Coursera, un mooc commercial américain
Vous me posiez la question de la qualité des cours sur Coursera. Je n'ai hélas pas encore eu le temps d'aller y voir, mais un élément : la présidente de la société française de recherche opérationnelle me dit du bien d'un cours de programmation linéaire et d'un cours de théorie des jeux, mais ajoute que ces cours sont adaptés à un public avancé et non, par exemple, à des étudiants moyens en formation initiale ou à des gens en formation continue qui se remettent dans le bain. Bref, ce qu'elle a vu était très bien pour l'autoformation des gens déjà bien formés.
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- Loys
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DM écrit: [..]mais ajoute que ces cours sont adaptés à un public avancé et non, par exemple, à des étudiants moyens en formation initiale [..]
D'un autre côté, je cherche un truc musclé pour comprendre la matière noire et l'énergie noire, et je n'ai rien qui soit d'un niveau un peu prometteur. Ni celui-ci , ni même celui-là ne me laisse espérer un passage par les équations.
Il y a quand même le cours de "cosmo", mais il n'est pas planifié pour le moment.
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Donc tout bénéfice pour moi.
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- Loys
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blog.coursera.org/post/49331574337/cours...velopment-courses-to
Dommage que les défunts IUFM ne puissent pas s'y joindre.Seven leading schools of education have joined this initiative, including the College of Education, University of Washington; Curry School of Education, University of Virginia; Johns Hopkins University School of Education; Match Education’s Sposato Graduate School of Education; Peabody College of Education and Human Development, Vanderbilt University; Relay Graduate School of Education; and University of California, Irvine Extension.
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Chouette !Je me forme, donc je suis ! Petit témoignage sur la certification « Signature track » de COURSERA
Une pensée pour tous les pauvres stagnants que nous sommes et qui refusons toute nouvelle connaissance. Heureusement que les moocs vont changer tout cela...Nous entendons beaucoup parler de MOOCs, ces cours en ligne ouverts et massifs, accessibles à tous et gratuits. Partons du constat que tout individu doit être un « lifelong learner * », sinon il devra se résoudre à stagner dans sa vie professionnelle ou personnelle...
La notion de "gratuité" sur Coursera mériterait quelques approfondissements....nous pouvons donc en déduire qu’accéder à de la formation facilement et gratuitement sera un enjeu de taille au niveau mondial.
Nous allons donc vers un monde meilleur.La France l’a bien compris d’ailleurs, le projet FUN (France Université Numérique) en est l’illustration.
Ne jamais cesser de se former, sous peine de ne plus être.Je me forme, donc je suis !
Est-ce besoin de le prouver ?Effectivement j’apprends tout un tas de choses très intéressantes sur internet mais quid de le faire savoir, de le montrer…de le prouver ?
Des "géants de la formation" ?Avant les MOOCs, les autodidactes n’avaient que peu de moyens pour prouver qu’ils excellaient dans leur pratique et des géants de la formation comme Coursera l’ont bien compris.
Jugeons donc de cette formidable invention par nous-même.En dehors du fait de placer le savoir à la portée de tous ils ont trouvé le moyen de rendre crédible la certification de ce savoir (je vous laisserai juger) sans avoir à passer par la salle d’examen.
Car un enseignants qui veut se former à un module de cours de quelques semaines, c'est après tout la même chose qu'un étudiant suivant un cursus ou même qu'un élève du secondaire.Mais comment font-ils ? C’est ce que je vous propose de découvrir par la suite à travers une expérience personnelle.
Voilà qui complique d'emblée les choses puisque dans la vraie vie il faut aussi apprendre des choses qui n'intéressent pas spontanément. C'est le principe du cursus et même de l'ensemble du secondaire.Je réussis et je le montre !
Je suis ce qu’on peut appeler un « lifelong learner* », vu les importants rebondissements de ma carrière. J’aime apprendre sur les sujets qui m’intéressent.
C'est une excellente commerciale, effectivement.Les MOOCs ont très vite été pour moi une révélation, surtout après avoir entendu Daphné Koller lors du TEDx de juin 2012 : www.ted.com/talks/daphne_koller_what_we_...nline_education.html
Voilà une façon très mesurée de voir les choses : vive le numérisme !Ainsi, l’Humanité allait pouvoir dispenser son meilleur savoir à tous et gratuitement ?
Heureusement qu'il y a des visionnaires comme Jean-François Ceci !Allions nous sortir enfin de l’âge de pierre de la formation pour adopter des outils plus contemporains ?
Formation et éducation sont donc la même chose ? jean-François Ceci a besoin d'être éduqué ?Je pense que oui, une nouvelle ère se présente devant nous dans le monde de l’Education.
Se former à l'école avec des voisins du quartier, c'est tellement old-school.Certes je peux me former facilement, quand je veux, gratuitement, sur les sujets qui me motivent, de partout, avec des gens du monde entier et de tout âge.
Car ce qui vaut pour un adulte déjà formé (classiquement), motivé et choisissant d'étudier ce qui le motive vaut pour tout collégien ou lycéen !On assiste donc à la fin du paradigme de l’Education par classe d’âge (anciennement aussi par sexe), par lieu, par unité de temps, par matière et avec une démarche d’apprentissage souvent peu active.
Les petites vanités du numérisme font toujours sourire.Les détracteurs des MOOCs relèvent souvent la difficulté des @tudiants (j’aime à écrire comme cela les étudiants en ligne)...
Non, mais précisément il y a un contrôle effectif. La vérité d'ailleurs c'est plutôt qu'on entend le discours inverse : en ligne, personne ne triche bien sûr. Un exemple au Danemark où on passe des examens connectés avec Sanne Yde Schmidt : "la principale précaution est que nous leur faisons confiance"....à attester de leurs apprentissages en ligne. On peut biaiser, tricher, copier/coller, truander…alors qu’en présentiel « tout le monde il est sage et il est honnête » !
www.numerama.com/magazine/14435-le-danem...-lors-d-examens.html
Il est amusant de voir comment les diplômes numériques singent les vrais diplômes.Je vous laisse en juger. Quoi qu’il en soit, Coursera a mis en place un système pour « certifier » la remise des travaux et en cas de réussite au cours, la remise d’un vrai certificat.
Évidemment il ne vient pas à l'esprit de Jean-François Ceci que le fait qu'une entreprise commerciale délivre ses propres diplômes pose un problème déontologique.
"un peu de crédibilité" seulement ?Comment apporter un peu de crédibilité à un certificat délivré en ligne…La vision de Coursera : le « Signature track ».
Youpi, des sciences de l'éducation en ligne !J’ai suivi le MOOC « Foundations of Teaching for Learning 1 : Introduction » de 4 semaines, le 1er d’un cycle de 8 MOOCs qui s’étale sur un an.
Il ne fait en effet aucun doute que réussir un mooc de quatre semaines permet de mieux "piloter des chantiers de pédagogie numérique".Mon premier objectif était de réussir un MOOC pour tester en profondeur ce phénomène et pouvoir mieux piloter des chantiers de pédagogie numérique au sein de mon université.
Eh bien je croyais que c'était gratuit ?Lors de ma première entrée dans le cours, on me présente une option payante, le « Signature track »...
Ce point étant négligeable au contraire dans le développement actuel des moocs....un système de certification à 29$. Toujours dans le cadre de ma veille techno-pédagogique, j’achète cette option pour tester de l’intérieur le fonctionnement de cette certification, ce point étant stratégique dans le déploiement de MOOCs.
Bien et ensuite ?Lors de l’achat, on vous demande de vous prendre en photo via votre webcam (rassurez-vous, vous avez le droit à plusieurs essais pour éliminer la mèche rebelle…) et de saisir une phrase. Votre saisie est analysée pour en déterminer une « empreinte personnelle » qui permet de vous identifier. Enfin le moyen de paiement (CB) est aussi un gage de « sérieux » puisque la personne laisse une trace bancaire.
Et si un ami travaille pour vous, qu'est-ce qui empêche de parler et d'être pris en photo ?Une fois l’option achetée, à chaque test, quizz, travail à remettre, la plateforme vous demande la même chose (un cliché via la webcam et la saisie de la phrase d’identification).
Ah bah ça, c'est sûr...Coursera est donc en mesure de vérifier que la remise du travail a bien été faite par l’acheteur.
Voilà qui peut donc nous rassurer !Les esprits chagrins diront que le fraudeur peut sous-traiter son travail et ensuite faire la remise. Ils auront raison, c’est possible en effet, mais cela alourdit la procédure de fraude.
Le raisonnement est donc le suivant : la triche existant dans les examens présentiels, pourquoi accuser les examens dématérialisés ? Belle apologie, en effet.A propos le « si tu m’fais pas ma rédac hé, t’ar ta gueule à la récré ! » existe depuis bien longtemps non ? Et de tout temps il y a eu des fraudeurs assez malins pour passer à travers les mailles du filet des examens terminaux.
Signalons quand même que, grâce à la technologie, la triche est beaucoup plus facile ainsi et les conséquences pour ainsi dire nulles...
Soyons enthousiastes et peu regardants...Soyons vigilants, pas phobiques…
Donc, ce qui est normal dans un enseignement traditionnel (la certification), devient une valeur ajoutée dans l'enseignement en ligne. Vive la vie moderne ! Notons que, si l'inscription à une université est payante, les diplômes publics sont délivrés gratuitement. Les moocs fonctionnent à l'envers : leur attractivité (fictive en définitive) n'est donc pas un mystère...Pour terminer, voyons la valeur ajoutée du « Signature track » de Coursera concernant la certification finale. J’ai une bonne nouvelle, j’ai réussi ce MOOC !
Je suis très fier de vous montrer mon certificat : www.coursera.org/maestro/api/certificate...rify-code=45K24KMU27
A ce sujet Jean-François Ceci ne fait aucune distinction entre des diplômes (corrigés anonymement et reconnus publiquement) et des "certifications" qui donc ne certifient rien et ne sont reconnues par personne puisque correspondant à des modules sur mesure de Coursera.
Le "partage", c'est tellement beau.Je peux aussi partager mon score et le synopsis des aptitudes certifiées :
www.coursera.org/records/BbeMD3XKgF2PDkLd
Prouver quoi ? Pour exister, il faut continuer à se former !Comme vous l’aurez remarqué, Coursera hébergera à vie mes certificats, mes scores et me permettra de le prouver tout au long de ma vie.
On est priés de le croire.Le partage en est simplifié à l’extrême dans le cadre de candidatures électroniques ou sur mes profils sociaux. Est-ce que ça vaut 29$ ? Ca dépend…mais dans bien des cas, oui !
C'est d'une puissance conceptuelle extraordinaire !Coursera est en train de faire ce que les universités (au moins en France) ne peuvent pas faire, comme mettre à disposition des anciens étudiants et à vie une interface pour accéder aux diplômes obtenus.
Et moi qui croyais qu'il s'agissait de diffuser le "savoir à la portée de tous"... Finalement la visée est bassement pragmatique.Vous avez dû entendre parler de la démarche « Eportfolio », qui consiste à faire créer par l’étudiant un portfolio électronique lui permettant de montrer ses compétences et diplômes dans le cadre d’une recherche d’emploi ( www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/ci...ement-superieur.html ).
Je sens qu'on va voir fleurir plein de jolies compétences certifiées par Coursera sur de beaux portfolios !
Et ce qui compte, c'est l'"impression de véracité" !Mais quid d’un lien sur un CV qui montre un diplôme hébergé sur free.fr ? Convenez qu’un diplôme hébergé sur un site d’université ou sur Coursera donne une autre impression de véracité…
Héberger des données, c'est très simple au contraire. Mais visiblement Jean-François Ceci ne s'interroge sur les dérives possibles...Cependant héberger à vie des données personnelles est une sacré responsabilité que peu d’universités peuvent assumer, sans compter la gestion de millions de login.
Quel enthousiasme ! Ça fait plaisir à voir.Le « Signature track » me semble un progrès intéressant, dans la lignée des OpenBadges ( openbadges.org/ ) de Mozilla. Il constitue un début très prometteur de modèle économique pour les MOOCs et de certification en ligne.
J’ai donc re-signé pour le MOOC N°2 !
Nul n'en doute, à présent !Ainsi je me forme, et si je réussis, je peux l’attester !
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- Loys
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De même avec HEC avec deux cours dont un en anglais : www.coursera.org/hec
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- Loys
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Source : "Providers of Free MOOC's Now Charge Employers for Access to Student Data" ("The Chronicle of higher education" du 4/12/12)
Voir aussi : "Coursera’s Business Model Challenge" (4/03/13)On Tuesday, Coursera, which works with high-profile colleges to provide massive open online courses, or MOOC's, announced its employee-matching service, called Coursera Career Services. Some high-profile tech companies have already signed up—including Facebook and Twitter, according to a post on Coursera's blog, though officials would not disclose how much employers pay for the service. Only students who opt into the service will be included in the system that participating employers see, a detail stressed in an e-mail message that Coursera sent to its nearly two million past or present students on Tuesday.
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