"Gober les moocs"

Loys écrit: Pourquoi croyez-vous que j'ai fondé ce site, Wikibuster ?

Ahhhhhh.... Ok je comprends, moi je croyais que vous étiez un mono-maniaque comme moi !

Typhon et Wikibuster, vous avez chacun un blog. Merci de vous affronter l'un chez l'autre.

Un billet de blog peu enthousiaste de Thierry Klein à propos des Moocs, "De qui se MOOC-t-on ?" , à lire sur "LudoMag" du 20/03/13, dont je retiens surtout cette conclusion :

Mais ce qui me gêne dans l’attitude des anti-MOOC, c’est qu’il me semble que les arguments employés sont des justifications a posteriori, des rationalisations plutôt que des clés d’analyse pour comprendre et pour agir. Les pourfendeurs des MOOC ne sont pas plus sages que leurs adeptes, ils sont juste plus lents, plus réactionnaires et tous leur beaux discours ne font que traduire une posture psychologique a priori : le refus du monde qui change, la frustration de constater que les évolutions viennent d’ailleurs, un certain anti-américanisme que je qualifierais volontiers de primaire si je n’avais pas déjà abusé des formules à l’emporte-pièce et des clichés tout au long de ce billet. Dans la suite de cet article, cher lecteur, j’appellerai « escargot » les critiques présentant un tel profil.

Les escargots, en général de beaux esprits, seront les premiers à se réjouir d’avoir su « raison garder » quand il sera devenu évident que les MOOC, sous la forme dont on en parle aujourd’hui en tous cas, auront échoué. Mais il sera alors trop tard. Les américains auront su en masse investir ce nouvel enseignement – ou ce qu’il sera devenu. Avec la formidable énergie qui les caractérise, qui n’a pas été entamée depuis Tocqueville, ils en auront été les pionniers. Ils seront déjà ailleurs, plus loin, pendant que ceux qui auront raté le train se féliciteront, à tort, de ne pas avoir payé le prix du billet.

Le monde des MOOC aujourd’hui : des dupes et des escargots. J’essaierai de proposer, dans mes prochains billets, un chemin qui passe à bonne distance des uns et des autres.

Il n'a pas tort sur un point, le rouleau compresseur américain risque fort de tout aplatir...

@loys: Remarquez comment cette conclusion dit ce que je disais également, à savoir : on commence par se moquer de ce que proposent les américains, on ne fait rien, on se gausse, et dix ans après on a pris du retard qu'on ne peut rattraper. Cf Google.

Notez que pour ma part, je dis que Coursera a déjà gagné.

DM écrit: @loys: Remarquez comment cette conclusion dit ce que je disais également, à savoir : on commence par se moquer de ce que proposent les américains, on ne fait rien, on se gausse, et dix ans après on a pris du retard qu'on ne peut rattraper. Cf Google.

Je pense qu'il n'y a aucune difficulté particulière pour battre Google sur le domaine restreint de la francophonie. Une réalité c'est que Google retourne des résultats particulièrement médiocres, il y a encore toute la place pour proposer du nouveau.

Une preuve simple et indiscutable la recherche "Wikibuster" retourne en position N°5 un obscur forum "montmirail.forumactif.org" qui devrait se trouver en dernière page, il serait facile de multiplier les exemples.

DM écrit: @Loys: Il me semble que les cours en ligne n'ont pas vocation à remplacer les cursus construits de l'université (sauf peut-être dans la tête de ceux qui fantasment sur une diminution des coûts par diminution du nombre d'enseignants), mais plutôt à faciliter l'enseignement et la formation tout au long de la vie. Dans l'état actuel des choses, celle-ci relève largement du parcours du combattant.

Cet article semble pourtant bien aller dans l'autre sens :

Les 3 et 4 mars, les présidents de deux éminentes universités américaines, Harvard et le MIT (Massachusetts Institute of Technology), ont convoqué à Boston un "sommet" sur "l'enseignement en ligne et l'avenir de l'éducation en résidence".

On commence à se rendre compte que la pensée complexe et les QCM, ça pose quelques petits problèmes.

A lire sur "Big Browser" : "Une machine peut-elle noter une dissertation aussi bien qu’un professeur ?" (5/04/13)


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Loys écrit: puisqu'il note instantanément et laisse la possibilité aux étudiants de reprendre leur travail pour l'améliorer.
[..]
Il a fait parler de lui à plusieurs reprises en rédigeant des dissertation dénuées de sens mais conçues pour tromper les logiciels de notation.

On doit pouvoir faire mieux : puisqu'il est facile de tester le programme, et de le faire tourner plusieurs fois, on peut développer un générateur automatique de dissertation qui va petit à petit produire la copie qui obtient une bonne note.