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Twitter à l'école
- Loys
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Et pour commencer les conseils de classe en tweetant. C'est vrai qu'on se demande comment on faisait avant : l'exemple de Laurence Juin doit éclairer l'école d'un jour nouveau.
www.dailymotion.com/video/xc9iwr
Principal argument : l'information en temps réel et l'interactivité. Twitter "permet un échange avec les élèves lorsque cette synthèse leur pose souci, qu'ils ont des informations complémentaires à donner".
Pour l'information en temps réel, on peut se demander quel est vraiment l'intérêt, sauf effectivement à être justifiée par la nécessité de l'interactivité pour que les élèves puissent "intervenir" en conseil de classe
Mais ce principe même de l'interactivité s'oppose à l'esprit d'un conseil de classe qui n'est pas un lieu de débat entre professeurs et élèves, mais entre professeurs uniquement. A quoi s'ajoute que cette interactivité est quand même limitée, ne serait-ce que par le nombre de caractères autorisés par Twitter : ce sont des simulacres d'interventions plus qu'autre chose...
A noter surtout que les délégués de classe n'ont donc plus en charge de préparer le conseil (les "informations complémentaires" sont apportées par les élèves concernés eux-mêmes), de défendre leurs camarades ou même de rapporter une synthèse.
Enfin se pose la question de la participation au conseil de la personne qui tweete : peut-on écouter ses collègues, participer de manière constructive et suivie aux échanges et rédiger et lire des tweets en même temps ?
J'aurais le plus grand mal à m'adresser à une personne qui ne me regarde pas... Et en réalité, passé l'effet de mode et de nouveauté de Twitter, je doute que les élèves manifestent un si grand intérêt pour les observations d'ensemble formulées à l'égard de la classe...
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- Loys
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A lire sur le site de "Ludovia" : "Un nouveau compte Twitter pour s'amuser avec l'orthographe"
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- Loys
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Il y a là une façon originale, plus interactive et ludique, de s’approprier les bons usages. Sans doute aussi une modalité de travail qui peut être transférée en classe pour inciter les élèves à travailler sur leurs propres erreurs. Certainement enfin un rappel : les réseaux sociaux sont pédagogiquement intéressants pour stimuler l’écriture chez les élèves, et c’est bien cette pratique fréquente qui leur permettra de progresser à l’écrit.
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Utilisations de Twitter en amphi…
Une expérimentation relative aux usages de Twitter dans un cours d’épidémiologie s’est déroulée du 3 au 27 janvier 2012 à l’École des Hautes Etudes en santé publique. Un dossier relatif à cette expérimentation est disponible sur le site REAL (Ressource d’Enseignement et d’Accompagnement en Ligne).
Les cours en amphithéâtre incluaient des participations par twitt et les étudiants ont été invités à remplir un questionnaire portant sur les apports et les limites du dispositif.
Il est à noter que sur 192 inscrits, seulement 73 étudiants ont répondu au questionnaire de manière anonyme, soit un taux de 38 % de retour sur l’expérimentation. Seulement une minorité des répondants (de l’ordre de 5 %) avaient déjà utilisé Twitter plutôt en dehors de contextes académiques.
Moins de la moitié des répondants ont twitté durant le cours et 40 % ont répondu qu’ils ne voyaient pas d’utilité à de tels usages. Cependant 75 % des personnes qui ont twitté identifient plusieurs avantages à de tels usages, parmi lesquels :
une participation facilitée, notamment dans les conditions d’un auditoire important
une dynamique dans le cours
une interactivité avec le conférencier
d’éviter une perte de temps liée au passage de micro
d’éviter les prises de parole longues et non pertinentes
d’éviter le bruit
Les documents utilisés pour l’expérimentation ainsi que les analyses qui ont suivi sont téléchargeables gratuitement en ligne.
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- Loys
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Plus tôt sera le mieux.Seulement une minorité des répondants (de l’ordre de 5 %) avaient déjà utilisé Twitter plutôt en dehors de contextes académiques.
Moins de la moitié de 73 répondants, ça fait donc moins de 37 répondants qui ont tweeté sur 192 étudiants...
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Bon, malheureusement, les deux-tiers de l'article sont hors-sujet : historique de Twitter, définition, description et lexique de Twitter, présentation de l'interface...
Venons-en à la fin de l'article, qui ne concerne visiblement que les étudiants, ce qui a - semble-t-il - échappé à Eduscol :
En toute simplicité !Caractéristiques technopédagogiques de l’outil
Ce n'est donc pas une "application pédagogique", mais professionnelle de Twitter pour les enseignants. :scr:En plus des caractéristiques technologiques (dont la facilité de publication et la consultation asynchrone) et pédagogiques (notons la pratique réflexive et la possibilité d’interactions) des blogues, l’utilisation de microblogues dans un contexte pédagogique permet d’exploiter les caractéristiques technopédagogiques suivantes :
- Donner accès à une communauté
Les enseignants peuvent diffuser de l’information et en récolter concernant leur domaine de spécialisation. Beaucoup de compagnies et d’organisations possèdent un compte sur Twitter et y partagent de l’information concernant leur industrie.
Indispensable, en effet. Bref de la pédagogie sans pédagogue, : le rêve !Il s’agit donc d’un excellent outil de veille qui donne aussi la possibilité aux étudiants de se créer un réseau dans le domaine dans lequel ils étudient.
Encore une "application pédagogique" très convaincante. A lire les tweets twittologiques, je dois faire partie de "la majorité des ours résistants".- Participer à des événements
Plusieurs organismes assurent la couverture médiatique de leur événement avec Twitter, ce qui s’avère utile tout autant aux gens présents (par les échanges de points de vue) qu’à ceux qui ne le sont pas (par la promotion qui se fait et l’accès à une partie de l’information partagée). Les gazouilleurs utilisent des mots-clics pour identifier tous les gazouillis en lien avec l’évènement, ce qui permet de les répertorier. Avec le mot-clic #aqpc2011, il a été possible d’obtenir beaucoup d’informations au sujet du colloque de l’AQPC, qu’on ait été présent ou pas. Cette pratique est aussi utilisée pour des évènements qui se tiennent exclusivement sur Twitter, comme c’est le cas pour les #claved tenus par et pour des enseignants. Un animateur propose des questions sur Twitter en lien avec le thème de la semaine et les professionnels de l’éducation échangent sur le sujet. Il est possible de participer en recherchant les gazouillis identifiés et en y partageant son point de vue.
Voilà qui est encore très convaincant : une sorte de brouillon public, en quelque sorte. Un exemple concret, un peu moins vague et nébuleux ?- Soutenir l’apprentissage collaboratif
Twitter permet de poser des questions à un réseau de spécialistes, de soumettre des idées et de les faire évoluer en fonction des interactions avec les autres gazouilleurs. Les étudiants peuvent utiliser Twitter pour documenter leurs recherches et obtenir des rétroactions sur les gazouillis qu’ils diffusent.
Quel bonheur : les élèves sont donc invités non pas à ranger leur téléphone, mais à l'utiliser en cours. Riche idée.Il est à noter que Twitter peut être utilisé en classe lorsque les étudiants n’ont pas tous accès à un poste informatique : il est facile de consulter le site et d’y contribuer à partir d’un appareil mobile.
Bref une présentation bien floue qui laisse songeur sur l'utilisation pédagogique de Twitter.
Et bien sûr, rien sur les limites ou les résultats concrets d'une telle utilisation.
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- Loys
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Ce chapitre a été rédigé par Gérard Marquié et s'intitule " "Twitter : un outil éducatif dans le cadre scolaire" . Gérard Marquié est présenté comme "chargé d’études et de recherche à l’INJEP" qui "revient sur les expériences pionnières d’utilisation de Twitter en milieu scolaire. Son analyse s’inscrit dans une observation et une enquête en ligne menées auprès des professionnels."
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- Loys
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Un "observation participante", diantre !Les pionniers de Twitter à l’école.
En septembre 2009, Twitter était encore peu connu en France. C’est à cette période que nous avons commencé à nous intéresser à cette plateforme de microblogage (ou microblogging en anglais), devenue depuis un réseau social d’envergure, et à observer ce qui s’y déroulait. Progressivement, un réseau commençait à se tisser autour des champs de l’éducation et des nouvelles technologies et nous permettait de réaliser une observation participante.
A retenir : un lexique mélioratif présentant systématiquement les utilisateurs comme des "enseignants innovants" ou des "pionniers". Lexique qui place d'emblée cette analyse scientifique dans la recherche d'objectivité.
Nous avions déjà commenté une vidéo de Laurence Juin et diffusée par Gérard Marquié au début de ce fil.Dans la même période, quelques enseignants se lançaient dans l’utilisation de Twitter dans le cadre scolaire. C’est Laurence Juin4 qui, à notre connaissance, fut la pionnière dans l’utilisation de ce réseau social dans une classe de bac professionnel à La Rochelle. Nous l’avons rencontrée et avons présenté son expérience qui s’appuie sur l’utilisation de Twitter en conseil de classe, ou comme outil de communication lors des stages professionnels réalisés par les élèves.
"Apprendre le français", rien que ça !Elle a aussi expérimenté une action innovante d’échange avec des étudiants chinois, en partenariat avec David Cordina. Des étudiants étrangers de l’université de Lille ont pu ainsi apprendre le français en dialoguant par le biais de Twitter avec les lycéens de bac professionnel du lycée Doriol à La Rochelle, tandis que ces derniers perfectionnaient leur langage écrit et développaient leur ouverture au monde.
Notez qu'aucune quantification des résultats n'est apporté : on "apprend" ou on "perfectionne" sans qu'on sache dans quelle mesure. Sans parler de ce qui est vague et non évaluable, mais plein de bons sentiments, comme "développer l'ouverture au monde", pour peu qu'on puisse développer l'ouverture au monde à travers un écran.
Encore des apports éducatifs bien vagues : "favoriser l’expression, l’échange, la curiosité et l’analyse", "développer des actions"... Un seul apport semble concret et évaluable : "apprendre à lire et écrire". Mais on n'en saura pas plus sur les résultats concrets de cette "expérimentation".Si Laurence Juin se servait de Twitter pour favoriser l’expression, l’échange, la curiosité et l’analyse, Jean-Roch Masson, enseignant dans une classe de CP à Dunkerque, utilise Twitter pour apprendre à ses élèves l’écriture et la lecture. Amandine Terrier (professeure des écoles) et Bertrand Formet (conseiller TICE), technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement, à l’académie de Besançon) ont développé des actions avec des élèves d’une classe de cycle 3 d’un village du Jura autour d’un voyage à Paris.
Sélectionnés par des personnes convaincues à l'avance de la pertinence des ces usages puisque ce forum est organisé par le "Café Pédagogique". Rappelons que le terme "innovant", nouveau gimmick de l'école numérique, appartient au monde commercial (voir notre article "D'où vient l'innovant" ).Ils ont ensuite poursuivi leur expérience, développé des échanges avec d’autres classes en France et à l’étranger et ont été sélectionnés pour présenter leur expérience lors d’un forum de l’innovation organisé par le ministère de l’Éducation nationale en 2011.
La question n'est donc pas d’analyser si l'utilisation de Twitter constitue un apport éducatif.Expérimentation d’une observation participante et d’une enquête en ligne
Il est apparu pertinent à l’équipe de Défi Internet de mener, en complément d’une observation régulière de l’utilisation de Twitter dans le cadre scolaire, une enquête en ligne auprès des professionnels acteurs ou observateurs de ces pratiques qui se développent rapidement. Un questionnaire a donc été élaboré à partir à la fois de l’observation participante menée depuis début 2010 sur Twitter et d’une préenquête menée en 2011 dans le cadre d’un séminaire de l’EHESS « Sociologie de l’Internet : questions et méthodes ». Partant du constat qu’une utilisation croissante des réseaux sociaux (notamment de Facebook) est observable chez les jeunes et qu’un travail éducatif dans ce domaine s’avère nécessaire, en particulier dans le cadre scolaire7, il est important d’analyser en quoi l’utilisation de Twitter constitue un apport éducatif.
A toute fin utile rappelons que Facebook n'est pas autorisé aux moins de 13 ans.
Tous ces merveilleux "apports éducatifs" sont donc déjà constatés avant même l'étude...La problématique de cette enquête est la suivante : dans le cadre scolaire, quel est l’apport éducatif de Twitter ? Quels sont les rythmes et les modes d’utilisation par les enseignants ? Quels effets peut-on observer sur les pratiques des élèves et sur la relation pédagogique ? Quelles nouvelles interactions des élèves avec « l’extérieur » ? L’utilisation de l’outil Twitter est donc abordée dans ces investigations différemment des expérimentations présentées précédemment. En partant des pratiques d’ensemble observées dans le cadre scolaire, elles en analysent les effets sur les pratiques et les implications en matière d’éducation à l’information : meilleure prise en compte du destinataire, concision du message, ouverture du champ de l’information, veille ciblée dynamique, travail sur l’identité numérique…
Avec des utilisateurs recrutés sur Twitter, c'est le moins qu'on puisse dire.Des enseignants utilisateurs fréquents, pour des activités variées
On relève tout d’abord un taux important d’utilisateurs fréquents : 85 % des répondants annoncent utiliser Twitter dans le cadre scolaire au moins une fois par semaine et 57 % des répondants déclarent utiliser Twitter plusieurs fois par semaine ou tous les jours. C’est le niveau du primaire qui est le plus concerné par une utilisation quotidienne. On peut toutefois faire l’hypothèse que les enseignants ayant répondu à cette enquête en ligne sont plus engagés dans l’utilisation de Twitter que la moyenne ; le mode de recrutement des interviewés n’étant pas étranger à ce fort investissement.
Quand à faire des pourcentages avec 52 questionnaires remplis...
"ouverture", "partage", "implication" et "sens donné" : que voilà de l'apport éducatif évaluable !Concernant les activités réalisées avec les élèves, quatre domaines se dégagent plus particulièrement : la valorisation des activités des élèves (52 %), les échanges avec d’autres classes (48 %), la lecture et l’écriture collaboratives (45 %), l’amélioration de l’expression écrite (45 %). Quelques différences apparaissent par niveau scolaire, mais la taille de l’échantillon ne permet pas d’en tirer des conclusions. Cette primauté des activités de valorisation, d’échange et de travail collaboratif est confirmée par les réponses à une autre question8 qui mettent en évidence un net consensus sur les principaux « atouts » de Twitter : « ouverture et partage avec l’extérieur » (83 %) et « implication des élèves et sens donné aux activités scolaires » (75 %).
Très intéressant : les nouvelles technologies sont surtout mises en œuvre là où les élèves sont en grande difficultés. Faire tweeter des élèves qui ne savent pas lire ou écrire, c'est une vraie priorité.L’importance de la valorisation des élèves et de leur travail confirme ces observations sur l’usage éducatif de Twitter. Les enseignants qui utilisent cet outil interviennent plus particulièrement dans des contextes spécifiques : enseignement professionnel, publics issus de zones urbaines sensibles, classes relais, zones rurales parfois enclavées…
Communiquer mieux, c'est donc communiquer en dehors des cours et par l'intermédiaire d'un écran. :scrLes activités sur Twitter changent les relations
L’utilisation de Twitter favorise un renforcement des relations entre enseignants et élèves. Les deux tiers des utilisateurs déclarent en effet qu’ils restent en contact par le biais de Twitter le soir après le cours (45 %), le week-end (33 %), pendant les vacances (29 %). Ce qui est confirmé par les réponses à la question sur « l’apport » de Twitter : 70 % estiment qu’avec Twitter professeurs et élèves communiquent mieux. Pour Laurence Juin, Twitter et les réseaux sociaux permettent de pousser les murs de la classe ou même de les faire tomber.
La confusion temps et espace professionnel/temps et espace privé est à l'évidence un grand progrès qu'il faut généraliser au plus vite.
Une expression "favorisée" : favorisée, par rapport à l'enseignement traditionnel ? et dans quelle mesure les progrès sont constatés ? On reste dans le vague.Les élèves communiquent mieux avec d’autres élèves de classes ou d’établissements différents pour 48 % des répondants et l’expression des élèves « plus en difficulté » se voit favorisée selon une majorité (57 %), ce que confirme une enquête précédente. La communication et les échanges recueillent plus d’avis favorables que la coopération entre élèves (travail en groupe, intégration…).
On obtiendrait ce genre d'effet avec n'importe quelle activité nouvelle ou ludique.Des effets marqués sur les pratiques scolaires des élèves
Si l’amélioration des relations entre professeurs et élèves est relevée, c’est surtout la participation plus importante des élèves qui est soulignée par les répondants : 38 % estiment que « les élèves font plus de suggestions ». Ils évoquent aussi une plus grande motivation et plus d’autonomie dans la classe : « Les élèves sont créatifs et favorisent la collaboration entre eux. Le maître n’est plus un référent, mais propose juste des situations permettant d’atteindre des objectifs, et éventuellement une évaluation visant à vérifier ces objectifs. »
Le seul effet qui compte, ce n'est pas la motivation, la créativité ou la collaboration : ce sont les progrès concrets des élèves.
On voit donc que les résultats sont secondaires dans l'utilisation de Twitter, en comparaison de notions ("implication", "engagement", "curiosité") qui par ailleurs ne sont guère évaluables.Un effet de plus grande implication dans le travail scolaire est observé par 50 % des répondants à la question sur « l’efficacité du travail produit par les élèves ». Cela est confirmé dans la question sur les apports de Twitter : 90 % considèrent que « les élèves sont mieux impliqués dans leur travail ». Les notions d’engagement et de curiosité l’emportent largement sur d’autres thèmes plus liés aux résultats eux-mêmes.
Mais est-ce bien la peine ?Ce constat mériterait d’être validé par une autre étude qui prendrait en compte l’évolution des résultats scolaires.
Certainement catastrophiques. Comment pourrait-on réussir son bac sans Twitter ?Pour l’année 2009-2010, le taux de réussite au bac professionnel dans la classe de Laurence Juin a été de 100 %. Qu’en aurait-il été si les réseaux sociaux n’avaient pas été utilisés pendant l’année scolaire, s’interroge l’enseignante ?
Car tout élève qui signe une charte de politesse devient poli, c'est bien connu.Un rapport à l’information très différent selon le profil des élèves
Concernant les pratiques des élèves en matière d’information, les effets de Twitter sur les pratiques ne suscitent pas un constat homogène, comme le démontrent d’autres études réalisées par l’INJEP, la diversité étant grande parmi des jeunes de profil semblable. Cette enquête révèle que l’impact de Twitter porte plus sur le partage d’informations ou de sources et l’élargissement des ressources que sur la performance dans les recherches (efficacité, nouveaux modes de recherche).
L’utilisation de Twitter à des fins d’éducation à l’information ou aux médias n’est pas retenue en toute priorité par ses utilisateurs (29 %, en 5e position dans les activités faites avec Twitter) ; en revanche, elle revêt plus d’importance pour celles et ceux qui observent l’utilisation dans le cadre scolaire sans la pratiquer eux-mêmes. Bertrand Formet souligne le rôle que peuvent jouer les élèves et relate la réaction suivante d’une classe de cycle 3 (enfants de 9 à 11 ans) après qu’une personne abonnée au compte de la classe a utilisé un langage « fleuri » dans sa biographie : « Bonjour @…, nous vous bloquons car nous avons signé notre charte et nous nous sommes engagés à parler poliment. » Ces enfants montrent qu’avec ce type d’outil numérique, à la fois cognitif et socialisant, ils apprennent à gérer leur image numérique et y parviennent parfois mieux que des adultes.
Des limites ? Vraiment ?Des limites et des perspectives
Rappelons que les répondants sont pour l'essentiel des utilisateurs en classe de Twitter, ce qui relativise encore l'intérêt de Twitter. Mais au fait n'y aurait-il pas d'autres limites : effet de mode, utilisation à l'école d'un réseau à caractère commercial, promotion de l'illusion narcissique, servitude au web etc. ?L’usage de Twitter et des réseaux sociaux en classe comporte aussi des limites : 79 % des répondants (utilisateurs et observateurs) estiment que « Twitter seul n’est pas suffisant » et 69 % sont d’accord avec l’idée que son utilisation en tant qu’outil pédagogique et éducatif « dépend des objectifs et projets développés ».
Des atouts concrets et décisifs.Les obstacles techniques sont aussi évoqués par une bonne partie (40 %). Mais globalement les atouts prennent le pas sur les difficultés évoquées : ouverture et partage vers l’extérieur (83 %), implication des élèves et sens donné aux activités scolaires (75 %), outil pour l’éducation aux médias (73 %) constituent les items prioritairement choisis.
Et comment cet "accompagnement" se déroule-t-il en dehors du temps scolaire ?Twitter reste bien entendu un outil nécessitant une réflexion en amont et une utilisation réfléchie : « On ne crée pas une classe Twitter mais bien une classe utilisant Twitter : la question de la pertinence de l’outil doit rester centrale », souligne à ce sujet un répondant. D’une manière générale, l’enquête montre l’intérêt d’un accompagnement des adultes (en l’occurrence les enseignants, mais nous pourrions parler aussi des parents ou des animateurs) dans l’utilisation d’Internet et des réseaux sociaux.
Dangers au demeurant fictifs puisque procédant d'une "stigmatisation" et qui ne sont bien sûr pas évoqués dans cette très sérieuse étude.Elle confirme aussi l’intérêt d’une approche ne privilégiant pas une entrée centrée sur les dangers ou la stigmatisation comme cela est souvent le cas dans les médias.
La charte, c'est la solution à tout. Pourquoi ne l'applique-t-on pas à tous les problèmes que rencontre l'école ? :scrL’accompagnement de la démarche par une charte d’utilisation a sur ce plan fait ses preuves dans plusieurs situations.
Un peu de militantisme ne fait pas de mal pour terminer. Comme si cette "étude" n'était pas militante en elle-même.Toutefois l’observation et l’enquête menées montrent que si l’engagement des enseignants dans le domaine de l’éducation aux médias et à Internet est en augmentation, il reste très largement à conforter au regard des enjeux propres à l’Éducation nationale et à la société en général.
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- Loys
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Si les élèves utilisent "majoritairement l’Internet pour le travail scolaire" à 85%, on pourrait donc croire à un usage raisonnable et modéré d'internet. Mais le chiffre suivant (83% pour les jeux) nous fait comprendre qu'en réalité la question était finalement un peu différente, sur le modèle : "Utilisez-vous internet pour le travail scolaire ?"Le travail scolaire : pratique majoritaire pour les jeunes internautes en Europe
Gérard Marquié essaie de poser des repères sur des idées reçues sur l’utilisation des outils numériques par les jeunes. Il souligne que la présence d’adolescent(s) au sein du foyer influe sur le taux d’accès à domicile. Loin d’études alarmistes sur les habitudes connectées des jeunes, l’auteur souligne que les 9-16 ans en Europe utilisent majoritairement l’Internet pour le travail scolaire (85%), devant les jeux (83%). La présence et les activités sur un réseau social en ligne dépendent de l’âge, mais aussi de la catégorie socio-professionnelle des parents ; les discriminants socio-économiques comptent donc. La 2e partie du dossier s’intéresse aux usages de Twitter et donne des conseils aux parents et professionnels qui se sentent dépourvus par rapport à l’utilisation de l’Internet par les jeunes.
Un élève qui copie-colle tous ses devoirs en quelques clics et passe des heures à jouer en ligne à des MMORPG entre donc parfaitement dans ces statistiques rassurantes.
Brillant.
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