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La (nouvelle) réforme du lycée général et technologique
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la moitié des candidats obtient au moins 13,4 à l’épreuve pratique professionnelle
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A plusieurs reprises vous avez attaqué le bac appelant à distinguer le certificat de fin d'études secondaires de l'examen d'entrée en université. Vous souhaitez la suppression du bac ?
De fait si on supprimait le bac on ne changerait rien au fonctionnement du système éducatif. On se demande donc à quoi il sert. On note qu'à part les TPE aucune épreuve ne prépare à l'entrée en université ce qui n'est pas sans rapport avec l'échec de nombreux bacheliers dans le supérieur. Quel sens a aujourd'hui cet examen ?
Quel effet a-t-il sur le lycée aujourd'hui ?
Les élèves calquent leur comportement sur le bac en bachotant tout le troisième trimestre. Le bac incite plus au bachotage qu'à l'élévation des esprits. Mais au final on peut réussir le bac L sans avoir jamais fait de dissertation ou le bac S en étant nul en sciences...
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L'étude : tnova.fr/system/contents/files/000/001/2...nt_sauver_le_Bac.pdf
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Elle semble très bien contrôlée, au contraire...Le baccalauréat français est une machine qui tourne à plein régime mais que personne ne contrôle...
Diplôme d'accès aux études supérieures....et dont l'utilité réelle devient chaque année plus floue.
Cet effort n'a rien de répréhensible en soi. Le problème est dans le résultat.Il mobilise des énergies et des moyens considérables. On estime à 100 millions d'euros les coûts directs de l'organisation de l'examen, sans compter les coûts indirects (établissements fermés pour cause d’examen, heures d’enseignements perdues pour les élèves de Seconde et de Première libérés prématurément, etc.).
Cet objectif ne mérite-t-il pas réflexion ?L'Education nationale poursuit un objectif louable : augmenter le nombre de bacheliers et de jeunes menant des études supérieures.
L'accès aux études supérieures ne signifie pas la réussite aux études supérieures...La grande mobilisation nationale à laquelle nous assistons chaque année à partir du 15 juin trouve sa justification dans l'augmentation continue du nombre de lauréats (77% de la classe d'âge l'an passé). Pourtant, ce succès quantitatif du Bac semble ensuite démenti par les forts taux d'échec de ces mêmes bacheliers en licence (près de 6 étudiants sur 10 à l'université ne parviennent pas à passer en deuxième année).
C'est sans commune mesure pour les bacheliers professionnels.Les difficultés sont particulièrement importantes pour les élèves issus du bac technologique et du bac professionnel.
La voie professionnelle n'avait pas vocation à faire poursuivre des études aux élèves.Derrière les chiffres de la réussite au bac se cache en effet la persistance d'une différenciation en trois voies inégalement valorisées.
Le bac technologique est plus proche du bac général que du bac professionnel. Et sa part diminue continument.A côté du bac général, dont on parle le plus souvent, les bacs pro et techno sont progressivement montés en puissance et rassemblent aujourd'hui la moitié des bacheliers.
Non, il montre surtout une défaillance dans le niveau certifié. Mais est-ce si étonnant ?L'écart entre réussite au bac et échec en licence montre une défaillance du dispositif d'orientation proposé aux lycéens.
Le problème est qu'une grande part des bacheliers n'a pas le niveau requis, quelle que soit la filière. Quant aux bacheliers professionnels, ils n'avaient pas vocation à poursuivre des études dans le supérieur...La procédure d’affectation post-bac (APB) donne aux élèves une proposition d’affectation dans l’enseignement supérieur sur la base de leur dossier scolaire. Mais tous n'obtiennent pas la formation de leur choix et beaucoup se retrouvent dans des filières pour lesquelles ils sont mal préparés.
Le problème n'est donc pas le bac lui-même, mais le faible niveau d'exigence qui lui est associé.L'examen est ainsi réduit à une simple condition suspensive de la poursuite des études. Permet-il au moins de certifier le niveau des élèves ? La faible valeur du bac sur le marché du travail et l'inquiétude des enseignants du supérieur devant les lacunes de leurs élèves en font douter.
En somme, créer des filières dès le lycée.Cette épreuve qui structure très en amont notre conception de l'école ne garde ainsi sa force symbolique qu'en raison du halo historique qui l'entoure et, paradoxalement, de l'effort collectif qu'elle exige.
La réforme du baccalauréat que nous proposons suit des objectifs simples : alléger le dispositif de l’examen ; repenser une validation des acquis adaptée aux besoins des élèves et aux capacités de l'institution ; aider davantage les élèves à construire leur parcours en accompagnant mieux leur orientation et en préparant l'accès au supérieur.
Bref, en généralisant le contrôle continu. Et en gardant deux épreuves à forte valeur symbolique pour donner le change.Concrètement, cela signifie 1° que l'examen lui-même soit limité à deux jours, deux épreuves en Première et deux épreuves en Terminale, les autres disciplines étant évaluées en cours de scolarité,
En quoi ce choix peut-il remédier à l'affectation dans des filières non souhaitées, sauf à réserver l'accès à des filières de lycée ?2° une responsabilisation des élèves dans le choix des disciplines qu'ils voudront valider,
Ce système pourrait s'appliquer au bac tel quel...3° une limitation du système de compensation des disciplines les unes par les autres,
Le lycée offre une formation générale... Les "attendus des années après-bac" sont spécialisés.4° une articulation plus claire entre les exigences du lycée et les attendus des années après-bac.
Et une formation moins générale, donc. A noter le futur plein d'humilité qu'emploie "Terra Nova".Les deux dernières années du lycées seront organisées en quatre semestres, au cours desquels les élèves devront suivre successivement (et valider) sept unités d’enseignement de quatre heures hebdomadaires (moins de disciplines abordées simultanément, donc plus d’approfondissement, moins de dispersion et de bachotage).
Toutes les disciplines doivent avoir le même horaire, arbitrairement choisi. Voilà qui est très pédagogiquement pensé.
Voilà qui est très nébuleux.L’élève choisira ses priorités à chaque semestre et le niveau d’approfondissement (mathématiques pour littéraires ou mathématiques pour scientifiques…).
C'est toujours aussi peu clair : quelle forme prennent concrètement ces "niveaux d'approfondissement différenciés".Les disciplines étudiées incluront toutes les disciplines générales (français, histoire-géographie, langue vivante, éducation physique, philosophie, mathématiques, sciences expérimentales), avec des niveaux d’approfondissement différenciés comme c’est le cas aujourd’hui.
On notera qu'on ne parle ici que du bac général. Les bacs technologiques et professionnels, évoqués plus haut, semblent totalement ignorés.
Le "mode d'emploi" influe beaucoup moins sur la reproduction sociale que la faiblesse du niveau des élèves...Chaque unité d’enseignement sera validée par un contrôle des connaissances en cours de formation. A la fin du semestre de printemps de Première, un examen de baccalauréat d’une journée (deux épreuves) est organisé, portant sur le français et une autre discipline. A la fin du 1er semestre de Terminale, une deuxième journée d’examen est organisée, portant sur la philosophie et une autre discipline.
Un bac restauré donnerait l'occasion de donner plus de lisibilité à notre système d'orientation et d'affectation post-bac, difficile à maîtriser aujourd'hui. L'inégal partage de l'information limite les opportunités de nombreux jeunes dont les familles ne possèdent pas le mode d'emploi de l'école.
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Le bac vient de s'achever. Un examen où l'on peut obtenir, comme cette année, une moyenne de 21 sur 20 n'est-il pas obsolète ?
Le bac reste un rite initiatique très important en France. Et c'est une formidable garantie que chacun sera jugé sur un pied d'égalité. Si on basculait sur du contrôle continu, cela pénaliserait les élèves des lycées les moins cotés. Pour autant, il faudra faire un jour le toilettage du bac, avec sans doute moins d'options, moins d'épreuves et un calendrier plus équilibré. C'est une réflexion qu'il faudra aborder quand on aura terminé le bilan de la réforme du lycée de 2010.
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Dans "EducPros" du 6/09/16 : "Un baccalauréat "sur-mesure", défendu par le Sgen-CFDT"
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