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Enseigner l'informatique à l'école
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Et un autre de Kwame Yamgnane, co-fondateur de "42", sur son blog du 17/09/14 : "A destination de la "vie moderne""
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J'ai effectivement reçu une invitation pour visiter l'école "42" : une occasion que je compte bien saisir.
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Je n'en suis pas certain. Mais bon : vaine polémique, disons.De manière générale et je ne m'étendrais pas sur ce sujet, sachez que je pense que nous vivons un monde post-moderne. La modernité (selon Descartes) est un concept dépassé.
La première citation n'est pas de vous mais d'un détracteur. C'est peut-être la plus polémique (dans le mauvais sens du terme) de l'article, j'en conviens.Tout d'abord je vous remercie de me faire dire que les milliers d'artisans que j ai formés ne sont que des "touches à tout" perdus des qu’il s’agit de faire autre chose que d’appliquer une recette maintes fois rabâchée. Je ne peux pas vous laisser affirmer une telle phrase.
Je pense très exactement le contraire. Je pense même que cette répétition est organisée, années après années, par des professeurs dans des classes bourrées d'élèves.
Lettres classiques, en l'occurrence, mais peu importe.En ce qui concerne la programmation, l'art, et la science. Vous êtes professeur de Lettres Modernes (je ne sais pas très bien ce que cela veut dire d'ailleurs, ce n'est pas trop mon milieu)...
Nous sommes d'accord sur la connaissance technique (ars en latin renvoie à la technique, au métier, et même à un manuel sur ce métier) mais pas sur la dimension créative, qui correspond davantage au sens moderne que l'on prête au mot "art" ("artistique").Quand vous écrivez, vous créez et vous êtes donc un créatif. Je ne vais pas vous vous faire l'affront de l’étymologie du terme art dans le sens "connaissance technique" non plus. Quand nous programmons nous écrivons et nous avons une connaissance technique : c'est un art.
Oui, il s'inscrit dans la tradition millénaire des manuels.Comme vous avez Descartes, en informatique nous avons le Professeur Donald Knuth. Il a écrit ce que l’on appelle une œuvre majeure qui permet aujourd'hui au numérique d'être ce qu'il est. Cette œuvre s'appelle "The Art of Computer Programming" : je pense que le nom est clair.
J'indique bien la source ( Télérama ), pourtant, mais je peux vous faire crédit d'une erreur journalistique.En ce qui concerne la citation suivante, soit vous vous êtes trompé en la recopiant, soit un journaliste a raccourci mon propos, soit probablement, je me suis mal exprimé : « L'informatique ne peut pas s'enseigner comme une science, c'est un art créatif qui demande une pensée disruptive » n'est pas de moi.
Je peux modifier la citation de "Télérama" si vous le souhaitez mais ça ne change rien à mon raisonnement au fond : vous distinguez bien les deux enseignements et concevez le vôtre comme un art. C'est effectivement ce que j'avais compris.L'informatique est en outre composée de deux matières. La première est une science et s'appelle le "computer science" et cette matière s'enseigne comme telle. La seconde s'appelle le "computer programming". Celle la est un art et ne peut s'enseigner comme le "computer science". Il ne fallait donc pas écrire "L'informatique ne peut s'enseigner comme une science" mais bien "la programmation" ce qui n'est pas la même chose.
Quant à la nécessité qu'un "art", au sens premier de technique, soit "créatif", nous ne nous entendrons pas là-dessus.
Je n'en suis pas si sûr, au contraire. La pensée "disruptive" n'est pas nécessairement le fait d'artisans, même si rien ne l'exclut.Comme dans tout syllogisme, vous en tirez une conclusion. Malheureusement, dans votre cas, elle est fausse, en particulier parce que la seconde proposition n'est pas vraie.
Bien sûr. Mais au moins est-ce une "pédagogie".Ce que je dit, c'est que votre système d'enseignement, la pédagogie dite "classique" que vous promouvez et que vous enseignez très certainement brillamment, a des avantages mais aussi des inconvénients.
Dans le premier cas je ne peux que vous donner raison puisque tel n'est pas son but. Quant au second cas, je n'en suis pas convaincu. Le XXe siècle est le siècle le plus "disruptif" de l'histoire de l'humanité et il est bien le produit d'une école assez traditionnelle.L’un des plus criant, c'est qu'elle est très mauvaise pour enseigner les métiers d'arts et encore plus pour promouvoir l'esprit disruptif.
Vous promouvez l'esprit disruptif d'un enseignement -disons- artisanal. Mais pourquoi l'esprit disruptif serait-il opposé un enseignement scientifique ?Comme vous remarquez, il ni a aucun rapport avec les sciences dans ce que j'écris.
Je trouve cela pour le moins bizarre que vous puissiez penser que j'estime qu’un scientifique ne peut rien inventer : c'est juste un non sens.
Ça, c'est la mission de l'école et de la scolarité obligatoire jusqu'à seize ans !Je préfère vous le dire tout de suite également, notre pédagogie a aussi des inconvénients. De vous à moi, je m'en fous, dans un cas comme dans l'autre. Je ne suis pas là pour défendre ma paroisse mais tenter simplement d'intégrer des jeunes dans un monde complexe et en faire des citoyens.
Là, pour le coup, c'est vous qui simplifiez. L'école n'a simplement pas de vocation professionnelle. On pourrait excepter le lycée professionnel, mais précisément il commence à l'âge de 15 ans.Ce n'est ni une insulte ni un problème d'imaginer une école qui forme des gens à devenir autre chose que chômeur, ne vous en déplaise si j’en crois la conclusion de votre article.
Sans doute mais promouvoir pour des élèves de moins de 18 ans une pédagogie qui s'applique à des étudiants de 18 à 30 ans semble tout aussi idiot.Puisque tous les humains sont différents et que je suis un grand défenseur du concept d'égalité, c'est a nous, d'adapter les systèmes d'enseignement pour que tous aient une chance de réussir. Ne promouvoir qu'une seule pédagogie est idiot.
Comme tout le monde est passé par l'école, tout le monde a un avis sur l'école. Mais votre avis serait sans doute très différent si vous aviez enseigné dans l'école publique.Enfin, voyez vous, il se trouve que j’ai vécu dans le monde de la pédagogie la plus classique pendant des années, disons du CP à la Terminale. Apres avoir teste lamentablement la fac pendant 2 ans, fait un IUT et réussi une quasi école d'ingénieurs, je pense avoir pas mal essayé tout ce que propose l'enseignement Français. C'est aussi la raison pour laquelle je me permet de critiquer ce système qui comme le nôtre a ses limites.
Si, mais en simple amateur.Par contre je ne suis pas certain que vous sachiez programmer ou que vous ayez eu une fois dans votre vie eu a travailler dans le mode projet tel qu'on le promeut.
Je ne suis hélas que certifié, et j'ai repris les cours depuis un moment déjà. Sans compter qu'un bon professeur prépare ses cours pendant les vacances.Mon père est diplômé de l'école des Mines et ma mère était Professeur de Mathématiques. Aussi, je crois me souvenir qu'en tant que professeur vous avez pas mal de temps libre l'été ?
Il se trouve que nous sommes nous ouvert pendant cette période dite de "grandes vacances" pour les épreuves de sélection (d'ailleurs, je n’ai pas bien compris comment un agrégé fait pour sous-entendre que nous avons une sélection inhumaine...).
Je n'ai pas employé le mot "inhumain", mais "brutal". Que "42" procède à une sélection, c'est tout à fait son droit, mais qu'elle ne dise pas qu'elle est ouverte à tous, comme l'est l'école publique. Car les problèmes de pédagogie sont - croyez-moi - bien différents quand on élimine les élèves qui ne peuvent que difficilement réussir.
Je ne pourrai que passer, mais ce sera un début, disons.Aussi je vous invite a venir passer deux semaines de cette épreuve a l'été 2015 afin que vous puissiez a l'issue porter un œil critique sur notre établissement et notre mode d'enseignement. Nous pourrions nous améliorer d'une critique rondement menée.
C'est exactement à quoi je pensais quand je me référais aux conseils des dirigeants de "42" sur la pédagogie de l'école publique.Comme le dit Hume : pas d'expérience, pas de connaissance et la science commence par l'observation d'un fait polémique.
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Kwame Yamgnane m'a offert un café et fait visiter l'école mais j'avais déjà vu pas mal de reportages et lu des blogs d'étudiants.
L'échange a été plutôt sympathique et franc et j'ai pointé que le problème était double, à mes yeux : de communication d'une part (la mise en accusation de l'école publique) et de conception de la scolarité obligatoire d'autre part (non professionnalisante). M. Yamgnane a reconnu que les journalistes ne comprenaient pas forcément les enjeux de son école (le mot "informatique" remplaçant par exemple le mot "programmation" dans une de ses citations) et aimaient bien se servir de "42" pour illustrer un propos sur l'école. Il n'en reste pas moins que certaines paroles des dirigeants de "42" sont bien des accusation directes contre le système scolaire.
Autre élément intéressant : Kwame Yamgnane a reconnu que la diversité dans l'école "42" n'était pas la même que dans un collège ou un lycée public difficile, "42" ayant besoin de recruter des élèves "qui sachent compter jusqu'à 2" (binaire !). Un propos sans doute un peu maladroit, mais qui montre bien que nous appartenons à deux univers bien différents. En revanche M. Yamgnane m'a affirmé que son école n'avait pas de vocation à lutter contre le décrochage.
Sur la réflexion sur la programmation en tant qu'art, nous n'avons pas eu le temps d'échanger.
Du fait de ma visite, j'ai modifié quelques éléments de l'article, en retirant notamment la citation polémique incriminée plus haut, qui n'apportait pas grand chose.
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Questions :
- Pourquoi avoir remplacé "programmation" par "codage" ? Que je sache, il ne s'agit pas d' "enseigner" un dictionnaire où l'on trouverait par exemple :
- "aller à " : "goto"
- Pourquoi utiliser "numérique" au lieu de "digital" (ou binaire) ? Que je sache, l'ordinateur traite aussi bien des caractères alphabétiques que des nombres. Certes la question de la représentation des nombres est un sujet (est-il prévu dans le "codage" de nos ministres de l'éduc nat ?)
J'ai retrouvé sur la Toile un de mes textes
liris.cnrs.fr/~cnriut08/actes/articles/136.pdf
Et pour information, des activités qui, malheureusement, n'enrichiront pas les marchands de machines et ne fourniront pas de belles photos pour les plaquettes de nos élus des différentes couches (Ah ! l ' "architecture en couche" si importante en logiciel !) et ne plomberont pas notre balance commerciale :
flûte, je ne retrouve plus le pointeur (à venir)
et quelques réflexions :
lefenetrou.blogspot.fr/2014/01/quelle-pl...atique-dans-les.html
lefenetrou.blogspot.fr/2009/07/tic-tic-et-ridicule.html
lefenetrou.blogspot.fr/2007/01/on-nest-pas-peu-fier.html
lefenetrou.blogspot.fr/2007/04/ce-livre-...-en-1965-est-la.html
lefenetrou.blogspot.fr/2012/02/lettre-ou...qui-poluent-les.html
lefenetrou.blogspot.fr/2007/05/non-ce-nest-pas-une-blague.html
Merci pour vos pages !
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Suite à mon dernier message, voici les liens annoncés
www.wired.com/2013/09/ap_code/
dl.acm.org/citation.cfm?doid=2325296.2325308
Computer Science... without a Computer!
csunplugged.com/
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Il fut un temps où au moins on trouvait un peu d'humour chez les informaticiens. Je me souviens de celle-ci :
La troisième guerre mondiale a éclaté. Les militaires ont trouvé le moyen d'inventer un ordinateur ultra puissant, auquel ils doivent soumettre un problème tactique particulièrement ardu. Lui ayant fait ingurgiter les données, ils posent la question fatidique : Faut-il attaquer ou sonner la retraite ? L'ordinateur émet quelques cliquetis, une série de bips, ses diodes se mettent à clignoter et soudain, la réponse jaillit : OUI. Les généraux se regardent, perplexes. L'un d'eux décide d'agir : il s'approche, non sans appréhension, du clavier et tape une autre question : Oui quoi ? L'ordinateur répond, instantanément : OUI MON GÉNÉRAL !
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