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Le redoublement
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Extrait :
L’infographie
Taux de redoublement aux rentrées 2014 et 2015 en France métropolitaine et DOM y compris Mayotte
Les taux de redoublement en élémentaire dans l’enseignement public, qui avaient marqué une faible hausse en 2014, sont en forte baisse en 2015 à tous les niveaux. En CP, le redoublement passe de 3,1 % à 2,2 % en 2015. La baisse la plus marquée concerne le CE1 dont le taux descend à 1,9 % après avoir atteint 3,4 % en 2014. Les taux de redoublement en CE2, CM1 et CM2, déjà faibles, diminuent quasiment de moitié par rapport à la rentrée 2014.
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Or sur cette période le taux de retard des élèves de 3e a décru de plus d'un tiers (de 40 à 26%)...D’un PISA à l’autre, l’heure n’est pas à l’embellie : la proportion d’élèves en difficulté s’est bel et bien envolée dans notre pays ces dix dernières années : + 6 points en mathématiques, + 4 points en compréhension de l’écrit. Elle stagne en revanche en sciences depuis peu (PISA 2006). [...] « En France plus que dans un autre pays, le niveau socio-économique, le redoublement et l’absence de scolarisation en maternelle sont des marqueurs forts de l’échec », précise Eric Charbonnier, analyste de l’OCDE.
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Le redoublement n'est évidemment pas supprimé, nous rassure Bertrand Cavayé (DGESCO). Mais il devient "exceptionnel", en fonction de conditions exceptionnelles. Serait-ce de la langue de bois ?
Ce redoublement (qui n'est pas supprimé) des élèves en grande difficulté est remplacé par un "accompagnement pédagogique" qui concerne "TOUS les élèves". La logique de ce double raisonnement ne laisse pas d'étonner.
Bertrand Cavayé écrit: On ne va pas dire "On supprime les SEGPA", on va inclure les élèves dans les classes, ils vont pouvoir participer à la classe.
Curieux de remettre en cause des dispositifs adaptés (le A de SegpA) aux "besoins des élèves" au nom de cette nécessaire adaptation à leurs "besoins".
Effectivement, c'est même le principe de cet "accompagnement" : la suppression des coûteux "dispositifs supplémentaires" et l'omission de la question de la taille des classes.Répondre aux besoins des élèves. Le principe de l'accompagnement pédagogique, c'est de faire exprimer les besoins des élèves et y répondre.[...] ce n'est pas un dispositif supplémentaire.
Une "évolution" qui a le mérite de ne rien coûter et de mettre à bas la liberté pédagogique. Bref une régression...L'accompagnement pédagogique, c'est quelque chose qui va se passer tout le temps. On ne va pas rajouter des heures, on ne va pas faire des choses particulières. Par contre on va faire évoluer ses pratiques pédagogiques.
La pédagogie la plus fumeuse pour justifier des mesures purement économiques...
Une déclaration généreuse... mais pas forcément bienveillante. Personne n'a en effet jamais considéré un élève allophone comme un handicap, ce qui est sous-tendu par Bertrand Cavayé. En revanche, le fait de ne pas parler français dans un cours de collège constitue de fait un certain handicap pour cet élève. Le nier, c'est faire abstraction du réel...Ce n'est pas de l'aide, c'est de l'accompagnement. [...] On va regarder chaque élève, même les élèves qu'on a tendance à oublier, et on va voir quels sont ses besoins et on va tenir compte de ce que l'élève sait faire pour le faire aller encore plus loin [...] Exploiter à tout instant la diversité des élèves : exploiter, ça veut dire tenir compte de cette diversité. Quand on est en classe devant les élèves, on va réagir à cette diversité et on va l'utiliser pour faire avancer l'ensemble de la classe. Donc un élève allophone n'est pas un handicap : au contraire, c'est une source de richesse pour la classe, par exemple.
En toute logique, plus une classe inclut d'élèves allophones, plus "cette diversité" sera dans l'intérêt de la classe.
PS : à ce compte, faut-il fermer les sections d'accueil pour les élèves non francophones ? Ces sections sont en effet insupportablement exclusives...
C'est vrai qu'on n'y avait jamais pensé jusque là !On va faire notre cours, non pas en pensant aux contenus, aux programmes - bien sûr on va y penser - mais le premier point sera les élèves. On va préparer donc, en amont, toutes nos interventions en pensant aux élèves.
"toutes nos interventions" prépare à l'idée de préparer plusieurs cours à délivrer pendant la même heure. Nécessairement, puisqu'il faut répondre aux "besoins" de chaque élève.
Le tout avec des horaires réduits, un plus grande nombre de classes et des classes plus nombreuses !
En plus de se contenter de préparer un seul cours, ce serait bête de "se contenter de corriger des copies", en effet.Pendant le cours, on est face à des élèves. Donc on va réagir. Bon, ça, c'est pas très très nouveau. J'ai oublié de préciser au début que la plupart de ce que je vais vous dire, vous le faites déjà. Et puis, après le cours, on va pas se contenter de compter les points, de corriger des copies : on va aussi réfléchir à ce qui s'est passé, comment faire évoluer la suite du cours.
Un terme surtout pédant d'une part, et politiquement correct d'autre part : les synonymes sont "banal", "ordinaire", "plat"...Tous les élèves seront accompagnés : les élèves à besoins particuliers, les élèves solides, les élèves acratopèges. Un terme un petit peu technique : une eau acratopège est une eau qui n'a jamais été mélangée...
C'est vrai qu'aucun collègue n'a jamais pensé au travail qu'il donne aux élèves !Les élèves sont élèves, bien sûr, pendant les cours. Il va falloir aussi penser qu'ils sont élèves chez eux, penser au travail que l'on donne aux élèves. Le travail en dehors de la classe est quelque chose qu'il va falloir aussi remettre sur la table et auquel il va falloir réfléchir collectivement.
A transmettre aux IEN du primaire puisque le travail écrit à la maison est désormais proscrit.
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Mais l’augmentation attendue des effectifs de 6e à la rentrée 2016 n’est pas liée uniquement à la démographie. Plus précisément, un quart de la hausse prévue s’explique par la diminution attendue du redoublement et tout particulièrement en fin d’école primaire (classe de CM2) où la baisse devrait être plus forte qu’en 6e suite à la réforme des cycles. En effet, à compter du 1er septembre 2016, CM1-CM2 et 6e constitueront un seul cycle, appelé cycle de consolidation, où le redoublement devrait être exceptionnel pour les années intermédiaires.
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