Inégalités... et discriminations "scolaires"

Plus d'informations
20 Juil 2023 16:21 - 20 Juil 2023 18:38 #24646 par Loys
Note d'information n° 23.37 (juillet 2023) de la DEPP : www.education.gouv.fr/evolution-de-la-mi...-des-colleges-378782

Évolution de la mixité sociale des collèges

X Les collèges ont des compositions sociales très différentes, ce qui est régulièrement décrit comme un facteur renforçant les inégalités scolaires. Le niveau et les composantes de la ségrégation sociale varient d’un département à l’autre, compte tenu notamment du degré de ségrégation entre communes et quartiers, du poids du secteur privé et des inégalités économiques. Au niveau national, la ségrégation sociale entre collèges est peu variable au cours du temps. La ségrégation parmi les collèges publics suit une tendance à la baisse et les écarts de composition sociale entre secteurs public et privé sont croissants, le secteur privé scolarisant de plus en plus d’élèves de milieu favorisé. Depuis 2014, la ségrégation sociale a sensiblement diminué dans une vingtaine de départements situés majoritairement dans le Nord et l’Ouest. La ségrégation entre collèges publics y a baissé, et les écarts entre secteurs public et privé n’y ont pas augmenté. Inversement, dans une trentaine de départements situés plutôt dans la moitié sud, la ségrégation a augmenté, avec une hausse marquée des écarts de composition sociale entre secteurs public et privé.


Fil d'Ismaïl Ferhat sur Twitter le 8/07/23 :

Attention : Spoiler !
Dernière édition: 20 Juil 2023 18:38 par Loys.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Plus d'informations
21 Juil 2023 17:49 #24655 par Loys
Sur "France Culture" du 13/07/23 : "Chloé Riban : "Dans les quartiers populaires, l'école cherche à acculturer les parents""

Attention : Spoiler !

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Plus d'informations
07 Oct 2023 14:20 - 07 Oct 2023 14:21 #24746 par Loys

Contribution de deux collègues d'histoire-géographie sur LVM : "L'islam dans les manuels scolaires" (19/01/2016)

Dans le "Café pédagogique" du 6/10/23 : "Manel Ben Boubaker : Un enseignement décolonial en histoire-géo"


Attention : Spoiler !
Dernière édition: 07 Oct 2023 14:21 par Loys.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Plus d'informations
19 Oct 2023 13:14 - 19 Oct 2023 13:54 #24767 par Loys
Dans "Le Monde" (abonnés) du 17/10/23 : "« J’ai pas le niveau ! » : à Nanterre, les jeunes pris dans la mécanique de l’échec scolaire".

Ce message contient des informations confidentielles



Dans "Le Monde" (abonnés) du 19/10/23 : "Agnès van Zanten, sociologue : « L’orientation subie est un échec vécu de façon très violente »"

Ce message contient des informations confidentielles


Beaucoup de problèmes dans cet entretien.

Commençons par l'affirmation évasive qu'"une partie du budget accordé à l’éducation prioritaire est consacrée à la création de classes de niveau" : à quoi Mme van Zanten pense-t-elle précisément ? Comment peut-on soutenir une telle ineptie, grave puisqu'elle accuse l'école, à l'image de l'ensemble de l'entretien ?

Quand - autre exemple - Mme van Zanten affirme que l'orientation subie (qui existe en fin de scolarité) peut "engendrer de l'indiscipline" alors que les problèmes de discipline commencent... dès le primaire et parfois même dès la maternelle, bien avant toute orientation. Affirmer que l'échec scolaire puisse générer de l'indiscipline, et réciproquement, aurait été plus sensé. Mais pour cela il fallait une analyse plus poussée de l'échec scolaire que celle, simpliste, qu'elle propose, comme nous le verrons plus bas.

Par ailleurs, l'orientation subie est certes catastrophique en fin de scolarité. Mais les accusations d'un système scolaire qui empêcherait les élèves de réussir et de poursuivre dans le supérieur trouvent parfois leur limites, comme le montre l'article précédent :

Amir fait partie du clan des décrocheurs, il a tenu dix-huit mois en alternance en BTS commerce : « Au début, nous étions une trentaine, à la fin de la seconde année, une douzaine. Seulement huit ont été diplômés. J’ai fait le bête : un abandon de poste. » Le jeune homme n’a plus de salaire ni de formation, et pas de droits au chômage. « J’ai pas été malin sur ce coup-là », reconnaît-il. Maintenant, il veut une formation courte et professionnalisante.


Mme van Zanten va plus loin dans ses graves accusations : les élèves mal orientés n'auraient "pas de grosses lacunes dans leur apprentissage", ce qui revient à accuser l'école de mal orienter les élèves en toute conscience (tout en niant l'échec de l'école, de façon très contradictoire donc).

La ségrégation scolaire, dans des villes comme Nanterre, existe à l'évidence, mais elle n'est pas entre les élèves, ou entre les établissements (de niveaux comparables). Elle est d'abord sociale, comme l'indique Mme van Zanten : difficile d'accuser l'école, seule ou presque, face à des écarts sociaux aussi considérables. Au reste, elle n'évoque jamais l'enseignement privé, qui constitue pourtant la principale ségrégation visible dans l'arrondissement de Nanterre. L'école n'en est pas responsable : l'Etat l'est.

Mais Mme van Zanten préfère encore accuser l'école de façon fantasmée : après les classes niveaux, l'orientation subie, l'indiscipline, elle accuse le manque de formation des enseignants, lesquels s'occuperaient de la classe en général, et pas des élèves en difficulté : il est vrai que les enseignants ont ce défaut de faire face à des classes entières. Ils ne sauraient pas individualiser les apprentissages, accuse Mme van Zanten, tout en reconnaissant qu'il est impossible de le faire avec des effectifs finalement comparables avec les classes hors éducation prioritaire.

En vérité, s'agissant de la pédagogie, certaines pratiques, comme le constructivisme scolaire et toutes ses dérives, sont, après les écarts sociaux et la ségrégation des écoles publiques, bien plus responsables de l'échec scolaire. Mais il est plus commode d'accuser les enseignants qu'une orthodoxie pédagogique pseudo-progressiste défaillante.
Dernière édition: 19 Oct 2023 13:54 par Loys.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Plus d'informations
30 Déc 2023 17:08 - 30 Déc 2023 17:11 #24891 par Loys
Pour lutter contre les inégalités, cette idée de génie de trente-sept élus de la majorité dans "La Tribune" du 29/12/23 : "L’uniforme à l’école, une mesure de protection de la jeunesse"

La mise en place de l'expérimentation d'un uniforme scolaire constitue l'une des réponses adaptées pour renforcer l'égalité à l'école et lutter efficacement contre le harcèlement en milieu scolaire. En atténuant les différences d'origine sociale entre élèves, l'encouragement au port d'une telle tenue correspond à une mesure d'égalité réelle. [...] Nous formons le vœu que cette expérimentation soit rapidement mise en place dans de nombreux territoires. Le temps est venu d'incarner, au-delà des clivages politiques, la promesse républicaine, à travers une mesure d'égalité sociale, de protection de la jeunesse et de renforcement de la cohésion nationale.

Dernière édition: 30 Déc 2023 17:11 par Loys.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Plus d'informations
07 Fév 2024 22:55 - 23 Oct 2024 13:30 #24964 par Loys
Le 6/02/24, cette émission sympathique sur la chaîne YouTube "Paroles D’Honneur" : "L'école au coeur du projet raciste et réactionnaire ?"

François écrit: L'école est extrêmement violente aux classes populaires. C'est quand même une instance d'humiliation des classes populaires et je ne suis pas loin de penser qu'elle a été conçue pour ça [...] Très vite, leur antiracisme moral se laisse étioler par l'exercice du métier, c'est là que le prof devient raciste

Dernière édition: 23 Oct 2024 13:30 par Loys.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Plus d'informations
01 Oct 2024 12:14 #25226 par Loys
Dans "Le Monde" (abonnés) du 1/10/24 cetter tribune de Roger-François Gauthier : "Avec un examen de fin de collège auquel on n’échoue pas, venant conclure une scolarité véritablement commune, l’école italienne donne l’idée d’une tout autre logique"

Ce message contient des informations confidentielles

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Plus d'informations
16 Oct 2024 15:36 - 16 Oct 2024 15:43 #25253 par Loys
Note de l'Institut des politiques publiques (IPP) en octobre 2024 : "L’ évitement scolaire : un effet« boomerang » de la labélisation en politique de la ville ?"

En France, la politique de la ville cible les quartiers urbains confrontés à de très grandes difficultés sociales et économiques, d’abord qualifiés de « zones urbaines sensibles » puis, depuis 2014, de « quartiers prioritaires ». Ces quartiers bénéficient de subventions publiques visant à réduire la ségrégation urbaine et à améliorer les conditions de vie des habitants (logement, services publics, sécurité) et leurs opportunités socio-économiques (éducation, emploi). De nombreux travaux de recherche ont mis en balance les bénéfices et les effets potentiellement contre-productifs des politiques publiques menées dans ces quartiers. Cette note étudie un revers de la politique de la
ville encore peu documenté : la stigmatisation territoriale, qui est analysée ici sous le prisme de l’évitement scolaire des collèges publics situés dans les quartiers périmétrés par la politique.
L’étude prend appui sur une réforme de la géographie prioritaire intervenue en 2014, qui a redessiné la carte des quartiers ciblés à l’aide d’un carroyage très fin du territoire et d’un seuil d’éligibilité fondé sur le revenu fiscal médian des résidents de chaque carreau. Sans que la carte scolaire ait été modifiée par la réforme, certains collèges sont ainsi « entrés » dans le périmètre de la politique, et d’autres en sont « sortis ». La comparaison des collèges des quartiers situés juste au-dessus et au-dessous du seuil d’éligibilité, avant et après la réforme, permet d’évaluer l’impact causal moyen de la labélisation du quartier en politique de la ville sur l’évitement scolaire.

Cette évaluation montre que :
• Les collèges publics des quartiers entrés dans le périmètre la politique de la ville ont connu une hausse de l’évitement scolaire par rapport aux collèges des quartiers contrefactuels situés au-dessus du seuil d’éligibilité.
• À l’entrée en 6e, la proportion d’élèves scolarisés dans ces collèges a ainsi diminué de 3,5 points de pourcentage en moyenne, soit environ 6 élèves en moins relativement aux collèges contrefactuels.
• Cet évitement scolaire a été immédiat et a persisté jusqu’à cinq ans après la réforme de la géographie prioritaire.
• Il a concerné toutes les familles, mais les catégories socio-professionnelles plus modestes se sont davantage tournées vers les collèges  publics et les catégories plus favorisées davantage vers les collèges privés.
• Les collèges publics des quartiers sortis de la géographie prioritaire n’ont en revanche connu aucun regain d’attractivité après la réforme, relativement aux quartiers contrefactuels encore inclus dans le périmètre de la politique de la ville. 


Dans "Le Monde" (abonnés) du 16/10/24 : "Politique de la ville : une étude met en lumière l’évitement scolaire dans les collèges après un classement en « quartier prioritaire »"

Ce message contient des informations confidentielles
Dernière édition: 16 Oct 2024 15:43 par Loys.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Propulsé par Kunena