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Inégalités... et discriminations "scolaires"
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Et sur "Marianne" du 16/01/16 : www.marianne.net/luttedesclasses/ecole-i...gique-100239502.html
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Et "bloc-note" du 11/01/16 des "Cahiers pédagogiques" par P. Watrelot. Extrait :
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- Loys
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Pas vraiment : il est catégorique. L'école française est islamophobe.Fatima moins bien notée que Marianne ?
L'école française est-elle islamophobe ? Le livre de François Durpaire et Béatrice Mabillon-Bonfils invite à poser la question.
On a vu à quel point les études étaient "nouvelles" !En s'appuyant sur des études nouvelles et des sondages qu'ils ont réalisés, les auteurs montrent que les stéréotypes contre les musulmans n'épargnent pas l'Ecole.
Si les professeurs ne sont pas racistes, l'institution scolaire fonctionne comme un machine à éliminer les musulmans.
Ce n'est donc pas une "question"..."Il ya une islamophobie dans l'école qui est aussi de et par l'école", écrivent les auteurs.
De façon très convaincante !Pour ceux qui douteraient que l'Ecole joue au détriment des élèves musulmans, de nombreuses études viennent en apporter la démonstration.
A paraître. Cette enquête, dans le chapitre concerné, ne parle pas de "discrimination" s'agissant de l'école...Le jour même où parait " Fatima moins bien notée que Marianne", l'Insee et l'Ined publient les résultats d'une enquête qui montre que l'Ecole joue un rôle dans la discrimination sociale des jeunes issus de l'immigration.
teo.site.ined.fr/fr/
www.lemonde.fr/societe/article/2016/01/0...on_4843872_3224.html
PISA constate des inégalités, sans inférer un traitement inégalitaire : le mot "discrimination" n'est jamais utilisé dans le dernier rapport PISA.Bien avant, PISA avait montré que traite moins bien les jeunes issus de l'immigration. L'écart entre immigré de 1ère génération et autochtone est particulièrement fort en France : près de 100 points en lecture, soit près de deux années d'étude.
Ce record tient beaucoup au fait que l'école française est bien plus "inclusive" que d'autres...La France est dans les pays aux plus basses performances, la moyenne de l'OCDE se situant à environ 50 points. Autre caractéristique : l'écart entre immigré de 2de génération et autochtone est lui aussi important, comme si le stigmate collait littéralement à la peau.
Quelle découverte !G Felouzis avait montré une ségrégation ethnique dans l'Ecole à partir de l'étude des prénoms de collégiens. Les auteurs peuvent montre que cette ségrégation est à l'ouvre dès la maternelle et qu'elle se prolonge jusqu'aux filière sdu bac.
Se sentir discriminé équivaut donc à être discrimné...Ces données sont confortées par les travaux réalisés par les auteurs ou répertoriés par eux. Ainsi une enquête auprès des lycéens montre que 46% des jeunes originaires d'Afrique noire se sentent discriminés et 39% des jeunes d'afrique du nord. Une étude s'appuyant sur des copies tests affublées d'un prénom musulman ou chrétien montre que les jeunes musulmans sont moins bien notés que les autres. Le poids des stéréotypes joue à leur détriment.
Un "sondage" ?Un sondage porté auprès des enseignants montre que l'Islam est perçu comme beaucoup moins compatible avec la République que les autres religions. Quand on demande quelle religion peut poser de sproblèmes au quotidien des établissements, les professeurs désignent à 76% l'Islam.
Une enquête, ce qui est bien différent, à laquelle le "Café" a collaboré. Il est d'ailleurs remercié vivement à la fin de l'ouvrage.
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Car la "relation à l'Islam" est "un racisme".Vous dites qu'il y a "de l'islamophobie dans l'école qui est aussi de et par l'école". Que voulez vous dire ? Que les enseignants sont racistes ?
Ce serait une erreur de croire que l'école pourrait être préservée de cette relation à l'islam.
En fait nos travaux sur l'évaluation, l'orientation, les punitions ou les manuels scolaires par exemple...
Contorsions mais l'enquête menée auprès d'enseignants les rend bien responsables de l'islamophobie......nous conduisent à dire que les enseignants ne sont pas responsables de cette islamophobie.
C'est gagné !L'objectif du livre n'est pas de pointer du doigt les enseignants mais de dire comment on fait pour que dans les écoles il y ait une réalité plus saine.
L'école n'y est pas pour grand chose... Mais le titre de l'ouvrage reste Fatima moins bien noté que Marianne.Par exemple quand on étudie les manuels et leurs stéréotypes islamophobes, on n'interpelle pas les enseignants mais les éditeurs. Ou quand on relève que dans deux maternelles, à quelques kilomètres de distance, une regroupe 95% d'élèves musulmans et l'autre aucun élève musulman, il est clair que les enseignants n'y sont pour rien. On cherche à interroger un système.
Un petit peu, quand même...On est face à une réalité systémique ?
Oui. On ne voit pas pourquoi l'école échapperait à la discrimination. L'école n'est pas un sanctuaire. Elle doit pouvoir être interrogée si on veut l'améliorer. L'Ecole l'a fait pour le genre. Elle a montré qu'elle peut s'améliorer. Il faut le faire par rapport à l'islam même si c'est beaucoup plus sensible et particulièrement dans le contexte actuel. Si on ne se pose pas ces questions, on s'interdit toute amélioration. Il ne s'agit pas d'un procès contre l'Ecole...
C'est plus neutre de demander "une école plus inclusive" que moins "islamophobe"....mais de dire qu'il faut travailler sur cette question et se donner la possibilité de créer une école plus inclusive. On est dans une démarche constructive.
L'histoire au service d'une "citoyenneté d'adhésion" ?Vous proposez de revoir les contenus d'enseignement. Cela concerne surtout l'histoire ?
C'est plus général. Ce qu'il faut d'abord c'est affirmer les finalités, les missions de l'école. Avant l'histoire ou l'éducation civique il faut dire si l'école sert vraiment une citoyenneté d'adhésion. C'est une question de politique éducative. Il y a aujourd'hui une distorsion entre les discours et ce qui se passe sur terrain.
Sur le terrain l'enseignant pense au programme à transmettre et pas qu'il a pour mission première l'intégration nationale.
C'est tout le problème de M. Durpaire. Penser que l'école a vocation non pas à transmettre mais à intégrer. Sans comprendre que l'un est la condition de l'autre.
L'histoire doit être un objet de débats à l'école ?On pense qu'il faut un vrai récit d'inclusion et ça passe par l'histoire mais aussi par des rituels et le débat. Sur le terrain aujourd'hui ce n'est pas intégré dabs les formations.
C'est bien nébuleux...On est piégé entre ceux qui sont partisans du roman national qui ne fait pas sens et de l'autre coté des enseignants qui ont été formés dans une culture de la citoyenneté critique avec une histoire qui est là pour développer l'esprit critique et qui ne fonctionne d'ailleurs pas. La 3ème voie c'est le récit inclusif et dire que l'histoire enseignée doit s'ouvrir à l'ensemble des héritages.
On peut au moins signaler aux élèves que leurs propos sont antisémites.Vous voulez introduire une culture du débat . Pourquoi ?
La culture du débat c'est la possibilité de tout dire, par exemple des propos antisémites, sans que ce soit signalé à la police. Si on veut déraciner les thèses complotistes il faut qu'elles soient dites. Ça ne veut pas dire que tout se vaut. Pour cela il faut une formation.
Le risque le plus grand ce serait de laisser els élèves avec ces thèses complotistes hors des établissements. Si on veut les déconstruire il faut prendre le risque de les entendre en classe. Même si l'élève reste au bout de la séquence avec ces thèses il lui restera au moins quelque chose de son échange avec son professeur. Personnellement j'irais plus loin : je pense qu'il faudrait dans les programmes d'éducation civique un temps de présence sur les réseaux sociaux.
Tout ceci est très confus.On s'et que c'est là que se fait la radicalisation. Que produirait un million d'enseignants sur les réseaux ?
Tellement humains !Votre dernière proposition concerne la mixité sociale. Vous propose deux solutions. Laquelle vous séduit le plus ?
Le modèle anglais avec ses quotas d'élèves pourrait fonctionner en France. Mais je préfère les super établissements de 5000 élèves regroupant plusieurs établissements où on répartirait les élèves ne tiers égaux dans tous les établissements.
Aucune mention du privé en France et des résultats que produiraient une telle mesure...
Si simple, finalement !Ce serait l'alternative à la carte scolaire. On créerait une solidarité territoriale.
Il y en aurait bien d'autres, moins novatrices mais plus efficaces...Mais la grande difficulté de ce sujet est politique. Comment faire accepter politiquement l'idée d'éduquer ensemble tous nos enfants ? C'est pourtant la mesure l a plus urgente.
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www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-pau...016-2009094_1886.php
blogs.mediapart.fr/paul-devin/blog/11011...de-racisme-ordinaire
www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/...881777187496608.aspx
www.lepoint.fr/invites-du-point/sihem-so...2016-2010414_421.php
www.lemonde.fr/religions/article/2016/01...4844401_1653130.html
25/01/16
Philippe Blanchet sur "Mediapart" : blogs.mediapart.fr/philippe-blanchet/blo...=Sharing&xtor=CS3-67
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Comme c'est hypocrite ! Qui pourrait, dans l'esprit de François Durpaire, tenir des propos antisémites ? Et si l'on remplace "antisémites" par "islamophobes", F. Durpaire est-il toujours d'accord pour qu'ils soient tenus ? Enfin, je doute qu'il arrive fréquemment que des "propos antisémites" soient dénoncés à la police.La culture du débat c'est la possibilité de tout dire, par exemple des propos antisémites, sans que ce soit signalé à la police. Si on veut déraciner les thèses complotistes il faut qu'elles soient dites. Ça ne veut pas dire que tout se vaut. Pour cela il faut une formation.
Le risque le plus grand ce serait de laisser els élèves avec ces thèses complotistes hors des établissements. Si on veut les déconstruire il faut prendre le risque de les entendre en classe. Même si l'élève reste au bout de la séquence avec ces thèses il lui restera au moins quelque chose de son échange avec son professeur. Personnellement j'irais plus loin : je pense qu'il faudrait dans les programmes d'éducation civique un temps de présence sur les réseaux sociaux.
Face aux délires complotistes et antisémites de certains élèves, je pense que l'école - l'enseignant en premier lieu - doit être ferme. L'appel au débat - au sens d'un échange d'idées contradictoires où l'on postule a priori la légitimité des diverses positions et l'égalité des débatteurs - me semble contre-productif. Il m'est arrivé d'en mener, plus ou moins volontairement. Le résultat ne m'a jamais semblé probant. Les délires complotistes et antisémites ont la particularité d'être imperméables à la rationalité; il est vain d'essayer de convaincre par l'affrontement verbal et logique un élève déjà imprégné de ces idées. L'affirmation ex-cathedra d'idées qui doivent être à la fois suffisamment fortes dans les principes et suffisamment nuancées est sans préférable à une joute verbale que l'on n'est pas sûr de gagner. Et le rappel que certains propos sont contraires à la loi est une nécessité.
L'enjeu n'est pas tellement de convaincre celui/ceux qui tiennent ces propos que les autres, auditeurs plus ou moins attentifs et aux opinions pas encore tranchées. La joute verbale, qu'il sera bien difficile au professeur de gagner pour les raisons sus-dites, donnera à son contradicteur la posture du rebelle, de celui qui a tenu tête au prof et peut créer au minimum de la curiosité pour ces idées ou au pire de la confusion : les choses seraient débattues, diverses hypothèses seraient en présence, on ne saurait pas la vérité, donc...
C'est pourquoi j'ai toujours été très réticent sur cette manie du débat en éducation civique. On ne met pas en débat les principes, on les affirme, on les explique, on en montre les difficultés, la genèse, etc.
Ce qui ne veut évidemment pas dire qu' on refuse de répondre à des questions et qu'on dénonce aux autorités (qui seraient bien en peine de réagir) tout écart de langage.
C'est assez rigolo comme idée mais finalement ça témoigne d'une confiance naïve envers les professeurs : allez les profs ! Transformer twitter en annexe du collège de France. Déconstruisez les stéréotypes en répondant à toutes les ordures racistes qu'on y trouve. Transformez tout électeur du Front National en disciple de Gandhi ! Et bon courage !je pense qu'il faudrait dans les programmes d'éducation civique un temps de présence sur les réseaux sociaux. On s'et que c'est là que se fait la radicalisation. Que produirait un million d'enseignants sur les réseaux ?.
Notamment du point de vue orthographiqueTout ceci est très confusOn s'et que c'est là que se fait la radicalisation. Que produirait un million d'enseignants sur les réseaux ?
Quelqu'un pourrait-il m'expliquer la composition desdits tiers ?Le modèle anglais avec ses quotas d'élèves pourrait fonctionner en France. Mais je préfère les super établissements de 5000 élèves regroupant plusieurs établissements où on répartirait les élèves ne tiers égaux dans tous les établissements.
Bons, moyens, faibles ? Mais en quoi est-ce que cela empêcherait les différenciations ethico-religieuses dénoncées par Durpaire ?
Blancs, moyennement blancs, pas blancs; chrétiens, musulmans, autres ? Je n'ose imaginer qu'il y pense sérieusement..
Finalement, la question réelle est : peut-on vraiment qualifier François Durpaire d'intellectuel ?
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