Enseigner l'informatique à l'école
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Cela a jadis existé en option en 1e et terminale, puis a été supprimé pour des raisons mystérieuses (de même, l'option informatique à l'agrégation externe de mathématiques a existé, puis a été supprimée, puis a été réintroduite).
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Il existe dès la première et la terminale dans certains lycées une filière "sciences de l'ingénieur" (c'est-à-dire techno ) qui se rapproche le plus de la programmation et de l'algorithmique, bien qu'il soit vrai qu'on ne peut pas vraiment parler de cours et que ça ne soit qu'une approche.
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A distinguer de "l'éducation aux médias" (numériques).
A lire également sur un sujet voisin, ce fil de discussion : "Les nouvelles écoles d'informatique" .
Sur le site de l'EPI : "L'informatique, discipline scolaire, un long et tortueux cheminement" par Jean-Pierre Archambault
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Quelques remarques.
Je suis heureux de lire un tel propos chez Delphine Regnard. Et sur ce forum je défends cette idée depuis longtemps : si le numérique doit entrer à l'école, autant que ce soit celui-là.Pourquoi il faut apprendre à coder à tous nos élèves
…et pas seulement à cliquer...
Pourquoi pas, mais pourquoi "particulièrement" à la filière littéraire ?…et pas seulement aux élèves de la série scientifique qui en plus est la voie royale.
Je suis de plus en plus convaincue de l’importance et de l’utilité d’apprendre à coder à nos élèves, et particulièrement à ceux de la filière Littéraire.
Je voudrais bien croire à cette "démocratisation", à cet "usage raisonné" mais je persiste à nourrir des doutes sur la moralisation possible du numérique.Non seulement important et utile, mais surtout urgent car c’est là que se joue la démocratisation du monde par le web, et du web par le monde, non pas dans la parole donnée à tous, mais dans le contenu de cette parole dont tout un chacun pourra faire un usage le plus raisonné possible.
Beaucoup de personnes qui n'appartiennent pas à la génération des digital natives font ça très bien et ont appris de manière autodidacte : j'en fais partie. L'enseignement scolaire traditionnel donne de très bons outils, logiques par exemple, pour appréhender la culture numérique.Je parle en tant qu’ancienne élève de la filière A2, vous savez celle où il y avait le moins de maths possible…J’emploie donc le mot « coder » dans son sens le plus large, c’est-à-dire pouvoir toucher un peu ou tout entier aux fonctionnalités pour les maîtriser, ou au moins les comprendre. Jour après jour je me rends compte que le langage informatique me fait défaut, que le vocabulaire informatique me fait encore plus défaut, que l’histoire et la sociologie informatique me font défaut, bref, que je ne suis qu’en train de construire sur le tas et comme je peux ce que l’on appelle la culture numérique.
Je pense néanmoins que des cours de technologie au collège enseignant la programmation auraient plus de sens que l'utilisation d'outils numériques propriétaires, comme PowerPoint.
Bon, les balises paragraphes, c'est quand même limité comme intérêt pour des littéraires. S'ils n'ont pas encore compris au lycée ce qu'est un paragraphe, on peut se demander en quoi ils sont littéraires.Quel intérêt pédagogique ?
à l’occasion de billets de blog ou de site sur wordpress, dotclear ou spip, sur lesquels on veut mettre un titre, insérer une image ou une vidéo, le plus efficace est d’insérer soi-même dans la partie html du code. Or quand je lis :
<p>Voici le paragraphe que j’écris et que je signale comme étant un paragraphe, et pour ce faire, en étant rigoureux sur les espaces et signes utilisés, l’un n’équivalant pas à un autre</p>
je vois exactement matérialisée la démarche intellectuelle que je m’acharne à inculquer à mes élèves sur la construction d’un paragraphe et surtout l’extrême importance de la rigueur dont il faut faire preuve pour rendre le discours efficace. Les balises sont en effet les phrases d’introduction et de conclusion du paragraphe, apparemment semblables et en fait différentes. Si vous ne fermez pas votre paragraphe, il n’y aura pas de paragraphe.
Surtout que cette balise n'inclut pas d'alinéa (text-indent en CSS).
Et puis remettons les choses dans l'ordre, ce n'est pas parce qu'on code qu'on distingue des paragraphes, c'est parce qu'on a compris comment organiser l'expression de sa pensée à l'écrit. Le code en tant que tel ne permet pas de comprendre ce qu'est un paragraphe. L'exemple n'est pas convaincant.
Ah... La langue web remplace la langue... En même temps c'est pratique, il n'y a qu'une centaine de balises en HTML5 et 250 en CSS3. Disons-le : le code web, c'est quand même le degré zéro du langage informatique. Tous les vrais programmateurs vous le diront.Faire coder les élèves, c’est donc leur apprendre à écrire, c’est-à-dire leur apprendre la maîtrise raisonnée de la langue, et de la langue web puisque c’est là que se jouent les écrits à présent.
Car évidemment l'orthographe en tant que telle est dépourvue de projet...Il me semble qu’une autre qualité du code, outre la rigueur intellectuelle et scripturale qu’il suppose, la même que nous nous efforçons d’enseigner pour une orthographe un peu « ortho », est la démarche, celle du projet.
Alors que dans un commentaire ou une dissertation on peut écrire n'importe quoi.On ne peut pas se lancer à écrire sans savoir ce que l’on veut obtenir.
Qu'il y ait des points communs, on peut en convenir. Qu'ils soient d'une grande aide pour les élèves en difficultés avec leur propre langue, on peut en douter.Il y a une nécessaire anticipation, une possible adaptation ensuite, un grand attachement à la forme qui est permis. Or plus on saura coder, plus on sera maître de cette forme. Plus on saura écrire, plus on sera maître et libre, aussi. Les points de conjonction sont très nombreux avec les problématiques littéraires pour ne pas vouloir coder en lettres.
L'analogie va les aider, voilà qui ne fait aucun doute.Un autre aspect qui pourrait aider bien des élèves qui ont de grandes difficultés à le faire (et c’est là que tout se joue entre ceux qui « réussissent » et ceux qui font ce qu’ils peuvent), c’est la navigation entre concret et abstrait. Une ligne de code est à la fois très concrète (du chiffre, des signes) et très abstraite. Comme une phrase : repérer un mode verbal et comprendre son rendu (on imaginerait quelque chose qui puisse rendre la page WYSIWYG !) est du même ordre que de comprendre des signes de code.
Certes.Enfin, c’est un langage universel, et c’est la maîtrise parfaite de celui-ci qui fait que l’on peut le lire. Or, c’est aussi un aspect discriminant pour la langue, ceux qui seront capables de lire toutes les phrases, celles de Proust comprises, et ceux qui n’en seront pas capables.
Je ne suis pas sûr de suivre... Comprendre le HTML peut aider les élèves à comprendre Proust ? Ce ne serait pas un peu naïf ?Faire comprendre les « signes » utilisés par Proust à l’aide du langage informatique ! Montrer du code, et dire c’est incompréhensible. Puis le décortiquer et admirer le résultat final ! Matérialisation possible d’une phrase proustienne…
Dans ce cas enseignons le HTML en maternelle, au lieu d'enseigner bêtement le français, une langue irrégulière et qui n'est même pas universelle !C’est tout bonnement aussi une excellente façon de faire de la philosophie, de l’anglais, de l’histoire-géo, des lettres !
Pas sûr que ce genre d'application soit décisive pour enseigner la philosophie :Un exemple, cette représentation spatiale de l’histoire de la philosophie publiée par Simon Raper qui explique comment il a procédé.
L'imbrication des actes et des paragraphes, le découpage du dialogue, la définition des interlocuteurs etc., c'est quand même le degré zéro non pas de l'explication de texte mais de sa compréhension...Quel intérêt éducatif ? L’orientation, parlons-en ! Ou comment réhabiliter, pour de vrai, la filière L…
Si l’on admet l’idée que nos élèves de L peuvent, éventuellement, faire des études littéraires…
- du côté des Lettres, la recherche : depuis trente ans, les outils informatiques sont intégrés aux autres outils des chercheurs de sciences humaines pour améliorer la qualité et le nombre des trouvailles . Je prendrai un seul exemple, celui de la TEI qui permet d’éditer en ligne des textes de façon plus intéressante que la simple numérisation ou la simple copie sur traitement de texte. Or, à l’examen de cela, on voit bien que l’on n’a affaire à rien d’autre qu’à une explication de textes. Faire coder nos élèves de L, c’est donc bien les éduquer, les enrichir et, surtout, les prendre au sérieux (je repense à mes cours de maths de A2…).
La littérature réduite à de l'in-for-ma-tion ?Pour asseoir l’autorité de mon discours, je renvoie à l’article de Wikipédia, très clair, à l’article de Marie-Anne Paveau, Professeure de linguistique, Linguistique et numérique, sur son blog La pensée du discours et au carnet d’Aurélien Berra,
- du côté des Lettres, la littérature : pour la démonstration, je renverrai au travail de Cécile Portier fait avec des élèves de lycée (ici), qui a fait utiliser des outils logiciels aux élèves pour une écriture littéraire, à celui de Pierre Ménard (Ses expériences d’écriture innovante là), et, bien sûr, au travail de François Bon (par exemple cet article, presque pris au hasard : adresse aux bibliothèques). Est-il besoin d’expliquer qu’un livre numérique n’est pas un livre numérisé, n’est pas un livre écrit sous traitement de texte, mais est bien numérique, c’est-à-dire construit dans le code, dont la forme, signifiante, est codée, inform-atis-ée par plus que les mots encore ?
Les deux premiers exemples, si sympathiques qu'ils soient, supposent que les élèves n'étudient pas mais font de la "littérature".
L'école n'est pas obligée de céder au discours publicitaire et aux campagnes marketing d'Apple par exemple, qui voit en elle un gigantesque marché captif.Quel intérêt humain ?
A l’heure où l’on trouve à foison articles et publicités qui montrent à quel point les écrans et le numérique ont investi notre quotidien, à l’heure où l’on attend, surtout, le fameux Web sémantique (un adjectif qui renvoie à du littéraire, non?), nos élèves baignent dans un bain qui parfois, ou souvent, effraie leurs parents : ils sont en train d’apprendre à nager seuls, veillons à leur apprendre à naviguer. Et à apprendre avec eux, ce sera le meilleur service à leur rendre, faire chemin pour co-construire.
Pour le coup, je suis assez d'accord, et même dès le collège.Evidemment, je ne prétends pas qu’il faille avoir le niveau de maîtrise des Informaticiens, que cela soit possible pour tout un chacun ; je sais bien que cela demande des années d’études. Ce que je prétends, c’est que de la même façon que la société a considéré que même élève en A2 je devais recevoir des rudiments de maths, eh bien, même (et je dirais « surtout » assez volontiers) en filière L, il faut des cours de culture numérique. Et pas seulement pour les élèves de S, dont on sait bien qu’ils sont bien partis pour constituer l’élite.
J'applaudis !Il me semble que nous, adultes de la communauté éducative, ne devons pas rater ce virage car nous sommes en train de former, sous d’excellentes intentions, malheureusement, des Ouvriers Spécialisés, qui cliquent dans tel ou tel logiciel (propriétaire, introduit à l’école et donc légitimé) au lieu de leur apprendre la difficile et âpre liberté.
La société numérique qu'on nous propose est celle de la facilité, de la simplicité, de l'ergonomie. Et par là de la servitude volontaire.Je vois de plus en plus chez mes élèves ceux qui cliquent, consomment, prennent Google pour un site, idolâtrent Facebook, quand d’autres codent et refusent de s’inscrire sur tel site par précaution me disent-ils et préfèrent construire leur propre site.
Je suis bien d'accord. Mais en ce cas, pourquoi avoir critiqué si violemment ma démarche ?Si on lit cet article, au hasard (je l’ai trouvé ce matin) à propos du futur Google Now qui nous promet de n’avoir plus à penser ! – ne semble-t-il pas urgentissime de mettre la main à la pâte ? N’est-ce pas inscrit dans nos missions ? N’est-ce pas ce qui fonde notre responsabilité d’adulte ? d’être humain libre, ou cherchant à l’être ?
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Loys écrit: mais pourquoi "particulièrement" à la filière littéraire ?
Hypothèse personnelle : parce que c'est l'occasion, pour ces étudiants qui ont décroché de la filière scientifique par incapacité à entrer dans le monde des maths, d'y revenir par une discipline moins abstraite, et où l'on peut réaliser de grandes choses, à un niveau technicien comme à un niveau de concepteur, sans grand bagage mathématique.
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Loys écrit: D'accord, mais si on se limite à la programmation web.
Je parle évidemment de programmation. HTML/CSS, c'est de la structuration de document et de la mise en page, ce n'est pas de la programmation.
Si on repart de l'article de Delphine, on voit qu'elle prend appui sur ce qu'elle arrive à faire (éplucher du code HTML) mais que son propos est beaucoup plus large, et englobe potentiellement des techniques plus ambitieuses.
Le fond de son discours est qu'il faut pousser les élèves à mettre les mains dans le cambouis, pour voir comment cela fonctionne, comme le recommande Boris Vian au sujet des téléviseurs : c'est plus intéressant derrière. Quelques remarques :
- Mettre les mains dans le cambouis est plus facile à faire pour nous, qui avons vu les innovations arriver une à une, nous laissant le temps de nous interroger sur chacune. Pour nos élèves, le monde numérique est déjà complet. Comme pour nous la télé dans les années 80, Internet n'est plus essentiellement un domaine expérimental. Retourner un écran plat aujourd'hui ? Il n'y a rien à saisir, et ouvrir le code d'une page web n'est plus le meilleur moyen d'apprendre comment cela fonctionne, alors que dans le même temps le pouvoir de séduction des ergonomies atteint une forme de perfection (d'où l'asservissement volontaire).
- HTML est le contraire d'un apprentissage à la rigueur. Si tu oublies de fermer une balise, dans la moitié des cas, la page fonctionnera quand même (et ce pour des raisons de concurrence entre les navigateurs). A la limite, le BBCode de ce forum est plus rigoureux.
- La possibilité de tirer de la programmation des réalisations effectives peut la rendre motivante pour l'enfant, dès le plus jeune age. La rigueur de la programmation en fait un apprentissage intéressant pour la progression des enfants, très tôt. La simplicité de la programmation la rend possible tout aussi tôt, en fait dès la fin du primaire.
- Plus largement, il y a une grande quantité de sciences qui pourraient être abordées de manière intensive dès le collège : la biochimie, la radio-activités et le modèle standard, au niveau descriptif, ne sont pas plus difficiles à maîtriser que les transformations des Pokémon. L'arithmétique et les théorèmes de cryptographie sont un peu plus complexes, mais les prérequis théoriques sont du programme de CE2 : en faisant précéder la démonstration mathématique d'exercices numériques variés, on pourrait enseigner cette branche à un public plus large que les seuls scientifiques option math.
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On a le collège unique, il faudrait aussi le lycée unique, de la filière scientifique déguisée omniprésente ?parce que c'est l'occasion, pour ces étudiants qui ont décroché de la filière scientifique par incapacité à entrer dans le monde des maths, d'y revenir...
Car évidemment l'orthographe en tant que telle est dépourvue de projet...Il me semble qu’une autre qualité du code, outre la rigueur intellectuelle et scripturale qu’il suppose, la même que nous nous efforçons d’enseigner pour une orthographe un peu « ortho », est la démarche, celle du projet.
L'orthographe et bien d'autres disciplines encore.
Dans l'article en question, je comprends seulement qu'il faut une culture numérique.
Pour les autres arguments, j'ai l'impression qu'on découvre le monde, la programmation informatique en 2012 apporte une démarche de projet, une rigueur, et elle est universelle, on fait tout avec ! Je ne connais pas beaucoup de disciplines qu'on ne peut mettre en valeur de cette façon.
Et on pourrait aussi apprendre le français, l'espagnol, le portugais et l'italien, ce sont toutes des langues latines qui ont beaucoup de points communs.Plus largement, il y a une grande quantité de sciences qui pourraient être abordées de manière intensive dès le collège : la biochimie, la radio-activités et le modèle standard, au niveau descriptif, ne sont pas plus difficiles à maîtriser que les transformations des Pokémon.
En quoi coder est plus important que la fusion nucléaire ou la comptabilité ?
Tiens, j’évoque la comptabilité, mais ça devrait encore plus être au programme scolaire :
- Encore plus de rigueur (un bilan comptable est équilibré à l'euro près)
- Encore plus de liaison concret - théorie (la santé du porte-monnaie, si ce n'est pas concret, qu'est-ce qu'il faut ?)
- Encore plus de vision de projet...
Je ne veux même pas entendre parler de cette soi-disant langue universelle, comme si savoir lire du code nous apprendrait comment fonctionne l'outil qu'on utilise ! Pour cela il faudrait déjà que :
- Le code source soit accessible (programme non compilé, or aujourd'hui même les sites web sont compilés, ou sources disponibles)
- Le code source ait un sens de lecture (or il n'y a pas vraiment de début ni de fin dans un programme, sauf souvent des choses très absconses), un programme, c'est un livre dont vous êtes le héros.
- Le code ait une taille suffisamment restreinte pour qu'on puisse le lire en quelques heures
En langage C, il y a moins de quarante mots-clef, va donc falloir en rajouter quelques centaines pour que cela soit un langage informatique.Ah... La langue web remplace la langue... En même temps c'est pratique, il n'y a qu'une centaine de balises en HTML5 et 250 en CSS3. Disons-le : le code web, c'est quand même le degré zéro du langage informatique. Tous les vrais programmateurs vous le diront.
La possibilité qui existe comme ailleurs.La possibilité de tirer de la programmation des réalisations effectives peut la rendre motivante pour l'enfant, dès le plus jeune age. La rigueur de la programmation en fait un apprentissage intéressant pour la progression des enfants, très tôt.
Le manque de rigueur est tout à fait possible, c'est loin d'être une obligation.
Obtenir en quelques heures des réalisation effectives, c'est aisé dans une salle de classe. Mais une pièce de théâtre réalisée par les élèves, c'est aussi une réalisation effective.
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