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Le traitement des enseignants
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Cette moyenne ne correspond pas au salaire statutaire et inclut les primes (8 500€ brut pour les agrégés en moyenne, soit pas loin de 700€ par mois).Desbois écrit: J'aimerais bien savoir d'où sortent ces avalanches de chiffres...
Bien que prof de maths, je n'ai aucun appétence pour les chiffres du quotidien...
Juste une remarque personnelle : on cite le salaire mensuel net moyen d'un agrégé à 3500 euros. Ah bon ? Je suis au 9e échelon et je gagne moins de 3000 euros par mois sans les heures supplémentaires.
Pour l'origine des chiffres, voir le tableau plus haut : www.laviemoderne.net/veille/etre-enseign...nants?start=20#10399
Le MEN ne communique plus en salaire statutaire, mais en salaire réel (en incluant les primes, indemnités, heures supplémentaires).
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C'est vrai que 28 100€ et 70 100€ c'est à peu près pareil.Catherine Moisan écrit: Mais si l'on s'intéresse à la carrière d'un professeur français par rapport à un professeur danois par exemple, on constate que l'écart se situe en début de carrière.
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Nos graphiques d'après RSE 2014 :
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Effectivement c'est déshonorant pour la France.Dix euros de plus ou de moins. Sa feuille de paye n'est jamais tout à fait la même. Pourtant, le montant affiché reste toujours sous la barre des 2 100 euros. Comme bloqué. « Après douze ans de métier, ce n'est pas beaucoup… », regrette Régis Forgione, professeur des écoles à Freyming-Merlebach (Moselle).
Sa passion et son engagement n'y changent rien. Les innovations numériques qu'il met en place dans sa classe non plus.
L'OCDE procède donc comme le MEN (voir plus haut dans ce fil) en ne se référant plus au salaire statutaire, qui seul permet pourtant d'établir des comparaisons entre les obligations de service et les rémunérations.En France, on croyait le salaire des enseignants proportionnel à leur ancienneté. Il est aussi proportionnel… à l'âge des élèves. L'OCDE, dans son panorama annuel, Regards sur l'éducation, paru mardi 9 septembre, a mis au jour cette loi étrange qui veut qu'un maître du primaire gagne 30 % de moins qu'un professeur de lycée.
« Pour la première fois, nous avons pu disposer des documents pour établir nos statistiques sur le salaire réel des professeurs, c'est-à-dire la somme inscrite au bas des feuilles de paye, indique Eric Charbonnier, expert à l'OCDE.
Et pour cause les salaires statutaires des professeurs n'augmentant presque plus en France (contrairement à la plupart des pays de l'OCDE), ils ont eu de plus en plus recours aux heures supplémentaires.Depuis des années, nous sommes conscients que les salaires “statutaires” théoriques que nous utilisions précédemment dans nos statistiques masquaient un écart conséquent entre le revenu réel du professeur des écoles et celui du professeur de lycée. Seule la prise en compte des heures supplémentaires et des primes permet une comparaison plus fine. »
Preuve que les salaires statutaires étaient assez proches.Lorsque l'organisation internationale s'arrêtait à une comparaison des barèmes, l'écart entre ces deux niveaux d'enseignement n'était en effet que de 10 %.
Les heures supplémentaires constitue un apport complémentaire par rapport à un salaire statutaire faible. On ne s'étonne pas que quelqu'un gagne plus quand il travaille plus. En revanche on peut déplorer que les enseignants soient condamnés à travailler davantage, le législateur ayant défini des maxima horaires en 1950 pour exercer le métier dans de bonnes conditions.Cette fois, l'organisme international, qui s'appuie sur des données de 2012, a introduit dans son calcul les primes perçues pour le logement, la prime de suivi et d'orientation des élèves (ISOE), les heures supplémentaires, en intégrant le salaire des agrégés, autrefois exclus.
CQFDOr, dans le primaire, les heures supplémentaires sont très rares, quand dans le second degré elles concernent plus de la moitié des enseignants et permettent de majorer de façon importante le traitement des fonctionnaires, surtout en lycée.
Ainsi calculé, le salaire moyen net mensuel d'un professeur des écoles est de 2 596 euros ; celui d'un professeur de lycée, de 3 389 euros (quel que soit l'âge de l'enseignant).
Voilà qui va mériter vérification car à mi-carrière au lycée je suis loin d'atteindre cette moyenne.
Non puisque le salaire statutaire des PE a été aligné sur celui des professeurs certifiés. La différence étant que les certifiés peuvent, pour partie, bénéficier de primes et faire des heures supplémentaires. Ajoutons que les PE ont perdu le bénéfice en revanche du logement.Cette différence puise ses racines dans le passé. « Sous Jules Ferry, un professeur de collège gagnait trois fois plus qu'un instituteur en début de carrière, et deux fois plus en fin de carrière. Un agrégé huit fois plus en début de carrière, et six fois plus en fin de carrière que le maître d'école », rappelle l'historien Claude Lelièvre.
Pas d'explication psychologique, donc...
Mais peut-être en revanche une volonté d'empêcher un rattrapage généralisé des salaires, en opposant les enseignants français les uns aux autres.
Quelle bonne nouvelle ! En travaillant plus, l'enseignant français rattrape les autres.Lionel Jospin avait tenté de combler le fossé en 1989 alors qu'il était ministre de l'éducation. En transformant les instituteurs en professeurs des écoles, il a permis un pas en ce sens. Mais, aujourd'hui, la différence réside dans les compléments de salaire. Poursuivant dans la même direction, Vincent Peillon a, lors de son passage Rue de Grenelle, octroyé aux 323 000 maîtres d'école une prime à hauteur d'un tiers du montant de la prime second degré. Pas suffisant pour rééquilibrer les deux visages du métier d'enseignant.
Cette nouvelle manière qu'a l'OCDE d'ausculter le salaire des profs déplace quand même l'enseignant français dans la grille des comparaisons internationales.
Heureusement ce n'est plus qu'un mauvais souvenir.Auparavant, tous les enseignants français semblaient très mal payés.
Un tableau s'impose.Cette fois, les calculs montrent que « le salaire moyen des professeurs des écoles français est de 17 % inférieur à la moyenne des pays de l'OCDE alors que celui des professeurs de collège se situe 3 % en dessous et celui des professeurs de lycée 2 % en dessous de cette moyenne », relève Eric Charbonnier.
Quels voisins exactement ?L'instituteur hexagonal reste donc sous-payé quand le professeur de lycée gagne comme ses voisins.
Ah... pas le voisin allemand.Son salaire se situe en effet dans la moyenne des 34 pays de l'OCDE. Il gagne néanmoins 14 % de moins que l'enseignant finlandais ou américain, 28 % qu'un Néerlandais et pire : 54 % de moins que son voisin allemand…
La crise de recrutement concerne davantage le secondaire, bizarrement.« CELA NE M'EMPÊCHE PAS D'AIMER MON MÉTIER »
Régis Forgione, dont l'école jouxte la frontière, est conscient que, de l'autre côté du Rhin, un professeur des écoles avec la même ancienneté que lui gagne bien plus. « Ces comparaisons ne m'empêchent pas d'aimer mon métier », remarque ce passionné, « mais elles peuvent en dissuader quelques-uns de passer les concours », estime-t-il. D'autant qu'il faut désormais un niveau bac + 5 pour être enseignant, en primaire ou dans le secondaire.
Bref ils sont toujours perdants...Poussant plus loin l'analyse, l'OCDE a comparé le salaire enseignant avec ce que ces diplômés gagneraient s'ils avaient opté pour une autre carrière. L'instituteur est encore le grand perdant. En France, il gagne 72 % de ce qu'il pourrait escompter avec son niveau de diplôme s'il travaillait ailleurs que dans l'éducation nationale. Au collège, un professeur français gagne 86 % du salaire de ses camarades d'université. Et au lycée, 95 %.
Voilà...On aurait tort de se réjouir que moins payer les enseignants permet d'économiser de l'argent public. Sans corréler directement les deux indicateurs, l'organisation internationale note que « les systèmes performants sont aussi ceux qui offrent des salaires élevés à leurs enseignants, surtout dans les pays au niveau de vie élevé ».
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NVB écrit: On a pris l'engagement dans ce gouvernement de commencer ce travail de revalorisation des rémunérations qui n'arrive pas à son terme, c'est-à-dire que - dès que nous aurons les moyens d'aller plus loin - nous irons plus loin.
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