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La rémunération des enseignants
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A noter que ce salaire moyen (2 470€) correspond (avec sans doute la même approximation) à celui indiqué par la Cour des comptes dans son dernier rapport (p. 100) à partir des travaux de l’INSEE sur les traitements moyens perçus en 2009 par les fonctionnaires des trois fonctions publiques : 2 510€.
A noter également que les heures supplémentaires sont ici comptabilisées comme des "primes".
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Ou comment reprendre au mot près la rhétorique de la Cour des comptes , qui fustige des inégalités pour mieux ne pas évoquer les bas salaires en France. C'est vrai que c'est le principal problème, lorsqu'on observe ce graphique...Salaires des enseignants : la grande inégalité
Le dernier rapport du ministère de l'Éducation met en lumière les très fortes disparités entre les traitements qui règnent au sein même de l'Éducation nationale.
Cet écart ne correspond pas au salaire statutaire. Quant à évoquer les 2 000 professeurs de chaire supérieure (sur 750 000 enseignants), qui enseignent en classe préparatoire, c'est-à-dire dans le supérieur : quel intérêt ? Pourquoi à ce compte ne pas comparer le salaire d'un professeur certifié et d'un maître de conférence ?On croit la fonction publique rigide et on pense que les enseignants ont l'égalité chevillée au corps. Un rapport vient bousculer ces idées reçues en mettant en lumière les très fortes disparités qui règnent parmi les quelque 750 000 enseignants du secteur public. Près de 65 000 euros par an séparent le salaire le plus bas d'un professeur des écoles de la rémunération la plus élevée d'un professeur de chaire supérieure !
Et c'est vrai que l’ancienneté est une intolérable "inégalité".Des écarts qui s'expliquent par les niveaux d'enseignement et les différents corps, mais pas seulement. Ils se ressentent à l'intérieur même de ces corps, et l'ancienneté représente un avantage décisif.
Parce que les enseignants du secondaire peuvent ajouter quelques primes liées à des charges supplémentaires, des indemnités pour les examens et surtout des heures supplémentaires.Concernant les salaires bruts, la moyenne annuelle des titulaires du secteur public s'élève à 35 400 euros, les primes correspondant à 10,6 % du total. Mais dans le détail, cette moyenne ne correspond pas à grand-chose. Ainsi, le premier degré, c'est-à-dire le primaire, souffre d'une différence dans les traitements très importante : les rémunérations du personnel enseignant du second degré (39 200 euros, dont 14,6 % de primes) dépassent celles du premier (31 280, dont seulement 5 % de primes).
Ces salaires sont scandaleusement indignes de la République. Mais le raisonnement est étrange : il faudrait qu'il n'existe aucun écart entre les enseignants bien notés et ayant de l'ancienneté et les autres ?Le primaire parent pauvre
Parmi les trois corps d'enseignants ayant les plus bas salaires, l'enseignement du premier degré truste les deux plus basses marches du podium. En effet, c'est d'abord les instituteurs qui sont les moins rémunérés avec une moyenne brute de 29 835 euros, 6 800 euros séparant les 10 % les moins rémunérés des 10 % les plus rémunérés. Ensuite arrivent les professeurs des écoles (PE)...
Ce ne sont pas les enseignants qui ont créé un corps distinct dans le primaire (pour obliger au passage les enseignants à renoncer à certains avantages spécifiques)....un corps créé en 1989 par un alignement - théorique - des enseignants du premier degré sur les certifiés du secondaire...
Quel est le raisonnement ? Il faudrait que tous les enseignants, quel que soit le niveau d'enseignement, l'ancienneté et le mérite, soient payés à égalité ?Les professeurs de chaire supérieure se taillent la part du lion : ces titulaires de l'enseignement supérieur ont atteint le sixième échelon de la classe normale et enseignent depuis au minimum deux ans en classe préparatoire. Ils surclassent absolument tout le monde avec 81 470 euros de salaire brut annuel en moyenne.
Et pourquoi ce raisonnement ne s'appliquerait qu'à l’Éducation nationale ?
Les primes correspondant à une charge de travail supplémentaire par rapport au traitement statutaires : cette charge ne devrait pas être payée ?La part des primes peut même atteindre 35,6 % du total...
On peut comparer les heures de service et le traitement statutaire...Contactée par Le Point.fr, Frédérique Rolet, porte-parole du Snes-FSU (Syndicat national des enseignements de second degré - Fédération syndicale unitaire), relativise ces incroyables disparités : "Il est toujours compliqué de comparer ce qui ne l'est pas complètement", explique-t-elle, notamment parce qu'il y a "des différences dans la pyramide des âges". De fait, "les professeurs des écoles sont plus jeunes pour beaucoup d'entre eux", et les différences de traitement correspondent à "des concours plus difficiles". Surtout, elle souligne une "désaffection par rapport au métier", en raison d'"un niveau d'exigence important par rapport à une rémunération qui ne correspond pas à la qualification".
Même discours chez Jean-Rémi Girard, secrétaire pédagogie du Snalc (Syndicat national des lycées et collèges) classé à droite. Lui défend les rémunérations des professeurs de chaire supérieure qui "reflètent la réalité du terrain" : "Ils effectuent un certain nombre d'heures supplémentaires, qu'on leur demande d'effectuer. Ça fait partie du poste, et bien souvent, ils n'ont le choix que d'accepter." Pour lui, il n'y a rien d'aberrant "au vu du travail qu'ils fournissent et qu'on leur demande de fournir". De plus, "les primes ne sont pas énormes de manière globale et elles sont encore plus faibles dans le premier degré que dans le second".
Les deux syndicalistes sont d'accord pour dire que "si des comparaisons internationales ou sur des pays de l'OCDE" sont faites, "les professeurs français dans l'ensemble sont mal payés". Pour Jean-Rémi Girard, "on se rend compte qu'en France on est clairement à la traîne". À cela près que le volume d'heures travaillées n'est pas non plus comparable : ainsi, en Allemagne, un enseignant au collège travaille en moyenne 756 heures par an, contre 642 en France, ce qui en fait le pays de l'OCDE où les enseignants travaillent le moins, à l'exception de la Finlande.
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Soyons plus clair : en échange d'un passage de catégorie B à catégorie A, avec un salaire supérieur, les professeurs des écoles ont perdu :Ce ne sont pas les enseignants qui ont créé un corps distinct dans le primaire (pour obliger au passage les enseignants à renoncer à certains avantages spécifiques).Ensuite arrivent les professeurs des écoles (PE) un corps créé en 1989 par un alignement - théorique - des enseignants du premier degré sur les certifiés du secondaire...
- le bénéfice du corps actif. Derrière ce mot bien technocratique se cache le droit de partir à la retraite avec cinq ans d'avance. La République reconnaissait ainsi la pénibilité d'un travail dont elle a dû juger en 1989 qu'il était devenu moins pénible.
- le droit à être logé par les communes et l'Etat ( au moyen d'un mécano comptable qui illustre magnifiquement les acrobaties de notre décentralisation ).
Quand on voit comment ont évolué
- le marché de l'immobilier
- les salaires des enseignants
- l'age de départ à la retraite
depuis la création du corps des professeur des écoles, on se dit que la République a fait une bonne opération, les PE une moins bonne.
Bravo Loys pour le commentaire, et en particulier pour les graphiques. Avec quel outil les produis-tu ?
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Pour les graphiques, un simple tableur.
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Il y a un argument encore plus efficace, c'est de dire que Jean-Pierre Pernaud ne travaille qu'entre 13h00 et 13h30.Rinette écrit: Un argument à ressortir : Les profs qui ne travaillent que 18h par semaine, c'est un peu comme si l'on disait qu'un restaurateur ne travaille qu'entre midi et deux, lorsque ses clients le voient. Le reste du temps, il ne fait pas la cuisine, pas la vaisselle, pas les courses. Il ne conçoit pas ses menus, ne fait pas de comptabilité, n'entretient pas son local...
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