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L'iFRAP et l'école
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Clé utilisateur/ secrète de la configuration non valideCet effort passe par 45.000 départs à la retraite non remplacés dans la fonction publique d'Etat (1,4 milliard d'euros d'économies), deux départs à la retraite sur trois non remplacés dans la fonction publique territoriale (un milliard), le non remplacement total des départs en retraite dans la fonction publique hospitalière (500 millions), le non renouvellement des postes dans les différents organismes de l'Etat (500 millions) et au sein des divers organismes de Sécu (100 millions). [...]
S'ajoutent le gel du point d'indice de la fonction publique (300 millions), la suppression du supplément familial de traitement (400 millions) et la lutte contre l'absentéisme (500 millions).
«Cet effort ne sera pas possible sans revoir la question du statut de la fonction publique, en particulier la question du temps de travail, indique Agnès Verdier-Molinié, directrice de l'iFRAP. En augmentant le temps de travail de 1607 à 1750 heures travaillées par an, on gagne 400.000 postes en équivalent temps plein. En effet, le non-remplacement implique d'augmenter le nombre d'heures travaillées sans recourir aux heures supplémentaires. C'est particulièrement vrai dans l'éducation nationale où il faudrait au minimum augmenter le temps de travail de deux heures supplémentaires pour le second degré».
www.lefigaro.fr/economie/le-scan-eco/des...-euros-d-ici2022.php
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Voyons cela.Points à retenir concernant les résultats des systèmes éducatifs européens (tous les chiffres que nous mentionnons sont extraits de notre base de données, constituée à partir de données publiques et accessibles en ligne) :
La base de données de l'IREF doit être défectueuse puisque la moyenne des résultats des trois domaines évalués est en progression depuis 2006 (493 pts), avec 496.9 pts en 2009 et 499.7 en 2012...- Les scores moyens obtenus aux tests Pisa effectué par l’OCDE (il s’agit de la moyenne des scores en lecture, mathématiques, et connaissances scientifiques) sont de 499,67 en France, contre 518,67 aux Pays-Bas, 518,33 en Suisse, et de 509,67 en Belgique. Ceci induit que les connaissances sont mieux acquises par ces élèves qu’en France, dont la moyenne baisse de façon continue ;
Par ailleurs PISA ne mesure aucune "connaissance" scientifique ou autre, mais des compétences uniquement.
Dernière remarque : si les résultats du Danemark ou de la Suisse (pourquoi ces pays et pas ceux qui ont des résultats inférieurs ?) sont de 3,6% supérieurs, les dépenses éducatives (de la maternelle au collège) y sont supérieures respectivement de … 33% et 38% (RSE 2013).
Les difficultés de lecture (même à quinze ans) relèvent avant tout du primaire. Or les dépenses éducatives en primaire en Suisse par exemple sont supérieures de 104%...- Les écoles belges, néerlandaises et suisses ont globalement moins d’élèves en difficulté, en particulier pour l’apprentissage de la lecture. En France, 18,9 % des élèves de 15 ans rencontrent de grosses difficultés à la lecture, contre 13,7 % en Suisse, 14 % aux Pays-Bas et 16,1 % en Belgique.
La particularité français, c'est surtout que 99% des élèves sont inscrits dans le secondaire selon la Banque mondiale, contre 89% aux Pays-Bas et 83% en Suisse (voir notre étude sur PISA 2012). Très "inclusif", n'est-ce pas ?L’étude Pisa met également en évidence les grandes inégalités qui existent entre les élèves qui réussissent et ceux qui sont en échec scolaire. Ces inégalités résultent de façon importante à l’appartenance ou non à une catégorie socio-professionnelle défavorisée. Ce particularisme français est beaucoup moins marqué dans les autres pays, où l’approche de l’apprentissage semble beaucoup plus inclusive ;
Confirmation.- L’intégration au marché du travail se fait très tôt en Belgique, aux Pays-Bas et en Suisse...
Et le chômage ne peut être lié qu'au système éducatif....qui connaissent un taux de chômage chez les jeunes de 18 – 24 ans très inférieur à celui de la France. Il approche les 24 % en 2012, soit un taux de 11,3 points supplémentaires à la moyenne des taux de chômage dans les trois autres pays, évalué à 12,6 % (en revanche, il s’agit d’une simple moyenne arithmétique, celle-ci n’est pas pondérée par la taille du marché du travail) ;
Admettons.- Enfin, la part des diplômés de l’enseignement supérieur est plus importante dans les trois pays du trio de tête. Cet écart est de près de 3,5 points entre la France (27,8 %) et la Belgique (31,3 %) ;
Raisonnement ubuesque puisqu'il oublie la démographie : il y a en Allemagne presque un million d'élèves en moins et quinze millions d'habitants en plus...Points à retenir concernant les ressources des systèmes éducatifs européens, les horaires des élèves et le temps de travail des enseignants :
- En termes de volume de dépense pour l’éducation par habitant en parité pouvoir d’achat, le budget de la France se classe à la 11ème place sur 31 pays avec 1638 € dépensé par habitant, contre 2 585 € au Luxembourg, pays le plus dépensier ;
- En termes de dépense par élève (tous niveaux confondus, y compris l’enseignement supérieur), la France se classe 21ème rang, avec 6 764 € dépensés. C’est un peu plus que la Belgique, qui dépense 6 456 € par élève, mais bien moins que le Luxembourg (au 1er rang avec 14 370 € par élève) ou l’Allemagne (au 5ème rang avec une dépense s’élevant à 8 190 € pour chaque élève). Cependant, en termes de dépense globale par habitant, l’Allemagne consacre 1 336 € par habitant et se classe à la 19ème place. Il faut donc s’attacher à la façon dont ces ressources sont allouées, car de nombreux pays font mieux avec autant, voire moins ;
Selon RSE 2015, l'espérance de scolarisation de la population âgée de 5 à 39 ans est de 16 ans en France, 17 ans en Suisse, 18 ans aux Pays-Bas et 19 ans en Belgique.- Les élèves suisses, belges ou néerlandais (le trio de tête de notre Index) passent plus de temps sur les bancs de l’école, 17,4 ans pour les premiers, 19,6 pour les belges et 19,1 ans pour les néerlandais, contre 16,5 années pour les français ;
En effet sauf que les enseignants frabçais gagnent beaucoup moins...- Les salaires des professeurs (collèges et lycées) sont également bien supérieurs au salaire moyen par habitant de leur pays respectif. Les professeurs français gagnent à peine plus que le salaire moyen et ce, même après 15 années d’expérience. Or, l’OCDE a montré que la rémunération des professeurs était un facteur clé dans la réussite des élèves ;
Ces pays dépensent donc, en proportion, bien plus dans des services autres que l'enseignement proprement dit.- Alors que les professeurs sont mieux payés dans les trois pays de tête (Belgique, Pays-Bas, Suisse), la rémunération des professeurs suisses et néerlandais représente respectivement 62 % et 59 % de la dépense totale dans l’éducation, contre 69 % en France, et 79 % en Belgique. Elle est seulement de 58 % en Allemagne, alors que les professeurs du secondaire gagnent près de deux fois le salaire moyen !
Le temps de travail des enseignants est bien supérieur à 35h (43h pour les certifiés), selon les chiffres du MEN en 2013 ...- Les deux points précédents sur la rémunération sont à mettre en relation avec le temps de travail. L’organisation est différente selon les pays. Si tous ont un socle commun d’enseignement d’environ 18 heures pour le collège et le lycée, certains pays imposent une présence aux professeurs, qui doivent accomplir certaines tâches liées aux activités extra-scolaires. Globalement, le temps de travail est de 40 heures en Europe, contre 35 en France, conformément à la législation en vigueur, voire 32 au Royaume-Uni d’après les bases Eurydice.
Il est évidemment dépourvu de sens de comparer le temps d'enseignement et le temps de travail. En début de carrière et même quinze ans après, les professeurs français sont payés presque deux fois moins que leurs collègues allemands... "mais ils travaillent deux fois moins selon M. Lecaussin" citant cette "étude" de l'IREF !
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En vérité :
Un vrai modèle, d'autant que la Suède représente la plus forte chute de résultats dans PISA depuis 2000.En Suède, où la liberté des établissements est plus importante, ce temps de travail est même directement négocier avec l’école et les syndicats.
Bref, beaucoup d'erreurs grossières dans une seule expertise...
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On notera comment les économies (à vrai dire non justifiées dans le détail) de dix milliards et cinq milliards semblent correspondre… à des mesures similaires (décentralisation).
Quelques contrevérités :
C'est faux : selon l'avancement, les professeurs de la classe normale peuvent atteindre l'échelon maximum en 18 ans au grand choix, en 24 ans au choix et en 29 ans à l'ancienneté. Soit un écart de onze ans.En plus d'une notion de performance, l'ancienneté des enseignants qui justifie aujourd'hui de la quasi-totalité de la progression salariale, doit être calculée en fonction du nombre d'heures réelles d'enseignement (et donc d'heures passées devant les élèves) et non plus en fonction du temps passé après l'obtention du concours.
Quant au concept d'ancienneté fondée sur le "nombre d'heures réelles"...
En réalité , 68% des professeurs du collège et 78% des professeurs du lycée effectuent déjà en moyenne respectivement 1,9h et 2,2h supplémentaires. "L'économie" de postes avancée par l'iFRAP est donc déjà en grande partie mise en place : il s'agirait simplement que ces heures supplémentaires ne soient plus rémunérées (puisque l'iFRAP n'indique pas que cette augmentation du temps de travail serait accompagnée d'une augmentation du traitement).Si tous les professeurs des collèges et lycées avaient une obligation de cours de 20 heures par semaine, cela permettait d'économiser l'équivalent de 47 000 postes de professeurs.
Evidemment l'IFRAP n'envisage pas les conséquences d'une telle mesure sur les conditions de travail ou plus généralement l'attractivité du métier.
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Nous y sommes : l'iFRAP soutient ouvertement François Fillon : www.lefigaro.fr/conjoncture/2017/03/19/2...ce-selon-l-ifrap.php
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