Carte scolaire et mixité

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09 Fév 2024 21:33 - 18 Avr 2024 18:44 #24966 par Loys
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Dans "Mediapart" (abonnés) du 7/02/24 ; "Julien Grenet : « L’école privée sera majoritaire à Paris dans dix ans »"

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Dans le "Café pédagogique" du 9/02/24 : "Julien Grenet : L’École publique a-t-elle encore un avenir à Paris ?"
Attention : Spoiler !


Deux articles de 2024 présentant l'économiste Julien Grenet comme un lanceur d'alerte à propos de l'école privée à Paris. Nous suivons ses analyses et ses actions depuis dix ans et pouvons grandement nuancer un tel portrait, qu'il s'agisse du collège, du lycée ou du supérieur...


Julien Grenet, lanceur d'alerte
ou pompier pyromane ?



 
 
Julien Grenet de l'Ecole d'économie de Paris (PSE Paris School of Economics), codirecteur de la nouvelle chaire de recherche sur les politiques d'éducation et la mobilité sociale créée en 2020 en partenariat avec Ardian , une société d'investissement privé mondiale revendiquant "une approche philanthropique"

On se souvient (voir sur le forum ici ou ici ) qu'en 2014, Julien Grenet, économiste et co-auteur d'un rapport pour l’Institut des politiques publiques, se félicite des politiques de "discrimination positive" et de mixité sociale - les effets des bonus boursiers dans Affelnet faisant qu'il y a déjà... plus de boursiers dans les lycées (qui s'en serait douté ?) mais en oubliant de préciser que ce surcroît de mixité ne concerne que les lycées publics recrutant par Affelnet. Peu importe le privé, du reste : il veut aller plus loin en accusant les "lycées très hiérarchisés en fonction du niveau des élèves" (sans distinguer les lycées publics des lycées privés, où la ségrégation scolaire était déjà statistiquement plus élevée).
Selon lui, "ce phénomène tient au fait que la procédure d'affectation prend en compte les notes des élèves" (alors que 2 lycéens sur 5 ne passaient pas par Affelnet : les élèves du privé).

Le positionnement de Julien Grenet débouche, sept ans plus tard, sur la réforme d'Affelnet en 2021 pour éviter les lycées de niveau... dans le public. Il propose d'ailleurs d'ajouter "de l'aléa" (des "loteries") dans la procédure d'affectation. A noter que le système d'Affelnet (les points obtenus à partir des notes réparties en paliers, où 15=20, et des compétence aléatoirement évaluées) réalise, sans le dire, cette loterie depuis 2017.

On se souvient (voir sur le forum ici ) qu'en 2016 Julien Grenet, auteur du rapport "Renforcer la mixité sociale dans les collèges parisiens", pour "éviter de jeter de l'huile sur le feu [de la guerre scolaire] et être réaliste", rejette l'intégration du privé dans le système public d'affectation : "Le grand soir de la mixité sociale, je n’y crois pas. Il faut procéder de manière plus graduelle. [...] Concentrons-nous déjà sur la carte scolaire du public." Il faut croire que maintenant que le feu s'est étendu, on peut jeter de l'huile dessus ! Interrogé sur la fuite dans le privé, l'économiste répond alors qu'elle existe déjà : "Je ne vois pas en quoi la réforme multi-collèges les ferait fuir davantage, sans compter que la capacité d’accueil du privé est largement saturée à Paris."

L'économiste n'avait pas prévu (cf les deux articles supra) que le privé profiterait... de la baisse démographique !

Julien Grenet constatait sans effroi le cynisme du système : "quand Affelnet et son système de discrimination positive pour les boursiers ont été mis en place à l’entrée du lycée [à Paris à partir de 2008], on n’a pas dit tout de suite les choses pour ne pas effrayer les parents de non-boursiers." Il se voulait prudent : "si vous ne laissez pas un peu de choix, vous cabrez les parents les plus favorisés, et vous arrivez à des écoles encore plus ségréguées". Grâce à Julien Grenet, le choix a été grandement réduit dans le public, mais devient désormais la meilleure raison d'être du privé !

On se souvient qu'en 2016 également (voir sur le forum ici ) il dénonce le système "devenu absurde" d'affectation postbac APB avec son... tirage au sort, alors qu'il proposait en 2014 d'introduire de l'aléa dans Affelnet. Ou encore (voir sur le forum ici ) les dérogations au système d'affectation post-bac dont bénéficient les lycées publics Henri-IV ou Louis-le-Grand... bref, d'exceptions marginales du public mais pas de l'exception systémique et grande envergure des lycées privés !

Pour l'économiste (voir sur le forum ici ) toujours en 2016, les expérimentations de secteurs scolaires menées dans les collèges publics ne rencontrent que les limites suivantes : la caractère trop restreint des territoires concernés, l’accueil négatif des parents, le manque d'implication des collectivités et autorités locales. Rien sur la limite liée à l'existence voisine des collèges privés, non concernés.

En 2017, sur une expérimentation de mixité publique parisienne (voir sur le forum ici ), Julien Grenet restait réaliste (sur l'intégration du privé : "En l’état du droit, on ne peut pas forcer le privé à le faire") et se montrait très optimiste sur la fuite dans le privé, une menace dont il ne pensait pas "qu’il faille exagérer la portée", faisant même l'éloge de collèges privés ou se livrant à des prospectives étonnantes :

Dans le 18e arrondissement, les établissements privés – deux catholiques, un juif - qui accueillent entre 16 et 20% d’élèves d’origine défavorisée, affichent déjà une mixité sociale plus élevée que les collèges publics les plus favorisés de l’arrondissement. Quant au collège privé Saint-Michel des Batignolles (17e), vers lequel pourraient se tourner certains parents du secteur Coysevox, sa capacité d’absorption est limitée et les listes d’attentes y sont déjà très longues. La fusion des secteurs pourrait par ailleurs avoir un effet de sens opposé : les parents qui évitent actuellement Berlioz et inscrivent leur enfant dans le privé pourraient se raviser si ce collège cesse d’être un établissement ghetto

Au passage, l'absence de mixité scolaire des collèges privés ci-dessus n'était pas mentionnée... et pour cause !

La même année (voir sur le forum ici ), Julien Grenet continuait de se féliciter de la politique de mixité qu'il avait contribué à impulser ("Avec Affelnet, la ségrégation sociale des lycées publics a diminué de 30 % en une décennie") mais s'interrogeait déjà : "Mais en dix ans, les familles se sont adaptées, les boursiers ont intégré le rôle du bonus… Ce sont ces évolutions que le système doit prendre en compte."

Pour APB (voir sur le forum ici ), le chercheur proposait de "prendre en compte l’adéquation entre formation et candidat" ("J’insiste sur le terme d’adéquation et non de résultats scolaires, car on ne prend pas forcément les meilleurs élèves") mais - paradoxalement - il déplorait dans le supérieur "une première année où l'on doit déjà se spécialiser".

En 2018 (voir sur le forum ici ), le chercheur qui a participé au projet de multisectorisation mis en place à la rentrée 2017 : "Des parents qui ont toujours joué le jeu du public et de la mixité se retrouvent dans certains quartiers face à un choix cornélien - ghetto ou privé - à cause d’un manque de coordination de la puissance publique. On ne peut pas leur en vouloir de dire non. Ce qui est choquant, c’est que certains parents, très armés intellectuellement, s’aveuglent et nient la ségrégation avec de faux arguments." Le ghetto relève par ailleurs "des représentations des parents", précise-t-il sans crainte de se contredire.

Après avoir déploré en 2017 que la réforme d'APB se fasse sans les chercheurs (voir sur le forum ici ), Julien Grenet est entré au Comité scientifique et éthique de Parcoursup en 2018 (voir sur le forum ici ).

Les représentations  des parents ? En 2018, on peut lire que le chercheur Julien Grenet le reconnaît lui-même : "tout normalien qu’il est [curieuse réserve], il ne mettrait pas son gamin dans un collège affichant 70% d’élèves défavorisés et 55% de réussite au brevet des collèges" (voir sur le forum ici ).

En 2019 (voir sur le forum ici ), il reconnaît "une dynamique d’évitement plus précoce" dès le CM1. Mais en 2021 (voir sur le forum ici), il se félicite du succès de l'expérimentation Coysevox-Berlioz qu'il pilote (et évalue donc...) : "La mixité a bel et bien progressé. Et le taux d’évitement vers le privé est passé de 24 % en 2016 à 16 % en 2019" (mais dans le même article Julien Grenet constate l'augmentation de la part du pivé dans les collèges parisiens...).
Nous avons constaté, pour notre part, que le nombre de collégiens scolarisés dans le privé a progressé de 10% dans l'arrondissement, quand celui du public a diminué sur la période 2017-2021. Au passage, cet aveu quelque peu malheureux : "en améliorant la mixité dans les collèges, on pourrait réduire fortement le nombre d’établissements Rep dans les grandes villes".

En 2020, en partenariat avec Ardian (anciennement AXA Private Equity "110 milliards de dollars d'actifs" dans le monde) et avec la DEPP (MEN), une chaire est créée à la Paris School of Economics sur les politiques d'éducation et la mobilité sociale dont Julien Grenet est codirecteur : "Je pense que la philanthropie peut apporter un grand changement dans le domaine de l’éducation". Julien Grenet se félicite notamment de pouvoir exploiter les nombreuses bases de données de la DEPP : "Nous avons l’intention de profiter du partenariat pour exploiter le mieux possible les données sur l’éducation et le marché du travail et nous permettre de suivre les étudiants depuis leur entrée dans le deuxième cycle jusqu’à leur sortie du supérieur pour entrer sur le marché du travail."

En 2021 (voir sur le forum ici ), Julien Grenet, auteur d'une étude sur le sujet en 2021 ("Quelle démocratisation des grandes écoles depuis le milieu des années 2000 ?"), déplore le manque d'ouverture sociale dans les grandes écoles, malgré la large augmentation du nombre de boursiers : une augmentation biaisée du fait de l’élargissement des critères ouvrant droit aux aides, sans pour autant qu’il s’agisse toujours de jeunes défavorisés. "Il faut agir en amont des écoles, parce qu’on ne pourra rien changer tant qu’il y aura moins de 10 % d’élèves défavorisés en prépa".

En 2021 (voir sur le forum ici ), Julien Grenet préside le Comité de suivi de la réforme d'Affelnet à Paris (le recteur dénonçant : "Affelnet ne saurait être une loterie", ce qui semblait pourtant un objectif louable selon Julien Grenet en 2014 !).

Le recteur Christophe Kerrero, issu du Conseil scientifique de l'iFRAP, se félicite (voir sur le forum ici ) de cette présidence ("L’implication de Julien Grenet est essentielle à mes yeux, car elle constitue une garantie d’objectivité dans l’évaluation des effets de la réforme"). Dans le même entretien, le recteur explique qu'il faut mettre fin à l'existence des lycées "d'élite" et que, pour l'affectation au lycée, "le “mérite”, dans l’absolu, ne devrait pas être pris en compte"... dans le seul secteur public.

En 2022 (voir sur le forum ici ), Julien Grenet, participant au Conseil scientifique de l'Education nationale (CSEN), se félicite d'ores et déjà de la réussite de la réforme d'Affelnet et, oubliant le privé non concerné, justifie ainsi sa généralisation : "L’absence de Louis-le-Grand et d’Henri-IV dans Affelnet pouvait nuire à l’acceptation globale du système". "Dans les années à venir, les comportements vont certainement évoluer" rassurait-il.

A propos du privé dans cette réforme, et à l'occasion du premier bilan, Julien Grenet ne signale pas beaucoup de changement sur le plan des effectifs et, sur le plan de l'évolution sociologique du privé, il déclare n'avoir pas de données (voir sur le forum ici ).

Dans une tribune de 2022 dont il est coauteur (voir sur le forum ici ), Julien Grenet défend la réforme en stigmatisant la dérogation des lycées publics Henri-IV et Louis-le-Grand (3% des lycéens parisiens) et en oubliant celle des lycées privés parisiens (40% des lycéens), se désolant du "poids important des notes de troisième dans le barème d’affectation" expliquant la ségrégation scolaire dans les lycées parisiens (enfin les lycées publics). Il s'attaque à l'argument qui veut que "la disparition de ces filières d’excellence fera le jeu du privé" et se montre rassurant sur les effectifs du privé ou sur les mouvements entre privé et public : l'expression "fuite dans le privé" est mise en guillemets. Autre argument relativiste : "Quant à l’attractivité des lycées H-IV et LLG et à leur position concurrentielle vis-à-vis du privé, on doute qu’elles soient menacées par une diminution de deux dixièmes de point de leur moyenne au baccalauréat." Il s'interroge seulement en fin de tribune sur "les raisons pour lesquelles les efforts en faveur de l’ouverture sociale devraient peser exclusivement sur les épaules des établissements d’enseignement public". Il est temps de le faire, en effet...

Au même moment (voir sur le forum ici ) : "Dans une étude consacrée au bilan de l’expérimentation des secteurs multicollèges à Paris, Julien Grenet et Youssef Souidi ont démontré que la ségrégation scolaire, particulièrement élevée dans les collèges parisiens, était liée pour 46 % à l’évitement vers le secteur privé [...] En matière de mixité, l’Etat « organise donc sa propre concurrence », pointe Julien Grenet".

Sur le site de l'enseignement catholique (voir ici ), Julien Grenet s'inquiète de "certaines situations locales" du privé qui peuvent nuire "à son image". Il affirme que le privé accueille des publics plus favorisés : "S’il accueillait plus de mixité, le privé pourrait mieux faire valoir sa valeur ajoutée". Pour le privé, Julien Grenet n'évoque que des mesures de mixité sociale (une plateforme spécifique de recrutement par exemple : "l’intégration du privé dans les procédures d’affectation préexistantes" est présenté comme un "extrême"), qui réduiraient la ségrégation scolaire. Comme nous l'avons montré ici , davantage de mixité sociale peut parfaitement s'accompagner de davantage de ségrégation scolaire : il suffit de recruter... les bons boursiers !

Le chercheur justifie par ailleurs (voir sur le forum ici ) le bonus accordé aux élèves de certains collèges dans la réforme Affelnet : "L’idée est d’inciter les familles plus favorisées à revenir dans les collèges fortement ghettoïsés en attribuant un avantage à leur enfant au moment de leur entrée au lycée". Mais la logique est contradictoire : à quoi bon ce choix si tous les lycées (publics) se valent ?

Toujours en 2022 (voir sur le forum ici , il plaide pour l'anonymisation des lycées dans les dossiers Parcoursup pour l'accès aux classes préparatoires. La "démocratisation des filières d'élite" n'est envisagée qu'à travers des palliatifs de niveau scolaire.

Fin 2022 (voir sur le forum ici ), découverte : "Il y a de toute évidence un problème dans l’accès à [l'enseignement privé] pour les classes populaires, alors que tout le monde y contribue avec ses impôts », s’alarme Julien Grenet, chercheur au CNRS et professeur à l’école d’économie de Paris, spécialiste de la mixité scolaire".

Au même moment (voir sur le forum ici ), le chercheur conclut à un bilan positif de l'expérimentation Coysevox-Berlioz en se fondant sur le progrès du taux de réussite au brevet de "Berlioz", qui n'a en réalité progressé que mécaniquement, du fait de la hausse continue du taux de réussite au brevet en France et de la fusion avec un autre collège dont la baisse des résultats n'est, elle, pas évoquée...

En 2024, après la démission du recteur de Paris, Julien Grenet démissionne du Conseil scientifique de l’éducation nationale (CSEN) : " On a le sentiment que le CSEN a été instrumentalisé comme caution scientifique pour des mesures qui vont à l’encontre des résultats de la recherche" déclare-t-il dans "Le Monde" .

Résumons : l'économiste qui a piloté et évalué les expérimentations dans le public, a constamment nié ou relativisé leur incidence sur la fuite dans le privé avant de commencer à la reconnaître à demi-mots, deviendrait quelques années plus tard un lanceur d'alerte sur le même sujet. Mieux : il donne en modèle ses expérimentations qui ont accéléré la fuite qu'il dénonce et ne pourront que l'accélérer encore.

Alors, Julien Grenet : lanceur d'alerte... ou pompier pyromane ?

PS :

Avec 174 fermetures pour 37 ouvertures de classes maternelles et élémentaires, la ville de Paris va finalement perdre un total net de 137 classes du premier degré à la rentrée scolaire 2024/2025. 
www.bfmtv.com/paris/paris-137-classes-du...AD-202403220885.html

Dernière édition: 18 Avr 2024 18:44 par Loys.

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04 Mar 2024 20:40 - 04 Mar 2024 21:32 #24992 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Carte scolaire et mixité
Il y a une suite dans "Le Monde" du 4/03/24 : "A Paris, la perspective d’un enseignement privé majoritaire à l’entrée au collège, source de nouvelles tensions politiques"
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Il ne s’agit cependant pas, selon les deux chercheurs, d’une « fuite vers le privé » qui serait induite par la réforme de la procédure d’affectation des élèves de 3e, conduite depuis 2021 pour introduire davantage de mixité sociale et scolaire dans les lycées publics de la capitale. Seuls 3 % à 4 % d’élèves changent de secteur d’enseignement chaque année à l’entrée au lycée, et ils sont davantage à venir du privé vers le public que l’inverse.

Ce qui revient à dire que le public verrait son nombre d'élèves progresser !

A voir ici les progrès de la mixité dans les lycées publics parisiens : www.laviemoderne.net/veille/orientation-...ixite?start=50#24993
Dernière édition: 04 Mar 2024 21:32 par Loys.

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06 Mar 2024 22:32 #24994 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Carte scolaire et mixité
19/01/24 : Proposition de loi visant à instaurer une mixité sociale au sein des collèges, par Yan Chantrel
www.senat.fr/leg/exposes-des-motifs/ppl23-267-expose.html

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06 Mar 2024 22:41 - 13 Mai 2024 16:15 #24997 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Carte scolaire et mixité
Dans le "Café pédagogique" du 4/04/23 : "« Le Ghetto scolaire. Pour en finir avec le séparatisme », un plaidoyer pour la mixité"

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Et le 18/04/24 :  www.lemonde.fr/idees/article/2024/04/18/...le_6228508_3232.html

Et toujours Najat Vallaud-Belkacem dans "Libération" (abonnés) du 10/05/24 : "Najat Vallaud-Belkacem et Jérémie Fontanieu : «L’entre-soi scolaire du haut est à la source du ghetto scolaire du bas»"


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Dernière édition: 13 Mai 2024 16:15 par Loys.

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15 Mai 2024 08:35 #25118 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Carte scolaire et mixité
Cette tribune d'un ancien recteur dans "Le Monde" (abonnés) du 14/05/24 : "Education : « Il faut intégrer la Seine-Saint-Denis à l’académie de Paris »"

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15 Mai 2024 19:01 - 21 Mai 2024 09:14 #25121 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Carte scolaire et mixité
Dans "Mediapart" (abonnés) du 15/05/24 : "L’expérimentation parisienne sur la mixité sociale à la moulinette des groupes de niveau"

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Les expérimentations de mixité concernent une minuscule poignée de collèges parisiens... mais les politiques de mixité concernent TOUS LES LYCEES parisiens avec Affelnet. L'ex-recteur n'affirmait-ils pas que la mixité scolaire est « un élément fondamental pour favoriser la réussite scolaire de l’ensemble des élèves » ?

Pas dans les classes de collège, semble-t-il...

Résumons : mélanger dans les établissements, mais séparer dans les classes. Ou l'absurdité des politiques éducatives en France.



Sur le blog de Laurent Frajerman du 20/05/24 : www.laurent-frajerman.fr/post/la-guerre-...aire-n-aura-pas-lieu
Dernière édition: 21 Mai 2024 09:14 par Loys.

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21 Mai 2024 08:58 - 21 Mai 2024 09:12 #25127 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Carte scolaire et mixité
Note d'information n°24.19 (mai 2024)  de la DEPP : "Évolution de la mixité sociale des collèges"

Les collèges ont des compositions sociales très différentes, ce qui est régulièrement décrit comme un facteur renforçant les inégalités scolaires. Le niveau et les composantes de la ségrégation sociale varient d’un département à l’autre, compte tenu notamment du degré de ségrégation résidentielle entre communes et quartiers, du poids du secteur privé et des inégalités économiques. Au niveau national, la ségrégation sociale entre collèges a peu varié au cours du temps. Cette stabilité masque cependant des évolutions plus marquées selon le secteur d’enseignement. D’une part, la ségrégation parmi les collèges publics suit une tendance à la baisse, de même que celle entre collèges privés. D’autre part, les écarts de composition sociale entre secteurs public et privé se sont creusés, le secteur privé scolarisant de plus en plus d’élèves de milieu favorisé. Depuis 2014, la ségrégation sociale a sensiblement diminué dans une vingtaine de départements situés majoritairement dans le Nord et l’Ouest, où les écarts entre secteurs public et privé n’ont pas augmenté. Inversement, dans une vingtaine de départements situés plutôt dans la moitié sud, la ségrégation a augmenté, avec une hausse marquée des écarts de composition sociale entre secteurs public et privé.


Extraits :

En se restreignant aux élèves entrant en sixième, pour lesquels des données sur longue période sont disponibles,
la proportion d’élèves de milieu social très favorisé était déjà supérieure de 11 points dans les collèges privés, au regard des collèges publics, en 1989. Cet écart est resté assez stable au cours des années 1990, puis a augmenté fortement à partir du début des années 2000, pour atteindre 20,6 points en 2023.

Dernière édition: 21 Mai 2024 09:12 par Loys.

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04 Jul 2024 10:35 #25159 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Carte scolaire et mixité
Dans "Le Monde" (abonnés) du 2/07/24 : "A Toulouse, les espoirs et les fragilités de la mixité sociale au collège"

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02 Sep 2024 21:15 #25184 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Carte scolaire et mixité
Dans "Libération" (abonnés) du 1/09/2024 cette tribune de Yannick Trigance, secrétaire nationale PS pour les questions scolaires : "Défendre la mixité sociale et scolaire pour que la République ait encore un sens"


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11 Sep 2024 11:32 - 11 Sep 2024 14:10 #25199 par archeboc
Réponse de archeboc sur le sujet Carte scolaire et mixité
La mixité "scolaire et sociale" fait des bulles au Parti socialiste. A une semaine d'intervalle :

* Yannick Trigance dans Libération :  Défendre la mixité sociale et scolaire, pour que la République ait encore un sens
(réservé aux abonnés)

* un collectif de députés et de sénateurs PS : « Il est plus qu’urgent de revenir à la vision historique incarnée par notre école de la République »
"Des députés et sénateurs de gauche soutiennent le mouvement de grève des enseignants du mardi 10 septembre contre les évaluations des élèves et déplorent le « virage libéral » des réformes éducatives actuelles".

Attention : Spoiler !


Difficile d'interpréter la coïncidence de ces deux tribunes. Une offensive coordonnée ? Ou une concurrence entre deux courants au sein du PS ?
Dernière édition: 11 Sep 2024 14:10 par Loys.

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