La réforme des programmes et du socle

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13 Mai 2014 00:49 - 13 Mai 2014 00:50 #10462 par Loys
Autre élément de mise en perspective :

Tout au long de la vie “It’s a long way to Typerrary...” (Jack Judge.)
Traduction de l’expression anglaise long life learning inspirée par les thèses de Peter Drucker, théoricien du management des années 1960, sur la knowledge society ou learning society. L’apprentissage tout au long de la vie” repose sur une vision particulière de la formation essentiellement chargée de produire des individus adaptables et autonomes, capables de suivre les transformations rapides et imprévisibles des processus de production. Il en résulte deux conséquences. Premièrement, l’école doit avant tout se consacrer à initier à des comportements, à former à une disposition d’esprit, à dispenser des méthodes, de l’“apprendre à apprendre”, les connaissances, considérées comme périssables, étant réduites aux “fondamentaux”. Deuxièmement, des systèmes souples de formation doivent exister en dehors de l’école auxquels les individus
pourront avoir recours, de préférence à leurs frais, pour demeurer “employables”. Le rapport de la Table ronde des industriels européens (février 1995) a insisté sur la nécessité d’une formation polyvalente fondée sur des connaissances élargies, développant l’autonomie et incitant à “apprendre à apprendre “ tout au long de la vie”.
Le rapport 1998 de l’OCDE sur les politiques d’éducation recommande s’adapter à l’évolution permanente des emplois et des parcours professionnels. Monsieur Madelin préfère désormais parler de “crédit formation” et “d’éducation tout au long de la vie”, comme Jacques Delors et Michel Rocard.
Mots ou expressions associés : apprendre à apprendre, autodidaxie, autonomie, formation, individualisation.
[ "Petit vocabulaire de la déroute scolaire" de Guy Morel et Daniel Tual-Loizeau ]

A lire en entier sur le site de Michel Delord : "Marchandisation : du bon usage de l'OCDE" (2003)
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13 Mai 2014 21:21 #10469 par Loys
Dans le "Café" du 13/05/14 : "La bataille du socle est engagée" .

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14 Mai 2014 11:00 - 14 Mai 2014 11:02 #10488 par Loys
Dans le "Café" du 14/05/14 : "Le Socle commun version Se-Unsa"

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31 Mai 2014 17:05 - 31 Mai 2014 17:06 #10714 par Loys
Audition d'Alain Boissinot devant la commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale. Compte-rendu dans le "Café pédagogique" du 30/05/14 : "Boissinot : Oui au curriculum"

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31 Mai 2014 17:18 - 07 Jui 2014 10:29 #10716 par Loys

Dans la charte on n' a pas utilisé le mot curriculum... Mais l'esprit de la charte est évidemment celui du curriculum.

Heureusement qu'au début de son audition Alain Boissinot appelle à la transparence de la réforme. :doc:
Sur la question de l'éventuelle suppression du brevet, voir ce fil de discussion dédié.
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05 Jui 2014 23:31 #10786 par Loys
A lire dans le "Nouvel Obs" du 05/06/14 : "Mais qu’apprendront demain nos enfants à l'école ?"

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05 Jui 2014 23:51 - 05 Jui 2014 23:53 #10787 par Loys

A la rentrée prochaine, les enseignants du primaire et du secondaire auront de la lecture. Ils seront en effet consultés par le Conseil supérieur des programmes (CSP), une instance indépendante créée par Vincent Peillon, qui se réunit une dernière fois ce jeudi 5 juin, avant de rendre ses conclusions. Des conclusions soumises à la lecture des profs via un texte qui leur sera adressé : le Socle commun de connaissances, de compétences et de culture.

Rien sur les modalités de cette "consultation" ni sur son objectif. Consulterait-on pour consulter ?

Derrière cet intitulé fort peu glamour, se cache un document essentiel. C’est lui en effet qui va définir ce que seront les connaissances et savoir-faire que 100% des jeunes Français devraient maîtriser à la fin de la scolarité obligatoire (16 ans), et qui donnera lieu à un décret ministériel.
On suppose que tout le monde est d’accord sur ce socle, dont la première mouture a été définie par une loi de 2005 ? Il n’en est rien. Certes, la plupart des acteurs de l’enseignement français s’accordent à reconnaître les "piliers" sur lesquels s’appuie ce socle : la maîtrise du français et d'une langue étrangère, la maîtrise rudimentaire des mathématiques, une culture humaniste et scientifique pour agir en citoyen éclairé et une maîtrise des technologies de l’information et de la communication.

Tous ces piliers étant à égalité, bien sûr. :doc:

Divergence philosophique
Mais, en se montrant quelque peu schématique, on peut dire qu'une importante divergence philosophique sépare deux "bords" - nullement liés, d’ailleurs, au clivage gauche-droite.

On progresse.

D'un côté, ceux qui souhaitent que le socle insiste sur les "connaissances", c’est-à-dire l’ensemble des choses apprises par les élèves dans les différentes disciplines (les équations à deux inconnues en maths, la Grande Guerre en histoire…).

Les équations à deux inconnues sont des "connaissances" ?

De l’autre, ceux qui voudraient que l’accent soit mis sur les "compétences", c’est-à-dire ce que les jeunes sont capables de faire dans la vie de tous les jours grâce à ce qu’ils ont appris :

Savoir poser un problème et résoudre une équation à deux inconnues, ce n'est pas une compétence. Se définit comme "compétence" uniquement ce qui est utile "dans la vie de tous les jours". :shock:

... décrypter un texte administratif, ne pas se laisser attraper par une petite annonce...

On croirait lire ce que disait Philippe Meirieu à propos des notices d'appareils électroménagers dans les années 1980. Même lui y a renoncé...
Par ailleurs je n'ai jamais vu qu'on "décryptait un texte administratif" ou une "petite annonce" au collège. Et j'aimerais bien savoir comment on fait pour "ne pas se laisser attraper par une petite annonce"...
En y réfléchissant bien la vie de tous les jours passent rarement par des petites annonces ou des décryptages de textes administratifs ! :P

...être capable de s’intégrer professionnellement…

On apprend ça au collège ? :shock:
Et d'ailleurs qu'est-ce que cela signifie exactement ? :mrgreen:

Bref, de savoir agir en adulte autonome et citoyen éclairé.

Un élève de 15 ans doit donc savoir agir en adulte : c'est très logique.

Des compétences - et non des connaissances justement - que mesurent tous les trois ans les tests PISA… dont les résultats ne sont pas brillants pour la France. Les petits Français stagnent ainsi dans la moyenne basse sur ce plan comparés à leurs camarades des pays de l’OCDE.

Ben non, la France est au-dessus de la moyenne de l'OCDE... Et ces classements sont de toute façon dénués de sens.

Surtout, au pays de Jules Ferry, les élèves issus des milieux les moins favorisés en sont cruellement démunis.

Avec plein de décryptage de textes administratifs et de petites annonces, on devrait pourvoir arranger ça. Ça tombe bien d'ailleurs : PISA n'évalue que des compétences, et mêmes des compétences utilitaires. :devil:

Manichéisme
En somme, dans l’esprit de ses partisans, insister sur les "compétences", c’est avant tout se préoccuper de cette grande masse d’élèves en difficulté que le système scolaire français a tendance à laisser sur le carreau.

Les petites annonces, c'est pour la "masse". :doc:

"Précisons quand même qu'il est absurde d’opposer de manière manichéenne les connaissances et les compétences, nuance Alain Boissinot, ancien recteur de l’académie de Versailles et actuel président du Conseil supérieur des programmes. "Quand un professeur de français apprend à choisir le terme approprié pour s’exprimer, il fait à la fois de l’instruction et de l’éducation."

On a créé artificiellement cette dichotomie en supposant qu'une "connaissance" est forcément stérile, comme si un élève "connaissant" l'équation à deux inconnues n'avait pas de compétence...

Reste que le document qui sera soumis aux enseignants penche du côté des connaissances plus que des compétences. Une preuve ? Le Snes-FSU, syndicat majoritaire connu pour son goût plus que modéré envers les réformes, a déclaré que "le texte va dans le bon sens". A l’inverse, les syndicats réformistes comme le Sgen-CFDT ou le SE-Unsa se disent déçus.
Affronter la vie
"Où sont passés les savoirs pour la vie sociale et professionnelle ? fulmine ainsi Claire Krepper secrétaire nationale du SE-Unsa.

Et surtout quels sont-ils ? :santa:

On continue de réaffirmer généreusement la primauté des ‘contenus d’excellence’ en faisant semblant de croire que tous les élèves vont finir en classe préparatoire.

Ben non... C'est une caricature.

Mais on oublie que rien n’est garanti pour l’écrasante majorité des élèves. Soyons pragmatiques : préparons-les à affronter la vie !"

On a déjà suivi ces beaux préceptes par le passé : le résultat force l'admiration.

Hors micro, plusieurs syndicats dénoncent même le "recul" d’Alain Boissinot, pourtant membre de la "famille" réformiste, jugé timoré sur ce dossier. "Il craint les réactions d’une poignée d’intellectuels parisiens comme Alain Finkielkraut, qui éructera que l’on ‘brade’ l’excellence scolaire française... Surtout, il craint d’affronter les cerbères du Snes qui, comme d’habitude, souhaitent que les profs continuent d’enseigner comme ils le faisaient en 1950."

"éructe", "cerbères" : on comprend que ces syndicalistes réformistes restent courageusement anonymes. Et c'est tout à fait vrai qu'on enseigne aujourd'hui comme en 1950, comme chacun peut le constater ! :santa:

Belle idée, peu appliquée
"Les élections professionnelles approchent et certains syndicats sont tentés de durcir leurs positions pour marquer leur territoire", balaie Alain Boissinot, qui espère "que ce travail est une proposition pour le débat, qui donnera lieu à un travail raisonnable".
Raisonnable, mais urgent. Car il faut le préciser : le socle commun n’est encore qu’une belle idée, peu appliquée sur le terrain, comme le pointait dès 2010 la Cour des comptes : pour les seules mathématiques, 73% des élèves de troisième ne maîtrisaient pas le programme en fin d'année…

Et si ce n'était finalement pas une si "belle idée" que cela ? :fur
Mais non : toute réforme est forcément intelligente !
Dernière édition: 05 Jui 2014 23:53 par Loys.

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09 Jui 2014 21:12 - 11 Jui 2014 20:37 #10849 par Loys
Sur "ToutEduc" du 09/06/14 : "Démission d'Alain Boissinot, président du CSP (Conseil supérieur des programmes)"

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Aussi :
- www.lemonde.fr/education/article/2014/06...4435356_1473685.html
- www.lexpress.fr/education/hamon-le-bizut...ontinue_1549913.html
- www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/...379802990209497.aspx
- lemonde-educ.blog.lemonde.fr/2014/06/10/...ieur-des-programmes/
- Et surtout : www.lepoint.fr/societe/education-nationa...-2014-1835278_23.php

Ce ne sont pas plutôt les querelles idéologiques et syndicales sur la question des programmes qui ont eu raison de votre bonne volonté ?
Il est vrai que le changement de ministres a pu favoriser une certaine radicalisation de la part des syndicats, et notamment du SE-Unsa plutôt modéré en général, mais qui, là, a creusé l'opposition entre le socle commun et les contenus des programmes, une opposition dont justement nous voulions sortir. Il me semblait normal que le socle qui définit les grandes compétences et connaissances de la scolarité obligatoire soit en quelque sorte le paysage qui définisse les grandes orientations, et qu'ensuite les programmes entrent dans le détail. De même, c'est à ce niveau que doit se poser la question de l'évaluation. Mais l'Unsa n'a rien voulu entendre.

Dernière édition: 11 Jui 2014 20:37 par Loys.

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11 Jui 2014 10:01 - 12 Jui 2014 08:44 #10877 par Loys
Dans le "Café" du 11/06/14 : "Un socle pour quoi faire ?"

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Et également : "Quel contenu pour le nouveau socle commun ?"

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Le nouveau socle ne semble pas réjouir Sophie Coignard. A lire dans "Le Point" du 11/06/14 : "Éducation nationale : la maison n'est pas tenue !"
La conclusion de l'article est assez mordante.

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Dernière édition: 12 Jui 2014 08:44 par Loys.

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13 Jui 2014 09:22 - 17 Jui 2014 16:44 #10903 par Loys
Dernière édition: 17 Jui 2014 16:44 par Loys.

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