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Carte scolaire et mixité
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Avec évidente confusion mixité scolaire et sociale...
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Georges Méric : 🖥 @France2tv consacre un reportage sur notre dispositif d’amélioration de la #mixitésociale dans les collèges de la @HauteGaronne , mis en place avec la @DSDEN31 pour lutter contre les déterminismes sociaux et donner les mêmes chances de réussite à l’école à tous les élèves.
(Source = Twitter )
De 50% à 63% de réussite au brevet : des chiffres censés attester de la réussite du dispositif mais qui sont très flous...
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[Mes enfants] sont aujourd'hui scolarisés dans un établissement privé qui est sous contrat et, donc, qui remplit une mission de service public et ils étaient scolarisés avant en REP+. Il y a des moment qui, dans le développement de l'enfant, peuvent être compliqués. C4est le choix des parents d'enfants pour lesquels, à un moment, les conditions d'une scolarité sereine et heureuse n'étaient plus réunies.
Edit du 18/01/23 : www.laviemoderne.net/veille/vers-la-libe...ublic-le-monde/24281
Nos comparaisons montrent que les mêmes écarts sont systématiquement constatés à effectifs égaux. L’offre de spécialités et de sections linguistiques (très étoffée dans le public à Paris) ne justifie pas non plus des différentiels qui dépassent parfois la centaine d’heures. C’est le cas, entre autres, pour l’Ecole alsacienne, établissement privé laïque du 6e arrondissement – les enfants du ministre de l’éducation nationale, Pap Ndiaye, y sont scolarisés au collège –, qui disposait en 2021 d’environ cent vingt heures de plus que Lavoisier, lycée public du 5e arrondissement, pour un même nombre d’élèves autour de 570. Sans compter que le privé, subventionné à 73 % par de l’argent public (Etat et collectivités), dispose de fonds propres qui lui permettent de financer des options supplémentaires.
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[...] il y a, dans l’étude de Son Thierry Ly et Arnaud Riegert, un angle mort beaucoup plus grave : l’enseignement privé, que cette longue étude ne fait que mentionner brièvement (à propos de la ségrégation sociale). L’enseignement privé n’est même pas mentionné à propos de la ségrégation scolaire.
Note d'information de la DEPP n°22.26 (juillet 2022) : "Évolution de la mixité sociale des collèges"
La ségrégation parmi les collèges publics suit une tendance à la baisse et les écarts de composition sociale entre secteurs public et privé sont croissants, le secteur privé scolarisant de plus en plus d’élèves de milieu favorisé.
À la rentrée 2021, 40,1 % des élèves du secteur privé sous contrat sont de milieu social très favorisé contre 19,5 % dans le public. Inversement, 18,3 % des élèves du secteur privé sous contrat sont de milieu défavorisé contre 42,6 % des élèves du secteur public. En se restreignant aux élèves entrant en sixième, pour lesquels des données sur longue période sont disponibles, la proportion d’élèves de milieu social très favorisé était déjà supérieure de 11 points dans les collèges privés, au regard des collèges publics, en 1989. Cet écart est resté assez stable au cours des années 1990, puis a augmenté fortement à partir du début des années 2000, pour atteindre 20 points en 2021. L’écart selon la proportion d’élèves d’origine sociale défavorisée s’est également creusé : il était de 16 points sur les entrants en sixième en 2003, puis est passé à 23 points en 2021
Cette situation au plan national est toutefois l’agrégation de situations territoriales différentes. La ségrégation est plus forte dans les départements les plus urbains. En métropole, l’indice de ségrégation atteint ses valeurs maximales dans les Hauts-de-Seine, à Paris et dans les Bouches-du-Rhône (figure 4). En effet, les trois composantes de la ségrégation tendent à être plus élevées lorsque le degré d’urbanisation est plus fort. Tout d’abord, dans ces départements, la ségrégation résidentielle est plus forte, ce qui se traduit dans la composition sociale des collèges publics et privés. Ensuite, la proximité et le nombre des collèges exacerbent la concurrence entre établissements et peuvent inciter les familles à éviter le collège de secteur, principalement en recourant à un collège privé. Ces choix sont majoritairement faits par des familles de milieu social favorisé et tendent à accentuer la ségrégation.
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Quelques observations :
L'effort à Neuilly était très courageux... Mais, dans le privé, "On [...] sent une vraie préoccupation pour les élèves" que l'on a sélectionnés "et un vrai respect de l’autre" sauf si "l'autre" est dans le public défavorisé.A Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) et malgré les remarques de son entourage, Marie avait fait le choix de l’enseignement public pour ses enfants. Son déménagement à Aix-en-Provence remet ses convictions en question. « Le collège public était à cinq minutes de notre domicile, mais des enfants perturbateurs empêchaient les enseignants de faire cours. Mon fils n’avait que quinze minutes de cours effectifs par heure », relate-t-elle.
Déçus par « le niveau et l’ambiance », elle et son mari font le choix de l’enseignement catholique pour leurs deux enfants à la rentrée 2022. « On y sent une vraie préoccupation pour les élèves et un vrai respect de l’autre », affirme-t-elle après deux semaines de cours.
C'est l'absence de mixité qui effraie. Les établissements privés sont finalement plus mixtes socialement que les établissements publics ségrégués, mais c'est pour mieux faire oublier la ségrégation (fondée sur le niveau) scolaire.Philippe Delorme prévient néanmoins : « La lutte contre l’entre-soi ne se décrète pas. Elle prend du temps. Il y a un travail à faire auprès des familles, celles qui s’autocensurent et n’osent pas venir chez nous, comme celles qu’une trop grande mixité pourrait effrayer. »
Ségrégation qu'il faudrait même financer davantage, si' l'on en croit :
Pour Philippe Delorme, « dans un souci d’équité », promouvoir un plus fort brassage passe par des aides accrues aux familles inscrites dans l’enseignement catholique pour les aider à payer la cantine ou les transports scolaires, d’autant plus en période d’inflation.
Comme quoi, on peut imposer brutalement la mixité dans le public, et avec succès, sans toucher le privé !Des expérimentations ont été menées, à partir de 2015, pour introduire davantage de mixité sociale, le plus souvent sans le concours de l’enseignement privé, non soumis à la carte scolaire. A Paris, un secteur multicollège a vu le jour dans le 18e arrondissement pour brasser davantage les populations.
Il a permis, selon une évaluation menée au bout de trois ans, d’accroître la mixité sociale et de réduire la fuite vers le privé.
En réalité, tout du succès de cette expérimentation est douteux : rappelons que l'évaluation a été menée par ceux qui l'ont imposée. En réalité, les effectifs dans l'arrondissement ont progressé de 10% en quatre ans dans le privé et diminué dans le public.
Curieux raisonnement : comme si habiter dans un lieu précis ne résidait pas d'un choix. Et même souvent d'un choix fondé sur la carte scolaire, comme en témoigne les annonces immobilières !Cette initiative « montre que la fuite vers les établissements privés ne résulte pas principalement d’une volonté de sécession des catégories aisées, mais de la constitution de ghettos scolaires résultant d’une politique urbaine insuffisamment soucieuse de mixité sociale », relève ainsi le sociologue de l’éducation Pierre Merle.
S'agissant de l'expérimentation évoquée précédemment, le collège avait un taux de réussite de 49% au brevet en 2015. Alors "à tort ou à raison"...L’ancienne ministre de l’éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem, à l’origine de ces initiatives, ne dit pas autre chose. « Une politique de mixité sociale ne marche que s’il y a une impulsion au sommet de l’Etat, affirme-t-elle. On peut comprendre l’anxiété des parents de mettre son enfant dans un établissement qui a, à tort ou à raison, mauvaise réputation.
Initiative qui peut sembler vertueuse, sauf qu'en réalité elle laisse toujours les établissements privés choisir leurs élèves et qu'elle ne prête attention qu'à la mixité sociale, et pas scolaire...En parallèle de la fermeture de deux collèges publics ghettoïsés et d’une répartition des élèves dans les autres établissements du territoire, le conseil départemental de la Haute-Garonne module depuis 2019 une partie de la dotation de fonctionnement qu’il attribue aux collèges en fonction de leur composition sociale. Un dispositif d’incitation financière, sous forme de bonus-malus, qui ne concerne que les crédits pédagogiques, de l’ordre de 54 euros par élève en moyenne. Résultat, en 2022 : 56 collèges, tous publics, ont bénéficié d’un bonus, 40 structures publiques et sept privées ont reçu une dotation stable, et quatorze collèges, tous privés, se sont vus appliquer un malus.
Dans combien de pays, le privé choisissant ses élèves est-il financé par l'Etat ?L’enquête Pisa, lancée par l’Organisation de coopération et de développement économiques, le rappelle à chaque édition : la France est l’un des pays où l’origine sociale des élèves détermine le plus fortement leurs performances scolaires.
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Philippe Delorme, secrétaire général de l'enseignement catholique écrit: Oui, les élèves scolarisés dans les établissements privés et leurs familles sont, j’ose le dire, discriminés
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