Une école Archicl@sse

Presse régionale : dans "Le Progrès" du 4/09/15 : "RHÔNE. À Champagne-au-Mont d’Or, on invente le collège du futur "

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SteelCase est moins un "designer" qu'un groupe commercial, numéro un mondial du mobilier de bureau avec un chiffre d'affaires en milliards de dollars : www.steelcase.com/eu-fr/
On observe que la principale innovation est moins le mobilier que l'espace libre dans la pièce... Pour le reste, on retrouve les poncifs habituels, au service désormais de la réforme du collège.

Bouger, parler, travailler sur tablette, écrire sur les murs… Beaucoup d’élèves en rêvent.

L'école à l'envers : comme c'est innovant et disruptif !

Ceux du collège Jean-Philippe Rameau le font ! Ceci avec la permission, voire la bénédiction de leurs enseignants. À Champagne au Mont d’Or, la restructuration complète de cet établissement public de l’Ouest lyonnais a débouché sur une petite révolution pédagogique.

Dont les effets... ah bah non, c'est vrai : on n'en parle jamais !

Jean-Philippe Rameau est en effet le premier Learning Lab en collège...

Une révolution qui ne se fait visiblement pas en français.

...à l’image de ceux qui commencent à fleurir timidement dans les universités et grandes écoles. 

Ne reprochait-on pas déjà au collège d'être un "petit lycée" ?

En clair - et en français- il s’agit ici de plusieurs espaces qui proposent des outils numériques (tablettes, écrans tactiles, grands tableaux interactifs connectés aux ordinateurs). Baptisées ECLA (pour ECole de l’Avenir)...

Ah, ce sens de l'acronyme visionnaire !

...ces salles sont conçues pour favoriser la création, l’expérimentation et surtout la collaboration. Elles offrent aussi des tables circulaires, des chaises et bureaux à roulettes et équipés de tablettes, des espaces modulables pour travailler tous ensemble ou en petits groupes. L’acoustique et les couleurs ont aussi fait l’objet d’une réflexion : « Du violet apaisant et du vert dynamisant », précise Caroline Brottet, professeur de SVT qui a largement contribué à l’aboutissement de ce projet.

Pas de danger de schizophrénie ?

Marie Formarier, enseignante en lettres classique, apprécie. « Les élèves peuvent bouger, conjuguer des manuels, des tablettes… J’ai pu faire du théâtre, des ateliers d’écriture, de la recherche documentaire… » 

Par contre enseigner le latin, ce sera bientôt un souvenir...

La vision s’oppose à une transmission verticale des connaissances : un enseignant face à une classe statique, dans laquelle les élèves sont rangés deux par deux.

Un cauchemar !

Elle s’oppose aussi à une distribution en tranches de savoirs, matière par matière.

Quelle bêtise, d'organiser la pensée et d'avoir des spécialistes disciplinaires quand tout le monde peut tout enseigner (pour moins cher) !

« Nous travaillons dans un esprit d’ouverture, de décloisonnement qui s’accorde aux ambitions de la réforme pour le collège », souligne Valérie Lincot, la chef d’établissement.

« Il y a une sorte de conjonction entre le numérique et la manière de repenser les espaces pour une pédagogie plus collaboratrice », renchérit Yves Armel Martin, responsable d’Erasme, le centre d’innovation numérique de la métropole lyonnaise, autrefois du département.

Quelle belle "conjonction" entre nouvelles technologies et nouvelles pédagogies !

Au départ, une telle transformation n’était pourtant pas prévue. Le projet a évolué, porté par la principale du collège, arrivée en 2013. Il a fallu faire face à des réticences, des craintes, des habitudes. Des professeurs disaient que « ça allait être le bazar », d’autres ne voyaient pas « l’intérêt ».

Et depuis, leur avis ?

L’architecte Jean-Charles Seriziat s’est aussi passionné pour le chantier. « Je me sentais aussi concerné en tant que parent. L’un de mes enfants a fait une phobie scolaire, explique-t-il.

Les rangs par deux, à tous les coups...

On espère que l’exemple de Champagne fera réfléchir d’autres maîtres d’ouvrage, car il faut vraiment se questionner sur l’éducation et l’école de demain ». 

Surtout quand on n'a aucune compétence ou expérience pédagogique soi-même...

Hier matin jeudi, lors de la visite de ce collège 3.0, les élus de la Métropole lyonnaise et les représentants de l’Éducation nationale ont décerné moult félicitations.

On n'est jamais mieux félicité que par soi-même. Avec de belles photos dans la presse régionale pour valoriser de beaux investissements des collectivités locales.
Et une bien jolie publicité gratuite pour Steelcase.

Déboucheront-elles sur d’autres équipements innovants ? La volonté pédagogique appartient à l’Éducation nationale, les moyens financiers et le choix des projets sont dans la main des collectivités. 

Nous serions donc si riches ?

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Dans le guide "Développer le numérique à l’école" s'adressant aux élus locaux :

Comment réfléchir aujourd’hui à l’école de demain ?

Des académies, des entreprises, des associations expérimentent chaque jour des outils, des méthodes, des lieux, en espérant qu’ils participeront aux pro- jets pédagogiques de demain. Ces essais permettent de découvrir, construire et déconstruire des problématiques sans poser de barrière, et ouvrir ainsi la réflexion sur le devenir de l’éducation. En tâtonnant ils avancent ainsi pas à pas vers le futur en travaillant sur ce qui constitue ou définit l’espace scolaire.
Comment repenser l'espace et ses dispositifs ?
De nombreux questionnements se posent autour des lieux, des dispositifs et des outils de l’école. Comment penser l’espace de la classe demain ? Quels changements pour le mobilier ? Y aura-t-il encore des tables, des chaises ? Imaginer ces nou- veaux espaces nécessite aujourd’hui de proposer des espaces expérimentaux qui intriguent, questionnent, parfois dérangent, afin d’ouvrir le débat et présenter des perspectives ouvertes sur la classe de demain. Il est également nécessaire de s’interroger, tous acteurs confondus, sur les opportunités, ou non-opportunités, de certains dispositifs. Que faire aujourd’hui d’un sol interactif avec des élèves ? La réalité virtuelle a-t-elle sa place au sein de l’école ? La scénarisation pédagogique de ces nouveaux outils permet d’offrir des pistes de questionnements sur leurs usages de demain.
La Direction du numérique de l’éducation du MENESR met à disposition de ces partenaires, une documentation fournie qui nourrit la réflexion sur les espaces scolaires et les changements induits par la transition numérique. Le projet Archicl@sse liste les transformations induites par le numérique dans l’acte d’enseigner et d’apprendre et décrit les points d’attention à prendre en compte pour réfléchir à une modification des espaces scolaires. Il présente des exemples internationaux de transformations qui permettent de se projeter dans un futur très proche pour certains établissements scolaire.

www.edutopia.org/blog/film-festival-lear...-classroom-makeovers

"Flexible learning environments", quelle classe !
Infortunément, j'ai testé ce style de fauteuil à roulette lors d'un stage dans un centre Canopé : c'est amusant de se dandiner mais la tablette riquiqui qui se déplie sur le côté comme sur un siège de classe touriste en avion ne permet guère de s'appuyer pour écrire, et encore moins de déplier un livre ou un grand cahier devant soi.
Bref, c'est du matériel onéreux - m'a-t-on dit - dont l'ergonomie n'est guère destinée à travailler l'écrit...

Et ça continue...
Dans le "Café" du 18/05/16 : "Architecture scolaire et numérique : Comment les apparier ?"

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"Apprend-on mieux dans de beaux bâtiments scolaires ?"

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Voir aussi : www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/...991524911595473.aspx

Dans le "Café" du 24/05/16 : "Un espace pédagogique innovant au collège JP Rameau (69)"

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Dans "La Voix du Nord" du 8/09/16 : "Villeneuve-d’Ascq : Lilliad, la bibliothèque universitaire du futur est ouverte"

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Mise à jour 2016 du dossier Archicl@asse : cache.media.eduscol.education.fr/file/ar...nne-bedel_377468.pdf
Sur Eduscol : eduscol.education.fr/cid84395/archicl@ss...-etablissements.html

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