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La réforme de l'évaluation
- Loys
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Dit autrement :
- professeurs du 1er degré : 10%
- professeurs du second degré : 13%
- parents : 30%
- cadres et personnels d'inspection : 17%
- personnels de direction : 10%
- association : 7%
- étudiants et lycéens : 13%
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Et cet article de Jean-Paul Brighelli dans "Le Point" du 18/10/14 : "la suppression des notes à l'école est programmée".
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Voyons cela.Evaluation de la compétence à désinformer
Quel doux relativisme. Si existe une telle "compétence à désinformer", cela montre surtout qu'il existe... de mauvaises compétences.Certains dans notre société éducative développent, avec hélas pas mal de succès, des compétences à désinformer, à déformer la réalité à partir d’assertions non étayées, d’instillation d’une culture du « soupçon permanent ». Ce qui montre au passage que les compétences ne sont pas plus au service du « bien » que d’ailleurs du « mal » (ultra-libéral, bien sûr) : les compétences en mathématiques peuvent être mobilisées pour spéculer abusivement en bourse et celles en chimie à fabriquer des bombes artisanales pour terroristes, etc.
Heureusement que certains montent au créneau.La désinformation, on la voit si souvent à l’œuvre donc dans le domaine de l’école. Et on vient d’en voir une illustration avec certaines réactions à la suite de la mise en place du jury pour la conférence nationale sur l’évaluation, organisée par le Ministère de l’éducation nationale.
Quelle mesquinerie...Le syndicat SNALC, l’inévitable Brighelli (faisant la « une » du Point version numérique -mais pour lui, je me refuse à faire un lien, sinon celui-ci …)...
Il faut dire qu'entre le "Café" et les "Cahiers" on trouverait beaucoup de points communs....et quelques autres dénoncent la composition du jury qui indiquerait que tout est joué d’avance au profit des « pédagogistes » qui trusteraient toutes les places. [...]
Et Brighelli de surenchérir sur la place qui serait occupée par le SGEN-CFDT et les Cahiers pédagogiques (confondus il est vrai avec le « café pédagogique »), objets de sa haine profonde et continue.
Ah...Or, après une rapide enquête, tout cela est en grande partie faux.
Ce n'est absolument pas ce qui a été affirmé : on peut parfaitement être adepte des nouvelles pédagogies sans appartenir à un syndicat réformiste. La preuve d'ailleurs avec ce jury. Il faut dire qu'autrement la composition du jury auraient fait réagir d'autres syndicats...On ne compte qu’au plus un membre des syndicats dits réformistes, favorables à un autre type d’évaluation (du moins un membre connu des responsables nationaux, consultés à ce sujet)...
Et alors ?... et en tout cas aucun adhérent de l’association CRAP-Cahiers pédagogiques, malgré un nombre important de candidats (parmi 1300 apparemment).
Le Snalc parle de "responsables locaux"...De même une seule personne de la FCPE ayant des responsabilités à un niveau national.
Ah quand même... Deux professeurs, sur quatre donc du secondaire.Certes, il existe au moins deux personnes qui ont affiché une pratique différente de l’évaluation , si on en croit effectivement le « café pédagogique »...
C'est un fait en tout cas, pas de la "désinformation"....est-ce un crime...
Mais très proche de ce qui est attendu par la réforme......de choisir ainsi des praticiens innovants, qui réfléchissent sur la manière dont ils évaluent leurs élèves, dans des contextes d’ailleurs très différents l’un de l’autre?
[strike]"classes sans notes" exactement.[/strike] Pour les classes sans note, ici par exemple : www.ozp.fr/spip.php?article15885Quant aux guillemets utilisés par le snalc, on aimerait savoir à quoi ils renvoient exactement (par exemple: « classes sans copies »: où ont-ils été chercher cela?).
Deux : il faut juste lire la liste...Quant aux associations, elles auraient « un » membre dans le jury (pas de « s » à membres, ce qui ne semble pas scandaleux non plus!)
GUYOT-SUTHERLAND Christian, membre d’association, Rhône
HANNOIR-HAMEAU Hélène, membre d’association, Nord
Effectivement.Autrement dit, on affirme sans rien savoir.
Pas d'associations ici. Et pourquoi les collégiens ou les écoliers n'y participent-ils pas en ce cas ? Quant au terme "partage" impose-t-il une surreprésentation de non-enseignants (77%) pour imposer une pratique nouvelle aux enseignants ? En quoi le fait que ces principes doivent être "partagés" suppose-t-il qu'ils doivent être conçus par les parents par exemple ?Et on appelle de façon démagogique à la démission leprésident du jury, Etienne Klein, alors que celui-ci a accepté une mission dont l’objectif est clairement affiché :
« Il est temps de construire une véritable politique de l’évaluation des élèves, au service des apprentissages et de la réussite de tous. Une évaluation dont les objectifs, les principes et les modalités doivent être partagés par les élèves, les familles, les enseignants, les équipes pédagogiques et éducatives.
Ce qui suppose évidemment que le problème est l'évaluation...C’est le sens de la conférence nationale sur l’évaluation des élèves. »
Il est clair que cette conférence n’existerait pas si tout allait bien au pays de l’évaluation, si notre système fonctionnait au mieux, si les écarts ne se creusaient pas, si l’élite ne rétrécissait pas.
En quoi serait-ce une insulte ?L’idée d’un jury citoyen représentant la société civile peut être contestée (il y a débat sur cette méthode de conférences de consensus), mais là n’est pas la question. L’idée du trucage par des comploteurs qui auraient tout défini d’avance est en plus une insulte pour ces collègues, ces parents qui se sont portés volontaires pour une tâche lourde (plusieurs jours de débats, auxquels ils s’engagent à assister, pas facile quand on a une activité professionnelle) et où ils risquent surtout de prendre des coups.
En revanche on pourrait s'interroger sur l'oubli des opinions contradictoires dans une conférence de consensus ou la sous-représentation criante de ceux qui sont concernées par elle : les enseignants.
On peut le voir en effet !Expérience qui sera sans doute passionnante et il est vrai que ce qu’on peut lire sur le site de la Conférence est plutôt encourageant : compte-rendus d’expériences, annonce d’auditions, avis d’experts et premières contributions reçues souvent riches et argumentées.
Tiens, c'est vrai ça. Y aurait-il un manque de transparence pour M. Zakhartchouk ? Maintenant que le jury est constitué, c'est utile effectivement.On aimerait quand même que l’Institution réponde à cette accusation de manipulation et rétablisse un peu la vérité, en indiquant notamment comment a été fait le choix, selon quels critères.
En l'occurrence ce sont plutôt les avis divergents qui sont balayés. Inutile d'inverser les faits.Mais le mépris de certains pour des personnes qui s’engagent, qu’on soit d’accord ou pas, est insupportable. Leur recherche d’amélioration de leurs évaluations, quand ils sont enseignants, ne peut être balayée d’un revers de manche.
En l'occurrence le bon sens des parents n'est pas forcément celui de la FCPE...Quant à la présence de parents et d’élèves, c’est une bonne chose, car les affaires de l’école ne sont pas que l’affaire des enseignants. D’ailleurs, les anti-pédagogistes, comme ils disent, ne se privent pas à appeler au « bon sens » de l’opinion publique quand ça les arrange.
Bon, voilà, tout est dit : la question n'est pas de réfléchir à la responsabilité éventuelle de l'évaluation dans l'échec scolaire, mais de la changer de toute façon.Nous suivrons avec intérêt ce qui va se passer dans les prochaines semaines, en espérant qu’il ne s’agira pas d’une conférence sans lendemains, comme l’a été dans le passé , mais avec une moindre ampleur, celle sur la lecture il y a une dizaine d’années.
Et surtout, on espère qu’il y aura rapidement passage à l’acte, pour améliorer l’existant et changer les pratiques...
Bien sûr que non : tous ceux qui ont été exclus de ce jury l'ont été parce qu'ils souhaitent l'échec de l'école et plus d'inégalités : et dire cela, ce n'est pas du "mépris" !...même s’il faudra aussi être réalistes et laisser du temps pour ce changement qui ne peut qu’être bénéfique à tous, dès lors qu’on souhaite une réussite plus grande de notre école et moins d’inégalités. Mais tous le souhaitent-ils ?
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Les notes sont le meilleur moyen pour dégoûter les enfants de la connaissance et castrer leur créativité ainsi que leur libre arbitre. La note atomise nos enfants...
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