Twitter à l'école
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Et pour commencer les conseils de classe en tweetant. C'est vrai qu'on se demande comment on faisait avant : l'exemple de Laurence Juin doit éclairer l'école d'un jour nouveau.

www.dailymotion.com/video/xc9iwr
Principal argument : l'information en temps réel et l'interactivité. Twitter "permet un échange avec les élèves lorsque cette synthèse leur pose souci, qu'ils ont des informations complémentaires à donner".
Pour l'information en temps réel, on peut se demander quel est vraiment l'intérêt, sauf effectivement à être justifiée par la nécessité de l'interactivité pour que les élèves puissent "intervenir" en conseil de classe
Mais ce principe même de l'interactivité s'oppose à l'esprit d'un conseil de classe qui n'est pas un lieu de débat entre professeurs et élèves, mais entre professeurs uniquement. A quoi s'ajoute que cette interactivité est quand même limitée, ne serait-ce que par le nombre de caractères autorisés par Twitter : ce sont des simulacres d'interventions plus qu'autre chose...
A noter surtout que les délégués de classe n'ont donc plus en charge de préparer le conseil (les "informations complémentaires" sont apportées par les élèves concernés eux-mêmes), de défendre leurs camarades ou même de rapporter une synthèse.
Enfin se pose la question de la participation au conseil de la personne qui tweete : peut-on écouter ses collègues, participer de manière constructive et suivie aux échanges et rédiger et lire des tweets en même temps ?

J'aurais le plus grand mal à m'adresser à une personne qui ne me regarde pas... Et en réalité, passé l'effet de mode et de nouveauté de Twitter, je doute que les élèves manifestent un si grand intérêt pour les observations d'ensemble formulées à l'égard de la classe...

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A lire sur le site de "Ludovia" : "Un nouveau compte Twitter pour s'amuser avec l'orthographe"
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Il y a là une façon originale, plus interactive et ludique, de s’approprier les bons usages. Sans doute aussi une modalité de travail qui peut être transférée en classe pour inciter les élèves à travailler sur leurs propres erreurs. Certainement enfin un rappel : les réseaux sociaux sont pédagogiquement intéressants pour stimuler l’écriture chez les élèves, et c’est bien cette pratique fréquente qui leur permettra de progresser à l’écrit.
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Utilisations de Twitter en amphi…
Une expérimentation relative aux usages de Twitter dans un cours d’épidémiologie s’est déroulée du 3 au 27 janvier 2012 à l’École des Hautes Etudes en santé publique. Un dossier relatif à cette expérimentation est disponible sur le site REAL (Ressource d’Enseignement et d’Accompagnement en Ligne).
Les cours en amphithéâtre incluaient des participations par twitt et les étudiants ont été invités à remplir un questionnaire portant sur les apports et les limites du dispositif.
Il est à noter que sur 192 inscrits, seulement 73 étudiants ont répondu au questionnaire de manière anonyme, soit un taux de 38 % de retour sur l’expérimentation. Seulement une minorité des répondants (de l’ordre de 5 %) avaient déjà utilisé Twitter plutôt en dehors de contextes académiques.
Moins de la moitié des répondants ont twitté durant le cours et 40 % ont répondu qu’ils ne voyaient pas d’utilité à de tels usages. Cependant 75 % des personnes qui ont twitté identifient plusieurs avantages à de tels usages, parmi lesquels :
une participation facilitée, notamment dans les conditions d’un auditoire important
une dynamique dans le cours
une interactivité avec le conférencier
d’éviter une perte de temps liée au passage de micro
d’éviter les prises de parole longues et non pertinentes
d’éviter le bruit
Les documents utilisés pour l’expérimentation ainsi que les analyses qui ont suivi sont téléchargeables gratuitement en ligne.
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Plus tôt sera le mieux.Seulement une minorité des répondants (de l’ordre de 5 %) avaient déjà utilisé Twitter plutôt en dehors de contextes académiques.

Moins de la moitié de 73 répondants, ça fait donc moins de 37 répondants qui ont tweeté sur 192 étudiants...
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Bon, malheureusement, les deux-tiers de l'article sont hors-sujet : historique de Twitter, définition, description et lexique de Twitter, présentation de l'interface...
Venons-en à la fin de l'article, qui ne concerne visiblement que les étudiants, ce qui a - semble-t-il - échappé à Eduscol :
En toute simplicité !Caractéristiques technopédagogiques de l’outil

Ce n'est donc pas une "application pédagogique", mais professionnelle de Twitter pour les enseignants. :scr:En plus des caractéristiques technologiques (dont la facilité de publication et la consultation asynchrone) et pédagogiques (notons la pratique réflexive et la possibilité d’interactions) des blogues, l’utilisation de microblogues dans un contexte pédagogique permet d’exploiter les caractéristiques technopédagogiques suivantes :
- Donner accès à une communauté
Les enseignants peuvent diffuser de l’information et en récolter concernant leur domaine de spécialisation. Beaucoup de compagnies et d’organisations possèdent un compte sur Twitter et y partagent de l’information concernant leur industrie.
Indispensable, en effet. Bref de la pédagogie sans pédagogue, : le rêve !Il s’agit donc d’un excellent outil de veille qui donne aussi la possibilité aux étudiants de se créer un réseau dans le domaine dans lequel ils étudient.
Encore une "application pédagogique" très convaincante. A lire les tweets twittologiques, je dois faire partie de "la majorité des ours résistants".- Participer à des événements
Plusieurs organismes assurent la couverture médiatique de leur événement avec Twitter, ce qui s’avère utile tout autant aux gens présents (par les échanges de points de vue) qu’à ceux qui ne le sont pas (par la promotion qui se fait et l’accès à une partie de l’information partagée). Les gazouilleurs utilisent des mots-clics pour identifier tous les gazouillis en lien avec l’évènement, ce qui permet de les répertorier. Avec le mot-clic #aqpc2011, il a été possible d’obtenir beaucoup d’informations au sujet du colloque de l’AQPC, qu’on ait été présent ou pas. Cette pratique est aussi utilisée pour des évènements qui se tiennent exclusivement sur Twitter, comme c’est le cas pour les #claved tenus par et pour des enseignants. Un animateur propose des questions sur Twitter en lien avec le thème de la semaine et les professionnels de l’éducation échangent sur le sujet. Il est possible de participer en recherchant les gazouillis identifiés et en y partageant son point de vue.
Voilà qui est encore très convaincant : une sorte de brouillon public, en quelque sorte. Un exemple concret, un peu moins vague et nébuleux ?- Soutenir l’apprentissage collaboratif
Twitter permet de poser des questions à un réseau de spécialistes, de soumettre des idées et de les faire évoluer en fonction des interactions avec les autres gazouilleurs. Les étudiants peuvent utiliser Twitter pour documenter leurs recherches et obtenir des rétroactions sur les gazouillis qu’ils diffusent.
Quel bonheur : les élèves sont donc invités non pas à ranger leur téléphone, mais à l'utiliser en cours. Riche idée.Il est à noter que Twitter peut être utilisé en classe lorsque les étudiants n’ont pas tous accès à un poste informatique : il est facile de consulter le site et d’y contribuer à partir d’un appareil mobile.
Bref une présentation bien floue qui laisse songeur sur l'utilisation pédagogique de Twitter.
Et bien sûr, rien sur les limites ou les résultats concrets d'une telle utilisation.
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Ce chapitre a été rédigé par Gérard Marquié et s'intitule " "Twitter : un outil éducatif dans le cadre scolaire" . Gérard Marquié est présenté comme "chargé d’études et de recherche à l’INJEP" qui "revient sur les expériences pionnières d’utilisation de Twitter en milieu scolaire. Son analyse s’inscrit dans une observation et une enquête en ligne menées auprès des professionnels."
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Un "observation participante", diantre !Les pionniers de Twitter à l’école.
En septembre 2009, Twitter était encore peu connu en France. C’est à cette période que nous avons commencé à nous intéresser à cette plateforme de microblogage (ou microblogging en anglais), devenue depuis un réseau social d’envergure, et à observer ce qui s’y déroulait. Progressivement, un réseau commençait à se tisser autour des champs de l’éducation et des nouvelles technologies et nous permettait de réaliser une observation participante.
A retenir : un lexique mélioratif présentant systématiquement les utilisateurs comme des "enseignants innovants" ou des "pionniers". Lexique qui place d'emblée cette analyse scientifique dans la recherche d'objectivité.
Nous avions déjà commenté une vidéo de Laurence Juin et diffusée par Gérard Marquié au début de ce fil.Dans la même période, quelques enseignants se lançaient dans l’utilisation de Twitter dans le cadre scolaire. C’est Laurence Juin4 qui, à notre connaissance, fut la pionnière dans l’utilisation de ce réseau social dans une classe de bac professionnel à La Rochelle. Nous l’avons rencontrée et avons présenté son expérience qui s’appuie sur l’utilisation de Twitter en conseil de classe, ou comme outil de communication lors des stages professionnels réalisés par les élèves.
"Apprendre le français", rien que ça !Elle a aussi expérimenté une action innovante d’échange avec des étudiants chinois, en partenariat avec David Cordina. Des étudiants étrangers de l’université de Lille ont pu ainsi apprendre le français en dialoguant par le biais de Twitter avec les lycéens de bac professionnel du lycée Doriol à La Rochelle, tandis que ces derniers perfectionnaient leur langage écrit et développaient leur ouverture au monde.

Notez qu'aucune quantification des résultats n'est apporté : on "apprend" ou on "perfectionne" sans qu'on sache dans quelle mesure. Sans parler de ce qui est vague et non évaluable, mais plein de bons sentiments, comme "développer l'ouverture au monde", pour peu qu'on puisse développer l'ouverture au monde à travers un écran.
Encore des apports éducatifs bien vagues : "favoriser l’expression, l’échange, la curiosité et l’analyse", "développer des actions"... Un seul apport semble concret et évaluable : "apprendre à lire et écrire". Mais on n'en saura pas plus sur les résultats concrets de cette "expérimentation".Si Laurence Juin se servait de Twitter pour favoriser l’expression, l’échange, la curiosité et l’analyse, Jean-Roch Masson, enseignant dans une classe de CP à Dunkerque, utilise Twitter pour apprendre à ses élèves l’écriture et la lecture. Amandine Terrier (professeure des écoles) et Bertrand Formet (conseiller TICE), technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement, à l’académie de Besançon) ont développé des actions avec des élèves d’une classe de cycle 3 d’un village du Jura autour d’un voyage à Paris.
Sélectionnés par des personnes convaincues à l'avance de la pertinence des ces usages puisque ce forum est organisé par le "Café Pédagogique". Rappelons que le terme "innovant", nouveau gimmick de l'école numérique, appartient au monde commercial (voir notre article "D'où vient l'innovant" ).Ils ont ensuite poursuivi leur expérience, développé des échanges avec d’autres classes en France et à l’étranger et ont été sélectionnés pour présenter leur expérience lors d’un forum de l’innovation organisé par le ministère de l’Éducation nationale en 2011.
La question n'est donc pas d’analyser si l'utilisation de Twitter constitue un apport éducatif.Expérimentation d’une observation participante et d’une enquête en ligne
Il est apparu pertinent à l’équipe de Défi Internet de mener, en complément d’une observation régulière de l’utilisation de Twitter dans le cadre scolaire, une enquête en ligne auprès des professionnels acteurs ou observateurs de ces pratiques qui se développent rapidement. Un questionnaire a donc été élaboré à partir à la fois de l’observation participante menée depuis début 2010 sur Twitter et d’une préenquête menée en 2011 dans le cadre d’un séminaire de l’EHESS « Sociologie de l’Internet : questions et méthodes ». Partant du constat qu’une utilisation croissante des réseaux sociaux (notamment de Facebook) est observable chez les jeunes et qu’un travail éducatif dans ce domaine s’avère nécessaire, en particulier dans le cadre scolaire7, il est important d’analyser en quoi l’utilisation de Twitter constitue un apport éducatif.
A toute fin utile rappelons que Facebook n'est pas autorisé aux moins de 13 ans.
Tous ces merveilleux "apports éducatifs" sont donc déjà constatés avant même l'étude...La problématique de cette enquête est la suivante : dans le cadre scolaire, quel est l’apport éducatif de Twitter ? Quels sont les rythmes et les modes d’utilisation par les enseignants ? Quels effets peut-on observer sur les pratiques des élèves et sur la relation pédagogique ? Quelles nouvelles interactions des élèves avec « l’extérieur » ? L’utilisation de l’outil Twitter est donc abordée dans ces investigations différemment des expérimentations présentées précédemment. En partant des pratiques d’ensemble observées dans le cadre scolaire, elles en analysent les effets sur les pratiques et les implications en matière d’éducation à l’information : meilleure prise en compte du destinataire, concision du message, ouverture du champ de l’information, veille ciblée dynamique, travail sur l’identité numérique…

Avec des utilisateurs recrutés sur Twitter, c'est le moins qu'on puisse dire.Des enseignants utilisateurs fréquents, pour des activités variées
On relève tout d’abord un taux important d’utilisateurs fréquents : 85 % des répondants annoncent utiliser Twitter dans le cadre scolaire au moins une fois par semaine et 57 % des répondants déclarent utiliser Twitter plusieurs fois par semaine ou tous les jours. C’est le niveau du primaire qui est le plus concerné par une utilisation quotidienne. On peut toutefois faire l’hypothèse que les enseignants ayant répondu à cette enquête en ligne sont plus engagés dans l’utilisation de Twitter que la moyenne ; le mode de recrutement des interviewés n’étant pas étranger à ce fort investissement.

Quand à faire des pourcentages avec 52 questionnaires remplis...

"ouverture", "partage", "implication" et "sens donné" : que voilà de l'apport éducatif évaluable !Concernant les activités réalisées avec les élèves, quatre domaines se dégagent plus particulièrement : la valorisation des activités des élèves (52 %), les échanges avec d’autres classes (48 %), la lecture et l’écriture collaboratives (45 %), l’amélioration de l’expression écrite (45 %). Quelques différences apparaissent par niveau scolaire, mais la taille de l’échantillon ne permet pas d’en tirer des conclusions. Cette primauté des activités de valorisation, d’échange et de travail collaboratif est confirmée par les réponses à une autre question8 qui mettent en évidence un net consensus sur les principaux « atouts » de Twitter : « ouverture et partage avec l’extérieur » (83 %) et « implication des élèves et sens donné aux activités scolaires » (75 %).
Très intéressant : les nouvelles technologies sont surtout mises en œuvre là où les élèves sont en grande difficultés. Faire tweeter des élèves qui ne savent pas lire ou écrire, c'est une vraie priorité.L’importance de la valorisation des élèves et de leur travail confirme ces observations sur l’usage éducatif de Twitter. Les enseignants qui utilisent cet outil interviennent plus particulièrement dans des contextes spécifiques : enseignement professionnel, publics issus de zones urbaines sensibles, classes relais, zones rurales parfois enclavées…
Communiquer mieux, c'est donc communiquer en dehors des cours et par l'intermédiaire d'un écran. :scrLes activités sur Twitter changent les relations
L’utilisation de Twitter favorise un renforcement des relations entre enseignants et élèves. Les deux tiers des utilisateurs déclarent en effet qu’ils restent en contact par le biais de Twitter le soir après le cours (45 %), le week-end (33 %), pendant les vacances (29 %). Ce qui est confirmé par les réponses à la question sur « l’apport » de Twitter : 70 % estiment qu’avec Twitter professeurs et élèves communiquent mieux. Pour Laurence Juin, Twitter et les réseaux sociaux permettent de pousser les murs de la classe ou même de les faire tomber.
La confusion temps et espace professionnel/temps et espace privé est à l'évidence un grand progrès qu'il faut généraliser au plus vite.
Une expression "favorisée" : favorisée, par rapport à l'enseignement traditionnel ? et dans quelle mesure les progrès sont constatés ? On reste dans le vague.Les élèves communiquent mieux avec d’autres élèves de classes ou d’établissements différents pour 48 % des répondants et l’expression des élèves « plus en difficulté » se voit favorisée selon une majorité (57 %), ce que confirme une enquête précédente. La communication et les échanges recueillent plus d’avis favorables que la coopération entre élèves (travail en groupe, intégration…).
On obtiendrait ce genre d'effet avec n'importe quelle activité nouvelle ou ludique.Des effets marqués sur les pratiques scolaires des élèves
Si l’amélioration des relations entre professeurs et élèves est relevée, c’est surtout la participation plus importante des élèves qui est soulignée par les répondants : 38 % estiment que « les élèves font plus de suggestions ». Ils évoquent aussi une plus grande motivation et plus d’autonomie dans la classe : « Les élèves sont créatifs et favorisent la collaboration entre eux. Le maître n’est plus un référent, mais propose juste des situations permettant d’atteindre des objectifs, et éventuellement une évaluation visant à vérifier ces objectifs. »
Le seul effet qui compte, ce n'est pas la motivation, la créativité ou la collaboration : ce sont les progrès concrets des élèves.
On voit donc que les résultats sont secondaires dans l'utilisation de Twitter, en comparaison de notions ("implication", "engagement", "curiosité") qui par ailleurs ne sont guère évaluables.Un effet de plus grande implication dans le travail scolaire est observé par 50 % des répondants à la question sur « l’efficacité du travail produit par les élèves ». Cela est confirmé dans la question sur les apports de Twitter : 90 % considèrent que « les élèves sont mieux impliqués dans leur travail ». Les notions d’engagement et de curiosité l’emportent largement sur d’autres thèmes plus liés aux résultats eux-mêmes.
Mais est-ce bien la peine ?Ce constat mériterait d’être validé par une autre étude qui prendrait en compte l’évolution des résultats scolaires.
Certainement catastrophiques. Comment pourrait-on réussir son bac sans Twitter ?Pour l’année 2009-2010, le taux de réussite au bac professionnel dans la classe de Laurence Juin a été de 100 %. Qu’en aurait-il été si les réseaux sociaux n’avaient pas été utilisés pendant l’année scolaire, s’interroge l’enseignante ?

Car tout élève qui signe une charte de politesse devient poli, c'est bien connu.Un rapport à l’information très différent selon le profil des élèves
Concernant les pratiques des élèves en matière d’information, les effets de Twitter sur les pratiques ne suscitent pas un constat homogène, comme le démontrent d’autres études réalisées par l’INJEP, la diversité étant grande parmi des jeunes de profil semblable. Cette enquête révèle que l’impact de Twitter porte plus sur le partage d’informations ou de sources et l’élargissement des ressources que sur la performance dans les recherches (efficacité, nouveaux modes de recherche).
L’utilisation de Twitter à des fins d’éducation à l’information ou aux médias n’est pas retenue en toute priorité par ses utilisateurs (29 %, en 5e position dans les activités faites avec Twitter) ; en revanche, elle revêt plus d’importance pour celles et ceux qui observent l’utilisation dans le cadre scolaire sans la pratiquer eux-mêmes. Bertrand Formet souligne le rôle que peuvent jouer les élèves et relate la réaction suivante d’une classe de cycle 3 (enfants de 9 à 11 ans) après qu’une personne abonnée au compte de la classe a utilisé un langage « fleuri » dans sa biographie : « Bonjour @…, nous vous bloquons car nous avons signé notre charte et nous nous sommes engagés à parler poliment. » Ces enfants montrent qu’avec ce type d’outil numérique, à la fois cognitif et socialisant, ils apprennent à gérer leur image numérique et y parviennent parfois mieux que des adultes.
Des limites ? Vraiment ?Des limites et des perspectives
Rappelons que les répondants sont pour l'essentiel des utilisateurs en classe de Twitter, ce qui relativise encore l'intérêt de Twitter. Mais au fait n'y aurait-il pas d'autres limites : effet de mode, utilisation à l'école d'un réseau à caractère commercial, promotion de l'illusion narcissique, servitude au web etc. ?L’usage de Twitter et des réseaux sociaux en classe comporte aussi des limites : 79 % des répondants (utilisateurs et observateurs) estiment que « Twitter seul n’est pas suffisant » et 69 % sont d’accord avec l’idée que son utilisation en tant qu’outil pédagogique et éducatif « dépend des objectifs et projets développés ».
Des atouts concrets et décisifs.Les obstacles techniques sont aussi évoqués par une bonne partie (40 %). Mais globalement les atouts prennent le pas sur les difficultés évoquées : ouverture et partage vers l’extérieur (83 %), implication des élèves et sens donné aux activités scolaires (75 %), outil pour l’éducation aux médias (73 %) constituent les items prioritairement choisis.

Et comment cet "accompagnement" se déroule-t-il en dehors du temps scolaire ?Twitter reste bien entendu un outil nécessitant une réflexion en amont et une utilisation réfléchie : « On ne crée pas une classe Twitter mais bien une classe utilisant Twitter : la question de la pertinence de l’outil doit rester centrale », souligne à ce sujet un répondant. D’une manière générale, l’enquête montre l’intérêt d’un accompagnement des adultes (en l’occurrence les enseignants, mais nous pourrions parler aussi des parents ou des animateurs) dans l’utilisation d’Internet et des réseaux sociaux.
Dangers au demeurant fictifs puisque procédant d'une "stigmatisation" et qui ne sont bien sûr pas évoqués dans cette très sérieuse étude.Elle confirme aussi l’intérêt d’une approche ne privilégiant pas une entrée centrée sur les dangers ou la stigmatisation comme cela est souvent le cas dans les médias.
La charte, c'est la solution à tout. Pourquoi ne l'applique-t-on pas à tous les problèmes que rencontre l'école ? :scrL’accompagnement de la démarche par une charte d’utilisation a sur ce plan fait ses preuves dans plusieurs situations.
Un peu de militantisme ne fait pas de mal pour terminer. Comme si cette "étude" n'était pas militante en elle-même.Toutefois l’observation et l’enquête menées montrent que si l’engagement des enseignants dans le domaine de l’éducation aux médias et à Internet est en augmentation, il reste très largement à conforter au regard des enjeux propres à l’Éducation nationale et à la société en général.
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Si les élèves utilisent "majoritairement l’Internet pour le travail scolaire" à 85%, on pourrait donc croire à un usage raisonnable et modéré d'internet. Mais le chiffre suivant (83% pour les jeux) nous fait comprendre qu'en réalité la question était finalement un peu différente, sur le modèle : "Utilisez-vous internet pour le travail scolaire ?"Le travail scolaire : pratique majoritaire pour les jeunes internautes en Europe
Gérard Marquié essaie de poser des repères sur des idées reçues sur l’utilisation des outils numériques par les jeunes. Il souligne que la présence d’adolescent(s) au sein du foyer influe sur le taux d’accès à domicile. Loin d’études alarmistes sur les habitudes connectées des jeunes, l’auteur souligne que les 9-16 ans en Europe utilisent majoritairement l’Internet pour le travail scolaire (85%), devant les jeux (83%). La présence et les activités sur un réseau social en ligne dépendent de l’âge, mais aussi de la catégorie socio-professionnelle des parents ; les discriminants socio-économiques comptent donc. La 2e partie du dossier s’intéresse aux usages de Twitter et donne des conseils aux parents et professionnels qui se sentent dépourvus par rapport à l’utilisation de l’Internet par les jeunes.
Un élève qui copie-colle tous ses devoirs en quelques clics et passe des heures à jouer en ligne à des MMORPG entre donc parfaitement dans ces statistiques rassurantes.
Brillant.
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Ai-je bien lu ? Apprendre à lire et à écrire sur Twitter ? Mon bon vieux Ratus, mais où es-tu donc ? Mina, Marou, Belo, venez sauver l'école !certains enseignants l'utilisent davantage pour travailler la lecture et l'écriture

Sinon je suis scandalisée. J'ai vu une pub à la TV d'un jeu sur DS, fourni avec un clavier... pour apprendre à taper au clavier avec Pokémon ! Non mais on va où ? Un jeu DS pour apprendre à taper des noms de Pokémons au clavier ? De toute façon apprendre à écrire avec un stylo ça ne sert plus à rien de nos jours, on a des ordinateurs partout, plus personne n'écrit au stylo !
Pas besoin de Twitter pour valoriser les activités des bambins de primaire et maternelle. De mon temps (La valorisation des activités des élèves (52 %)

C'est bien connu, les réseaux sociaux sont bons dès la naissance, c'est l'Homme Diabolisateur qui les pervertit !Cette consultation confirme enfin les bénéfices induits par une approche non diabolisante de ce type d'outil.
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Extraits intéressants :
À cette rentrée, je me suis rendue compte que mes élèves ne réagissaient pas non pas par indifférence mais par “normalité”. Ils ont trouvé ça normal ou du moins pas anormal comme démarche. Parce que les réseaux sociaux font partie intégrante de leur quotidien. Parce qu’ils avaient 9 ans quand Facebook a été créé, parce qu’ils ont eu leurs 1ers comptes en 2009. Parce que Facebook a ete présent le long de toutes leurs années collège. J’ai dans ma classe cette 1ère génération d’ados Facebook. Et qui va plus loin puisque plusieurs d’entre eux ont aussi un compte twitter: inscrits d’abord par curiosité, pour se démarquer des autres, et parce qu’ils y trouvent désormais intérêt. Alors quand j’ai voulu passer une heure à leur faire créer un compte twitter ça a pris 5mn, quand j’ai voulu les faire émettre un tweet, ils avaient déjà remonté toute ma TL et quand je leur ai expliqué ce que voulez dire “RT” , ils m’ont dit “ok, ça veut dire retweet mais on peut follower qui on veut” .
A lire aussi sur un fil dédié : ""#LaRafle, Twitter et Facebook : je suis prof, le live-tweet est un outil pédagogique" (Le Plus du NouvelObs)"C’est l’apprentissage tout au long du quotidien, l’apprentissage en amont, en aval du cours dans un cadre spatio-temporel qui n’a plus les limites qu’on lui a toujours connu.
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Voilà un titre mesuré...Twitter : les étudiants qui l'utilisent pour les cours ont de meilleures notes
Une étude ?Une étude américaine révèle que les étudiants qui utilisent Twitter dans le cadre de leurs cours se montrent plus intéressés en classe et obtiennent de meilleures notes que les autres.

Le protocole scientifique de cette étude reste à étudier de près.
"Dans le cadre de leurs cours", c'est-à-dire aussi "pendant leurs cours" ?Une étude menée à l'université du Michigan affirme que les étudiants qui utilisent Twitter dans le cadre de leurs cours ont de meilleures notes que les autres.
Comment ça ? L'étude est faite par l'enseignante elle-même ?Une amélioration au bout de 6 mois d'utilisation
Dans le cadre de cette étude, Christina Greenhow, enseignante à l'université, a demandé à ses étudiants d'utiliser activement Twitter pendant 6 mois, notamment pour échanger avec leurs camarades de classe ou poser des questions à leurs professeurs via le réseau social.

En général, avec le temps, les résultats s'améliorent toujours...Au bout d'un semestre, les résultats des étudiants s'étaient sensiblement améliorés.

Et dans quelle proportion par rapport aux autres ?
Ah... On comprend qu'on a une twitteuse convaincue pour piloter cette étude.Pour Christina Greenhow, cela n'a rien d'étonnant.
Comment peut-on dire des choses aussi stupides ? Twitter, c'est se connecter au "monde réel" ? Si ses étudiants travaillent sans porter d'intérêt aux disciplines qu'ils ont par ailleurs choisi d'étudier, on peut s'interroger sur leur maturité..."Les étudiants s'intéressent davantage aux sujets abordés lorsqu'ils en entendent parler sur Twitter, parce qu'ils sentent que cela est connecté à quelque chose de réel, explique-t-elle. Ils n'apprennent plus dans le seul but d'avoir une bonne note".
Une relation humaine par écrans interposés, donc.Un développement de la relation avec les professeurs et les autres élèves
L'utilisation du réseau social serait également bénéfique pour le développement de la relation élève/enseignant.
Ce qui est tout à fait impossible en cours.Les professeurs peuvent en effet "utiliser Twitter pour répondre aux questions liées aux cours...
?...faire des brainstormings avec leurs élèves...
Bref, quand il n'y a plus classe, il y a encore classe. Twitter n'y est pas pour grand chose. La même chose fonctionnerait si on demandait à l'enseignant d'être disponible 24h/24h dans l'université. La question est de savoir si c'est un progrès pour l'enseignant....préciser ou développer des débats ayant eu lieu en classe...
C'est dur pour un étudiant......aider les étudiants à collecter de l'information...
Il n'est jamais trop tard pour apprendre à écrire......et leur apprendre à écrire correctement de façon concise".

Et c'est vrai que Twitter se prête bien à des cours d'orthographe.

Enfin, Twitter permettrait également d'améliorer la communication entre les étudiants eux-même. "Ils échangent beaucoup plus qu'ils ne le feraient au sein de la salle de classe, que ce soit entre eux ou avec leurs camarades", indique Christina Greenhow.
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Pour "l'étude" , aucune spécification du protocole ou des résultats !

Ces informations bien vagues : "Christine Greenhow, assistant professor of education at Michigan State University, found that college students who tweet as part of their instruction are more engaged with the course content and with the teacher and other students, and have higher grades."
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Une vraie question quand on connaît le titre du blog en forme de hashtag... En tout cas, il était temps de se la poser : on notera l'emploi de l'imparfait.Interlude : Fallait-il faire entrer Twitter en classe ?

Autant dire, la consécration officielle. Malgré tout ce que nous avons pu dire sur ces ressources ici même.Utiliser Twitter à l’école n’est pas banal. Et même si aujourd’hui, environ 200 utilisations francophones sont recensées et qu’on trouve des ressources à ce sujet sur Eduscol...
Voyons cela.... les questions sont encore nombreuses. Comme mes collègues qui sont dans la même situation, je m’en suis posées et je m’en pose encore.
Ah... Les questions sont finalement des réponses aux objections.Petit tour d’horizon des objections que j’ai déjà pu entendre ou lire et éléments de réponses.
Effectivement. les chiffres actuels sont les suivants : en moyenne 5h devant un écran par jour, alors qu'on pourrait faire beaucoup mieux en ouvrant l'école au numérique.1/ « Les élèves ont déjà assez de temps d’écran pour en remettre un couche toute la journée à l’école »
C'est surtout que ce genre d'activité pourrait très bien se faire sans Twitter...Précisons tout d’abord que dans le cadre de #geometwitt, les élèves sont, paradoxalement, très peu devant un écran d’ordinateur. Lorsque les élèves sont émetteurs, le temps d’observation de la figure puis d’écriture du programme est assez long. Cette « rédaction » ne se fait pas numériquement mais sur feuille. Le bon vieux papier/crayon ! Les cahiers se noircissent, tout comme les petits papiers aux 140 cases pour calibrer le ou les futurs « tweets ». Ce moment est également riche en échanges réels puisque les élèves réfléchissent par groupe. Nous sommes loin de l’image « désocialisante » des écrans.
A cet usage particulier de Guillaume Caron, nous pourrions répondre par d'autres usages un peu différents. Et il n'y a pas que Twitter, loin de là.L’écriture sur Twitter ne dure alors que quelques minutes, le temps de recopier le travail déjà effectué. C’est encore plus court quand il s’agit de consulter les réponses ou les questions reçues. En plus d’une visualisation rapide sur l’écran, chaque groupe reçoit une version papier qui sert de support pour retravailler les programmes.
Lorsque les élèves sont récepteurs, guère plus de temps d’écran mais de la construction géométrique : équerre, règle, compas ! Les puristes seront ravis !
En réalité, comme le signalait récemment une collègue qui participait à une table ronde sur le sujet, il n’a jamais été question du tout numérique. Ce sont avant tout des outils au service de la pédagogie avec une utilisation pensée et raisonnée.
Enfin, les élèves apprennent ici à utiliser le numérique dans un cadre de travail et d’échanges constructifs. Qualité plutôt que quantité.
L'autre problème est celui de la publicité et de la découverte de Twitter donnée par cette simple activité, surtout au collège. Puisqu'on peut vivre sans Twitter, pourquoi inviter les élèves à découvrir et à participer à ce réseau commersocial ?

Les élèves ne conduisent pas avant seize ans, précisément, et à seize ans ils doivent être accompagnés.2/ « Les réseaux sociaux sont dangereux : insultes, harcèlement … »
L’argument est certes facile, mais tout outil a ses dérives et ses dangers. La voiture a les siennes, la cuisine est le théâtre de nombreux accidents…
Voici un argument relativiste qu'on entend sans cesse : la technologie est un outil qu'on peut utiliser en bien ou en mal. Eh bien non, un outil peut parfaitement présenter plus d'inconvénients que d'avantages, notamment en fonction de celui qui l'utilise ou de ce que l'on veut en faire. Un hachoir en cours de mathématiques est peu utile, par exemple.
L'argument est convaincant...Qui ne s’est jamais coupé avec une simple feuille ?
Si l'outil invite à un usage irresponsable, avec le sympathique hashtag #UnBonJuif par exemple, j'ai bien peur que cet apprentissage vertueux n'ait guère de sens.Le tout est d’en apprendre les usages raisonnés et responsables.
Twitter est inscrit au programme ?Comment le faire « à vide » ? Sans utiliser un minimum l’outil ? L’éducation aux usages de ces nouveaux médias est un enjeu important qui fait partie des missions de l’école.
Ah, c'est vrai que Guillaume Caron se réfère au socle commun de compétences comme à la Bible (on a ajouté récemment "de connaissances" pour rassurer un peu). L'éducation aux médias concerne aussi les journaux, me semble-t-il ?« L’éducation aux médias » est clairement mentionnée dans le socle commun de connaissances et de compétences que chaque élève doit acquérir à la fin de la scolarité obligatoire.
Pourquoi ? L'école n'a pas à être à l'image du monde quotidien des élèves, sinon adieu laïcité et république.Certes, cette éducation dépasse largement les murs de l’école mais nous ne pouvons faire l’impasse.
Non, mais ils ont trouvé avec eux une caisse de résonance d'une ampleur jamais atteinte jusque ici. Guillaume Caron parle assez peu de ces dangers ; pourquoi ne pas développer plus avant ?Insultes et harcèlement n’ont pas attendus les réseaux sociaux.
Il faudrait pour cela que les enseignants qui l'utilisent en connaissent le fonctionnement. Guillaume Caron devrait en discuter avec Mme Kochert : www.laviemoderne.net/forum/viewtopic.php?p=1764#p1764L’usage de ces derniers est peut être aussi l’occasion d’en parler et d’en comprendre le fonctionnement.

On peut le dire comme ça.3/ « Twitter, Facebook sont des sociétés privées dont les objectifs sont incompatibles avec l’école ! »

Bon, voilà qui est réglé.J’entends bien cet argument et il est un peu à l’origine de ce billet. L’utiliser pour balayer toute utilisation, publication et échange ne me semble pas sérieux.
Quel manque de sérieux ! Twitter à l'école, c'est maintenant ou jamais, voyons !En revanche, certains préconisent une sorte de « principe de précaution » et donc une suspension de tout cela, le temps que des réseaux alternatifs pour l’école soient mis en place.
Bizarre, n'est-ce pas ?De fervents partisans du numérique tiennent même ce discours.

Que voilà des arguments intéressants. Comment vont-ils êtres réfutés ?Cela me paraît déjà beaucoup plus pertinent. Peut-être qu’un jour, j’utiliserais de tels réseaux mais aujourd’hui je persiste dans mes choix et je m’en explique.
Oui, Twitter n’est pas hébergé en France et nous n’avons donc aucun contrôle dessus.
Oui, Twitter, comme Facebook ont des visées commerciales.
Oui, pas de droit à l’oubli sur de tels réseaux sociaux, les traces restent et nous n’avons que peu de recul sur leurs éventuelles utilisations.
Twitter n'est que très peu utilisé par les lycéens et pratiquement pas par les collégiens. Je ne sais pas d'où sortent les chiffres de Guillaume Caron...On peut alors, à partir de là, rejeter ces outils mais le fait est qu’ils ont aujourd’hui inondé notre pays et que grosso modo 100% des adolescents les utilisent ou vont les utiliser.
Heureusement cet état de fait pourra changer si l'école en fait la promotion gratuite.

Par bien des aspects, bien sûr que si. Mais au lieu de "sanctuaire déconnecté" (terme péjoratif), employons l'expression "espace d'altérité" et pas seulement pour le numérique. L'école n'est pas la maison et heureusement.Il me semble alors que l’école ne peut s’ériger en sanctuaire déconnecté de la réalité de la vie.
Guillaume Caron parle de la craie ?Après tout elle s’est ouverte depuis longtemps et s’il fallait exclure de l’école tous les outils qui émaneraient de sociétés privées non françaises à but lucratifs, nos classes sonneraient bien creux !

Il faudrait savoir.L’usage massif de Facebook (et à une moindre échelle de Twitter)...
On peut très bien en prendre conscience sans les utiliser en classe. "Comment j'ai pourri le web" a bien fonctionné de ce point de vue....est donc une réalité et mérite qu’on s’en saisisse pour que chacun puisse avoir conscience de toutes ces dérives possibles.

Les élèves qui utiliseront Twitter ne se rendront pas compte qu'ils reçoivent des tweets publicitaires ?Nous l’avons évoqué pour les éventuels problèmes dans les relations inter élèves mais c’est aussi vrai pour ce que nous venons d’exprimer.
Faire prendre conscience que ces sociétés ont un but lucratif et les implications que cela engendre : publicités ciblées en fonction des contenus publiés, conservation d’information.
Est-ce qu'on boit du Coca Classe en classe pour faire prendre conscience aux élèves des dangers de l'obésité ?
En incitant à aller sur les réseaux commersociaux, c'est paradoxal...Alerter sur le protection de la vie privée...
D'autant que la protection possible de la vie privée est toute relative puisque Twitter collecte des données à caractère commercial.
Le mieux étant de ne pas en laisser....sur les informations à diffuser ou non sur de tels réseaux ou sur Internet en général. Intégrer le fait que nous allons laisser une trace…
Cette précaution oratoire oublie que faire découvrir Twitter dans un cadre institutionnel, c'est inviter les élèves à se créer un compte. Je renvoie à l'expérience de Mme Kochert qui live-tweete avec ses élèves, en respectant leur vie privée d'une façon qui m'échappe quelque peu.Autant d’éléments que je prends soin de souligner dans l’utilisation que nous pouvons en faire.
Je signale que le compte classe est sous ma responsabilité, que les élèves n’ont pas de comptes personnels pour travailler en classe et que les traces que nous laissons sont très restreintes…
C'est surtout qu'on n'a toujours pas compris l'intérêt pédagogique de Twitter, à ce sujet. Mais si Twitter est si secondaire, pourquoi cette fière appellation de #Geometwitt ?Essentiellement des programmes de constructions géométriques. Si quelqu’un y voit quelque chose de dangereux en termes d’identité numérique, qu’il me le signale !
Si les enjeux sont limités avec ce compte en terme d'"identité numérique", je ne vois guère ce qu'ils vont apprendre.Le fait est que les apprentissages sont bien au cœur du projet, que les élèves s’y impliquent, progressent, échangent, s’interrogent et apprennent accessoirement à appréhender sérieusement ces outils ailleurs que derrière une porte de chambre fermée.

Quant à la porte de chambre fermée, il ne tient qu'aux parents d'élever les enfants pour qu'ils n'aient pas une connexion internet et un verrou dans leur chambre. Parce que dans ces conditions, l'internet "responsable"...
Beaucoup d'objections oubliées par Guillaume Caron dans ce billet :
- Twitter effet de mode
- Pourquoi utiliser Twitter et pas un réseau libre ?
- les détail des différentes dérives (harcèlement, addiction, etc.)
- la sollicitation permanente et le risque d'infobésité
- la promotion de l'illusion narcissique
- la question des rapport entre élèves et enseignants et du respect de la vie privée dans un cadre scolaire
- le problème du cadre scolaire en dehors des cours
- l'utilité pédagogique spécifique de Twitter
Etc.
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J'aimerais sincèrement qu'on m'explique : où est l'erreur dans mon raisonnement quand je pense qu'ériger Google ou Twitter au rang d'outil pédagogique, c'est accorder l'intermédiation d'un sujet aussi universel que l'éducation et la formation de l'esprit à une poignée de personnes et d'intérêts PRIVÉS ?
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Imparable.
A lire aujourd'hui : "Vie privée : le dernier projet de Facebook inquiète l'Irlande" .
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Le guide oublie de rappeler que Twitter est un réseau social à caractère commercial, avec des publicités ciblées et un business model. Il mentionne la valorisation en bourse exponentielle de la firme, aujourd'hui en milliards de dollars, gage de son succès merveilleux.
A la question "A quoi ça sert ?", la réponse ne laisse pas d'intriguer concernant l'enseignement (objet du guide, pourtant) :
Très utile pour des élèves.Twitter comme outil de veille
• Pour faire des recherches
• Pour dialoguer avec des professionnels de
son secteur
• Pour connaître les tendances
• Pour surveiller la concurrence
• Pour co-créer avec ses utilisateurs / clients
Super.Twitter pour les communautés
En utilisant un hashtag, vous partagez des tweets sur une thématique commune. Ex: #Rennes #lacnr #twithaiku #twittclasse
Très intéressant. Les élèves doivent être très intéressés par le hashtag #dsk.Twitter : l’info avant l’info
• Débats des primaires américaines
• Les élections présidentielles et les candidats
• Commentaires des émissions TV en live
• Les avocats tweetent pendant les audiences
• #dsk : une info acquise sur Twitter
Sympa comme éducation au narcissisme et à la marchandisation de l'intime.Twitter comme outil de promo
• Pour des marques mais aussi pour le
« personal branding »
• Ses centres d’intérêts
• Ses compétences (de manière indirecte)
• Son réseau
• Sa personnalité
Quelle utilisation précise ? Pour quels résultats ? Peu importe...Twitter comme outil pédagogique
Depuis 2009, des enseignants utilisent Twitter à des fins pédagogiques, en primaire, au collège, au lycée et dans le supérieur. @frompennylane projet #tweetfemme et #indofr @jmlebaut projet Twittroman L’étranger
C'est effectivement important pour un élève de savoir qu'il fait comme tout le monde.Twitter comme outil pédagogique
Diffusion de journaux d’écrivains. Parmi les plus lus sur Twitter on peut citer Samuel Pepys (20 000 abonnés à mi novembre 2011) et Samuel Johnson (38 000 abonnés à même date), alors que les téléchargements des mêmes journaux sur Gutenberg ne dépasse pas le millier.
Rien sur les insuffisances, les limites ou les dangers de Twitter bien sûr.
Pour la suite de ce guide, le mode d'emploi est ridicule tant Twitter est un outil basique et limité...

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Comme outil de veille
• Pour faire des recherches
• Pour dialoguer avec des professionnels de
son secteur
• Pour connaître les tendances
• Pour surveiller la concurrence
• Pour co-créer avec ses utilisateurs / clients
• Pour faire des recherches, il y a moult moteurs de recherches bien plus performants et où on n'a pas de mal à comprendre les résultats (parce que pour suivre une conversation passée sur Twitter il faut se lever tôt...).
• Pour dialoguer avec des professionnels de son secteurs : il y a bien d'autres réseaux mieux faits et qui mériteraient d'être plus connus, comme ResearchGate pour les chercheur, ou dans les plus connus viadeo, linkedin...
• Pour connaître les tendances... Les tendances de quoi de la mode ? De ce que les gens ont mangé à midi ?
• Pour surveiller la concurrence : je doute que vous trouviez sur Twitter des choses que vous ne trouveriez pas dans des journaux.
• Pour co-créer avec ses utilisateurs / clients : Co-créer ? Rien que ça ? Et co-créer quoi ? Parce que moi, pour simplement créer, j'ai besoin d'un papier et d'un crayon (bouh la rétrograde) et surtout de plus de 140 caractères pour expliquer mon idée...
Twitter, pour l'info avant l'info, ok, pourquoi pas. Comme outil de promotion, aussi. Mais je suis d'accord : rien de pédagogique là dedans. Et surtout, 90% des utilisateurs y racontent leur vie... et on s'en tamponne !

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A mettre en regard avec les articles suivants des "Cahiers pédagogiques" :
- "Twitter en philo : des gazouillis dans le vent ?"
- "Apprendre avec le numérique"
- "Pédagogie Freinet et Twitter"
- "140 caractères"
- "Le Web 2.0 et l’école" : « Tweeter » en classe, au CDI, en conseil de classe, en stage...
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"Vous redoutez sans doute qu’à partir de ces tentatives apparaissent de nouvelles formes politiques qui balaient les précédentes, obsolètes."
Il est gentil Michel Serres pourquoi croit-il que la société nouvelle issue du numérique sera meilleure que la précédente ? Il devrait aller voir sur Wikipédia pour voir comment ils ont constitué des milices privées qui patrouillent la société wikipédienne à la recherche de la moindre déviance , qui organisent une Justice privée inédite dans laquelle les flics chargés de l'instruction toujours à charge sont également avocat général, juge et maton (pas besoin d'avocat de la défense). Bien sûr dans cette forme inédite de procès post-stalinien que n'aurait pas renié Kafka l'accusé jugé d'avance n'est pas entendu et n'est informé de la tenue de son procès qu'une fois condamné, bailloné, exclu à vie et ..."blanchi", c'est à dire avec destruction de ses effets personnels sur Wikipédia, lire Les procès .
Ecrasons l'infâme !
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Je conseille la partie "Questions vives"...
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Je n'arrive même pas à comprendre le concept de "Twittclasse". Concrètement ça veut dire quoi ? Donner les devoirs sur Twitter ? Qu'est-ce que ça apporte par rapport aux emails ?
Ça me paraît assez peu spectaculaire.
Enfin, bref, je suis un dinosaure.
Typhon
« There are two kinds of fools: one says, "This is old, therefore it is good"; the other says, "This is new, therefore it is better." »
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Donc éducation à un média, mais dans un usage qui n'existe pas.

Récemment un clash suite à l'ouverture d'une nouvelle twittclasse en Haute-Savoie : "La twittclasse vire au clash"
Au lycée, je suggère la lecture de cet article savoureux de Mme Kochert pour mesurer toute la portée pédagogique de Twitter en histoire .
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Twitter n'a jamais eu vocation à ce genre de chose, et ça me paraît moyennement adapté.
La limite de 140 caractères est tout à fait justifiée dans l'utilisation originale (un service de rediffusion de SMS), mais sinon, c'est une entrave à l'intelligence. Au mieux, ça peut permettre de rediriger vers autre chose de plus intéressant (c'est l'essentiel de mon utilisation), mais sinon, c'est assez limité.
Un bête forum ou blog permet plus de choses que Twitter. Ou même un wiki, tiens.
Typhon
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