"Gober les moocs"
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http://david.monniaux.free.fr/dotclear/ ... ytechnique
(je n'ai pas abordé la question de la cohérence du cursus).
Au sujet du prestige des établissements : il y a en effet un certain ridicule à vouloir suivre un cours niveau L3 parce qu'il est dispensé par un enseignant de tel ou tel établissement prestigieux — ce n'est pas parce qu'on est un chercheur de renom que l'on est un grand pédagogue, et vice-versa. Je soupçonne qu'un cours de probabilités niveau L3 comme le MAP311 de l'X n'est pas fondamentalement différent d'un cours à Paris-6 ou Paris-7 (rappelons au passage que l'Institut de maths de Jussieu a une excellente réputation), si ce n'est qu'il va probablement (jeu de mots involontaire) plus vite qu'en université — ce qui n'est d'ailleurs pas un point positif, s'agissant d'une offre en ligne tous publics.
(Une petite remarque : à ma connaissance, Paris-XIII Villetaneuse a une bonne réputation dans certains domaines, dont les mathématiques. Sa mauvaise image découle de sa localisation.)
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- Loys
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Loin de moi l'idée de vouloir stigmatiser Villetaneuse : je suis moi-même un ancien étudiant de banlieue. Je constate simplement l'effet "tableau de chasse" de Coursera.
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* Quels cours pour quels publics ? (Ceci rejoint votre critique sur l'effet « tableau de chasse » : certains des cours de l'X, dans leur format tel que dispensé dans l'établissement, tueraient les étudiants universitaires habituels.)
* Quels cursus ? Quelle cohérence ? Comment formuler des prérequis ? (Nous voyons bien les dégâts des « cursus à la carte » quand des étudiants arrivent dans un cours sans les prérequis nécessaires, quand bien même ceux-ci ont été clairement indiqués.)
* Comment corriger les examens de milliers d'étudiants ? Même, sans parler d'examens, comment faire des TD ?
Pour certains cours d'informatique de base (programmation débutants), on pratique un peu la correction assistée par ordinateur (un dispositif automatique détecte les programmes apparemment corrects, ce qui évite de devoir les corriger). On peut aller plus loin et faire un système qui tentera de réparer automatiquement les travaux incorrects, et notera au pro-rata du nombre de corrections; mais il me semble que même cela relève encore du sujet de recherche ! Dans tous les cas, ces systèmes sont très pénibles à concevoir et à faire fonctionner sans accrocs, autrement dit il faut des effectifs très importants pour les rentabiliser.
Pour tout le reste, il faut de la correction manuelle.
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Je suis d'accord avec ce passage dans l'absolu, mais dans les fait, c'est loin d'être toujours vrai (hélas).
Quant à Paris XIII, la première et la dernière fois que j'en ai entendu parler, c'est quand un de ses étudiants s'est fait poignarder en plein amphi.
Il y a aussi des histoires de racket et tout un tas d'autres trucs marrants.
Mais bon, tout ceci est un combat d'arrière garde, dans quelques années les universités françaises auront disparues, non pas à cause de la concurrence des "MOOCS", mais tout simplement parce que plus aucun bachelier ne sera apte à en suivre les cours.
Typhon
« There are two kinds of fools: one says, "This is old, therefore it is good"; the other says, "This is new, therefore it is better." »
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@Loys: Il me semble que les cours en ligne n'ont pas vocation à remplacer les cursus construits de l'université (sauf peut-être dans la tête de ceux qui fantasment sur une diminution des coûts par diminution du nombre d'enseignants), mais plutôt à faciliter l'enseignement et la formation tout au long de la vie. Dans l'état actuel des choses, celle-ci relève largement du parcours du combattant.
Je peux vouloir, à 35 ans, suivre un module d'optimisation combinatoire sans nécessairement vouloir faire tout un M2 de recherche opérationnelle... ou, plus prosaïquement, je peux vouloir suivre un cours d'histoire sur un sujet qui m'intéresse sans aller à l'université (ou en avoir le temps ou les moyens).
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Loys dit: Loin de moi l'idée de vouloir stigmatiser Villetaneuse : je suis moi-même un ancien étudiant de banlieue. Je constate simplement l'effet "tableau de chasse" de Coursera.
Polytechnique aussi est un établissement de banlieue. Et savez-vous que ses enseignants y portaient le titre d'instituteur ?
Typhon dit: Mais bon, tout ceci est un combat d'arrière garde, dans quelques années les universités françaises auront disparues, non pas à cause de la concurrence des "MOOCS", mais tout simplement parce que plus aucun bachelier ne sera apte à en suivre les cours.
Soyons optimiste : les universités sont tout à fait capable de s'adapter aux nouveaux profils. );
DM dit: je peux vouloir suivre un cours d'histoire sur un sujet qui m'intéresse sans aller à l'université (ou en avoir le temps ou les moyens).
Dans les années 70, les français étaient férus d'Histoire. Ils lisaient des livres.
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Je l'ignorais mais c'est tout à l'honneur de cette école.archeboc dit: Polytechnique aussi est un établissement de banlieue. Et savez-vous que ses enseignants y portaient le titre d'instituteur ?
Attention : il y a banlieue et banlieue. Il ne faut pas confondre Garges et Garches.

On pourrait les concevoir ainsi mais ce n'est pas l'impression que donne Daphne Koller quand elle défend dans le e-learning une pédagogie renouvelée. Je vous renvoie également à cet article de l'an passé : "Le président de l'Université Stanford prédit la mort des salles de classe" .DM dit: Il me semble que les cours en ligne n'ont pas vocation à remplacer les cursus construits de l'université (sauf peut-être dans la tête de ceux qui fantasment sur une diminution des coûts par diminution du nombre d'enseignants), mais plutôt à faciliter l'enseignement et la formation tout au long de la vie. Dans l'état actuel des choses, celle-ci relève largement du parcours du combattant.
A ce sujet, avez-vous testé un peu Coursera dans votre domaine de compétence, pour un retour plus disciplinaire ?Je peux vouloir, à 35 ans, suivre un module d'optimisation combinatoire sans nécessairement vouloir faire tout un M2 de recherche opérationnelle... ou, plus prosaïquement, je peux vouloir suivre un cours d'histoire sur un sujet qui m'intéresse sans aller à l'université (ou en avoir le temps ou les moyens).
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Loys dit: A ce sujet, avez-vous testé un peu Coursera dans votre domaine de compétence, pour un retour plus disciplinaire ?
Pour moi : No results.
Mais cela va sûrement venir.
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1. Des étrangers, typiquement des américains, introduisent ou popularisent une innovation (p.ex. le Web, les moteurs de recherche, les cours via Internet, les encyclopédies en lignes participatives).
2. Au moment où nous nous rendons compte de l'existence de ladite innovation, nous nous en moquons en disant que c'est nul, que nos institutions font mieux, etc.
3. Une fois que le business en question est de taille mondiale, nous nous plaignons du monopole américain sur le sujet et demandons des subventions pour lancer des concurrents ou des mesures pour taxer le produit à succès.
4. Nous nous plaignons que notre économie moribonde ne nous permette pas de financer correctement les institutions citées plus haut.
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« D'ores et déjà l'école n'est plus pensée comme un service public mais comme un marché ultra-concurrentiel »
C'est le cas pour le recrutement de doctorants de haut niveau, dans les domaines où l'on en a besoin mais on a du mal à en trouver. Comme les français ne veulent pas faire de thèse dans ces domaines, on nous pousse à recruter à l'étranger (Europe de l'Est, indiens, chinois, etc.). C'est cependant difficile, car indiens et chinois veulent généralement obtenir des diplômes d'universités mondialement réputées (c'est mieux pour ensuite faire un début de carrière brillant), et que la plupart de nos universités sont inconnues (exemple vécu : « en Europe, nous ne connaissons que l'INRIA et l'EPFL »).
Évidemment, ces problèmes sont complètement déconnectés du problème de l'enseignement à ceux qui ont péniblement eu le baccalauréat.
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Nous ne sommes pas que des suivistes : le français Archos a lancé des tablettes Internet avant Apple, mais sa puissance de frappe commerciale et publicitaire est difficilement comparable. Et il a dû abandonner certaines de ses spécificités pour se conformer aux exigences de l'Android de Google.DM dit: Permettez toutefois une remarque. En France, nos adorons le schéma suivant :
1. Des étrangers, typiquement des américains, introduisent ou popularisent une innovation (p.ex. le Web, les moteurs de recherche, les cours via Internet, les encyclopédies en lignes participatives).
2. Au moment où nous nous rendons compte de l'existence de ladite innovation, nous nous en moquons en disant que c'est nul, que nos institutions font mieux, etc.
3. Une fois que le business en question est de taille mondiale, nous nous plaignons du monopole américain sur le sujet et demandons des subventions pour lancer des concurrents ou des mesures pour taxer le produit à succès.
4. Nous nous plaignons que notre économie moribonde ne nous permette pas de financer correctement les institutions citées plus haut.
Le problème est surtout que le "succès" de certaines* de ces innovations au détriment des institutions ne se justifie pas en terme de progrès apportés.
A titre d'exemple, Google Maps offre des cartes d'une grande médiocrité par rapport à celle de l'IGN, mais la gratuité (apparente) du modèle de Google et ses fonctionnalités accessoires font qu'il va s'imposer à moyen terme. D'accord avec vous pour dire qu'il aurait fallu que l'IGN, disposant d'un patrimoine de plus grande qualité, propose mieux que Google.
*Je ne crois pas que qui que ce soit ait moqué le web ou les moteurs de recherche.
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Il y a quelques années, tous les systèmes de cartographie en ligne, à l'exception du Géoportail IGN, permettaient de faire un lien avec simplement latitude, longitude et échelle. Cela permettait à Wikipédia, à partir de la simple localisation géographique d'un lieu, d'un monument, de donner une liste de liens vers divers sites, à charge pour l'utilisateur de prendre celui qui convient le mieux à ses besoins.
Nous avons demandé à l'IGN s'ils pouvaient mettre en place cette fonctionnalité, qui ne posait aucun problème technique. Refus, cela ne faisait pas partie de leur politique. (Ils avaient sans doute peur que des sites externes n'utilisent leur cartographie gratuitement.)
Des années plus tard, ils ont rajouté cette fonctionnalité, une fois que tout le monde avait pris l'habitude de Google Maps.
Je pense que c'est bien résumé : on commence par se moquer de la soi-disant mauvaise qualité de l'offre leader américaine, on introduit un produit subventionné franco-français, mais on châtre celui-ci des fonctionnalités qui font le succès du leader, et on se plaint.
Même remarque à propos de Google Books et Gallica. Certes, Gallica a des notices bibliographiques plus précises... mais son moteur de recherche interne est mauvais, notamment de part sa mauvaise prioritarisation des réponses (alors que Google, assez souvent, donne les réponses les plus pertinentes en première page). Qui plus est, les premières versions de Gallica avaient une ergonomie très mauvaise.
Il faut bien réfléchir à ceci : si des dizaines de millions de français utilisent Google, Wikipédia etc. malgré leurs défauts, cela peut certes être par habitude, mais aussi parce que ces sites répondent mieux à leurs besoins que d'autres offres prétendument de meilleure qualité. Une solution de facilité est de dire que ce sont des imbéciles, mais cela ferait tout de même beaucoup d'imbéciles en France...
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Maps est très convenable et propose des fonctionnalités intéressantes (et d'autres beaucoup plus futiles, voire intrusives). Mais vous conviendrez avec moi que le succès de Google Maps est aussi lié à celui de Google Android sur les terminaux mobiles, en lien toutes les autres applications et services proposés par Google et dépassant largement les compétences de l'IGN. Son monopole de fait et sa gratuité : voilà les vraies raisons de l'utilisation de Maps. Pourtant les cartes Maps restent très inférieures en qualité à celles de l'IGN.
Au fond c'est le même débat qu'avec Wikipédia. Difficile de croire que sur tous les sujets Wikipédia apporte la meilleure réponse et pourtant Wikipédia est systématiquement classée en première page des résultats Google, voire en premier résultat.
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La cartographie Google Maps est, il me semble, axée « recherche d'itinéraires » : au rebours des cartes IGN, elle a les rues des villes, avec des règles de circulation telles que les sens interdits (l'IGN a une base semblable qui s'affiche aux plus hauts degrés de grossissement). Ce type de cartographie est donc supérieur pour ce type d'applications, ou tout simplement pour se repérer en ville (Google Street View etc.).
Autrement dit, cette notion de supériorité est relative à certains besoins. Par ailleurs, la cartographie IGN n'est pas exempte de problèmes : ainsi, récemment encore, la carte IGN topographique affichée pour Monestier de Clermont omettait... une autoroute (l'A51, achevée en 2007) ; dans certains endroits, elle affiche des chemins inexistants (qui existaient peut-être certes il y a 50 ans).
Encore une fois, il faut bien distinguer les usages. Si vous comparez Gallica et Google Books, il est indéniable que la première a des notices bibliographiques mieux faites que le second, mais que le second a une reconnaissance de caractères et un moteur de recherche supérieurs.
De la même façon, je pense qu'il faut distinguer le cas du jeune encore immature qui devrait suivre un cursus structuré, et de la personne plus mûre qui voudrait suivre un cours sur un sujet précis.
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Malgré tout son génie Google n'a pas réinventé en dix ans toute la tradition topographique française. Pour une utilisation scolaire par exemple, même dans le secondaire, une carte Maps n'a pas grand chose à voir avec une carte IGN.
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Les besoins des professeurs de géographie de l'enseignement secondaire français ne les intéresse pas. S'ils avaient réellement intérêt, ils pourraient sans doute obtenir très vite des résultats convenant à vos besoins (ils ont les moyens de se payer les meilleurs ingénieurs et meilleurs spécialistes...), mais vous n'êtes pas leur cible de marché. C'est compréhensible : dans l'immense majorité des cas, quand je consulte une carte, je ne cherche pas la tradition topographique française mais à aller à un endroit, la plus proche pompe à essence, etc.
Au sujet de Gallica : exemple de résultat surprenant. Si je cherche les « comptes-rendus de l'académie des sciences », Gallica me propose toutes sortes d'académies (sciences morales et politiques, académie des belles-lettres, sciences et arts de La Rochelle, de Toulouse etc.). Il est finalement assez difficile de lui faire cracher ce qui paraît pourtant le plus évident, à savoir ceux de l'Académie des sciences (à l'époque, royale), de Paris.
Je parie qu'un élève sans culture pourra vaillamment expliquer que l'Académie, en 1830, n'était pas à Paris mais à La Rochelle.
Je pense donc, comme vous, qu'il ne faut pas confondre les besoins de lycéens moyennement cultivés avec ceux d'adultes.
(Dans un autre registre, il fut un temps où un des premiers résultats du catalogue BNF pour "affaire Dreyfus" était le précis de Dutrait-Crozon, faux historique avéré... sans aucun avertissement de ce fait.)
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- archeboc
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DM dit: Nous avons demandé à l'IGN s'ils pouvaient mettre en place cette fonctionnalité, qui ne posait aucun problème technique. Refus, cela ne faisait pas partie de leur politique. (Ils avaient sans doute peur que des sites externes n'utilisent leur cartographie gratuitement.)
Des années plus tard, ils ont rajouté cette fonctionnalité, une fois que tout le monde avait pris l'habitude de Google Maps.
Je pense que c'est bien résumé : on commence par se moquer de la soi-disant mauvaise qualité de l'offre leader américaine, on introduit un produit subventionné franco-français, mais on châtre celui-ci des fonctionnalités qui font le succès du leader, et on se plaint.
Je ne sais pas exactement comment s'est passé cette affaire du côté du Géoportail, mais il faut voir que l'équipe du Géoportail est toute petite comparée à celles de Google. Si on lui demande une nouvelle fonction et qu'elle répond "ce n'est pas ma politique", cela signifie aussi qu'ils ont un gros paquet de travail sur d'autres fonctions plus prioritaires.
Enfin, Geoportail est un outil au service des gestionnaires du territoire. Exemple : un plan d'exposition au bruit
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Peut-être avaient-ils peur d'une surcharge de leur service? Dans ce cas, pourquoi ne pas s'expliquer franchement? Nous sommes entre gens de bonne compagnie!
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Ce n'est pas que j'ai la moindre confiance dans les aventuriers d'Internet qui refont le monde à l'abri de leurs serveurs au fin fond de bunkers américains... Evidemment.
Mais je vous vois opposer à cette débauche de nouvelles pratiques avec ambition de créer de nouveaux standards le modèle "traditionnel" en associant implicitement à ce dernier un niveau de qualité qu'on ne pourra pas atteindre, surtout avec des "économies d'échelle".
Alors j'ai plusieurs questions, l'Ecole qui vous emploie n'est-elle pas déjà faite pour remplir les entreprises ? Les Grandes Ecoles ne sont-elles pas par définition faites pour former les hauts fonctionnaires de l'Etat et au passage pour bien faire les dirigeants des plus grandes entreprises ? Pour "décrocher" les meilleurs diplômes ne faut-il pas nécessairement se transformer en "taupe" pour survivre dans les difficiles classes préparatoires et enfin se distinguer dans les concours, y-compris pour faire Médecine ?
Bref le bachotage en ligne change-t-il foncièrement quelque chose par rapport à la compétition scolaire actuelle et à l’imbécillité ( "POV"

Ecrasons l'infâme !
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On ne peut que vous donner raison sur le fait que nous sommes à la traîne sur de trop nombreuses innovations, par contre je ne pense pas que la cause soit définitivement perdue, tous les succès Internet d'aujourd'hui seront aussi éphémères qu'ils ont été soudains, les internautes se lasseront vite et rejetteront ce qu'ils ont encensé par suivisme (Facebook, Twitter, Wikipédia, etc). En réalité tout est encore à créer.DM dit: bla bla...
Ecrasons l'infâme !
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Pas que je sache. Le discours de l'employabilité mission première de l'école est celui d'une minorité qui occupe tout l'espace médiatique, mais l'école a d'autres missions.Wikibuster dit: Alors j'ai plusieurs questions, l'Ecole qui vous emploie n'est-elle pas déjà faite pour remplir les entreprises ?
Les grandes écoles sont une chose bien différente de l’École.Les Grandes Ecoles ne sont-elles pas par définition faites pour former les hauts fonctionnaires de l'Etat et au passage pour bien faire les dirigeants des plus grandes entreprises ?
Qu'entendez-vous par "taupe" ?Pour "décrocher" les meilleurs diplômes ne faut-il pas nécessairement se transformer en "taupe" pour survivre dans les difficiles classes préparatoires et enfin se distinguer dans les concours, y-compris pour faire Médecine ?
Ma vision de la réussite scolaire ne repose pas sur l'obtention du meilleur diplôme de la meilleure école pour obtenir le meilleur emploi dans la meilleure carrière.
Si "bachotage" il y a, relisez bien l'article et vous verrez qu'on s'enfonce un peu plus dans la médiocrité.Bref le bachotage en ligne change-t-il foncièrement quelque chose par rapport à la compétition scolaire actuelle et à l’imbécillité ( "POV"
Je ne vous suis pas très bien.de la course aux diplômes passe-droits ?

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http://orientation.blog.lemonde.fr/2013 ... a-distance
http://jeanlucvayssiere.fr/mooc-attention-mirage
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Quelle est l'attente du public ?
"Les grandes écoles sont une chose bien différente de l’École."
J'aurais juré que c'était le Saint-Graal, la quintessence de la "méritocratie"...
"Qu'entendez-vous par "taupe" ?"
Les étudiants des classes préparatoires s'appellent ou s'appelaient ainsi, ils arrêtent de vivre pour se consacrer à la seule compétition scolaire.
"Ma vision de la réussite scolaire ne repose pas sur l'obtention du meilleur diplôme de la meilleure école pour obtenir le meilleur emploi dans la meilleure carrière."
Pour vous oui je veux bien le croire.
"de la course aux diplômes passe-droits ?"
Les diplômes en question prouvent la compétence à les obtenir, pas plus, par contre ils servent à ceux qui les possèdent à se partager les bonnes places sans avoir plus rien à prouver ensuite. Dans ces conditions je pense que les catégories sociales n'ayant aucune chance de tirer quoi que ce soit du système devraient le boycotter, tout simplement. Elles commencent à le faire peut-être de façon non consciente à travers l'absentéisme scolaire, absentéisme que l'on prétend maintenant sanctionner par le fric (suppression des allocations familiales), mais qui a dit que la "lutte des classes" était un concept obsolète ?

Ecrasons l'infâme !
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Ah ouais, carrément ?Wikibuster dit: Dans ces conditions je pense que les catégories sociales n'ayant aucune chance de tirer quoi que ce soit du système devraient le boycotter, tout simplement.

Et donc, finir mendiants ou vendeurs de shit ?

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Je suis employé par l’État, pas par les parents d'élèves.Wikibuster dit: "Le discours de l'employabilité mission première de l'école est celui d'une minorité qui occupe tout l'espace médiatique, mais l'école a d'autres missions."
Quelle est l'attente du public ?

Tant que la méritocratie fonctionne..."Les grandes écoles sont une chose bien différente de l’École."
J'aurais juré que c'était le Saint-Graal, la quintessence de la "méritocratie"...
Ah, les taupins, vous voulez dire. La taupe, c'est la prépa scientifique elle-même."Qu'entendez-vous par "taupe" ?"
Les étudiants des classes préparatoires s'appellent ou s'appelaient ainsi, ils arrêtent de vivre pour se consacrer à la seule compétition scolaire.
Passez le CAPES ou l'agrégation et vous allez vite voir les bonnes places qui vous attendent dans des collèges sensibles de banlieue ou de province désertée.Les diplômes en question prouvent la compétence à les obtenir, pas plus, par contre ils servent à ceux qui les possèdent à se partager les bonnes places sans avoir plus rien à prouver ensuite.

Je suis vieux jeu, mais pour moi la meilleure façon de lutter contre une société de classe, c'est une école qui fonctionne.Dans ces conditions je pense que les catégories sociales n'ayant aucune chance de tirer quoi que ce soit du système devraient le boycotter, tout simplement. Elles commencent à le faire peut-être de façon non consciente à travers l'absentéisme scolaire, absentéisme que l'on prétend maintenant sanctionner par le fric (suppression des allocations familiales), mais qui a dit que la "lutte des classes" était un concept obsolète ?

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Ouais carrément, moi c'est ce que je ferais en tout cas, vous croyez qu'il n'y a que dans les écoles qu'on peut apprendre ?Dr Brains dit: Ah ouais, carrément ?
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Loys dit: Je suis vieux jeu, mais pour moi la meilleure façon de lutter contre une société de classe, c'est une école qui fonctionne. :papy]
Ouaip comme vous dites : "Tant que la méritocratie fonctionne..."
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