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La réforme des programmes et du socle
A mon avis, un programme adapté pour la poursuite d'étude ultérieure ne poserait pas de problèmes à ceux qui veulent arrêter leur études assez vite, ou s'orienter dans des branches annexes. Au pire, ce genre d'élève aura acquis quelques connaissances dont il ne se servira pas par la suite, mais je considère que c'est plus un bienfait qu'un mal.
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- Loys
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Si je prend l'exemple du latin qui m'est familier, les modalités de son enseignement diffèrent beaucoup selon que l'on considère que les élèves cesseront d'en faire à l'issue du secondaire ou pas.
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En tout cas, j'ai l'impression que dans certaines matières, le problème ne se pose pas. Je parie que les programmes de disciplines scientifiques ou techniques (physique, mathématiques, SVT, électronique, informatique, etc) sont dans ce cas, mais il faudrait l'avis de professeur des matières concernées pour en être sûr.
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Je crois que vous avez été roulé dans la farine pédago par cet article: pour moi, les "chercheurs" dont parle notre énarque, sont les chercheurs.... en "sciences" (ne pas rire) de l'éducation, en psycho cognitivisme, en modalités de la perception didactique ou en transposition cognitive... Les "spécialistes" comme Lichné ne sont signalés que pour montrer que ces dinosaures des "savoirs savants" ne doivent pas avoir voix au chapitre.
Ce serait déjà bien qi les programmes étaient "coordonnés" entre les matières. Un petit exemple: la notion de molécule est utile en cinquième en SVT, mais ne sera vu en physique qu'en.... troisième.
Je sens venir des coupes sombres dans les programmes, non dénuées d'arrière-pensées politico-idéologiques. Ainsi, je vous parie qu'après une brève parenthèse faisant suite à un demi siècle d'immobilisme, l'enseignement de l'évolution va de nouveau disparaître du secondaire, sacrifiée sur l'autel du "vivre ensemble" et autre billevesées... Mais comme nous serons plus souvent en réunion que devant les élèves...
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- Loys
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Les élèves de série scientifique ne sont (en principe) pas destinés à poursuivre des études littéraires. En Terminale ils sont préparés à affronter l'épreuve du Bac de latin ou de grec ancien, un simple oral de re-traduction, avec quelques questions d'analyse éventuelles, un rapide commentaire du texte et une appréciation de traduction. Ils ne sont pas véritablement préparés à continuer après le Bac.mewtow écrit: Ceci dit, j'aimerais avoir quelques exemples, si ce n'est trop demander.
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Je pensais aussi aux textes européens (ex. les Dublin descriptors) qui encouragent des dérives analogues autour d'une certaine "recherche"... qui n'en est pas une ! Le tout étant évidemment lié aux "sciences" de l'éducation et au management réunis (transdisciplinarité, "innovation" à tout crin ou "travail en équipe" considérés comme des fins en soi, etc.).
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- Loys
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- Loys
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A lire dans le "Journal du dimanche" du 08/09/13 :
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- Loys
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Passons sur la syntaxe. Sauf à considérer qu'on devient adulte à 43 ans, un enfant entrant en primaire aujourd'hui sera adulte en 2025... Bon , en même temps le ministre avait annoncé aux actuels stagiaires qu'il préparerait les enfants du XXIIe siècle. On progresse...On doit se poser la question : qu’est-ce qui est essentiel d’apprendre à un enfant d’aujourd’hui, sachant qu’il sera un adulte dans la deuxième moitié du XXIe siècle.
Par ailleurs bien malin qui peut dire à quoi ressemblera la seconde moitié du XXIe siècle...
Et même 2025, à vrai dire...
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Un ministre ne peut pas se placer dans l'hypothèse où la majorité des enfants de France devrait mourir avant 40 ans. Dans l'hypothèse d'une stabilité du système actuelle, avec 45 ans de carrière, les stagiaires d'aujourd'hui seront en activité en 2050, et formeront des enfants qui seront en activité à l'orée du XXIIe siècle.Loys écrit:
Passons sur la syntaxe. Sauf à considérer qu'on devient adulte à 43 ans, un enfant entrant en primaire aujourd'hui sera adulte en 2025... Bon , en même temps le ministre avait annoncé aux actuels stagiaires qu'il préparerait les enfants du XXIIe siècle. On progresse...On doit se poser la question : qu’est-ce qui est essentiel d’apprendre à un enfant d’aujourd’hui, sachant qu’il sera un adulte dans la deuxième moitié du XXIe siècle.
C'est la force des programmes disciplinaires des concours d'enseignants, explicitement pour l'agrégation, de manière plus tacite pour le capes, qu'ils forment non pas des chercheurs, mais des enseignants avertis des méthodes de la recherche dans leur discipline, et capables donc d'en suivre les développements tout au long de leur carrière.
Dans les années 1980, la guerre d'Algérie est au programme du lycée en Histoire. Plus de la moitié des enseignants d'histoire l'ont vécu à travers le prisme de la censure d'état. Pas le meilleur moyen de s'en faire une vue correcte. C'est en se faisant attentif aux travaux des chercheurs qu'ils se sont mis au niveau. J'ai été frappé, lorsque la guerre d'Algérie a été "découverte" par les média dans les années 1990, de voir à quel point nos enseignants d'Histoire, quinze ans avant, avait fait du bon boulot.
(j'ai d'autres choses à dire sur l'article, mais pas le temps pour le moment).
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