d’autres pourraient parler longuement des freins institutionnels au progrès, des menaces, des pressions, des sanctions…
Curieux d'en vouloir à ce point à la hiérarchie scolaire et d'avoir voulu néanmoins en faire partie.Et c’est cette administration, la même, qui va valider ! C’est celle qui a fait de moi un instituteur désobéisseur (cf un texte sur le site de Philippe Meirieu) et qui m’aurait interdit de devenir inspecteur, s’il n’y avait eu, à l’époque, un vrai concours de recrutement, républicain.
Il y a un affreux complot contre Apple et Microsoft dans les sombres couloirs de la rue de Grenelle.Enfin, il faut reconnaître que jusqu’alors, les innovations tolérées ont été des alibis ponctuels pour cacher les stagnations générales encouragées, voire imposées, par le système.
Preuve que son efficacité a convaincu...Elles disparaissent et sont oubliées dès que le porteur du projet ou l’un des acteurs, s’éloigne.
C'est curieux de vouloir à ce point faire généraliser les innovations par l'institution et - dans le même texte - critiquer le fonctionnement "pyramidal" de l'institution scolaire. On retrouve la même ambivalence libertaire-autoritaire chez les Michel Guillou et Bruno Devauchelle.Même les forums d’enseignants innovants comme celui du café pédagogique ou ceux des mouvements pédagogiques n’ont jamais fait l’objet de réflexions institutionnelles sur des possibilités de généralisation. Les forces conservatrices veillent toujours.
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Où l'on retrouve le sempiternel crédo pédagogiste : l'école d'aujourd'hui est la même qu'il y a 150 ans. Il suffit pourtant de mettre les pieds dans une école pour voir que ce n'est pas le cas. Au passage Jacques Cool devrait revoir le sens de "nonobstant"...Caractéristiques de l’innovation pédagogique
Nonobstant toutes les réflexions, les études, tous les comités et les rapports officiels depuis 10-20 ans maintenant, la société, de façon générale, réalise de plus en plus que l’école telle qu’on la fait depuis 150 ans est devenue obsolète aujourd’hui.
Voilà qui est limpide.Les changements, les vrais, se font/se feront à la base et s’entrecroiseront, dans le meilleur des cas, avec les grands chantiers mis de l’avant par les autorités et les décideurs (‘Bottom-up meets top-down‘).
Une image assez bien choisie, en effet.Ce qui risque alors d’arriver, c’est une véritable transformation, tout comme Sir Ken Robinson l’invoque quand il parle du désert et de ce qui germe tout juste sous la surface…
On sent la lassitude du prophète dans son désert pédagogiste. Nonobstant, les liens logiques entre les phrases de cet articles sont assez déconcertants.Fondamentalement, il en revient à chaque enseignant d’actualiser son référentiel pédagogique… (ouf, je dis ceci depuis 17 ans déjà…)
C'est vrai qu'aucun enseignant ne se pose habituellement ce genre de questions. La modernité éclaire d'un jour totalement nouveau cet aspect méconnu du métier : l'efficacité pédagogique. Le blog est en effet un outil indispensable pour réfléchir à cet aspect : c'est d'ailleurs la vraie raison pour laquelle les pédagogues d'autrefois n'avaient pas réfléchi à cette question.Quelles sont alors les caractéristiques d’un enseignant innovant ?
Rachelle Wootten en décrit sept. En voici mon adaptation :
1. Le professionnel de l’apprentissage adopte une démarche réflexive – L’importance de réfléchir sur ce qui a fonctionné et ce qui a moins bien fonctionné, admettre et apprendre de ses erreurs, introspection de sa pratique… À mon avis, le blogue professionnel/personnel est un outil tout indiqué ici (en lien avec le point 4).
Toujours mettre le professeur et l'élève sur un même plan. Finalement l'enseignant est un élève comme les autres, et son ignorance est même une marque de professionnalisme.2. Le professionnel de l’apprentissage est avant tout un apprenant
"se prend en charge et se responsabilise" : on croirait lire des préceptes moraux adressés à des enfants. Merci Jacques Cool !– Lire, écouter, être en veille, chercher les occasions de formation autant formelles qu’informelles, via ses réseaux… L’apprenant se prend en charge et se responsabilise face à ses apprentissages.
Et la créativité sans "rendement", il en fait quoi ?3. Le professionnel de l’apprentissage fait preuve de créativité – Pas strictement dans le sens artistique, mais créatif dans sa réflexion et ses approches. Il n’adhère pas au statu quo, rejette la routine, surtout celle sans rendement.
C'est vrai que la répétition et le systématisme sont des ennemis de l'apprentissage.
Le technopédagogue peut être lyrique.Il adore les tempêtes d’idées....
L'itération, ce n'est pas une routine ?... les itérations positives (en termes d’engagement et de motivation accrus de ses élèves) d’idées et d’approches.
Ah non ; apprenant-apprenant !Tous les moyens (pédagogiques) sont bons quand ils favorisent un rapport positif apprenant-enseignant.
Pourtant, educere signifie conduire "hors de". Mais c'est vrai : comment peut-on faire du nouveau si on ne propose pas au jeune ce qu'il connaît déjà ?4. Le professionnel de l’apprentissage est en réseau (branché, connecté…) – Dans le monde dans lequel on vit, comment peut-on être innovant si on n’est pas connecté aux tendances de la profession et aux réalités des jeunes ?
Un avis avisé, on l'aura compris. C'est donc l'environnement scolaire qui doit s'adapter au monde virtuel "du jeune" et non l'élève qui doit s'adapter à l'environnement scolaire. Une vraie révolution copernicienne de l'éducation !Car la réalité du jeune est virtuelle. Celle du professionnel doit l’être également, à mon avis.
Merci pour cette importante précision.C’est son état de veille professionnelle, pas celui de son statut du moment genre ‘je mange de la pizza avec les copains’…
Comme c'est intelligent ! Je prends note de tout le délicieux jargon pédagogiste ("scénarios d’apprentissage", "activités engageantes", "artéfacts d’apprentissage").Et être en réseau devient aussi source d’idées intéressantes pour des scénarios d’apprentissage et des activités engageantes, en amont, ou un lieu où on laisse des traces, des productions/créations, des artéfacts d’apprentissage et une réflexion sur sa pratique, en aval (en lien avec le point 1).
Bien sûr car le réseau est intelligent, pas l'homme. Le point 5 est redondant avec les points 2 et 4...5. Le professionnel de l’apprentissage favorise la collaboration – le partage de connaissances, d’idées, de pratiques, de succès (c’est-à-dire ceux de ses élèves), des problèmes à résoudre collectivement… avec ses pairs d’ici et d’ailleurs, des gens de son milieu, de sa communauté et de domaines variés. Il sait très bien que dans son réseau professionnel d’apprentissage, personne n’est plus futé que le réseau lui-même !
Ce ne serait pas le point 1 ("démarche réflexive") déjà abordé auparavant. Jacques Cool fait preuve d'une grande créativité verbale mais n'a pas un grand sens de la synthèse conceptuelle.6. Le professionnel de l’apprentissage est curieux (‘inquisitive’ en anglais) – Comment m’améliorer ? Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ? Pourquoi ? Comment modifier/adapter cette pratique pour répondre à chacun de mes élèves ? Comment faire en sorte que chacun de mes élèves se sente interpellé dans l’activité proposée ? Et si j’essayais comme ceci ? Comme cela ? Au fond, il ne s’agit pas d’avoir toutes les réponses mais de savoir poser les bonnes questions.
Dit comme ça, ça ne mange pas de pain.7. Le professionnel de l’apprentissage s’appuie sur un ensemble de valeurs et de principes
Cette phrase doit avoir un sens, mais il m'échappe.– Voulant faire une différence dans la vie de ses élèves, il ne prenne pas son rôle pour acquis. Il sait très bien qu’on n’enseigne pas ce que l’on sait mais bien qui on est.
Et tout ça, c'est innovant ?Soucieux d’être un modèle positif pour ses élèves et ses collègues, il fait preuve de compassion, de rigueur intellectuelle et, dans un esprit ouvert et sans devenir têtu, a la force de ses convictions.
Que ce sont de joyeuses foutaises ?Et vous ? Qu’en pensez-vous ?
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www.laviemoderne.net/images/audio/201305...poursauverlecole.mp3
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h45 : accueil ; 9 heures – 9h45 : Ouverture officielle de la journée
Séminaire TICE académique :
9h45 – 12h30 : second degré : 8 ateliers parallèles :
• Pôle RdC : une mutualisation de l’espace pour une cohérence de l’apprentissage o Atelier 1 « Labo numérique et apprentissages » o Atelier 2 « Quelle utilisation d’une salle multimedia ? »
• Pôle Et.1 : L’organisation du temps d’apprentissage o Atelier 3 « Former un élève à distance » o Atelier 4 « ENT dans et hors les murs »
• Pôle Et.2 : L’évaluation et la motivation de l’élève o Atelier 5 « Boitiers d’expression » o Atelier 6 « L’ENT et le suivi des apprentissages »
• Pôle Et.2 bis : des pratiques différentes au service de tous les élèves o Atelier 7 « Des outils de navigation et de communication » o Atelier 8 « Des ressources numériques : dédiées, contournées, fabriquées »
(9h45 – 12h30 : premier degré : séminaire « Faire entrer l’école dans l’ère du numérique »- visite du tour de France du numérique)
12h30 – 13h15 : Table ronde « Les TICE : L’innovation, l’expérimentation et les TICE »
14h30 – 17h : Suite des ateliers
9 heures – 17 heures : Journée de l’édition et des ressources pédagogiques 1er et 2d degrés (CRDP de l’académie d’Amiens) (entrée libre)
14 h 30 – 17 h 30 : Tour de France du numérique pour l’éducation
14h30 – 16 h 10 : ateliers de pratiques innovantes proposés par les différents partenaires : Café pédagogique, Microsoft, CRDP d’Amiens,Rectorat (toutes les 40 minutes)
Visites des espaces d’expositions (entrée libre)
17 h 30 : Nomination du projet Enseignant innovant lauréat
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Source : www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/ci...ucation-e.s.p.e.htmlPrésentation des écoles supérieures du professorat et de l'éducation (ESPE)
Les ESPE proposent une formation des enseignants renouvelée, innovante et favorisant la réussite pour tous, quels que soient les territoires, l’origine culturelle ou sociale. A partir de la rentrée 2013, elles forment à des masters Métiers de l'enseignement, de l'éducation et de la formation (MEEF), des formations de haut niveau, alliant enseignements, stages et formation en alternance. Ce master comporte notamment une initiation à la recherche, une ouverture sur l'international et un volet numérique.
Ouverture des ESPE à la rentrée 2013
Dès la rentrée 2013, les Ecoles supérieures du professorat et de l'éducation (ESPE) accueillent les étudiants se destinant aux métiers du professorat et de l'éducation. Chacune d'entre elles a fait l'objet d'une accréditation conjointe par le ministère de l'Éducation nationale et le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
Les ESPE préparent à des masters Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation (MEEF), à l'issue de deux années d'études post-licence. Ces formations comportent différents modules d'enseignements disciplinaires :
- une initiation à la recherche
- une ouverture sur l'international
- un volet numérique
- des outils et méthodes pédagogiques innovants
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